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what if we found a way to get lost without fear
And it feels like home
Darling, if you don't mind
I'll take your hand tonight
We could just slow down time
Let me adore you
And from the moment I looked in those dark brown eyes
I can't remember life before you
Darling, if you don't mind
I'll take your hand tonight
We could just slow down time
Let me adore you
And from the moment I looked in those dark brown eyes
I can't remember life before you
Mais c’est pas… Inconfortable sans matelas ? Malgré tout ce qu'elle avait pu vivre, ou tout ce dont elle avait été privée en étant enfant, la quasi candeur de sa réponse fit s'installer un sourire sur les lèvres de Lewis. ça n'a rien d'un lit, c'est certain, s'amusa le convoyeur. Le fait de vivre dans un confort sommaire aidait à se fondre dans la nature, à suivre les battements de la terre plutôt que ceux des klaxons. Avec moins, on respirait mieux ; c'était peut-être un héritage direct de ses années passées à l'armée. Les sacs de couchage sont faits pour, ne t'inquiète pas, répondit-il en songeant qu'au-delà de la destination, dormir ailleurs qu'entre quatre murs serait déjà une expérience en soi pour Charlie. Les mots de Charlie faisaient étrangement caisse de résonnance. Lewis avait envie de ces moments avec elle ; le problème, bien plus profond, était ailleurs. En 18 ans de carrière militaire, il avait été capable de quasiment tout ; de se mettre au service d'un pays qui était sien. Mais lorsqu'il s'agissait d'avancer seul depuis, certaines étapes lui paraissaient moins aisées que d'autres. Faire entrer Charlie dans sa vie, il ne demandait que ça mais laisser complètement partir Marshall restait un lourd tribut à payer.
Les mots de Charlie s'infusèrent jusque dans son thorax encore douloureux certains jours, faisant battre le sang dans ses tempes. Il aimait autant ce qu'il entendait que ce qu'il voyait. Si Coleman avait dû avoir le moindre doute les concernant, la peau de Charlie en fusion parfaite avec ses doigts l'aurait balayé sans attendre. Tu verras bien cet été, souffla Lewis. Il devait certainement remercier ses gênes italiens, même si son père avait aussi tendance à brunir plutôt que rougir. A la merci des éléments quand il était encore soldat, son corps avait subi plus que toléré les reliefs sableux et montagneux, des nuits lors desquelles les températures ne baissaient pas sous les 50° en plein coeur du désert... Sa résiliance avait toujours été sa première arme. Et je suis à près sûr d'assez mal tolérer l'eau portée à ébullition, s'amusa l'ancien militaire en jetant un rapide coup d'œil par dessus l'épaule de Charlie. Comme déjà habitué aux lieux et à leur ménagerie temporaire, Bucky se reposait sur le canapé.
De son pas rapide vers la poubelle à son sourire qui se figeait, les gestes de Charlie semblaient trahir des réminiscences de ce que Lewis imaginait être de la colère. Comment aurait-il réagi, lui, s'il avait été privé du cadre des Coleman ? Tu n'as pas à te justifier, Charlie, souffla Lewis avec toute la bienveillance possible. Il s'agissait de sa mère et d'un passif entre elles deux dont il savait si peu. Surtout pas, ajouta Lewis en caressant ses doigts contre les siens. Quelque soit sa décision - finir par ouvrir par la lettre ou la voir partir dans les limbes - il serait là pour elle. Une promesse inaudible qu'il insuffla dans le baiser qu'il déposa sur les lèvres de Charlie.
Une pointe de culpabilité teintée de nostalgie, c'est ce que ressentit Lewis en songeant qu'il n'avait pas pris le temps de regarder cette photo depuis des mois. Il n'en avait pas besoin puisque ses cauchemars se chargeaient de lui rappeler, trait pour trait, le visage de Marshall quelques minutes encore avant l'impact. Ne plus l'avoir à ses côtés était un premier regret, ne pas pouvoir lui parler de Charlie était le second. Lewis contourna le cadre de lit pour venir s'asseoir près de Charlie, leurs jambes se frôlant alors qu'il prenait place sur son lit au carré. Il n'était pas le seul à s'enfoncer là dans le matelas, les souvenirs l'accompagnaient et ils pesaient lourd. Les yeux de Coleman survolèrent les lèvres mouvantes de Charlie qui laissaient leur empreinte sur son épaule, à cheval entre sa peau nue tatouée et le bas de sa manche de T-shirt. Il y en avait bien plus à savoir sur lui que l'inverse, plaisanta Lewis avec un sourire. Pour rien au monde, il n'aurait remplacé la chaleur irradiante des doigts de Charlie et de son crâne posé sur son épaule. Marshall avait emmené tout un pan de l'histoire de Lewis, conséquent, avec lui. Pour ça, tu auras plus de chance avec ma mère ou ma grand-mère. Et encore plus avec mes soeurs, ajouta t-il, lui donnant presque volontairement des billes pour la suite. Marshall jurait souvent, vraiment souvent, rit doucement le convoyeur. Mais il avait, aussi et surtout, cette même facilité que tu as de rire de beaucoup de choses et en toutes circonstances, commença Lewis en utilisant sa main libre pour chasser délicatement des cheveux bruns de l'épaule gauche de Charlie, laissant apparaître les contours de l'une de ses clavicules. Comme un trésor sorti du sable, révélé après des millénaires.
Les mots de Charlie s'infusèrent jusque dans son thorax encore douloureux certains jours, faisant battre le sang dans ses tempes. Il aimait autant ce qu'il entendait que ce qu'il voyait. Si Coleman avait dû avoir le moindre doute les concernant, la peau de Charlie en fusion parfaite avec ses doigts l'aurait balayé sans attendre. Tu verras bien cet été, souffla Lewis. Il devait certainement remercier ses gênes italiens, même si son père avait aussi tendance à brunir plutôt que rougir. A la merci des éléments quand il était encore soldat, son corps avait subi plus que toléré les reliefs sableux et montagneux, des nuits lors desquelles les températures ne baissaient pas sous les 50° en plein coeur du désert... Sa résiliance avait toujours été sa première arme. Et je suis à près sûr d'assez mal tolérer l'eau portée à ébullition, s'amusa l'ancien militaire en jetant un rapide coup d'œil par dessus l'épaule de Charlie. Comme déjà habitué aux lieux et à leur ménagerie temporaire, Bucky se reposait sur le canapé.
De son pas rapide vers la poubelle à son sourire qui se figeait, les gestes de Charlie semblaient trahir des réminiscences de ce que Lewis imaginait être de la colère. Comment aurait-il réagi, lui, s'il avait été privé du cadre des Coleman ? Tu n'as pas à te justifier, Charlie, souffla Lewis avec toute la bienveillance possible. Il s'agissait de sa mère et d'un passif entre elles deux dont il savait si peu. Surtout pas, ajouta Lewis en caressant ses doigts contre les siens. Quelque soit sa décision - finir par ouvrir par la lettre ou la voir partir dans les limbes - il serait là pour elle. Une promesse inaudible qu'il insuffla dans le baiser qu'il déposa sur les lèvres de Charlie.
Une pointe de culpabilité teintée de nostalgie, c'est ce que ressentit Lewis en songeant qu'il n'avait pas pris le temps de regarder cette photo depuis des mois. Il n'en avait pas besoin puisque ses cauchemars se chargeaient de lui rappeler, trait pour trait, le visage de Marshall quelques minutes encore avant l'impact. Ne plus l'avoir à ses côtés était un premier regret, ne pas pouvoir lui parler de Charlie était le second. Lewis contourna le cadre de lit pour venir s'asseoir près de Charlie, leurs jambes se frôlant alors qu'il prenait place sur son lit au carré. Il n'était pas le seul à s'enfoncer là dans le matelas, les souvenirs l'accompagnaient et ils pesaient lourd. Les yeux de Coleman survolèrent les lèvres mouvantes de Charlie qui laissaient leur empreinte sur son épaule, à cheval entre sa peau nue tatouée et le bas de sa manche de T-shirt. Il y en avait bien plus à savoir sur lui que l'inverse, plaisanta Lewis avec un sourire. Pour rien au monde, il n'aurait remplacé la chaleur irradiante des doigts de Charlie et de son crâne posé sur son épaule. Marshall avait emmené tout un pan de l'histoire de Lewis, conséquent, avec lui. Pour ça, tu auras plus de chance avec ma mère ou ma grand-mère. Et encore plus avec mes soeurs, ajouta t-il, lui donnant presque volontairement des billes pour la suite. Marshall jurait souvent, vraiment souvent, rit doucement le convoyeur. Mais il avait, aussi et surtout, cette même facilité que tu as de rire de beaucoup de choses et en toutes circonstances, commença Lewis en utilisant sa main libre pour chasser délicatement des cheveux bruns de l'épaule gauche de Charlie, laissant apparaître les contours de l'une de ses clavicules. Comme un trésor sorti du sable, révélé après des millénaires.
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