(brinvy) head underwater

je prenais le verre qu'il me tendait, portant le verre à mes lèvres pour boire le contenu. immédiatement je grimaçais, avalant difficilement pour pas faire la chochotte. « Hm.. ils ont un peu trop dosé sur les mélanges. alcool fort et sucré, penchant un peu plus sur un goût sucré. je secouais la tête, envahi de frisson. beurk. tirant sur ma cigarette avant de recracher la fumée, histoire de vite faire disparaître l'arôme dégueulasse. je faisais pas vraiment gaffe qu'il gardait une certaine distance physique avec moi, non moi c'était le fait qu'il me regardait pas droit dans les yeux. c'est ça qui me dérangeait le plus. finalement, je partais dans mes explications sans trop en dévoiler. même moi j'étais perdue et devoir tout raconter le déroulement de la soirée, ainsi que les évènements qui avaient conduits à ce clash avec Marcus j'en avais pas trop envie. j'appréciais que levy ne tente pas de me tirer les vers du nez, il avait pas oublié que je préférais esquiver un sujet quand ça me touchait trop émotionnellement parlant. pis avec l'alcool ingéré, je risquais de le perdre et de divaguer. sans vraiment réfléchir, j'attrapais son visage pour qu'il puisse me regarder. ses yeux se promenaient sur ma poitrine avant de les relever, posant ses yeux dans les miens. « vous me recevez toujours monsieur fowler? » sourire qui illuminait mon visage, alors que lui aussi affichait un sourire plutôt.. déstabilisé? il retirait ma main pour reprendre une autre taffe. pourquoi soudainement j'avais des palpitations? je le lâchais pas du regard, j'adorais le voir comme ça. « quoi? j'ai pas entendu, t'es trop loin.. disais-je en me rapprochant de lui, sur ce banc, mettant fin à cette proximité. j'avais très bien entendu. juste que j'aimais cet adrénaline à l'état pur. « moi j'voulais te dire que.. ça te va bien cette tenue. t'es beau. » je rapprochais doucement mon visage du sien, nos souffles se mélangeaient. À quelques millimètres d'une potentielle connerie, je savais que j'allais en faire une, mais j'en mourrais d'envie aussi. « t'sais que.. j'me rappelle pu de la dernière fois qu'on s'est embrassés. soufflais-je. je cédais à cette pulsion, puisque je franchissais cette limite interdite en posant mes lèvres contre les siennes.       

tu ne la vois pas goûter le contenu de ton verre, mais tu peux approximativement deviner la réaction qu'elle pourrait avoir. les mélanges de jus trop sucré et d'alcool fort, jamais un mélange très satisfaisant. le visage qui s'incline vers elle à son initiative. forcément tu te retrouves comme un con entrain de buger quelques secondes avant de reprendre le contrôle de la situation. enfin.. presque. jusqu'à ce que tu l'observes se rapprocher de toi, feignant qu'elle ne t'as pas entendu, se laissant aller à des compliments. et toi, tu la regarde juste. t'es comme hors de ton corps. t'observes la scène mais tu ne bouges pas d'un millimètre. pourtant, ce qu'il va se passer, tu pourrais le prédire. tu pourrais l'en empêcher et éviter tout drame. mais non, tu restes comme un abruti à regarder ses pulpeuses s'avancer trop près jusqu'à ce que tu ne les vois plus mais que tu les sentent. et merde. si on regardait ton éléctro-cardiogramme, tu serais sûrement mort pendant plusieurs secondes. plus de jus, plus de réactions, plus rien. vos lèvres posées l'une contre l'autre, toi qui ne repousse pas brinley, au contraire. ta main se glisse dans ses cheveux pour l'embrasser plus intensément. tu cours à ta perte et tu ne t'en rends même pas compte. il aura fallu que ton verre, posé entre vous deux, se renverse sur ta jambe pour que tu t'arrêtes. le même effet qu'une douche froide. — merde.. tu te lèves, regardes ta jambe puis brinley. — t'es trempée.. encore plus qu'elle ne l'était lorsque tu lui as évité sa chute. — désolé. désolé de quoi ? pour qui et pour quoi ? tes idées s'emmêlent et tu sens bien que l'alcool a largement fait le job.

alcool et beau gosse du genre typiquement Levy, ça faisait pas bon ménage. je pensais plus à rien, hormis les lèvres de ce dernier qui me souriait. et son regard, et ses yeux... et sa voix, son compliment, le tout en fait. j'allais faire un truc pas bien mais il me rendait faible, c'était indéniable. c'était littéralement l'interdit, j'aimais braver le danger. lorsque mes lèvres se posaient sur les siennes, retrouvant cette odeur et ce parfum qui énivraient mes narines. les souvenirs refaisaient surface. une certaine inquiétude s'emparait de moi, j'avais peur qu'il me repousse ou.. qu'il soit surpris, qu'il fige. Lorsqu'il répondit à ce baiser en m'embrassant plus intensément, sa main qui se perdait dans mes cheveux, toutes ces inquiétudes disparaissaient aussi vite qu'elles étaient apparues. j'intensifiais ce baiser, avec fougue et langoureusement. j'avais le souffle court, mon coeur qui battait la chamade et j'souriais. littéralement ce sourire collé sur mes lèvres. c'était jouissif, c'était bon. mouais la tentative de rester des amis avait échoué, j'me rendais pas compte de ce que j'avais fait. cette ligne dangereuse on venait de la franchir, malgré nous. on sursautait tous les deux en sentant le liquide froid se renverser sur nous, nous obligeant à rompre ce baiser pour inspecter les dégâts autour. j'étais à deux doigt de me retrouver à califourchon sur lui c'est pour dire. il se levait pour se regarder, moi je retirais ma veste pour essuyer ça. « Toi aussi tu l'es.. » et je restais légèrement silencieuse devant son désolé. déception immense. parce que je savais pas c'que son désolé signifiait.. juste, moralement ça s'faisait pas ahem. « c'est pas une grande perte ce verre. » nah j'voulais pas qu'il soit désolé pour ce baiser, j'avais pas les idées en place pour l'être moi.   

peut-être que si le verre ne s'était pas renversé sur toi, tu te serais laissé aller d'autant plus. c'est même certain. tu t'imaginais parfaitement la scène où t'aurais eu envie de goûter un peu plus à l'interdit. le fond du problème, ce n'est d'ailleurs pas l'interdit. c'est juste elle. il t'es impossible d'être ami avec brinley, simplement parce que tu as plus de désir pour elle que tu ne veux bien l'avouer. idées remises en place par l'alcool qui imbibe ton jean, t'es debout comme un débile en face d'elle à rien dire la regardant s'éponger. — ça va sécher.. pas plus convaincu que ça parce qu'au fond, c'est le dernier de tes problèmes. t'es entrain de réaliser l'ampleur de ce qu'il vient de se passer entre vous. tu tapotes tes poches de veste à la recherche d'une nouvelle cigarette que tu viens allumer à la suite. — tu vois, je t'avais dis que c'était dégueulasse occasion parfaite pour revenir comme si de rien était, sur le sujet initial, ton verre d'alcool dégueulasse. peut-être qu'en faisait comme si de rien ne s'était passé, ça allait le faire? t'allais oublier tout dans la minute ou alors faire comme si y'avait jamais rien eu?

qu'est-ce qui s'était passé? aucune idée. l'esprit s'était embrouillé, laissant place à cette tentation pourtant si évidente. impossible de faire abstraction au désir que j'éprouvais pour lui, mêlé à cette frustration de pas l'avoir que pour moi. y'aurait toujours cet attachement indescriptible qui nous liait, qu'on le veuille ou non. cette attraction magnétique qui était très présente à chaque fois qu'on était ensemble. et qui continuait de nous suivre et ce, encore une fois, qu'on le veuille ou pas. c'était comme ça, y'a pas à chercher plus loin. «  tu peux revenir ici, j'vais pas te.. sauter dessus. » je me décalais pour lui offrir tout l'espace qu'il avait de besoin, ma cigarette était quant à elle intacte mais elle avait bien raccourci, ugh. « décidément quelqu'un veut notre mort ce soir. toujours en référence au verre dégueu. et la vie aussi voulait notre mort, le destin aussi, les coïncidences aussi mais le mieux c'était de balayer ce qui venait de se passer sous le tapis. j'étais collante sur l'une des mes cuisses à cause de l'alcool renversé. à l'aide de mon pouce et un peu de bave je passais sur la zone de ma peau. « t'allais dire un truc tout à l'heure sur le jeu. tu t'es arrêté sur le parce que, ça m'intéresse de connaître la suite. » ramons ensemble pour oublier ce baiser, faire taire ce désir qui nous consumait.        

c'est indéniable cette attirance qu'il y a entre vous. tu aurais du t'en douter, tu avais préféré l'éviter, tu avais aussi préférer éviter les discussions avec elle. c'était plus simple de tout mettre sur le côté plutôt que de faire face au problème. ça t'éclatait aujourd'hui au visage; le problème brinley était loin d'être résolu. — hm ouais, cool merci réaction forcée d'être normale alors que tu es loin d'être naturel à cet instant. les pensées se mélangent entre elles et rien n'est plus très cohérent dans ton esprit. putain de cocktail dégueulasse, t'aurais mieux fait de t'en passer. tes yeux suivent son pouce dans sa bouche et.. tu chasses les idées mal placées qui t'inondent, secouant légèrement la tête. — non.. le parce que avait rien avoir avec le jeu... il avait avoir avec elle. si tu avais fini ta phrase, vous ne vous seriez peut-être pas embrassé. — j'réagissais sur le fait que j'voulais pas que tu m'dises des trucs genre "j'attendais que tu m'allumes fowler" disais-tu en prenant une voix plus aigu pour l'imiter. tu soupires longuement avant de t'acharner sur la cigarette. — la fin de ma phrase, tu veux la connaître? t'es sûre ? les coudes posés sur tes genoux après t'être rassis à côté d'elle, tu te redresses pour lui faire face. encore pas une très bonne idée tout ça..

« naturellement. » j'savais contrôler mes ardeurs quand même, j'étais pas une sauvage. il était hors de question qu'il y ait un froid ou malaise entre nous -ahaha la blague-, le mieux c'était.. de jouer les autruches un peu. ouep, c'était la meilleure solution j'imagine. le plus génial dans tout ça, on s'était même pas consultés pour avoir la même attitude. y'avait encore des trucs qui restaient abstraits mais je comptais pas en parler là maintenant, je voulais me la jouer cool un peu. chill, sans prise de tête, yolo quoi. je venais d'embrasser un mec en couple, pas n'importe quel mec. c'était ça l'autre soucis. levy c'était pas n'importe qui, il le serait jamais. mes sourcils se fronçaient légèrement lorsqu'il me disait que ça avait rien à voir avec le jeu. ça concernait quoi alors? je le laissais terminer sa phrase, je me pinçais les lèvres devant son imitation. « j'suis presque jalouse de ta performance. » sinon je pouvais comprendre, c'était pas.. sain tout ça. « ça dépend du risque, est-ce que toi t'es sûr de vouloir me le dire? » comment retourner une question, putaaain brin. je croisais ma jambe, tout en penchant ma tête sur le côté, il était beau quand il réfléchissait mygad.     

tu tapotes nerveusement sur la cigarette, cherchant à faire tomber la cendre plus que de raison. cherche pas levy, ça tombera pas plus. tu te résous à arrêté ce geste nerveux et a la regarder. lui faire face. c'est pas si simple parce que dés que tu la regarde, t'es un peu envouté par l'attirance que t'as pour elle. mais wow, il se passe quoi ? c'est pas humain ça. lance un sourire, pas peu fière de ton imitation. t'as pas fait de théâtre, mais t'es sûr que tu serais pas mauvais. nouvelle taffe, extrêmement longue, qui te permet de réfléchir. il y a peut-être la réponse dans ta cigarette ? ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est pas dans ton verre. — tu m'allumes rien qu'en me regardant.. non cette phrase est pas sortie dans le bon sens. — enfin j'suis allumé dès que je te regarde. tu fronces les sourcils. tu vas pas y arriver. — ouais bon.. t'as compris l'idée elle te chauffe, quoi qu'elle fasse, et t'as du mal à résister. main sur ton front que tu passes dans tes cheveux. — j'suis incohérent, j'ai trop bu excuse pour se cacher derrière le fait que tu viens de dire qu'elle t'excites un peu plus que de raison.

où il voulait en venir dans ses explications, j'avais pas encore la capacité d'être devin, faut me dire les choses. cette fois-ci, je le laissais parler. je voulais pas lui mettre des mots dans la bouche, ça changerait rien. ou peut-être que si? j'étais capable de tout encaisser, j'avais le dos large. je pouvais m'attendre à tout, à une connerie, une phrase bien beauf, une remarque, tout. je le sentais déstabilisé, l'alcool lui faisait perdre toute raison, quitte à le faire déparler et déformer ses propos. d'abord il m'avouait que je l'allumais d'un simple regard, suivi d'un il est allumé en me voyant. mes anges gardiens devaient me hurler dessus en nous voyant, sûre et certaine. « en gros, tu perds tes moyens si.. j'me retrouve face à toi comme présentement. » mais oui je continue d'enfoncer le problème dans le sol, quoique, écoutez, on sait jamais c'que la vie nous réserve. imaginez demain, il se réveille pas, j'meurs dans un accident, ou que sais-je. les regrets existaient pas ce soir. parfois faut savoir suivre notre instinct, lâcher prise. « au point où en est.. si j'te demande de m'embrasser là maintenant, tu le ferais? qu'on valide l'incohérence ensemble. » j'ignorais les lumières rouges dans ma tête, on va dire que le verre renversé avait tout gâché. pourquoi je ressentais ce manque au plus profond de mon âme sérieux ptn ptn ptn.      

— j'sais pas si c'est toi ou si c'est l'alcool parce qu'à ce stade les deux sont plausibles. les deux sont même certains et l'un influe sur l'autre. si t'avais pas bu, t'aurais eu plus de facilité à te retenir de lui dire qu'elle te donne chaud. quel con. t'oublies tout tes principes là. toutes les fois où tu as promis de faire les choses bien. les promesses s'envolent aussitôt qu'elle te demande si tu serais capable de l'embrasser si elle te le demandait. laisses ton mégot encore fumant tomber au sol, un coup d'oeil dessus avant de l'écraser. pas un mot, juste ce geste qui traine dans la durée. là, elle devrait plus fumer du tout. les yeux se reposent sur la brune, plissés, à la recherche de la bonne réponse ou peut-être d'un truc qui viendrait t'empêcher de t'approcher d'elle. — putain lâché discrètement avant de venir chercher à nouveau ses pulpeuses. c'est avec bien trop d'envie que tu viens rencontrer à nouveau ses lèvres. les redécouvrir comme si elles t'avaient manqués. délicieuse parjure intensifiée par le désir ardent.