(jour 8, avant midi) What are you doing here ? ✱ Nicholas

Nicholas avait deviné oui que Constance n'avait aucune envie de répéter cette phrase jusqu'à plus soif et de son côté, il ne comptait pas la déranger, pour utiliser un mot poli, davantage. Par contre, c'était amusant de voir la tête qu'elle tirait rien qu'à la pensée de devoir le faire. Il eut donc un sourire amusé et visiblement, il n'insista pas davantage et raconta plutôt une expérience personnelle à lui, comment, d'un joueur hésitant, un coach déterminé et quasi-tortionnaire avait réussi à faire en sorte qu'il n'hésite plus. Bien sûr, ça a pris un certain temps, ça ne s'est pas fait à la vitesse à laquelle on peut raconter cette histoire. Constance avait écouté avec attention en tout cas. Selon elle, c'était un très bon exemple et le jeune homme hocha légèrement de la tête. Sans doute oui.

Constance s'assoit alors et paraissait plus pensive. Silencieux après avoir tant parlé, il regardait la fenêtre, puis, reporta son attention sur la blonde lorsqu'elle se remit à parler. Elle avait une question à lui poser, elle se demandait ce que cela changerait si elle le faisait. Il eut à nouveau un petit sourire et l'observa un brin avant de répondre.

-Ce n'est pas une formule magique tu sais... T'as l'air d'une fille intelligente, t'as sûrement compris le but de l'exercice.

Il ne sait pas si cela répondait à la question, mais il trouvait que ce n'était pas une question évidente non plus. Après, c'est vrai que Nick n'est pas un gars particulièrement brillant. Pour avoir la moyenne, il doit plancher à fond, étudier et il parvient tout juste à la moyenne, surtout à Harvard où les génies se côtoient.

Le petit sourire de Constance le rassura quelque peu. Bon, elle ne le trouvait pas trop chiant avec ses histoires et ses idées, c'était déjà ça. En prime, il eut le loisir de la regarder s'allonger et sans gêne, ce qui étonnait un brin Nick et qui l'amusait aussi, elle pose même ses jambes sur lui, après avoir enlevé ses talons, merci bien sûr. Tranquille, il jeta un petit coup d’œil à sa montre. C'est que le défilé allait avoir lieu à un moment donné et il avait sans doute intérêt à ne pas y arriver en retard. Quand il entend un soupir d'aise, il ne peut pas retenir un petit commentaire:

-Tu te mets à l'aise?

Visiblement oui et après, elle posait une question, une question à son endroit même. Nick n'est pas un gars qui parle de lui en grande quantité, c'est peut-être ce qui fait de lui un mec "mystérieux", mais de l'autre côté, vu sa franchise, on ne pourrait pas le caractériser comme étant flou.

-Oh pas grand chose. Je fais un voyage à Paris entouré de belles filles et je m'apprête à assister à un concours de beauté dont je suis un des juges. Je suis au paradis, moi.

Et il avait dit tout cela avec un beau sourire.

Constance n'hésite pas à lui dire qu'elle se mettait à l'aise. C'était bon signe sans doute et d'aileurs, le "complètement" le fit sourire. C'était dit avec une telle énergie tout à coup! Elle semblait prendre du mieux, contrairement à l'air mélancolique qu'elle avait au départ, souvenons-nous. Était-ce grâce à lui? Il ne prenait pas beaucoup de crédits, c'est elle qui se bat contre elle-même en quelque sorte.

La blonde lui avait posé une question, histoire d'alimenter une discussion et c'est vrai que Nick répond ensuite de manière stéréotypé et avec un certain amusement, mais d'un autre côté, c'était vrai aussi, stéréotype ou non, lui, il était bien heureux, bien content et ne se plaignait de rien. Après quoi, elle lui dit qu'elle ferait ses exercices, ce qui le fit sourire. Même si semblait stupide, finalement, elle s'était rangée à son avis en quelque sorte. Il tapote alors la jambe de la jeune femme avec sa main.

-Et pourquoi tu ne commencerais pas tout de suite?

C'était juste une suggestion.

Nick était bien curieux de voir si Constance le ferait, mais elle se défile à nouveau et elle avait une bonne excuse en main. Sourire amusé sur les lèvres, le jeune homme ne s'obstine, ni n'insiste davantage. Comme elle se lève, il se lève aussi. Elle semblait bien pressée de partir la pauvre. Il allait la torturer un brin.

-Ah non? Bon, d'accord. Et de rien.


Toute prête à se sauver, elle lui dit à bientôt, mais le jeune homme lui attrape doucement le poignet et plante son regard dans le sien.

-Hey, pas si vite! Je mérite bien une bise à la française!

D'ailleurs, il en prend l'initiative et fait la bise à Constance. Après quoi, il a laisse filer, un sourire sur les lèvres, remettant une main dans la poche de son pantalon. Après quoi, il alla rejoindre les autres pour aller voir le défilé et si certains posaient la question, il pourra dire que Constance n'en sera pas.