I miss you - Feat. Lassa

"Merci ... T'es génial."

Tu te levais alors et me demandais de t'attendre ici. J'étais un peu surpris que tu t'en ailles déjà mais je ne posais pas plus de question, j'étais pas du genre à poser des questions inutilement.

"Heu ... D'accord."

Je t'entendis alors me demander de fermer les yeux et m'exécutais. C'est alors que tu me souhaitais mon anniversaire. Je souris doucement. J'avais pensé que tu ne t'en était pas souvenu vu que le jour même, vendredi, tu ne m'avais pas donné signe de vie.

"T'y as pensé ... Fallait pas tu sais ..."

J'ouvris les yeux et vu l'étuis de guitare posé à coté de moi. Un immense sourire se dessinais alors sur mes lèvres. J'ouvris la case et vit la guitare, un magnifique modèle de Taylor, une très bonne guitare. Je relevais les yeux vers toi, j'pense que t'aurais pu voir rien qu'à mon regard plein d'étoiles que t'avais fait le bon choix. Je m'approchais de ton visage et y déposais un énorme baiser sur ta joue.

"Elle est ... Magnifique. Merci ... J'sais vraiment pas quoi dire."

Je n'avais qu'une guitare. C'était celle de Jon. Mon meilleur ami, décédé dans l'attentat, le premier homme que j'avais aimé, celui qui m'avait violemment repoussé en septembre.

Dans tes yeux, je pouvais voir tout le bonheur que tu ressentais, la joie que tu éprouvais, face à ce cadeau que je venais de t'offrir. Je n'étais pas certain si ça aurait représenté quelque chose de fort pour toi, cette guitare, puisque je ne m'y connaissais pas du tout, mais voilà, elle était pour toi, que pour toi, et je te l'avais offerte. J'étais vraiment heureux de voir tes yeux pétiller et ton sourire s'éclaircir simplement à sa vue. Ton gros baiser sonore et mouillé sur ma joue me fit éclater de rire. « Tu n'as pas à me remercier. C'est juste parce que je t'aime, et que c'était ton anniversaire que je te l'ai offerte... » Je te souris, tout en te regardant avec cette nouvelle guitare sur les genoux. « Et ne pense surtout pas que je t'avais oublié, le 21. » Je me couchai sur le sable en regardant le ciel. Il n'était même pas encore 3h du matin, et je n'étais pas encore fatigué. Probablement parce que j'étais avec toi et que chaque fois que tu étais prêt de moi ou que je t’apercevais quelque part, tu éveillais tous mes sens. « J'espère ne pas regretter de te l'avoir acheté! Enfin... tu comprends que je pourrais en être jaloux! » Je te fis un clin d'oeil en me mordant la lèvre inférieure pour me retenir de rire. Je t'observais avec ta nouvelle guitare, et me disait que j'avais une chance énorme de t'avoir, de t'aimer, que tu m'aimes. J'avais une chance incroyable de t'avoir à mes côtés, parce que tu étais un garçon merveilleux, beau, et parfait pour moi. J'étais juste follement amoureux de toi.

J'en revenais toujours pas, cette guitare était simplement magnifique. On ne m'avait jamais offert un si beau cadeau, j'étais tellement chanceux de t'avoir. Tu me rendais vraiment heureux, et ça ne faisait que confirmer la chose. J'aurai pas pu rêver mieux pour mon anniversaire.

"Tu ne regretteras pas, ce soir, je n'ai d'yeux que pour toi, et toi seul mon amour."

Tu t'allongeais sur le sable et je te regardais, souriant. Je refermais l'étuis de la guitare, j'aurai bien le temps de jouer avec dès demain, mais ce soir, je voulais profiter de toi, de notre bulle sans personne autour, parce que ça, demain, j'en aurait plus l'occasion. Je me rapprochais de toi, m'allongeant de manière à ce que ma tête soit posée sur ton torse, regardant le ciel, totalement dégagé ce soir. Je fermais ensuite les yeux, gardant ce sourire qui ne lâchait pas mes lèvres, respirant profondément.

Ton «mon amour» me fit chaud au coeur. Je comprenais pas moi-même l'effet de fou que tu avais sur moi. C'était totalement inexplicable. J'étais bien, avec ta tête posée sur mon torse, alors que nous regardions le ciel magnifique et étoilé. C'était beau, c'était calme, l'air de la mer nous envoyait sa fraîcheur et son calme, et toi tu m'envoyais ton amour. Je déposai un bref baiser sur le dessus de ta tête. « J'en ai de la chance, dis donc... » Ta respiration me calmait encore plus que je ne l'étais déjà. Une main dans ton dos te caressait doucement, juste pour dire qu'on était bien, pour te transmettre les sentiments que j'avais pour toi, et le bonheur que j'éprouvais. Je regardai la mer, calme, paisible, où la lune reflétait et était la seule source de lumière. « Tu veux venir te baigner? » J'attrapai ta main en la serrant sans force, délicatement, en attendant ta réponse.

"C'est moi qui suis chanceux, de t'avoir."

Je te souris alors que tu passais un de tes mains dans mon dos. C'est vrai, j'avais de la chance. Tu étais beau, terriblement sexy, adorable, intelligent, et en plus, t'étais amoureux de moi. J'pense que je pouvais pas rêver mieux. Si, peut être que j'assume le fait de t'aimer, et que les autres nous laisse vivre notre histoire tranquille. Tu proposais alors qu'on aille se baigner.

"Ouais, pourquoi pas."

J'étais pudique, j'étais pas du genre à me foutre à poil et courir dans l'eau, même si il n'y avait que Lassa et moi, même si la plage n'était pas vraiment bien éclairée. J'enlevais donc juste mon t shirt et mon jean, restant en boxer en avançant vers l'eau. Elle n'était pas vraiment fraiche, et j'y entrais sans soucis, ça faisait tellement de bien d'ailleurs.

Tu acceptas de me suivre pour aller se baigner. Sincèrement, ça devait bien faire de longs mois que je n'étais pas entré dans une piscine, un lac ou une mer. Et là, à presque 3 heures du matin, alors que je venais d'offrir une guitare comme cadeau d'anniversaire à toi, mon petit ami, j'avais envie de plonger dans cette eau paisible. Je te pris la main pour qu'on se lève tous les deux et marchai jusqu'à la mer. Une fois devant cette immense étendue d'eau, je te vis retirer ton chandail et ton jean. J'en fis de même, te laissant plonger dans l'eau. Je souris, mais moi je retirai mon boxer en plus. Je n'étais pas pudique, et pourquoi ne pourrais-je pas entièrement profiter de cette mer qui s'offrait à moi, à moi et toi, à 3 heures du matin, alors qu'il n'y avait que nous deux. Enfin, nous deux...il y avait les poissons, aussi, mais c'était tout. Personne pour nous déranger ou nous espionner. Personne pour te mettre mal à l'aise. Je te rejoins dans l'eau, complètement nu et fermai les yeux d'aise une fois entièrement entré. « Waaah... » Je rouvris les yeux et te regardai. « Pourquoi ne retires-tu pas ton boxer? C'est encore mieux et puis... y'a que moi. J'ai déjà vu cette partie de toi, Luke. » Je nageai quelques mètres avant de revenir vers toi, te regardant amoureusement.

L'eau était tellement bonne à cette période de l'année, ça me faisait un bien fou. Ça m'énervait toutes ces mauvaises pensées de la tête, ces trucs qui m'ont fait chier, les filles autour de Toi, le regard des gens, le fait que j'assume pas notre relation. Tout ça, c'était juste parti. La il y'avait toi, la mer, la lune. Uniquement ça.

T'enlevais tes vêtements. Tout tes vêtements. Et mes joues devenaient rosés tout à coup. À chaque fois que je voyais ton corps nu c'était la même chose. Tu me demandais alors pourquoi je ne retirais pas moi aussi ce bout de tissus qui cachait mon intimité. C'est vrai. Nous étions entre nous après tout. Je m'exécutais et entrais entièrement dans l'eau à une vitesse assez folle. Je nageais jusqu'à toi, nous n'avions presque plus pied. Enfin moi. Toi t'étais assez grand, j'imagine que tu touchai encore le sable. Je vins jusqu'à toi, jusqu'à tes lèvres pour te dérober un baiser assez doux.

Je n'avais pas remarqué le rouge montant sur tes joues à cause de l'obscurité de la nuit. Certes, la lune éclairait, mais ce n'était pas un éclairage super. Il ne suffisait qu'à faire refléter la surface de l'eau et les silhouettes qui s'y trouvaient. Je te regardais donc finalement retirer ton boxer et entrer dans l'eau à grande vitesse. Je souris. J'aimais bien ce côté timide de toi. Ça te rendait tellement chou, mignon et adorable. Ça me faisait littéralement fondre.

Je touchais le sable, quoique c'était un peu à la limite de la profondeur des eaux, puis tu vins me rejoindre rapidement pour me voler un baiser tellement doux et passionné, que je ne pus me résister à t'entourer de mes bras pour t'attirer contre moi. Oui, nos deux corps nus étaient l'un contre l'autre, et puis? On s'aimait, c'était ça le principal. Je caressais tes cheveux en passant ma main sur ta nuque, tout en prolongeant le baiser. « On va trouver une solution, cet été, pour se voir, jusqu'à ce que tu sois prêt, d'accord? » Je te souris en venant t'embrasser brièvement dans le coup afin de murmurer tout bas, d'une voix rauque près de ton oreille : « Je t'aime à la folie, Luke Lewis. »

Tu m'attirais contre toi, me volant à ton tour un baiser. Sentir ton corps nu contre le mien me faisait frissonner. C'était tellement agréable de te retrouver, de pouvoir faire ce que je veux avec toi. Mes mains parcouraient ton corps, glissant sur ton torse complètement immergé par l'eau.

"Il faudrait qu'on trouve un lieux, où on pourrait se retrouver tous les deux, à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit."

Tu me murmuras alors dans l'oreille que tu m'aimais à la folie, ça avait le don de me rendre dingue ce genre de phrase, surtout la façon dont tu les prononçais. Je t'embrassais passionnément en passant mes mains derrière ton cou, puis te glissais à mon tour dans l'oreille.

"Je t'aime aussi Lassa."

C'était pas possible. J'avais encore envie de toi. Bon, c'est sûr qu'on était nus tous les deux, collés l'un à l'autre en plein milieu de la nuit, dans la mer. Un peu plus, et on aurait pu presque dire que c'était un bain de minuit. Mais je t'aimais, tu me rendais fou, et j'avais envie de toi. Mais là, je voulais juste profiter du moment avec toi, te démontrer des marques d'affection, d'amour et de bonheur. Simplement. Juste ça. « Dans les jardins, y'a un petit coin secret, on pourrait se voir là quelques fois... »

Je souris en te caressant le visage, sentant tes mains parcourir lentement mon torse. Je pensai, à cet instant même, tout le parcours qu'on avait dû faire pour en arriver ici. Et ce n'était même pas encore terminé, pour arriver enfin à cette relation que j'espérais tant vivre avec toi, aux yeux de tous et de toutes. Au début, ça avait été de simples regards dans les couloirs. Puis, une nuit merveilleuse où tu n'étais pas sobre, et qui t'avait fait fuir. Ensuite, une autre rencontre où gêne s'était installée, mais où nous avions finalement échangé un baiser, pour recommencer encore et encore, et finalement coucher ensemble une deuxième fois. T'étais maintenant mon petit ami, et j'étais le sien. Waouh, quel bonheur. Je te soulevai un peu dans l'eau en te serrant contre moi et rigolant. « Luke, est-ce que t'es prêt à entendre un p'tit discours, de ma part? »