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You always get me through the day (lewlie #5)

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always get me through the day

When you're gone
The pieces of my heart are missin' you
When you're gone
The face I came to know is missin', too
When you're gone
The words I need to hear
To always get me through the day
And make it okay
I miss you


@Lewis Coleman + @Charlie Miles
TW: Mention de violence familial, trauma, crise de panique et drogue.

Charlie a le nez plongé sur son téléphone, souriant comme une idiote à l’un des SMS que Lewis lui a envoyer quelques minutes plus tôt. Cela fait deux jours qu’ils ne sont pas vus, à cause de leurs emplois du temps respectif, et elle doit bien avouer que malgré cela, elle n’arrive pas à se le sortir de sa tête. Elle repense à la nuit, la meilleure depuis des années, qu’ils ont passé endormi l’un contre l’autre, le corps chaud et confortable de l’ancien militaire pressé contre le sien. Elle ferme les yeux et revoit ses yeux azur posés sur elle, un regard attentif et aimant. Elle ressent le bout de son doigt sur ses joues, celui qui avait caressé sa peau si tendrement. Lorsqu’elle est loin de lui elle ne peut s’empêcher de douter, de se demander si il tenait vraiment à elle de la manière dont tout semblait le dire lorsqu’ils sont ensemble. Lorsqu’il n’est pas là elle doute, son cerveau se remplissant de voix et de pensées toutes plus fortes les unes que les autres, mais lorsqu’il est là, lorsqu’il la touche, c’est comme si toutes ses pensées s’envolent pour laisser place à un calme qu’elle n’a jamais vraiment ressentit. Il est comme une drogue qu’elle a envie de goûter encore et encore. Ça la terrifie toujours autant de se rendre compte de la place immense que le brun a pris dans sa vie, mais elle ne sait pas non plus comment faire sans lui à présent. Elle se sent plutôt bien aujourd’hui et c’est lorsqu’elle relève la tête que tout s’effondre. Elle n’est plus qu’à une rue de chez elle quand ses yeux se posent sur une silhouette familière. Son corps est soudain parsemé de frisson, son sourire disparaît et elle à l’impression qu’elle va être malade.

Figée à quelques mètres de l’immeuble de son appartement se tient sa mère. Lucia Miles. Ses traits sont tirés pour la fatigue, comme ils l’ont toujours été, malgré le fait qu’elle n’est plus aussi frêle que dans les souvenirs de Charlie. Cela fait cinq ans que Charlie n’a pas vu sa mère, que celle-ci n’est pas venue pour lui réclamer de l’argent, ou un logement pour quelques semaines. Aux dernières nouvelles, Lucia Miles était en prison pour avoir traîné avec les mauvaises personnes et avoir été impliquée dans des affaires louches. Que fait elle donc ici ? Que veut-elle cette fois-ci ? Charlie sent déjà son cœur accélérer dans sa poitrine. Elle ne veut pas la voir, elle ne veut rien à voir avec elle. Ses mains deviennent moites alors qu’elle commence à paniquer, sa respiration devenant plus courte. Respire, respire, ca va aller, elle se répète. Retrouvant un peu de son courage, elle fait demi-tour vers Quincy Market, à quelques rues de chez elle. Elle attrape son téléphone et d’une main tremblante, elle cherche le numéro de Lewis, le premier de la liste de ses appels récent et presse le bouton. Elle tente de calmer sa voix, parce qu’elle sait qu’elle est sur le point d’avoir une crise de panique. Il répond à peine, sa voix paraissant si lointaine, qu’elle se sent déjà un peu plus claire. “Lew… Tu… Tu peux venir me chercher, à Quincy Market. S’il te plait…” Le s’il te plaît sort un peu plus implorant qu’elle ne le voulait, mais elle a besoin de lui. Elle a besoin qu’il soit là pour lui dire que tout ira bien, pour la serrer dans ses bras, pour la rassurer. Elle a besoin de s’éloigner de son appartement et surtout de sa génitrice qui se trouve devant. Comment peut-elle trouver une solution pour que sa mère ne puisse plus s’approcher d’elle ? Personne n’a jamais su l’extension de tout ce qu’elle lui a fait. Elle entend à peine les paroles de Lewis avant de se laisser tomber sur le trottoir, ramenant ses genoux contre elle et y posant son front pour se concentrer sur sa respiration. Elle trace des lignes sur sa main, comment elle l’avait fait avec Lewis. Tout va bien, tout va bien, tout va bien, elle se répète en boucle, n’entendant pas les bruits de pas de l’ancien militaire.
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Entouré par deux voix masculines fortes et familières, revenues d'Afghanistan après une mission de 10 mois ; Lewis avait l'impression d'être de retour au bercail. Il y avait été déployé à quatre reprises au cours de sa carrière. Sauf que tout avait changé depuis le décès de Marshall, y compris ses échanges avec les quelques militaires qui avait gardé le contact avec lui. De mois entiers passés ensemble, à combattre comme un seul homme et se réjouir des quelques permissions ; les moments qu'ils passaient désormais ensemble se réduisaient à peau de chagrin. Des retrouvailles en coup de vent, mais toujours bonnes à prendre. Si tout semblait plus léger d'apparence lorsqu'ils trouvaient enfin du temps pour se voir, Lewis et ses anciens camarades ne partageaient guère plus qu'un Everest de souvenirs et une confiance indéfectible entre eux. Avant, Lewis faisait partie des soldats qui étaient gardés au secret des détails des déploiements mais depuis deux ans, Coleman était désormais de l'autre côté de la rive. Quasi étranger dans un corps d'ancien militaire. Pour bon nombre - ailleurs qu'à la base de Boston, il était devenu l'exemple à ne pas suivre, celui qui avait raccroché pour les mauvaises raisons. Alors qu'il avait eu, au contraire, la meilleure du monde. L'armée avait perdu un élément moteur, loyal mais Lewis avait perdu beaucoup plus : 20 ans de repères.

Retourné sur la table du café dans lequel le trio s'était établi, Lewis entendit à peine son téléphone vibrer mais - pris d'une inspiration soudaine - eut le réflexe de le consulter. Elle s'appelle comment ? lui soufflèrent ses anciens camarades alors qu'il se levait, le sourire aux lèvres, pour s'éloigner de la table et donc du brouhaha ambiant. Peut-être l'avaient-ils oublié mais tous deux avaient connu l'époque où il fréquentait Elisabeth. Un passé révolu. Pour toute réponse, Lewis se rapprocha de l'entrée de l'établissement et prêta l'oreille pour entendre Charlie. Son sourire s'amenuisait à mesure que le souffle de Charlie, de l'autre côté du téléphone, semblait lui manquer. J'arrive et... Charlie, ne raccroche pas. suggéra l'ancien militaire en se tournant vers ses deux amis, téléphone solidement ancré entre son épaule et son oreille. Il se dirigeait déjà vers la chaise qu'il occupait pour récupérer son manteau sur le dossier. Ne bouge pas non plus, tu es où sur Quincy Market ? Il tapota son téléphone de son index pour indiquer à ses amis qu'il devait partir. Dans un parallèle malvenu, il avait l'impression de déserter de nouveau. Lewis laissa les contours du café derrière lui ; il pressa le pas un peu plus à chaque tournant de rue, jusqu'à ce qu'ils deviennent foulée à l'approche de Quincy Market. Analyse bordel, pensa Lewis en survolant les nombreux visages qu'il avait dans son champ de vision. La communication avec Charlie était toujours en cours alors qu'il la cherchait du regard.

Il faillit pousser plus loin lorsqu'il se rendit compte qu'il avait cherché au mauvais endroit, à 1.60m de hauteur. Mais Charlie était assise, prostrée à-même le trottoir. Sur une nouvelle impulsion, Lewis avala les mètres qui les séparaient à une vitesse qui était à la hauteur de son inquiétude. S'agenouillant devant elle, Coleman chercha son regard. Il arrivait trop tard, la crise était arrivée - bien plus forte que celle dont il avait été témoin chez elle. Muettes, les lèvres de Charlie s'entrouvraient comme si elle manquait d'air. Je suis là, lui dit-il d'une voix qui se voulait assez ferme pour la ramener près de lui. Charlie, je suis là, répéta t-il plus doucement alors que les larmes se succédaient sur les joues rouges de Charlie. Sa main droite était recroquevillée dans celle de gauche. Doucement, voilà comme ça, souffla le convoyeur en se saisissant de l'une des deux pour la mettre dans la sienne. Le regard vague de Charlie se posa sur lui au moment où il dessinait de fines lignes droites dans sa paume, l'accompagnant pour redescendre sur Terre. Vers lui.

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@Lewis Coleman + @Charlie Miles
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“Devant… Devant le market…” Charlie réussi à indiquer à Lewis à l’autre bout du téléphone alors qu’elle se laisse tomber sur le trottoir. Elle a l’impression que sa tête est embrumée et elle aurait incapable de réagir à qui que ce soit d’elle. Sa vie est calme ces derniers temps, simple et bien sûr, elle aurait dû se douter tout cela était trop beau pour durer. Elle aurait se douter que quelque chose finirait par venir chambouler sa vie, par venir lui rappeler une partie de son passé parce qu’il y a toujours quelque chose qui finit par arriver. Quand ce ne sont pas les crises de paniques qui apparaissent pour des raisons inconnues, c’est sa mère qui débarque dans sa vie. Des fois, elle se dit qu’elle aurait aimé que sa mère disparaisse complètement comme son père. Elle se sent coupable de penser cela parce que c’est horrible de vouloir la perte d'un humain, mais cela aurait enlevé tellement d’inquiétude dans sa vie. Elle n’aurait pas à se demander si celle-ci allait réapparaître dans sa vie comme aujourd’hui, ou si elle allait faire une énième rehab, ou encore un second passage en prison. Elle n’aurait plus à se soucier de ce que les gens penseraient d’elle en rencontrant sa mère, ou à se faire l’idée qu’elle vaut aussi peu qu’elle. Elle se sent perdue, comme si tous les progrès qu’elle a fait au cours de dernières années ne valent d’un coup plus rien, comme si elle est revenue des années en arrière.

Assise sur le trottoir, elle a l’impression d’étouffer. Elle n’arrive pas à respirer, chaque mouvement de poitrine lui donne l’impression d’avoir des milliers de petits aigus enfoncés dans les poumons. Son cœur bat bien trop vite dans sa poitrine, lui rendant les mains moites et elle n’arrive même pas à se dire qu’elle n’aurait sûrement pas du appeler Lewis. Elle tente de trouver sa méthode pour se calmer, mais elle n’y arrive pas. La tête qui tourne, les larmes emplies de larmes, elle entend alors une voix se rapprocher. Elle déteste que sa mère puisse la mettre dans un tel état juste ne réapparaissent dans sa vie, elle déteste qu’elle ne puisse pas tirer un trait simple et net sur son passé pour pouvoir avancer dans sa propre vie. Lewis prend la parole une nouvelle fois et elle relève les yeux vers lui. Il parait si loin d’elle, malgré les quelques centimètres à peine qui les séparent. L’ancien militaire prend alors doucement une de ses mains dans la sienne et commence à y faire des lignes, comme elle l’avait fait pour lui il y a des semaines de cela. Elle se concentre sur son visage, sur son doigt qui monte et descend au creux de sa paume de main. Elle tente de s’ancrer à la réalité, à lui. Elle a besoin de lui, plus qu’il ne le saura sûrement jamais. Son autre main vient alors sans réfléchir s’accrocher à la manche de la veste de Lewis. “Elle était là…” Elle laisse échapper un léger sanglot. “Elle était juste là…” Repéte-t-elle comme si cela a du sens pour Lewis alors qu’il se demande sûrement de quoi elle parle. Il se demande sûrement ce qu’il se passe mais elle n’arrive pas à penser correctement, elle n’arrive pas à lui expliquer les choses. Au lieu de cela, une nouvelle respiration se bloque dans sa poitrine et pendant quelques secondes elle n’arrive plus à respirer. “Je… J’veux pas… J’peux pas…” Elle tremble, son regard devenant flou. C’est l’une des plus grosses crises d’angoisse qu’elle a faite depuis des mois, peut-être même des années. “J’arrive pas… À respirer…” Elle avoue dans un murmure, alors qu’elle tente toujours de se raccrocher à Lewis comme à une bouée de sauvetage. Elle a tellement besoin de lui.
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Comme coupé du reste de la rue, Lewis ne visualisait par les locaux qui les frôlaient pour entrer dans Quincy Market. Les colonnes et les marches qui ne se situaient qu'à quelques mètres étaient éclipsées, seuls comptaient les pavés sur lesquels reposait Charlie. Son regard perdu lui donnait envie d'aller la chercher, où qu'elle puisse être. Egarée dans une réalité alternative ou dans ses souvenirs. Le coup de fil qu'il avait refuser de voir se couper avec Charlie ressemblait à s'y méprendre aux oreillettes qui ne le quittaient jamais lorsqu'il était en OPEX. La vie d'hommes et de femmes pouvait tenir à une seule ligne de communication ouverte. Un sas qu'il avait donc voulu garder ouvert avec Charlie.

Les tremblements incontrôlables de Miles et sa façon de rejeter la tête en arrière comme pour chercher des bulles d'air aux alentours lui déchiraient la poitrine. Lewis en venait même à douter qu'elle le distingue à travers le filet de larmes qui tombait sans discontinuer. Mais la sensation de son épiderme contre la sienne lui confirmerait qu'elle n'était pas seule, qu'elle ne l'était plus. La silhouette de Charlie se découpait sur le drapeau américain flottant en devanture du marché, visible en arrière-plan. Un rappel pour Lewis, lui qui depuis plus d'un an avait pris d'autres engagements que celui de servir son pays. Et l'un de ces engagements concernait directement Miles.

Conscient que plusieurs digues internes avaient déjà dû céder pour que Charlie se retrouve dans cet état, Lewis continuait de l'examiner : des tics nerveux de ses paupières à ses jambes qui flageolaient. Son buste semblait comprimé par une masse invisible à l'oeil nu. Des sensations avec lesquelles Lewis était plus que familier. Qui était là ? l'interrogea t-il sans attendre, profitant de l'éclair de lucidité qu'elle traversait pour entrer en contact avec elle. Miles tirait sur l'une des manches de son manteau. Son doigt poursuivait inlassablement ses mouvements appuyés au creux de la main de Charlie, le seul lien stable qu'ils parvenaient à conserver pour le moment. Elle était juste là… Incapable de comprendre le fond de sa pensée, Lewis la caressa du regard en espérant y trouver des réponses. D'accord, d'accord... lui souffla t-il pour toute réponse. Il ne demandait qu'à comprendre mais jugea que l'interroger de manière frontale, là et maintenant, serait une réelle erreur. Charlie, regarde-moi. Son ton était plus directif qu'à l'accoutumée, parce qu'il avait la désagréable impression qu'à chaque nouveau sanglot ; la crise emmenait Charlie plus loin de lui encore. Il libéra sa manche et quitta sa paume pour presser ses deux mains sur les avant-bras de Charlie. D'une manière douce puis un peu plus appuyée, espérant qu'elle sentirait sa chaleur à travers son sweat. Charlie, je suis là et il n'y a que nous deux. Tout va bien. Il s'était rapproché jusqu'à ce que ses jambes à lui, se croisent contre celles tremblantes de Miles. Par ses bras qui devenaient le prolongement de ceux de Miles, par sa posture entière ; Lewis espérait être le radeau dont elle aurait besoin pour ne pas dériver. Les yeux dans les yeux avec Miles, les lèvres ouvertes et le torse de Lewis qui se soulevait à un rythme régulier indiquaient à Miles les gestes à suivre. Les frissons agréables qu'il avait pu ressentir lorsqu'ils s'étaient assoupis, enlacés, dans son lit avaient laissé place à un réel pincement au coeur. Que ferait-il désormais sans elle ? Tout va bien, murmura t-il de nouveau, espérant que toute la conviction qu'il y mettait se frayerait un chemin entre les blessures ouvertes de Charlie. Les doigts de ses mains s'étaient écartés pour enserrer ses bras du mieux qu'il le pouvait dans cette position.
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Charlie ne sait pas ce qu’il se passe autour d’elle, elle ne comprend pas dans quelle réalité elle est alors que tout autour d’elle semble disparaître pour laisser place aux souvenirs. Lucia sous drogue, bourrée, et en train de lui reprocher quelque chose alors que Charlie n’a que cinq and. Lucia endormis sur le canapé, la table basse couverte de verre vide et de trace de reste de poudre blanche ou d’aiguilles alors qu'elle rentre de l'école l’année de se dix ans. Charlie aurait pu si souvent et si facile sombrer, elle aurait pu devenir comme elle, comme eux, mais voir ses géniteurs dans cet état-là lui avait toujours donné envie de ne pas finir comme cela, elle a toujours voulu plus pour elle. Maintenant qu’elle commence à l’avoir, le retour de Lucia dans sa vie alors qu’elle tente si clairement de reprendre contact lui donne l’effet d’avoir huit ans à nouveau à devoir nettoyer le vomi près de la cuisine. Elle a l’impression d’avoir fait des milliers de pas en arrière alors qu’elle veut simplement avancer, elle veut être meilleure, pour elle mais aussi pour Lewis. Elle veut mériter de l’avoir dans sa vie, de le compter parmi ses proches. Elle le voit à peine arriver, comme si tout devant elle est complètement flou. Elle l’entend mais c’est comme si un ravin les séparés, comme si il est l’autre bout de la ville. Pourtant, elle s’accroche à lui, alors que la simplement mention de sa mère étant là lui donne l’impression de se noyer. Elle a le souffle coupé, coincé dans sa poitrine et elle n’arrive pas à lui répondre. Lewis ne part pas, il se raccroche à elle, les tremblements des mains de Charlie devenant un peu plus violent. Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas eu une aussi grosse crise et dans le fond ça lui donne envie de partir à l’autre bout du monde, loin d’elle. Seulement l’idée de laisser Lewis n’est même pas envisageable. La brunette se concentre sur Lewis, sur ses traits tirés par l’inquiétude et la peur, la peur qu’il ressent pour elle, de la voir ainsi. Elle se concentre sur les mouvements réguliers de sa respiration, sur ses mains qui serrent ses bras et elle a envie de lui demander de serrer plus fort. Elle s’accroche aux manches de la veste de Lewis, tentant de revenir vers lui.

Il faut un long moment, Charlie ignore réellement combien de temps, avant que sa respiration finisse par doucement se calmer, que les tremblements de ses mains disparaissent. Elle prend une grande bouffée d’air, sentant clairement son tee-shirt trempé en dessous de son pull et elle a soudain froid. Elle réalise qu’ils sont assis par terre, et qu’elle doit sûrement passer pour une folle alors que Lewis ne semble pas s’en soucier le moindre du monde. Elle ne desserre pour autant pas ses mains qui s’agrippent à l’ancien militaire. Que va-t-il penser d’elle maintenant ? C’est bien pire que ce qu’il a vu sur elle jusqu’à présent. Elle ferme les yeux quelques secondes avant de doucement les rouvrir pour chercher une lueur dans ceux de Lewis qui lui donnerait du courage pour ce qui suit. “Je… J’suis désolée…” Charlie murmure doucement sans bouger. “Je… J’ai pas réfléchi et je… J’ai vu ton nom sur mon téléphone…” Elle aurait pu appeler Milo ou Ascella, ils connaissent son histoire, mais elle n’est pas certains que l’un d’eux aurait pu la calmer, pas dans cet état-là. Elle prend une respiration tremblante avant de reprendre la parole, dans un murmure à peine audible. “Lucia est… Ma mère... Elle est sortie de prison. Elle est devant mon immeuble…” Explique-t-elle enfin, pratiquement sûr que Lewis lui a demandé il y a de longues minutes de qui elle parlait. Elle se sent ridicule de réagir ainsi, que la simple vue de sa mère la mette dans un tel état. “J’suis désolée…” Répète-t-elle une énième fois avant de venir se passer une main sur le visage. Elle a besoin de Bucky, besoin de Lewis, besoin d’une douche. Elle se sent épuisée, vidée, mais elle sait parfaitement qu’elle ne peut pas rester seule. Si elle se retrouve seule elle va paniquer à l’idée que sa mère puisse débarquer à tout moment. Mais Bucky est à son appartement, là où sa mère est également et la simple pensée de cela l'a fait presque paniquer à nouveau. Non, non, Lewis est là. Tout va bien, elle se dit, resserrant ses mains sur la veste de Lewis, ses jointures devenant blanches alors qu’elle serre sûrement trop fort.
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Attentif à la moindre des variations sur les traits tirés et angoissés de Charlie, Lewis restait sur le qui-vive. Attendant de connaître la raison qui se cachait derrière ses gestes, aussi incertains que le ciel un soir d'orage et derrière ses larmes, intarissables. Les tremblements de Charlie se propagèrent dans ses bras ; elles glissaient le long des jambes de l'ancien militaire. Qu'elle s'accroche à son manteau, à ses bras, à lui tout entier si seulement ça pouvait l'aider à y voir plus clair et à diluer sa peine. A ses côtés, Coleman pouvait encaisser la secousse sismique qu'elle vivait - il ne partirait pas d'ici sans elle, sauf si elle en faisait la demande expresse. Ne le sois pas, dit-il en inclinant la tête sans la quitter du regard. A ses yeux, ils avaient dépassé le stade de s'excuser pour ce qu'ils étaient vraiment. Elle l'avait en tout cas dépassé. Lewis s'approcha encore - pliant davantage ses jambes, autant pour palier à ses problèmes d'audition que pour ne pas risquer de perdre une once des explications qu'elle avait à livrer. Ok, tu as bien fait, lui confirma t-il en opinant du chef. Lewis tentait de réduire sa carrure au maximum pour se fondre près de Charlie mais même assis, leur différence de taille se voyait.

L'appeler avait été une heureuse erreur, Lewis était à proximité. Dans tous les non-dits, Lewis comprenait qu'elle aurait pu appeler Milo ou sa meilleure amie, que le cercle de Miles ne se résumait heureusement pas qu'à lui. Au final, peu importait le numéro qu'elle aurait composé tant qu'elle n'était pas seule. La compréhension se lisait sur le visage de Coleman à mesure que Charlie lui expliquait. Sa mère. La sortie de prison. Son appartement - son espace vital occupé par un visage qui devait lui être familier mais sans qu'il ne puisse y rattacher le moindre souvenir heureux. Avait-elle encore seulement des droits sur une fille qu'elle n'avait pas jugé bon d'élever avec toute l'affection d'une mère ? Au nom de l'injustice qu'elle devait ressentir en voyant sa mère, il aurait voulu s'excuser. Bien que ça ne le regardait pas, bien qu'il ne connaisse qu'une infime partie de l'histoire ; Coleman était maintenant en première ligne. Et seul le bien-être de Charlie comptait. Est-ce que, quand tu te sentiras mieux, tu voudras qu'on parte d'ici ? lui souffla Lewis. Le corps fébrile de Miles semblait lui demander de s'éloigner de celle qui l'avait mise au monde. Je peux aller te chercher quelques affaires et récupérer Bucky aussi. Lewis s'imaginait frôler la femme qui avait élevé Charlie, brièvement la regarder en masquant son aversion pour ses méthodes d'éducation. Pour lui, elle ne serait qu'un visage parmi d'autres. Le regard de Charlie, comme appairé au sien, ne déviait pas de sa trajectoire et le fait de s'être approché ne laissait que peu d'écart entre eux, l'équivalent d'une vingtaine de centimètres tout au plus. Pense d'abord à toi, Charlie. Si elle m'interroge, je dirais que j'habite dans l'immeuble mais que je ne peux pas la laisser entrer pour autant. Il ne doutait pas que sa réponse paraîtrait naturelle pour une étrangère de passage dans le quartier. Et si ses interrogations tournaient autour de Charlie, Lewis avait deux options ; deux plans de combat différents mais tout aussi efficaces. Lewis pourrait prétendre ne pas connaître ce qui serait l'une de ses voisines de palier ou lui apprendre qu'elle avait probablement déménagé, poussant jusqu'à lui indiquer un quartier plus excentré. Dans ces conditions, mentir ne lui semblait pas être une si mauvaise chose - même si le subterfuge ne fonctionnerait pas éternellement. Coleman réfléchit une minute de plus avant de proposer : Tu serais peut-être mieux avec Milo ou Ascella, au moins pour la journée. Ou même à l'appartement, si tu le voulais. Tu sais que tu peux rester autant de temps que tu veux. Egoïstement, la savoir près de lui le rassurerait - le souvenir du corps chaud de Charlie lové contre le sien le hantant encore. Les mains de Lewis longèrent le tissu qui recouvrait les bras de Charlie pour se poser sur celles, crispées et tendues, de Miles. Petit à petit, il sentit ses doigts se détendre sous les siens jusqu'à lâcher sa veste.

Paumes à plat, tournées vers le ciel, Lewis lui proposa de glisser ses mains contre les siennes. L'un avec l'autre, ils étaient leur propre safe place. Prends le temps qu'il te faut, je ne bouge pas d'ici. Si Lewis ne fuyait jamais devant ce qui ressemblait à un problème à résoudre, cette décision revenait à Miles. Quelle qu'elle soit, lui ne ferait pas partie des personnes qui l'abandonneraient en chemin.
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Cela prend du temps pour Charlie réussi à retrouver pieds et à se re connecter avec la réalité. Tout autour d’elle semble disparaître alors qu’elle se perd dans ses pensées et dans ses souvenirs pendant un moment. Elle ne fait non plus réellement attention à ce qu’elle dit, mais ce n’est en rien une erreur le fait qu’elle ai appelé Lewis. Elle aurait pu contacter Milo ou Ascella, mais aucun d’eux ne sait la réelle extension de ses crises de paniques. Ils savent qu’elle en fait, ils savent à quel point son passé la marqué, mais elle n’en a jamais vraiment fait devant eux, ou du moins pas des aussi grosses. Lewis sait. Il sait parce qu’il l’a déjà vu, et il comprend également parce qu’il en fait lui-même, que lui aussi est hanté par des souvenirs qu’il aimerait sûrement effacer de sa mémoire. Charlie pensait vraiment avoir le contrôle sur ses réactions et elle ne sait vraiment attendu à ce que la simple vision de sa mère devant son immeuble tourne en crise. Elle aurait pu lui dire de partir, elle aurait pu se montrer ferme et directe comme elle sait si bien le faire dans d’autres situations, mais lorsqu’il s’agit de sa mère… C’est une autre histoire.

Doucement, grâce à la proximité et le contact de Lewis, elle retrouve sa respiration, elle se calme et les battements de son cœur ralentissant un peu. Couverte de sueur, elle frissonne alors qu’elle a à présent froid, mais elle ne bouge pas, elle n’en est pas capable pour le moment. Sa vision se fait plus claire alors qu’elle réalise qu’elle est assise par terre, sur le trottoir, passant plus que probablement pour une folle, ou une droguée en manque, comme sa mère. Elle sent les mains de Lewis se resserrer sur ses bras et elle se focalise sur lui, sur son visage tiré par l’inquiétude alors qu’une pointe de culpabilité la traverse. Elle déteste inquiéter ses proches. Lorsque Lewis lui demande si elle veut partir, elle hoche doucement la tête, sa gorge sèche. Elle a besoin d’une douche, envie de se rouler en boule avec Bucky dans les bras de Lewis. Elle veut retrouver la sécurité et le confort de ses bras, comme l’autre nuit ou elle a eu l’impression que rien ne pourrait lui arriver. Lewis semble d’ailleurs lire dans ses pensées parce qu’il propose d’aller récupérer des affaires et surtout son chat, comme si il sait exactement ce dont elle a besoin. Juste le fait que Lewis sache cela, qu’il la connaisse si bien lui donne presque envie de se mettre à pleurer, mais pour une raison totalement différente. “Oui, d’accord…” Parvient-elle à murmurer lorsque Lewis lui explique qu’il ne laissera pas entrer sa mère dans l’immeuble. Elle lui fait confiance, les yeux fermés. Grelottant à cause du froid, mais également parce qu’elle est trempée de sueur, elle est prise de cours lorsque Lewis lui fait remarquer qu’elle devrait peut être passé la journée avec quelqu’un d’autre. Elle ressent une pointe de rejet, une pointe de douleur, mais son esprit encore trop perturbé par sa crise est trop rapide à réagir. “Non.” Elle secoue la tête. “J’veux rester avec toi.” Elle avoue, sa voix sûre. Elle a besoin d’être avec lui, de venir se blottir dans ses bras. “S’il te plaît.” Comme plutôt, ses mots sonnent implorant, et inconsciemment sa main se resserre un peu plus sur celle de Lewis. Elle ne veut pas qu’il parte, qu’il la laisse seule ou avec qui que ce soit d’autre.

Il lui faut encore un moment pour arriver à bouger, ses jambes incapables de se mettre en marche. Lorsqu’elle va pour se relever c’est comme si tout son corps lui fait mal et elle ne peut retenir une grimace. Son corps cri, comme si elle venait de courir un marathon, et elle s’agrippe un peu plus à Lewis qui l’aide à se relever. Sa tête tourne, et elle se rattrape à lui pour éviter de tomber. Elle est épuisée, vidée et l’impression d’être une coquille vide. Comment Lewis peut-il avoir envie de rester quand il la voit comme ca ? Comment est-ce qu’il fait pour ne pas partir en courant, ou alors lui faire comprendre que sa réaction est ridicule ? Charlie est adulte, vingt-sept ans, elle ne devrait pas réagir comme une gamine effrayée simplement en voyant une silhouette familière de son passé. “T’as pas à faire tout ca tu sais…” Elle admet tout bas, même si elle ne veut pas qu’il parte, elle veut qu’il la contredise. “J’ai besoin d’une douche…” Elle avoue également, grimaçant et tirant sur son pull pour décrocher le tee-shirt collant à sa peau. Elle se sent sale. En silence, Charlie se laisse entrer jusqu’à la voiture de Lewis et à contrecœur, elle finit par lâcher sa main et grimper coté passager, ses doigts se dépliant douloureusement comme si elle s'est agrippée trop fort à lui. Elle le regarde prendre place coté conducteur.
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Oui, d’accord… Charlie donnait l'impression de lutter pour revenir et rester près de lui ; son regard encore voilé par l'épais brouillard de souvenirs. Les tremblements dans ses membres s'atténuaient mais ceux présents dans sa voix, vifs, étaient toujours là. Tu n'as pas à me demander... Bien sûr, dit-il simplement en hochant la tête, répondant aux doigts de Charlie qui se refermaient sur les siens avec un geste similaire. Aussi appuyé. Son appartement était assez grand pour se remplir de leurs deux solitudes, que Lewis espérait plus ou moins heureuses ensemble. Parce qu'étrangement ressemblantes.

Charlie esquissa un mouvement pour se redresser, doucement ; mais ses jambes manquèrent de se dérober. Par réflexe, Lewis glissa un bras dans son dos pour l'aider à conserver un semblant d'équilibre - la maintenant comme s'il s'agissait là du plus sérieux des ordres de mission. Ainsi appuyée contre lui, elle ne pesait rien. Mais son bagage du passé, lui ; Lewis l'imaginait bien plus lourd. Il était certain de n'en avoir effleuré que la surface avec les quelques explications de Miles. Je croyais avoir déjà répondu à ça, Charlie, murmura Lewis - sans animosité, aucune - en continuant d'avancer, au rythme de Charlie. Il ne voyait aucune autre réponse à apporter puisque la question ne faisait pas sens. Il ne pouvait pas faire autrement qu'être là pour elle et Coleman ne le voulait pas non plus. Lewis prenait simplement la place qu'elle acceptait de lui donner. Tu auras tout le temps à l'appartement, j'en profiterai pour faire quelques courses, répondit Lewis. Lui laisser son intimité - la laisser respirer aussi, même si elle était chez lui, était le minimum. Arrivant au niveau de sa voiture, Lewis la déverrouilla pour ouvrir la portière côté passager. Il expira silencieusement en la refermant derrière elle, faisant le tour du véhicule pour retrouver l'assise du conducteur. Visiblement lessivée, Charlie se reposait sur l'appui-tête du siège. Lewis fit jouer la clé et alluma le chauffage pour que l'habitacle gagne quelques degrés pendant son absence. En plus d'avoir perdu des couleurs, Lewis avait senti sa peau gelée contre la sienne. Je laisse les clés sur le contact. Est-ce que... je pourrais avoir celle de ton appartement pour aller te chercher quelques affaires et Bucky ? Il s'était tourné vers elle, se disant qu'elle pouvait encore changer d'avis. Charlie n'en fit pourtant rien et déposa son trousseau dans le creux de sa main. Je reviens vite, dit-il comme une promesse. Coleman récupéra un sac dans le coffre, assez grand pour y faire tenir ce qu'il arriverait à trouver et prit la direction de l'appartement de Charlie.

L'odeur de Miles - flottant dans chaque recoin de son appartement- était encore imprimée dans ses voies respiratoires alors qu'il revenait à la voiture, le sac partiellement rempli jeté contre son épaule et Bucky, lové à l'intérieur de son panier, dans l'autre main. L'ancien militaire ne s'était pas attardé, se limitant aux pièces auxquelles il avait déjà eu accès chez elle. La porte de sa chambre ou de la salle de bains, étaient par exemple restées fermées. J'ai pris ce que j'ai trouvé et j'en connais un qui va être content de te retrouver, dit Lewis après avoir déposé ses affaires dans le coffre, ouvrant la portière du côté de Charlie pour que Bucky change de main. En roulant vers l'appartement, il avait envie de lui demander comment elle allait mais opta pour deux informations à la place. Il n'y avait personne, au cas où tu te poserais la question. Il avait pris soin de ne pas évoquer directement sa mère et échangea simplement un regard avec Charlie. Je t'ai pris quelques vêtements que tu avais laissé dans le salon, je ne suis pas allé plus loin. J'espère que ça ira. Avec elle à ses côtés et malgré les circonstances, Coleman avait l'impression déplacée de rentrer à la maison.

Prends ton temps, je vais faire deux courses pour ce midi et ce soir. Tu as besoin ou envie de quelque chose ? Et pour Bucky ? avait-il demandé à Charlie avant qu'elle ne disparaisse dans la salle de bains. Il avait bien emmené deux boîtes de pâté ainsi que les deux gamelles de Bucky mais, même lui qui n'était un familier des chats, se doutait que ce serait insuffisant. Sur le départ, seul le chaton qui le regardait du coin de l'œil depuis le panier que Lewis avait rapatrié et le bruit de l'eau qui coulait dans la douche lui indiquaient qu'ils étaient désormais trois chez lui. Qu'en serait-il demain ?
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@Lewis Coleman + @Charlie Miles
TW: Mention de violence familial, trauma, crise de panique et drogue.

Charlie ne peut pas s’empêcher de lui dire qu’il n’a pas à faire tout ce qu’il fait pour elle. Il n’a pas à ramasser les morceaux d’années de traumatisme, il n’a pas signé pour cela quand ils se sont rencontrés et qu’ils sont devenus amis. Il n’a pas signé pour devenir la personne dont Charlie a sûrement le plus besoin dans sa vie en ce moment, il n’a rien demandé et pourtant elle est incapable de le laisser partir. Elle n’a pas envie de s’accrocher comme elle le fait, mais c’est comme si son cœur et ce qu’elle ressent pour Lewis prennent le dessus sur tout ce que sa tête lui répétait en boucle. Les sentiments qu’elle a pour lui sont-ils vraiment plus fort que toutes les voix dans sa tête ? C’est d’ailleurs avec la patience d’un saint, sans aucun agacement dans la voix que l’ancien militaire lui fait comprendre qu’il a déjà répondu à ses inquiétudes. Il n’a pas à faire cela et pourtant il a fallu un appel, une phrase pour qu’il débarque en moins de dix minutes. Elle a envie de s’excuser, encore une fois, mais elle se mord la langue et se concentre pour faire un pas après l’autre jusqu’à la voiture de Lewis ou elle prend place à la place passagère. La voix de Lewis la rassure alors qu’elle hoche simplement la tête comme réponse. Lorsque le brun prend place à ses côtés, il allume simplement le chauffage avant de demander les clés de son appartement. Il lui faut quelques secondes pour comprend pourquoi, l’esprit embrouillé, mais elle fouille dans sa poche pour en sortir ses clés. Elle les dépose au creux de la main de Lewis avant de venir se frotter les mains entre elles pour les réchauffer. Avant qu’il ne puisse sortir complètement de la voiture, Charlie dépose une main sur son bras pour le retenir. “Je… Fais attention, s’il te plait.” Dit-elle doucement. Elle sait que sa mère ne le connaît pas, qu’elle ne sera sûrement pas qui il est si ils se croisent, mais elle ne veux pas imaginer ce qu’elle pourrait lui dire. Pourtant c’est ridicule de lui demander faire attention d’une femme junkie tout juste sortie de prison alors qu’il a été militaire pendant tant d’années…

Sa jambe saute à un rythme rapide, l’estomac noué alors que Lewis prend trop de temps à son gout. En réalité ce n’est pas plus de dix, peut etre quinze minutes, mais elle a l’impression que cela prend bien plus de temps que cela. Charlie est nerveuse ne cessant de regarder autour de la voiture avant qu’elle n’aperçoive Lewis revenir. Quelque chose se détend immédiatement en elle, il va bien, Bucky va bien. Elle lui offre un léger sourire et prend le porteur dans lequel le chaton se trouve. “Merci.” Elle vient poser Bucky sur ses genoux et par réflexe vient mettre un doigt dans la cage pour lui caresser la tête alors qu’il laisse échapper un petit miaulement. “Hey baby.” Elle lui dit tout bas. “On va juste aller chez Lewis quelque temps.” Elle ajoute, comme si Bucky peut comprendre exactement ce qu’il se passe. Il doit sûrement sentir sa détresse et son stress, mais ça s’arrête sûrement là. C’est un chat après tout. Charlie écoute Lewis et hoche la tête en lui offrant un autre sourire, sa main venant se poser sur la sienne juste quelques secondes pour y donner une petite pression. “J’suis sur ça ira. Merci.” Charlie n’est pas sûr d’avoir autant remercié quelqu’un dans sa vie, mais elle se rend compte de la chance qu’elle a d’avoir Lewis, de pouvoir compter sur lui comme elle a pu le faire à déjà bien trop de reprises.

L’appartement de Lewis n’est pas très loin, il ne leur faut qu’une dizaine de minutes avant de se retrouver dans son hall ou Charlie ouvre la cage de Bucky pour le laissé sortir. Lewis est-il okay pour un avoir un chat chez lui ? Elle ne lui a même pas vraiment demandé. Elle s’apprête à dire quelque chose mais il est plus rapide qu’elle. Elle se mordille la lèvre, se rendant soudain compte qu’elle est affamé et qu’elle rêve d’un repas bien gras. “Mac and cheese ?” Demande-t-elle d’une petite voix, presque timidement, comme si elle était une gamine de cinq ans. “Et je peux t’envoyer une photo des croquettes pour Bucky. J’te rembourserais.” Elle devait de toute façon devoir lui en racheter bientôt, alors si il pouvait en prendre au passage. Encore une fois, elle se sent chanceuse de l’avoir dans sa vie, vraiment chanceuse. Elle ne le mérite pas, elle ne le méritera surement jamais d’ailleurs. Elle jette un coup d’œil à Bucky, hésite un moment avant de frissonner et de décider d’aller se mettre sous la douche. La salle de bain est bien plus grande et neuve que la sienne et une fois la porte fermée, elle se déshabille avant de glisser sous l’eau fumante. Elle ferme les yeux et laisse l’eau chaude tomber sur sa peau, ses cheveux et elle lève le visage directement sous le jet comme si cela peut aider à effacer les images des événements récents. Elle ignore vraiment combien de temps elle reste sous une eau probablement un peu trop chaude avant de la couper et de s’enrouler dans une serviette. Elle fouille dans le sac que Lewis a ramené pour en tirer quelques habits. Elle enfile un bas de jogging et un tee-shirt mais se rend compte qu’il n’y a pas de pull et que celui qu’elle portait précédemment est… Sale. Elle se démêle les cheveux et se les met dans une tresse sans serrer avant de sortir de la salle de bain. L’appartement est calme, trop calme. Elle passe son regard à travers la pièce avant de prendre un pull à Lewis qui repose sur une chaise. Elle l’enfile et va prendre Bucky dans ses bras avant de se poser dans le canapé, sur le côté afin d’avoir un œil sur la porte. La douche lui a fait du bi, elle a les idées plus claires, mais tant que Lewis ne sera pas là, elle ne sera pas complètement relaxée. Il ne tarde d’ailleurs pas à revenir et elle se lève pour venir l’aider. “J’espère que c’est okay ? J’avais un peu froid.” Demande-t-elle en montrant le pull qu’elle a sur le dos, trois froid trop grand pour elle. “Et tu…” Elle fait bouger ses orteils, baissant les yeux sur ceux-ci. “Tu aurais des chaussettes chaudes ?”
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Le regard de Lewis était passé de la main de Miles, posée sur son bras, aux pupilles sombres de Charlie. Coleman s'était fendu d'un mince sourire, posant brièvement sa main opposée sur celle de Miles avant de laisser le véhicule derrière lui. Son geste était l'équivalent d'un oui silencieux. Les derniers mots, ou plutôt la mise en garde, de Charlie résonnaient encore alors qu'il ouvrait la porte d'un appartement qui n'était pas le sien. Même vidé de la maîtresse des lieux, tout dans l'appartement lui rappelait Miles. Du canapé sur lequel il l'avait vue se faire une place des dizaines de fois - avec Bucky comme invité sur ses genoux - au carreau exact de carrelage contre lequel son assiette avait volé en éclats, lorsqu'elle avait eu sa première crise. La première fois qu'il avait vu ses mains trembler, c'est  justement à ce moment précis que Lewis avait compris qu'il avait besoin de savoir qu'elle allait bien, vraiment bien. Et pas seulement pour ce soir en particulier mais pour tous les matins qui se lèveraient ensuite.

Les yeux braqués sur une route qu'il avait déjà effectué à de nombreuses reprises, le sourire discret de Lewis parlait pour lui - spectateur privilégié des retrouvailles de Bucky et de Charlie. Pas de problème. Et j'y retournerai si besoin, ne t'inquiète pas, répondit Lewis, mettant quelques secondes avant de détacher complètement ses yeux de la route pour les poser sur Charlie. La sensation de sa main se superposant à celle de Lewis, là sur sa cuisse ; Coleman ne pouvait décemment pas s'y habituer. Charlie le faisait pourtant avec un tel naturel que les frontières entre ce qu'ils étaient et ce qu'ils pourraient être ne faisaient que se brouiller dans l'esprit de l'ancien militaire. Les doigts de Charlie redonnant leur liberté aux siens, la main de Lewis enserra le volant pour chasser toutes les pensées parasites. Elles avaient mal choisi leur moment pour s'inviter. La route et l'échange entre Bucky et Charlie, sur le siège d'à-côté, lui offrit une distraction nécessaire jusqu'à temps que les contours de son quartier se dessinent à l'horizon. La poche de son manteau vibra à plusieurs reprises alors que Lewis coupait le contact. Il y jetterait un oeil plus tard, se doutant de l'origine des messages. En près de 15 ans d'amitié avec Brett et Davis, Coleman n'avait jamais manqué l'un de leurs rendez-vous. Ils étaient de ceux qui avaient le plus connu Marshall, ceux avec lesquels il pouvait encore le faire revivre l'espace d'une heure ou deux.

Tu sais ce que j'en pense, c'est une infâmie pour les vraies pâtes italiennes... plaisanta Lewis en entrechoquant lentement son poing avec le montant de la porte. C'est vraiment parce que c'est toi, dit-il avec un soupir amusé, fermant brièvement ses paupières pour appuyer ses dires. Macaroni au fromage donc et croquettes pour Bucky, ok. Je prends la commande mais navré, pas les remboursements. Elle ne lui devait absolument rien. Sans le savoir, le fait qu'elle l'ait appelé en première intention était ce qui signifiait le plus. Dix minutes plus tard, il glissait les 300g de macaroni et l'épais morceau de cheddar dans son sac de courses. Lui qui vivait seul depuis près d'un an et demi, lui dont l'appartement lui ressemblait au point de n'avoir que peu d'aspérités et bien trop de blanc sur les murs se retrouvait à acheter des références qu'il ne prenait jamais et à désormais vivre - pour une période encore inconnue - avec une femme et un chat. Charlie ne venait pas bousculer son confort de vie, elle lui donnait du sens. Bucky sauta des bras de Charlie pour l'accueillir alors qu'il refermait doucement la porte d'un geste du pied. Tu prends tes marques, Bucky ? lui demanda Lewis en se baissant pour le caresser derrière l'oreille avant de déposer le sac sur le plan de travail de la cuisine. Charlie ne tarda pas à venir à sa rencontre pour charger le frigo.

Comment tu te sens ? l'interrogea t-il une fois le sac vidé. Coleman venait enfin de poser la question qui le taraudait. Une question ouverte qui recoupait aussi bien sa crise que sa mère. Non, bien sûr. C'est fait pour, répondit il avec chaleur, en évitant de s'attarder sur la forme XXL de son pull sur ses courbes à elle. Je dois en avoir des plus cintrés, par contre. Je pense que ce serait mieux, plaisanta t-il en prenant le chemin de sa chambre pour aller lui en récupérer un. Et une paire de chaussettes. Coleman revint avec un pull gris assez épais pour réchauffer Charlie et une paire de chaussettes blanches qu'il déposa devant elle, frôlant involontairement la main qu'elle lui tendait pour récupérer le tout. Je vais commencer à préparer... Sa tête tourna calmement de droite à gauche. Je ne crois toujours pas ce que je vais dire mais : des macaroni au fromage. Lui tourner le dos laisserait le champ libre à Charlie pour qu'elle se change dans une pièce annexe. Et pour Lewis, ce serait l'occasion parfaite de se concentrer sur autre chose que le seul mur qui le séparait désormais d'elle. Contrairement à l'idée qu'elle semblait nourrir, Charlie n'était pas un trou noir mais l'étoile qu'ils avaient si souvent évoqué avec Marshall. Son meilleur ami, en tout cas, semblait déjà savoir qu'Elisabeth ne serait pas la seule à traverser le ciel de Coleman. Au fait, les cheveux attachés te vont bien, admit Lewis à demi-mot, dos à Charlie, en ouvrant les placards.
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