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what if we found a way to get lost without fear (lewlie #6)

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Mais c’est pas… Inconfortable sans matelas ? Malgré tout ce qu'elle avait pu vivre, ou tout ce dont elle avait été privée en étant enfant, la quasi candeur de sa réponse fit s'installer un sourire sur les lèvres de Lewis. ça n'a rien d'un lit, c'est certain, s'amusa le convoyeur. Le fait de vivre dans un confort sommaire aidait à se fondre dans la nature, à suivre les battements de la terre plutôt que ceux des klaxons. Avec moins, on respirait mieux ; c'était peut-être un héritage direct de ses années passées à l'armée. Les sacs de couchage sont faits pour, ne t'inquiète pas, répondit-il en songeant qu'au-delà de la destination, dormir ailleurs qu'entre quatre murs serait déjà une expérience en soi pour Charlie. Les mots de Charlie faisaient étrangement caisse de résonnance. Lewis avait envie de ces moments avec elle ; le problème, bien plus profond, était ailleurs. En 18 ans de carrière militaire, il avait été capable de quasiment tout ; de se mettre au service d'un pays qui était sien. Mais lorsqu'il s'agissait d'avancer seul depuis, certaines étapes lui paraissaient moins aisées que d'autres. Faire entrer Charlie dans sa vie, il ne demandait que ça mais laisser complètement partir Marshall restait un lourd tribut à payer.

Les mots de Charlie s'infusèrent jusque dans son thorax encore douloureux certains jours, faisant battre le sang dans ses tempes. Il aimait autant ce qu'il entendait que ce qu'il voyait. Si Coleman avait dû avoir le moindre doute les concernant, la peau de Charlie en fusion parfaite avec ses doigts l'aurait balayé sans attendre. Tu verras bien cet été, souffla Lewis. Il devait certainement remercier ses gênes italiens, même si son père avait aussi tendance à brunir plutôt que rougir. A la merci des éléments quand il était encore soldat, son corps avait subi plus que toléré les reliefs sableux et montagneux, des nuits lors desquelles les températures ne baissaient pas sous les 50° en plein coeur du désert... Sa résiliance avait toujours été sa première arme. Et je suis à près sûr d'assez mal tolérer l'eau portée à ébullition, s'amusa l'ancien militaire en jetant un rapide coup d'œil par dessus l'épaule de Charlie. Comme déjà habitué aux lieux et à leur ménagerie temporaire, Bucky se reposait sur le canapé.

De son pas rapide vers la poubelle à son sourire qui se figeait, les gestes de Charlie semblaient trahir des réminiscences de ce que Lewis imaginait être de la colère. Comment aurait-il réagi, lui, s'il avait été privé du cadre des Coleman ? Tu n'as pas à te justifier, Charlie, souffla Lewis avec toute la bienveillance possible. Il s'agissait de sa mère et d'un passif entre elles deux dont il savait si peu. Surtout pas, ajouta Lewis en caressant ses doigts contre les siens. Quelque soit sa décision - finir par ouvrir par la lettre ou la voir partir dans les limbes - il serait là pour elle. Une promesse inaudible qu'il insuffla dans le baiser qu'il déposa sur les lèvres de Charlie.

Une pointe de culpabilité teintée de nostalgie, c'est ce que ressentit Lewis en songeant qu'il n'avait pas pris le temps de regarder cette photo depuis des mois. Il n'en avait pas besoin puisque ses cauchemars se chargeaient de lui rappeler, trait pour trait, le visage de Marshall quelques minutes encore avant l'impact. Ne plus l'avoir à ses côtés était un premier regret, ne pas pouvoir lui parler de Charlie était le second. Lewis contourna le cadre de lit pour venir s'asseoir près de Charlie, leurs jambes se frôlant alors qu'il prenait place sur son lit au carré. Il n'était pas le seul à s'enfoncer là dans le matelas, les souvenirs l'accompagnaient et ils pesaient lourd. Les yeux de Coleman survolèrent les lèvres mouvantes de Charlie qui laissaient leur empreinte sur son épaule, à cheval entre sa peau nue tatouée et le bas de sa manche de T-shirt. Il y en avait bien plus à savoir sur lui que l'inverse, plaisanta Lewis avec un sourire. Pour rien au monde, il n'aurait remplacé la chaleur irradiante des doigts de Charlie et de son crâne posé sur son épaule. Marshall avait emmené tout un pan de l'histoire de Lewis, conséquent, avec lui. Pour ça, tu auras plus de chance avec ma mère ou ma grand-mère. Et encore plus avec mes soeurs, ajouta t-il, lui donnant presque volontairement des billes pour la suite. Marshall jurait souvent, vraiment souvent, rit doucement le convoyeur. Mais il avait, aussi et surtout, cette même facilité que tu as de rire de beaucoup de choses et en toutes circonstances, commença Lewis en utilisant sa main libre pour chasser délicatement des cheveux bruns de l'épaule gauche de Charlie, laissant apparaître les contours de l'une de ses clavicules. Comme un trésor sorti du sable, révélé après des millénaires.

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Si Charlie n’a jamais connu une nuit sans matelas, ou sans être entouré par quatre murs, l’idée de tenter quelque chose de nouveau la rend nerveuse mais surtout excitée. Elle n’aurait jamais pensé avoir envie de tenter de camper un jour, et pourtant tout dans l’idée de le faire avec Lewis, qui a de l’expérience, lui donne encore plus envie. Elle sait qu’elle n’allait sûrement pas très bien dormi, parce qu’elle imagine que les bruits de la nature autour d’eux vont la tenir éveillé, ou qu’elle sera trop enjouée pour arriver à dormir, mais elle a envie de tenter l’expérience. Pour vraiment la première fois de sa vie elle veux tester quelque chose qu’elle n’a jamais fait, tout comme elle le fait en étant avec l’ancien militaire. Il faut croire que ces derniers mois appel aux changements. Elle n’est cependant pas non plus du genre à pousser Lewis et elle sait qu’il a besoin d’un peu de temps pour penser à faire ce genre de chose avec qui que ce soit d’autre que Marshall. Et elle respecte son choix alors elle n’insiste pas, hochant simplement la tête avant de venir lui demander si il est sûr qu’il bronze. Avec ses taches de rousseur et ses nuances de poils roux dans sa barbe elle aurait pensé que non, mais il est prêt à lui prouver le contraire et cela la fait sourire. L’imagine d’un Lewis bronzé lui apparaît alors devant les yeux et elle doit bien avouer qu’elle sait déjà qu’elle va le trouver encore plus beau et que cela doit faire ressortir ses yeux bleus encore plus. “J’ai hâte de voir ca alors.” Avoue-t-elle, leurs doigts se trouvant instinctivement pour venir se mêler ensemble. Comment a-t-elle fait pour vivre si longtemps sans le toucher, sans cette vague de calme qu’il déclenche en elle ? Même lorsqu’il mentionne sa mère, ou lui tend une lettre qu’elle a laissé, elle ne panique pas comme elle l’aurait sûrement fait si Lewis n’avait pas été là, à ses côtés.

Assise dans le lit de Lewis, Charlie a l’impression d’être exactement ou elle est censée être, comme si elle était chez elle et même si elle sait bien que cela ne durera pas, elle profite de ce calme en elle. Elle observe la photo qu’elle a dans les mains, le visage de Lewis si différent et pourtant si similaire à celui d’aujourd’hui à côté de celui de Marshall. Elle écoute l’ancien militaire lui parler de son meilleur ami, reposant la photo là où elle l’avait prise avant de venir déposer un baiser sur son épaule. Cela parait peut être anodin pour beaucoup, mais pour Charlie c’est comme ça qu’elle fait comprendre à Lewis qu’elle est là pour lui, pour parler si il en a envie. Elle ne l’interrompt pas et laisse échapper un léger rire avant de prendre la parole. “Des fois c’est plus facile de rire de certaines choses je suppose.” Elle aurait vraiment aimé connaître Marshall, pour connaître une partie différente de Lewis qu’elle ne verrait pas et espérait ne jamais voir. Elle ne veut même pas imaginer ce qu’elle ressentirait si il était encore militaire, à partir pendant des mois et à risquer sa vie. “Et crois moi, si je rencontre ta famille un jour, je compte bien leur demander toutes les pires histoires.” Charlie lui avoue avec un sourire en coin avant e laissé échapper un bâillement. “On devrait sûrement dormir.” Elle se laisse glisser sous les couvertures alors que Bucky grimpe sur le lit et vient se coucher contre leurs jambes, entre eux.

Mais si Charlie est fatigué, qu’elle a envie de dormir, elle en est pourtant incapable. Allongée avec sa tête contre Lewis, elle écoute sa respiration lente et régulière mêlée à celle de Bucky. Le réveil sur la table de nuit indique deux heures du matin et tout ce qu’elle arrive à penser c’est à la lettre dans la poubelle du salon de Lewis. Elle déteste le fait qu’elle n’arrive pas à l’oublier, qu’elle n’arrive pas à se détacher de Lucia ou des mots qu’elle lui a écrit. Charlie n’arrivera cependant pas à dormir tant qu’elle n’aura pas lu cette foutue lettre et elle le sait. Doucement, sans réveillé Lewis, elle se glisse hors du lit et se faufile dans le salon, Bucky la suivant comme son ombre. D’une main tremblante, elle va récupérer le papier dans la poubelle et l’ouvre, ses yeux se posant sur les mots noirs posés sur le blanc…
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Sous les doigts de Charlie, les visages souriants des deux soldats sur papier glacé était un rappel doux amer à la réalité. Celui que rien ni personne n'était éternel, mais que les souvenirs - eux - l'étaient. Ses parents possédaient une bonne armada de photos de Lewis, avant, pendant et après les déploiements et plus d'un visage avait disparu au fil du temps. Ils ne laissaient derrière eux que des dog tags à la merci des tempêtes de sable et des familles endeuillées. L'armée apportait son lot de victoires à l'étranger mais aussi son quota de pertes humaines sur le territoire américain. Lewis préférait pourtant, et de loin, ne garder que les bons souvenirs de l'homme et du soldat qu'avait été Marshall. J'imagine, dit Lewis en sondant le regard sombre de Charlie. Parlaient-ils encore de Marshall ou était-ce également vrai pour elle ? A côté de la sienne, l'enfance de Lewis avait été une bien belle carte postale, sans le moindre nuage. Ses soeurs étaient un livre ouvert sur l'histoire des Coleman, toujours particulièrement intéressées par sa vie amoureuse. Tu peux leur faire confiance sur un point, sache que tu n'auras même pas besoin de leur demander... plaisanta Lewis en songeant que lui ne pourrait compter que sur les souvenirs de Charlie pour en apprendre plus sur elle. Pas sur ses parents. Et quelque part, dans le sourire que dessinaient les lèvres de Charlie, Lewis se disait qu'il avait de la famille pour deux et que les Coleman l'accueilleraient avec les mêmes bras ouverts que lui. Oui, probablement. Tu as raison, admit l'ancien militaire en lui souriant. Après une semaine passée loin d'elle, il la retrouvait enfin dans l'écrin de son appartement. Il parviendrait peut-être à dormir un peu mieux maintenant qu'ils étaient réunis, avec Bucky comme point chaud supplémentaire sur le lit. Seulement à demi recouvert par le drap, Lewis étendit son bras pour que Charlie puisse s'approcher et se nicher contre son torse. Sa tête reposant sur la preuve tangible de ses sentiments, chacune de ses pulsations cardiaques. Le bras du militaire se rabattit doucement sur l'épaule de Charlie, emportant le drap avec lui pour la recouvrir. A demain, Charlie, murmura t-il contre son front avant d'y déposer brièvement ses lèvres.

La sensation de son bras qui rencontrait les draps froids le renvoyait à celle, contraire, de ses doigts qui laissaient glisser le sable du Sahel. Charlie ? dit-il d'une voix qui lui paraissait lointaine. Sa propre interrogation rebondit sur les murs sans que Miles ne lui réponde. Pleinement réveillé et les sens en alerte, Lewis se redressa dans le lit pour ne distinguer que le vide laissé par l'absence de Miles à ses côtés. Son esprit ne lui jouait aucun tour, il était certain qu'elle s'était endormie contre lui la veille au soir. Bucky avait aussi déserté le dessus de lit qu'il occupait généralement lorsque Charlie et Lewis étaient tous les deux à la maison. Pieds nus, le convoyeur se leva alors que ses yeux s'accoutumaient petit à petit à l'obscurité ambiante. Le radio réveil indiquait qu'il aurait dû se lever dans un peu plus de trois heures mais qu'il ne dormirait probablement plus vu l'heure. La lumière qui émanait de la porte entrebâillée de la chambre le fit passer une tête dans le salon, faiblement éclairé. Les yeux plissés sous l'effet du sommeil qui le quittait, Lewis s'avança jusqu'au milieu de la pièce. La lampe allumée était celle située près de la table basse et du canapé, orienté de telle sorte à masquer ses occupants depuis la chambre. Lewis posa une main sur le cuir du canapé alors qu'il en faisait le tour, détaillant Charlie qui levait des yeux fatigués sur lui. La lettre de sa mère ouverte à ses côtés. Un soupir silencieux échappa à Lewis alors qu'il prenait place près de Miles, soucieux de l'état dans lequel elle serait. Sans un mot, il posa la paume de sa main sur sa cuisse - signe qu'il était présent même si ce moment appartenait à Miles. L'ami qu'elle avait connu ces derniers mois était toujours là, pour elle. Est-ce que tu veux en parler ? suggéra t-il doucement, se demandant depuis combien de temps elle était debout. Avait-elle envie... ou besoin d'évoquer celle qu'elle semblait tant fuir ?


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@Lewis Coleman + @Charlie Miles
TW : Mention de trauma, malade (cancer), anxiété.

Charlie se demande si Lewis a envie de la présenter à sa famille. A-t-il déjà parlé d’elle, ou même simplement mentionné dans une conversation lorsqu’ils n’étaient qu’amis ? Si elle avait eu une famille aussi aimante que celle des Coleman elle aurait sûrement déjà parlé de lui à sa famille. Après tout, le prénom de Lewis n’est pas inconnu aux oreilles de Milo, Ascella ou Wade qui sont sûrement les personnes qui se rapproche le plus d’une famille pour elle. Elle n’est pas sûre d’être prête à leur dire qu’ils sont plus qu’amis, qu’ils sont… En couple. Le mot sonne encore un peu bizarre dans ses oreilles, mais si les choses fonctionnent et durent entre eux, elle sait qu’ils seront sûrement les premiers au courant. Bien qu’elle ne soit pas sûre de vouloir gérer que Milo l’apprenne pour le moment vu leur dernière conversation sur le sujet. Dans le fond, Charlie n’est de toute façon pas prête à rencontrer sa famille, pas encore, et si ils en arrivent là un jour elle devrait peut être lui demander de faire petit à petit parce que l’idée de rencontrer six Coleman d’un coup… Ça fait beaucoup. À rencontrer les gens dans la vie de Lewis, elle aurait également aimé rencontrer Marshall, il parle tellement souvent de son meilleur ami qu’elle ne peut s’empêcher de vouloir en savoir plus. Mais ça n’arrivera pas malheureusement alors elle se contentera de souvenirs racontés et de photos. “Bonne nuit.” Murmure-t-elle en venant se blottir contre le torse de Lewis comme si ils avaient dormi ensemble, l’un contre l’autre, toute leur vie et ça lui semble tellement naturel. Aussi surprenant que cela lui paraisse, tout ce qu’il se passe Lewis lui donne l’impression d’être naturel, comme si c’est exactement ce qui est censé arrivé, qui ils sont censé être l’un pour l’autre.

Les battements lents du cœur de Lewis contre son oreille, sa respiration lente et régulière servent d’ordinaire de berceuse pour Charlie, mais pas aujourd’hui. Ce soir elle a beau fermé les yeux, essayés de compter les moutons, caresser Bucky qui ronronne contre eux, elle n’arrive pas à trouver le sommeil. Son anxiété la rend dingue et les pensées se bousculent dans sa tête. Elle y aperçoit le visage de Lucia, son écriture fine sur la lettre qu’elle avait mis à la poubelle sans lire, et elle n’arrivera clairement pas à dormir. Doucement, elle finit alors par repousser les couvertures, se séparant du corps chaud de Lewis, ce qui la fait aussitôt frissonner et elle se fraye un chemin vers le salon, Bucky sur les talons. Il lui faut de longues minutes à fixer la lettre qu’elle récupérer dans la poubelle avant de se décider à l’ouvrir. Malade. Cancer. Besoin d’argent, ce sont les seuls mots que Charlie retient du papier devant elle avant de le poser sur la table basse. Sa mère est malade… Cela ne devrait pas m’atteindre, pas alors qu’elle n’a jamais rien fait pour elle à part lui pourrir mais la vie mais pourtant elle reste sa mère. Charlie frissonne, elle ignore si c'est à cause de ses pieds nus et son tee-shirt à manche courte et la fraîcheur de l’appartement ou si c’est à cause de ce qu’elle vient de lire. Le problème c’est qu’elle ne sait pas comment réagir. Elle se sent engourdie. Elle croise les bras sur elle-même tentant de se réchauffer alors qu’elle entend des pas légers. Lewis. Elle a presque oublié qu’il était là et lorsque sa main se pose sur sa cuisse elle vient la prendre dans la sienne, laissant échapper une respiration qu’elle n’avait pas remarqué qu’elle retenait. Elle ouvre la bouche plusieurs fois d’affilée pour tenter quoi répondre à Lewis, mais elle ne sait pas alors elle prend la lettre et la tend au brun pour qu’il la lise. “Elle veut de l’argent. Comme d’habitude.” Finit-elle par dire, frissonnant à nouveau. “Je sais même pas quoi faire de tout ca.” Doit-elle l’aider ? La laissée se débrouiller ? Elle n’a même pas assez d’argent pour elle-même. Des fois, j’aimerais qu’elle disparaisse, pour toujours, pense-t-elle sans pour autant le dire à voix haute. Elle ne veut pas que Lewis la voit comme un monstre qui préférerait ne pas avoir de parents du tout…
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Leur cohabitation avait beau être palliative et d'apparence presque précipitée, il n'y avait pourtant rien de plus naturel que le corps de Charlie enlacé avec le sien. Leur différence de taille s'inscrivait aussi entre les draps, les pieds repliés de Charlie lui arrivant entre les cuisses et les genoux. A la place des dunes de sable qui s'élevaient tout autour de lui, lorsqu'il était soldat, ce sont les cheveux bruns de Charlie qui s'évanouissaient désormais en cascade dans son champ de vision. Le sourire de Miles aussi qui se superposait à la lune qui guidait les escadrons une fois la nuit tombée. Il n'avait pas tout perdu en quittant l'armée ; à sa façon, Charlie le faisait voyager de la plus belle des manières. Lewis avait pourtant capté l'hésitation latente de Miles lorsqu'il avait évoqué les Coleman. Si je rencontre ta famille, avait-elle laisser entendre, mais pas quand. Ils n'avaient aucune existence, officielle du moins, 24 heures plus tôt mais sa famille finirait par apprendre que Charlie était devenue plus qu'une amie. Plus aussi que ce qu'il s'était permis ne serait-ce que d'espérer jusque là. Si Lewis devait être transparent avec lui-même, il le devrait aussi à sa famille - de Boston à Palerme - lorsque le moment serait venu.

Comme temporairement aphone, Charlie ne put lui offrir d'autre réponse qu'un troublant silence. Tremblante, elle se saisit cependant de la lettre dépliée posée sur la table basse et la déposa dans le creux de la main de Lewis, assis à ses côtés. Les doigts du convoyeur se refermèrent un peu plus autour de ceux, inhabituellement froids, de Charlie alors qu'il prenait connaissance du contenu. Entre les lignes manuscrites, sa mère lui expliquait être malade et avoir besoin de fonds pour financer son traitement. Des sommes que Lewis serait prêt à fournir sans la moindre hésitation s'il s'agissait de quelqu'un de son entourage, de sa famille. Au prix, peut-être, de nombreuses heures supplémentaires voire d'une deuxième activité en parallèle. Au prix aussi d'un retour à l'armée s'il ne devait pas avoir le choix. Une vie pour une autre, parce qu'il n'en connaissait que trop la valeur. Avec les intérêts de son pays, Lewis avait toujours fait de ses proches une priorité.

Lucia était-elle seulement motivée par l'idée de trouver de quoi financer son éventuelle chimio ou avait-elle senti le besoin de renouer avec sa fille alors que la maladie s'installait ? Viens par là, proposa Lewis avec un doux soupir. Il remit la lettre à sa place initiale et ouvrit ses bras pour Charlie. En décalant ses jambes, Coleman lui faisait assez de place pour qu'elle puisse entièrement se reposer contre lui. Le dos de Charlie appuyé contre son torse, Lewis passa ses deux mains brûlantes sur ses bras pour espérer faire disparaître la chair de poule qui y avait élu domicile. La nouvelle avait évidemment dû la secouer. Elle veut de l'argent pour un traitement, Charlie, souffla t-il tout près de son oreille sans qu'il ne formule là aucun jugement. Comme d’habitude signifiait bien que Lucia avait déjà demandé de l'argent à sa fille par le passé, que leur relation avait toujours été déficiente. Du fait qu'elle soit malade ou qu'elle te demande de prendre en charge tout ou une partie de ses frais médicaux ? l'interrogea Lewis, en prenant le temps de prononcer des mots qu'il savait importants. Demander de l'aider, par papier interposé, était curieux - loin des manières de faire de Coleman - et certaines nouvelles méritaient d'avoir une existence palpable. D'être énoncées à voix haute. Sa mère n'aurait-elle pas pu seulement solliciter un peu du temps de Charlie pour... parler ? Si Miles avait pris la peine de se réveiller en plein milieu de la nuit pour reprendre la lettre qui nageait seule dans la poubelle, il y avait bien une raison. Le lien entre elle et sa mère existait toujours mais pour combien de temps et sous quelle forme maintenant que Lucia était malade ? Dis-moi... si je peux faire quoi que ce soit, murmura l'ancien militaire, ses mains balayant toujours les bras de Charlie pour la réchauffer. Que pouvait-il faire de plus ?
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En général Charlie sent son corps se détendre lorsqu’elle se retrouve blottie contre Lewis, ses muscles se relaxent et les voix dans sa tête se taisent, mais pas ce soir. Ce soir rien ne l’apaise et même si elle sait qu’elle est moins perdue que si elle était seule, elle n’arrive pas à se sortir Lucia de la tête. Pourquoi faut-il que cette femme arrive encore à gâcher sa vie, à la rendre aussi compliquée alors que Charlie est adulte. Des fois elle se dit qu’elle aimerait pouvoir une manière d’effacer tous ses souvenirs de cette femme qui a toujours été hostile envers elle. Elle aimerait pouvoir avancer sans ne plus jamais la voir et si une partie d’elle, la plus grande partie, aimerait que sa mère finisse loin de Boston, une petite partie d’elle ne peut s’empêcher de vouloir l’aider. Parce que malgré toute la haine et le rejet que Charlie a connu dans sa vie, elle reste une bonne personne, quelqu’un qui n’arrive pas à ferme son cœur alors qu’elle devrait surement. Lewis en est d’ailleurs la preuve. Elle qui s’est promis de ne jamais s’attacher autant voilà qu’elle ne plus se passer de l’homme endormi à ses côtés. Elle ne peut plus imaginer sa vie sans le brun et lorsqu’elle y pense trop fort, elle prend peur. Envie par les pensées, les voix trop bruyantes dans sa tête elle finit par quitter le confort et la chaleur du lit de Lewis pour se faufiler vers le salon.

Charlie lit la lettre de sa mère deux fois avant de sentir la présence de Lewis à ses côtés. Il a les traits encore endormi alors qu’elle n’a pas réussir à fermer les yeux. Elle ne trouve pourtant pas les mots tout de suite alors pour simplifier les choses elle lui tend la lettre qu’il lit rapidement. Elle observe ses traits, essayant de lire sa réaction mais son cerveau est trop embrouillé, engourdi pour y lire quoi que ce soit. Doucement, elle vient se blottir contre son torse et pendant l’espace de quelques secondes elle se sent un peu apaisée. Rien ne peut plus arriver avec Lewis à ses côtés. Mais les paroles qui suivent lui font l’effet d’une décharge électrique. Elle se recule du brun et se relève du canapé, son corps à nouveau tendu plus qu’il ne l’a été depuis longtemps en présence de Lewis. “Y a toujours une raison pour l’argent.” Son ton est plus dur, plus froid qu’elle ne l’aurait voulu et ses murs se remonter instantanément. Elle sait que rien de tout cela n’est la faute de Lewis, qu’il n’a rien dit qu’il ne fallait pas, mais il ne sait pas non plus à quel point c’est dur pour elle. Il ne sait pas, parce qu’il n’a jamais connu ca, lui. “Et puis pourquoi je devrais lui en donner quand elle n'a jamais rien fait pour moi ?!” Ajoute-t-elle, plus fort que son ton ordinaire. Elle s’en veut de réagir ainsi avec lui, lui qui a toujours été là pour elle et qui ne l’a jamais jugé. Elle ferme les yeux quelques secondes pour calmer son cœur qui s’emballe dans sa poitrine. Elle a envie de pleurer ou de hurler, elle n’en est pas réellement sûre. Elle a envie de disparaître, de faire taire tout ce qui se bouscule dans sa tête et par réflexe, quelque chose que Lewis n’a encore jamais vu, elle vient se pincer l’avant du bras. Une meilleure de gérer tout ça, une mauvaise manière, mais cela se passe comme ça depuis des années. Dis-moi... si je peux faire quoi que ce soit, murmure Lewis. J’voudrais que tu la fasses disparaître, ou que moi je disparaisse, pense-t-elle sans en pour autant en former les mots, pinçant son bras un peu plus fort. Elle prend une respiration profonde pour tenter de se calmer. “Y a rien à faire. Tu… Tu devrais retourner te coucher.” Elle se mord la lèvre, se sentant coupable les mots à peine sortis de sa bouche. Ils ont tellement progressé et voilà qu’elle refait trois pas en arrière alors qu’elle s’est promis de ne plus le repousser.
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Contre lui, à l'abri des bombes extérieures au moins pendant quelques minutes, les respirations de Charlie se faisaient encore saccadées. Avait-elle seulement réussi à dormir quelques heures ou était-elle comme Lewis, lors de ses mauvaises nuits ? Le regard sévère qu'elle portait sur lui, mais qu'il savait orienté vers sa mère, parlait pour elle. Pour tous les mots qu'elle se retenait peut-être de dire depuis qu'il avait rejoint le salon. Avait-il eu tord de penser qu'elle avait besoin de quelqu'un à ses côtés en ce moment même ? Certainement pas. Charlie se leva bientôt pour s'éloigner de la lettre ou bien de lui. Lewis savait reconnaître un terrain miné lorsqu'il s'en approchait et les traits fermés de Charlie l'incitaient à faire demi-tour. Comme elle avait déjà essayé à maintes reprises par le passé, elle le repoussait. L'air circulait désormais contre le torse de Lewis, seulement recouvert d'un T-shirt, soudainement privé de la présence de Charlie. Le regard qu'elle posait sur lui était lourd de sens, elle était sans doute lassée de revivre encore et encore la même situation avec Lucia. Un cercle que venait tout juste d'intégrer Lewis, comme un grain de sable dans des rouages défaillants. Y a toujours une raison pour l’argent. Il pouvait sentir la lourdeur des souvenirs de Miles dans ces quelques mots. Le silence s'installa entre eux alors que Lewis choisissait de ne plus intervenir, se contentant de la regarder. De l'écouter surtout.

Il serait bien malvenu qu'il ait un avis sur un sujet qu'il ne maîtrisait pas, qui ne le concernait pas. Personne ne te demande de faire quoi que ce soit parce que personne n'a vécu ce que toi, tu as vécu, dit Lewis en quittant le canapé à son tour, incapable de rester statique alors que le ton montait. Que la colère de Charlie, déjà palpable dans sa voix forte et ses gestes brusques, était en train de déborder. Entre eux. Faire acte de présence était loin d'être suffisant pour Lewis. Comment pouvait-il l'aider alors qu'elle refoulait indéfiniment ? Je suis désolé si je me suis mal exprimé, d'accord ? Ce n'était pas du tout le but. C'est vrai, je ne connais pas ta mère, ni qui elle est, ni tout ce que tu as dû endurer par sa faute. Je n'en ai aucune idée, Charlie. Parce qu'elle n'en parlait jamais, se braquant à chaque fois que le sujet était abordé. Coleman ne demandait qu'à comprendre, saisir les racines de Charlie. A la voir ainsi, les yeux se fermant, l'ancien militaire partageait sa douleur. Combien de temps encore les mauvais souvenirs continueraient-ils à planer entre eux ? Arrête, s'il te plaît, dit-il d'un ton ferme en le voyant pincer sa peau entre ses doigts et la tourner à s'en faire mal. Charlie, arrête. Sa voix s'était faite plus grave, presque autoritaire tant la vision qu'elle offrait le sidérait. Il avait fermement enroulé sa main autour de son avant-bras déjà meurtri avant qu'elle ne recommence mais c'était trop tard. Le mal était fait, sur l'épiderme de Charlie et l'un envers l'autre. Je comprends que les crises d'angoisse ne préviennent pas mais ça... ça n'a rien à voir. Tu mérites qu'on s'attarde sur toi, qu'on s'occupe de toi mais ce que tu ne mérites pas, en revanche, c'est ce que je viens de voir. dit-il, les rides légères de son front apparaissant sous le coup de l'inquiétude. L'idée qu'elle puisse se faire du mal, volontairement, ne l'avait jamais effleuré avant aujourd'hui. Il inspira longuement, une main suspendue dans les airs, avant de relâcher l'air de ses poumons partiellement contaminés par la colère de Charlie. Je n'irais nulle part, Charlie et je n'irais pas non plus me recoucher sans toi. Pas maintenant, pas dans cet état. Son torse s'abaissait alors qu'il faisait un pas vers elle. Parle-moi... ou viens te reposer. Pour toutes les fois où elle l'avait laissé à l'écart, dans le flou le plus total, elle lui devait des explications. Parce que sinon, quelle était la différence entre les amis qu'ils étaient hier et la relation qu'ils essayaient de construire aujourd'hui ? Le néant.
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Il y a toujours eu une raison plus ou moins honnête derrière les demandes de Lucia Miles. Les premières fois ça a été pour de potentiels centres de réhabilitation, les autres fois c’était pour la sortie d’ennuis d’argent et maintenant elle a visiblement tenter de prendre une approche à laquelle Charlie ne sait pas comment réagir. Une partie d’elle a envie de croire que sa mère changera un jour, qu’elle tiendra peut-être vraiment à elle mais dans le fond elle sait que ça n’arrivera jamais, qu’il est trop tard pour que les choses changent réellement entre elles. Lucia aurait beau lui faire toutes les excuses les plus sincères du monde, Charlie n’arriverait jamais à avoir confiance en elle, en sa parole et c’est une relation qui est brisée bien au-delà de tout. Il y a aussi beaucoup trop de colère dans cette relation malsaine et la brunette aimerait vraiment avoir le courage un jour d’y mettre une fin pour de bons. Alors, par réflexe, par mécanisme de défense, elle se renferme immédiatement lorsque Lewis lui annonce qu’elle ne veux de l’argent que pour un traitement. Tu sais pas ce que c’est, une voix retentit dans la tête de Charlie alors qu’elle prend de la distance physique et mentale avec l’homme assis à ses côtés quelques secondes plus tôt. Mais elle s’en veut immédiatement de son ton froid lorsqu’il murmure des excuses. Lewis ne mérite pas ça, il ne mérite pas que tout ce qu’il se passe entre elle et sa génitrice n’impact leur relation à eux. Non Lewis n’a aucune idée, mais ce n'est pas une raison pour qu’elle s’en prenne à lui, qu’elle lui parle comme elle l’a fait alors qu’il tente simplement d’être là pour elle. Elle ouvre la bouche pour s’excuser mais rien ne sort alors que ses yeux se remplissent de larmes, sans pour autant couler.

Inconsciemment, ses doigts trouvent son avant-bras et commencent à le pincer, douloureusement. La douleur physique n’est pourtant rien face à la culpabilité qu’elle ressent d’embarquer Lewis dans tout cela et encore plus de le repousser ainsi. Son ton grave la surprend pourtant et lorsque la main de l’ancien militaire s’enroule autour de la sienne, elle se sent les larmes se mettre à tomber. Ce n’est pas à cause de sa mère qu’elle pleure, elle a fini de verser des larmes pour cette femme, mais c’est pour Lewis, pour ce qu’elle lui fait alors qu’il mérite le monde entier et plus encore. “Je suis désolée…” Murmure-t-elle, ses doigts tremblants venant serrer ceux du brun. Elle ne mérite pas un homme aussi formidable que lui. Mais peut être que c’est la manière qu’à l’univers de la récompenser après tout ce qu’elle a vécu. Tu mérites qu'on s'attarde sur toi, qu'on s'occupe de toi. Tout dans sa tête lui cri qu’il a tort, qu’elle ne mérite pas tout ça, qu’elle ne le mérite surtout pas lui. “Je suis désolée…” Répète-t-elle en fermant les yeux et prenant une respiration tremblante, tentant d’arrêter les larmes. Elle s’attend pourtant presque à ce qu’il lui tourne le dos, même après ses mots. Il vient de découvrir une autre facette d’elle, une facette autodestructrice qu’elle a jusqu’à maintenant si bien caché. Lewis refuse de retourner se coucher sans elle, montrant encore une fois l’homme merveilleux qu’il est. Écoutant ses mots, elle vient se reposer dans le canapé, sans jamais lâcher la main de Lewis, s’y attachant un peu plus fort. Elle frissonne encore une fois et tente de trouver les mots et de faire le calme dans sa tête. “J’voulais pas te repousser… C’est juste…” Un automatisme ? Une protection ? Une manière d’avancer ? “Une habitude. J’veux pas amener tout ca dans ta vie.” Tout ce bordel, ce passé, cette douleur. Elle se mord doucement la lèvre avant de relever doucement les yeux vers lui. “J’sais pas quoi faire. Dis-moi c’que j’dois faire Lew…” Demande-t-elle d’un ton implorant. Elle veut savoir quoi faire, avec lui, avec sa mère, entre eux. Elle se sent perdue.
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Charlie ne méritait toutes les fausses idées avec lesquelles elle avait certainement grandi. Miles avait de la valeur, et pour lui une importance qui gonflait au fil des jours. Un poids supplémentaire mais plus que bénéfique dans la poitrine de Coleman. Lewis ne pouvait pas continuer à l'entendre se dévaloriser et rester silencieux ne ferait que donner raison à tout ceux qui avaient peuplé le passé de Miles. Lewis et Miles étaient similaires sur bien des points, la bataille qu'ils menaient chacun contre leur passé respectif faisait toujours rage. L'ancien militaire s'attarda sur la mine de Charlie qui passa de colérique à défaite. Risquait-il de faire plus de mal que de bien en exprimant ainsi le fond de sa pensée ? Sous le contact de leurs doigts qui se resserraient, comme un ultime rempart, les paupières de Lewis se fermèrent brièvement. Etait-ce vraiment de lui dont elle avait besoin en cet instant ou de faire la paix avec des années de souffrance ? D'un cadre parental qui avait brillé par son absence ? Se priver aujourd'hui de l'appui et de l'amour des Coleman lui paraîtrait surréaliste, étouffant. Charlie avait plus que du mérite de s'être construire seule. Elle n'avait pas été portée comme lui l'avait été, mais réduite à l'état d'objet dans la maison de son enfance. Cette simple idée l'inquiétait autant qu'elle le rendait amer. Hey... dit Lewis, la voix encore légèrement éraillée et les lèvres pincées, cherchant ses pupilles sombres. Les larmes qui glissaient le long des joues de Miles eurent pour effet de faire volet en éclat la bulle de colère qui les enveloppait jusqu'alors. Je suis désolé, je ne voulais pas aller trop loin. Mais ça m'a surpris et, au-delà de ça, ça m'a fait mal de te voir... Se faire volontairement souffrir. Son regard glissa vers la zone de peau rougie et légèrement boursouflée de Charlie, celle qu'elle avait pincé comme si sa mère pourrait ainsi disparaître. Mais elle était bel et bien dehors et ils allaient devoir conjuguer avec, ensemble.

De nouveau assis sur le canapé, leurs mains ancrées ensemble se reposèrent sur la cuisse de Charlie. Ce qui est important pour toi l'est aussi pour moi, Charlie. Et quelle que soit la facette que tu me montreras, accepte juste l'idée que je serai là. Alors s'il te plaît... Lewis laissa échapper un soupir. Ne te cache plus. Parce que je peux tout entendre. Leurs doigts liés s'élevaient selon le rythme régulier de la jambe de Miles qui tressautait. Le pouce de Lewis se déroba pourtant pour aller doucement caresser la peau voisine de Miles. Sans compter que j'en ai vu d'autres, tu en as bien conscience ? murmura Lewis sur un ton un peu plus léger. Il avait mené un nombre conséquent de guerres et appris à relativiser. Le besoin d'être utile était ce qui l'animait depuis toujours et pour Charlie, il ferait appel à toutes les ressources dont il disposait. L'arsenal militaire qui était ancré en lui. Il pouvait encaisser tout ce qu'elle lui dirait mais nettement moins le fait qu'elle continue de le repousser, comme s'il méritait encore d'être tenu à distance. Comme s'il n'avait jamais fait ses preuves auprès d'elle. Comme si elle ne sentait pas l'attachement fort qu'il avait pour elle. Si jamais personne ne lui avait dit ouvertement, ou fait comprendre, que chacun des parties de Miles méritait d'être aimée, Lewis le ferait. J'aimerais pouvoir t'aider pour ça, vraiment... Mais de ses liens avec sa mère, Lewis ne savait finalement que très peu de choses. Mais toi, qu'as-tu envie de faire de cette information ? demanda l'ancien militaire avec un léger signe de tête vers la lettre. Qu'avait-elle ressenti en la lisant ? La main libre de Lewis vint se poser sur l'une des joues de Miles pour en chasser les dernières larmes, avec une tendresse infinie.
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Charlie ne se rend pas forcément compte de ce qu’elle fait quand elle passe en mode automatique ou en mode survit. Elle ne remarque pas que ses doigts trouvent son bras pour y infliger des pincements douloureux, ou que son ton devient froid avec Lewis alors qu’il tente simplement de faire un pas vers elle, de savoir ce qu’il se passe dans sa tête. Elle aimerait vraiment pouvoir avancer, laissée toute cette partie de sa vie derrière elle afin de laisser Lewis complètement entrer mais dès qu’elle se sent faire, il y a toujours quelque chose pour lui rappeler qu’elle est brisée, que sa vie passée est toujours là, dans un coin à attendre le bon moment pour venir gâcher les choses. Elle s’en veut de ne pas savoir s’exprimer comme Lewis le fait avec elle, de pouvoir mettre des mots sur ce qu’elle ressent, mais elle s’en veut surtout d’entrainer Lewis dans tout cela. Il n’a pas besoin de plus de problèmes. Mais pour la première fois il engage un ton ferme avec elle, un ton pour lui faire comprendre qu’il n’accepte pas qu’elle se fasse du mal ainsi, que ça lui fait mal à lui de la voir comme ca. Il est la dernière personne à qui elle a envie de faire du mal. “Je m’en rends pas toujours compte…” Avoue-t-elle doucement, baissant les yeux sur les traces rouges à présent apparente sur son bras, rien qui ne laissera une marque d’ici quelques semaines, mais tout de même.

Il peut tout entendre, mais est-elle prête à tout partager ? Est-elle prête à avouer les tempêtes de pensées qui se déclenchent des fois dans sa tête ? Charlie aurait aimé qu’il ne découvre jamais certaines parties d’elle, qu’il ne voit pas les pires, mais pourtant il ne fuit pas. Au contraire, comme il le fait toujours, Lewis s’accroche et lui fait comprendre une fois de plus qu’il est là pour elle comme il l’a toujours été. Parce que quand elle y pense, l’ancien militaire a été là pour elle depuis le début, depuis leur première rencontre même si cela a été de manière différente. “Je sais que t’en as vu d’autres.” Mais tu as en vue assez, elle a envie d’ajouter alors que sa main s’accroche un peu plus à la sienne. Après un moment de silence et une hésitation Charlie finie par lui demander ce qu’elle doit faire, elle aurait voulu qu’il lui donne la réponse mais évidemment il ne le fait pas. Lewis étant l’homme parfait qu’il est, il retourne la question vers elle, lui remettant à nouveau les cartes en main. La brunette ne sait pas quoi faire, elle a envie de croire Lucia, mais dans le fond elle sait, elle sent qu’elle ne peut pas lui faire confiance et croire ses paroles. La tendresse de Lewis et sa main contre sa joue la pousse cependant à trouver quoi dire. “J’sais pas. J’voudrais la croire, mais j’y arrive pas.” Elle renifle un peu et s’essuie les joues d’un revers de main alors que ses yeux sont à présents secs. “Je veux pas lui donner d’argent. Je veux rien lui donner.” Lewis pense-t-elle qu’elle est un monstre pour ne pas vouloir aider Lucia ? “J’ai froid et je veux dormir.” Ajoute-t-elle parcouru d’un nouveau frisson et venant doucement se blottir dans les bras de Lewis, fermant les yeux. “J’voudrais pouvoir éteindre mon cerveau. Tu crois que si tu m’assommes ça marcherai ?” Charlie laisse échapper un léger rire. Elle est épuisée et à juste envie de se blottir sous la couette contre Lewis.
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