J’avais l’impression que la chambre était à des kilomètres du salon. Peut-être était-ce à cause de l’envie grandissante de le sentir totalement ? Oui, c’était sans doute ça car en quelques secondes, je me retrouvais allongée sur le lit, Andy au dessus de moi, à m’embrasser comme un fou tout en vagabondant ses mains sur l’entièreté de mon corps. Je soupirais de plaisir, moi-même passant mes doigts sur son torse, dans ses cheveux, dans son dos tandis qu’il plongeait son visage dans mon cou. Au loin, je l’entendais ouvrir un tiroir alors que sa deuxième main venait me procurer du plaisir pour la seconde fois. Néanmoins, cela ne dura pas longtemps. Je le voulais, je n’en pouvais plus, et comme s’il avait entendu ma prière silencieuse, il vint se poser entre mes jambes. Doucement, je me cambrais quand je le sentis venir. Je me collais un peu plus à lui, voulant le sentir encore plus, enserrant mes jambes autour de sa taille. Je sentais la chaleur monter de plus en plus à chaque coup de rein, et je laissais exprimer mon plaisir, interrompu par moment pas ses lèvres sur les miennes, ou encore mon visage dans le creux de son cou.

Je brûlais dans tous les sens du terme. Ma peau était chaude, mon corps en entier semblait s’épouser dans des flammes inexistantes, et à l’intérieur de moi-même, je bouillais. À chaque coup de rein, je sentais l’extase monter, de plus en plus, avant de redescendre par moment, pour remonter en pique. Andy savait s’y prendre, s’en était indéniable. Allant parfois plus vite, ou ralentissant la cadence d’un coup pour ne pas se laisser aller trop vite. Et j’avais l’impression qu’avoir lui, j’étais plus douce, moins violente. D’ailleurs, je ne le griffais pas, pas comme je le faisais si bien avec Klemens. Avec lui, c’était toujours plus violent, mais avec Andy, c’était plus doux, plus fusionnel j’avais l’impression.

Les poings serrés autour des draps, je le laisser faire ; je le laissais m’utiliser, tout comme je l’utilisais pour me satisfaire. La barrière qui nous séparait avait été franchie en une soirée et pour tout vous dire, j’aimais ça, le savoir contre moi, ne formant qu’un avec lui. Tout à coup, je me relevais légèrement, le repoussant quelque peu tout en gardant mon bassin collé contre le sien. Il s’était assez amusé à me dominer ainsi, moi aussi je voulais jouer…

Et me voilà en position de maître, au-dessus de lui, tout en continuant de bouger mon bassin. Mes mains vagabondaient sur son torse tandis que je sentais les siennes caresser chacune que mes courbes, tellement que j’en frissonnais de plaisir. La chaleur et l’extase montait de plus en plus, à chaque coup de rein, à chaque caresse qu’il me procurait. Je sentais que bientôt, j’allais me laisser aller, mais j’en voulais encore ; je voulais le sentir aussi près de moi ; je voulais profiter de sa présence et de son désir un peu plus, rien qu’une seule fois. Dieu que c’était bon, j’avais l’impression que ça faisait une éternité que je ne m’étais plus sentie aussi bien, que je n’avais plus senti une telle chaleur se propager dans mon corps, brûlant chaque parcelle de mon corps et de mon être. En sentant que j’allais bientôt perdre tout contrôle, je ralentis la cadence même si cela ne servit pas grand-chose vu ses caresses. Je me courbais alors pour venir l’embrasser, mordant doucement sa lèvre inférieure avant de descendre ma bouche vers sa mâchoire, son cou. Je le relevais alors, collant mon corps contre le sien, mes mains dans ses cheveux, mes jambes enroulés autour de lui pour ne pas le laisser s’échapper. À cet instant, je voulais le garder pour rien, et rien que pour moi.