(emma) + C’est ça qui est génial dans l’univers ; son côté imprévisible.

Je pétais un câble, littéralement. Je lâchais toute ma colère sur Maxxie car je me sentais abandonnée, perdue, tellement perdue. J'essayais de le faire réagir, de lui faire comprendre l'idée. J'étais tellement emballée que je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je disais. J'avais osé lui parler de mon ex, Konrad. C'était genre le truc à pas dire à un gars comme Maxxie. Mais bon, qu'est-ce que j'avais en plus à perdre au final? J'essuyais nerveusement les larmes et je contractais ma mâchoire. A mon avis, Maxxie n'était jamais tombé amoureux. Il était attaché à rien, et tant que quelque chose de mal se passait et qu'il n'y avait aucun rapport avec lui, il s'en foutait royalement. Donc il ne pouvait pas comprendre pourquoi j'avais envie de crever à cause d'un gars. Il m'imposa ses conditions, pas de sentiments, rien. Je n'en doutais pas. Je voulais prendre goût à une nouvelle vie et rapidement. J'ignorais si je dérangeais Maxxie, je ne voulais pas qu'il croit qu'il devra traîner un boulet. Les traits sur mon visage s'adoucirent après avoir posé mon regard un instant dans ses yeux. « emmène-moi avec toi. » je voyais bien qu'il était hésitant. Je voulais être dur comme une rocher, je voulais faire de ma vie une boucherie s'il le fallait, mais quoi qu'il arrive, je voulais mourir heureuse. Et si son mode de vie pouvait m'aider, j'allais tout faire pour y arriver. Je m'avançai vers lui et posai ma main sur le bout de son menton. « s'il te plait. je ferais tout ce que tu voudras, je veux quelque chose qui pimente ma vie, je veux avoir peur et je veux être heureuse. je veux me sentir forte et puissante... » repris-je en rapprochant mon visage du sien. Qu'il me dise que je mente, que mon visage me trahit, mais non j'étais sérieuse, je ne souriais pas, mes yeux ne quittèrent pas les siens.

J'avais envie d'être aidée, pas spécialement qu'on s'intéresse à moi, ou qu'on m'aime, non simplement sortir de ce trou de ma vie. Maxxie était venu au bon moment, et même s'il était loin d'être à Cambridge pour moi, il avait finalement cédé. Je me sentais soulagée mais l'idée qu'il devra me dominer, me surpasser et me donner des ordres, ça me laissait un peu perplexe. Je détestais que les gens s'occupent de ma vie comme ils le veulent, mais c'était ma dernière solution et si cela pouvait me rendre différente, alors je le ferais sans hésiter. « je sais Maxxie, je ne suis pas une petite idiote, je sais que c'est risqué et que ça peut me coûter la mort. » ses arguments et ses conditions me foutaient un peu les boules, mais c'est ce que je voulais non? Avoir peur. « tant que je serai avec toi, je ne risque pas grand chose. » j'avais hyper confiance, j'y croyais dur comme fer. Maxxie ne pourra jamais me laisser, je sais pas s'il comprenait mais j'étais une femme de parole, je tenais toujours mes promesses. J'eus un petit sourire malice en le regardant. « et pour ce qui est de transformer ma vie en film pornographique, tu n'auras pas tant de mal que ça. » c'était limite si on me traitait de prostitué dans le coin, d'ailleurs je ferai mieux de me calmer.

J'étais contente que Maxxie prenait cela au sérieux, qu'il était d'accord de m'aider malgré ce qu'il m'avait dit pour me faire peur. Je souris à sa remarque. Il allait me protéger et ça sera pareil pour moi. Même si je risque d'être plus en détresse que lui, s'il devait arriver quelque chose à Maxxie, je ferais de mon mieux pour le sortir de là. « j'aime ta sincérité. » soit il mentait très bien ou soit il était vraiment sincère. J'optais pour la deuxième hypothèse. Je lui avais dit qu'il n'aura pas si mal de rendre ma vie sexuellement active car en vérité elle l'était déjà. Maxxie se mit à rire et je riais un peu avec lui. Ça faisait bizarre en fait de rire tous les deux, ou plutôt ça faisait longtemps. J'haussai les sourcils en me rapprochant de lui. « tu en es sur? même pas avec toi? » c'était dur de percevoir ce que le jeune homme voulait. Il cachait tellement bien ses émotions et ses envies. Ouais c'était étrange de lui dire ça alors que c'était la dernière personne à qui je pouvais penser pour m'envoyer en l'air avec ce qu'il m'avait fait.