Alors là, je n’avais qu’une envie, c’était de me transformer en une minuscule petite souris… Et me cacher dans un trou loin à l’abri des regards. À croire que cette pensée allait devenir une habitude. J’étais rouge comme une tomate, j’en étais sûre, et je fuyais son regard, pour ne pas changer. Ely franchement, qu’est-ce qui t’as pris d’agir comme ça tout à coup ? Ce n’était tellement pas dans mes habitudes d’embrasser n’importe qui. N’importe qui ? Non, Andy n’était pas n’importe qui justement, il était pire que ça. Si la veille, on m’avait dit que je me comporterais ainsi avec lui, je crois que j’aurais ri à la figure de cette personne. Cela me paraissait tellement insensé ! Je voulais fuir, me lever de ce canapé et m’enfermer dans la salle de bain, ou dans la chambre, et ne ressortir qu’une fois sûre qu’il serait parti. Oui, je devrais faire ça ! Sauf qu’il en avait décidé autrement. Son doigt vint se poser sur mes lèvres tandis qu’il me disait « Chht… Ne t’excuse pas ». C’est vrai ça, pourquoi est-ce que je m’excusais ? Je n’avais rien fait de mal à proprement parlé… C’était de sa faute ! Oui, il n’aurait jamais dû poser ses lèvres sur les miennes. D’un côté, j’aurais aussi dû le repousser, ce que je n’avais fais qu’après un certain temps. Il avait peut-être pris ça comme une approbation ? Mais ça ne l’était pas ! Sauf que je l’ai embrassé juste après…. Raaaaaaah, je me cassais vraiment la tête pour un rien.

Sa main sur ma joue me fit frissonner… de plaisir ?! Oui, c’est bien ça, j’aimais ce contact, tellement que je me laissais faire à nouveau, goûtant ses lèvres pour la troisième fois en l’espace de deux minutes. Cette fois-ci, je ne me déroberais pas comme je l’avais fait. Non, cette fois-ci, j’allais en profiter, comme si ce serait la dernière fois. Mes yeux étaient clos, mes mains avaient retrouvé leur place sur sa nuque, le caressant doucement tandis que ma langue se mêlait à la sienne. Lentement, je me rapprochais un peu plus de lui, me retrouvant collée contre son torse, mes doigts perdus dans ses cheveux. Le temps semblait s’être arrêté, et mon cœur battait à la chamade.

Ses lèvres étaient d’une douceur, son parfum m’enivrait totalement… Je semblais tout à coup perdue dans un tout autre monde, seule avec Andy, sans que personne ne vienne jamais nous déranger. Comment en étions-nous arrivés là ? D’habitude, on ne cessait de se jeter des piques, on passait notre vie à se faire la guerre et maintenant, nous étions là, à nous embrasser comme si notre vie en dépendait. Ses doigts caressant mon dos me faisait frissonner de plaisir, un plaisir que je n’avais encore jamais ressenti auparavant. La minute où j’ai posé mes lèvres sur les siennes, je sus que plus jamais, je n’arriverais à m’en passer. Sûr le coup, je ne pensais qu’à lui et à rien d’autre, à personne d’autre plutôt.

À bout de souffle, nous nous éloignâmes l’un de l’autre, en même temps. J’ouvrais doucement mes yeux et me perdis dans son regard intense. Un petit sourire timide s’étira sur mes lèvres tandis que je m’éloignais quelque peu de lui. Je le regardais ensuite faire. Il était mignon comme ça, avec ce petit sourire. Je me mordis la lèvre inférieure, regardant la fraise qu’il m’offrait. À nouveau, je me rapprochais lentement de lui, la bouche entrouverte pour finalement prendre un morceau du fruit entre les dents, laissant un bout à l’extérieur. Je me rapprochais à nouveau d’Andy, les yeux joueurs, prenant mon verre de champagne au passage. Il n’allait quand même pas refuser la fraise que je lui offrais entre mes lèvres, n’est-ce pas ? Doucement, je passais un doigt sur la lèvre inférieur de mon fiancé, la caressant doucement. Je n’étais pas vraiment du genre à jouer avec de la nourriture, mais là, il fallait avouer que c’était vraiment excitant… Et une première pour moi. D’habitude, je me laissais faire, ou me montrait particulièrement violente, mais ça, c’était seulement avec Klemens. Avec Andy, suite au regard qu’il m’avait lancé, je m’étais décidée de m’amuser avec lui. Oui, ce soir, entre nous, tout deviendra un jeu… Sans aucunes règles imposées.

Comme je l’avais espéré, les lèvres d’Andy se rapprochèrent doucement avant de venir mordre dans le bout de la fraise avant de m’embrasser à nouveau, sauf que cette fois-ci, le baiser ne dura que quelques petites secondes, alors que j’en voulais plus. Mais soyons patients, trop en demander finissait souvent par lasser, même si je savais que jamais, je ne me lasserais de ses lèvres. Par la suite, je le vis approcher son visage de mon fût. Je souris alors malicieusement avant de le servir. Rapidement sa bouche se colla à nouveau à la mienne pour que je puisse profiter de l’alcool, et de lui, par la même occasion. Je frissonnais doucement en sentant ses doigts venir caresser ma peau, m’attirant vers lui, tellement que je pris place sur ses genoux, à califourchon. Le baiser se faisait plus langoureux, tandis que je le sentais descendre la fermeture éclair de la robe. Et bien, il allait vite, le petit Andy. À peines quelques petits câlins et déjà, il voulait me découvrir. D’un côté, j’avais aussi envie de faire de même alors je ne me gênerais sûrement pas. Je me levais légèrement, laissant la robe glisser et finalement, je finis par l’enlever, me retrouvant ainsi seulement en sous-vêtement, ou plutôt en culotte, la robe ne permettant pas de mettre un soutien-gorge, vu le dos totalement à découvert. Heureusement que j’avais choisi un thong en dentelle noir, faisant ressortir ma peau laiteuse, de chez Victoria’s Secret bien entendu (c’est que j’ai toujours adoré leurs sous-vêtements). Je n’étais pas gênée, je ne voyais pas pourquoi. Certes, je n’étais pas du genre à avoir confiance en moi, mais j’avais confiance en mon corps, je savais que j’avais de jolies formes alors pourquoi le cacher ?

Ses mains sur ma peau me faisaient frissonner d’envie, et surtout ses lèvres qui venaient tracer un petit chemin dans mon cou, là où le champagne s’était déversé. Doucement, je soupirais de plaisir tandis que mes mains – libre de mon verre que j’avais déposé sur la table basse lors que je me déshabillais – s’attaquaient aux boutons de sa chemise. Rapidement, je pus sentir sa peau contre la mienne, la chaleur de son corps. À nouveau, je l’embrassais, cette fois-ci plus fougueusement avant de descendre mes lèvres, l’embrassant sur le coin de la bouche, sa mâchoire, frôlant le lobe de son oreille et finir par déposer de légers baisers dans son cou, mes doigts caressant doucement le haut de son corps.

J’avais l’impression de vivre un rêve éveillé. En fait non, je n’avais jamais rêvé de coucher avec Andy, disons même que jamais je n’aurais cru ça possible. Et pourtant, ce serait normal que j’y pense, nous étions tout de même destiné à vivre le restant de notre vie ensemble, ce qui signifiait des héritiers… Si quelqu’un m’avait dit qu’on finirait par nous embrasser, même la veille, je crois que je lui aurais ri à la gueule. Et pourtant, c’est ce qui arriva… Nous étions là, aussi dans ce canapé, moi sur ses genoux, en train de nous procurer des caresses, nous embrasser. Je pouvais sentir mon corps nu contre le sien, mon cœur qui battait à la chamade, cette douce chaleur qui m’envahissait petit à petit. Ses mains, sa bouche, son regard, tout en lui me faisait fondre à cet instant même. Et j’avais l’impression de ne plus le reconnaître. Jamais encore il ne s’était montré aussi doux avec moi, et moi avec lui aussi par la même occasion. C’était tellement bizarre, mais plaisant aussi. Il était là, dans mes bras, et je savais que cet instant ne durerait pas éternellement, que demain, tout reviendra à la normale.

Torse nu, mes mains caressaient son haut, l’explorant tandis que mes lèvres s’étaient posés dans le creux de son cou, descendant par moment avant de remonter. Rapidement, je finis pas me retrouver couchée sur le dos, Andy au dessus de moi, un fraise entre ses lèvres. Je souris alors, amusée avant d’attraper le fruit qui s’offrait à moi, posant ma bouche sur la sienne par la même occasion pendant une fraction de seconde. Et tandis que je savourais ma fraise, lui, il en profitait pour parcourir mon corps, m’offrant des baisers sur chaque parcelle, me faisant soupirer. Et doucement, je lâchais un petit gémissement de plaisir tandis qu’il me caressait. J’avais l’impression de perdre la tête, mon corps semblait brûler de l’intérieur et le plaisir qui montait petit à petit. J’avais envie de lui et je le lui fis savoir en le remontant, l’embrassant avec fougue, mes doigts parcourant son corps jusqu’à la boucle de sa ceinture que je défis lentement. Je ne voulais pas aller trop vite, mais d’un côté, il ne faisait rien pour me ralentir ; au contraire, tous ses faits et gestes ne faisaient qu’attiser le feu grandissant en moi.

Je semblais totalement changée. Qu’est-il devenu à la timide Elysia ? Elle semblait disparue… Oui, parce que j’avais confiance en mon corps, je n’avais pas peur. Pourquoi n’étais-je donc pas aussi entreprenante, aussi spontanée habituellement ? Moi-même je ne saurais le dire. Peut-être parce que je ne me suis jamais comparée à ma jumelle dans ce domaine-là ? Sans doute… Et je dois avouer que j’aimais ce côté de ma personnalité, qui pouvait surprendre bien des gens.

Ses yeux, je pourrais me perdre dans son regard tellement il était profond en cet instant précis. Il me faisait fondre et malgré moi, je me mordais la lèvre inférieure pour ne pas lui sauter dessus. Non, je voulais en profiter, parce que je saurais que demain, tout changera. Pourrais-je encore le regarder comme avant ? J’en doute… Mais je ne voulais pas penser à ça, non je voulais juste continuer à le caresser, sentir sa bouche, ses mains parcourir mon corps, sa peau contre la mienne. Quand je le sentis caresser mon antre, je reteins un gémissement tandis que nos langues menaient une danse endiablée. Dieu qu’il avait des doigts de fée, il me rendait de plus en plus folle de lui. Je le voulais, maintenant, tout de suite… Patiente… Comment pouvais-je encore tenir ? Je voulais le sentir tout entier et laisser exprimer mon plaisir. Je me relevais alors un peu plus, le repoussant pour finir par me retrouver en position de dominance. J’attrapais alors la crème chantilly avant de plonger mon regard dans le sien, un petit sourire malicieux sur les lèvres. Et tandis que je l’embrassais, je déposais une petite couche neigeuse sur sa peau, de son cou jusqu’au dessus de son nombril. Lentement, je retraçais le chemin avec ma langue, savourant sa peau, et la crème par la même occasion, mes mains le caressant sur le passage. Bientôt, la barrière de son boxer m’arrêta. Je le caressais à travers son vêtement tout en remontant mes lèvres. Finalement, je n’y tins plus, je voulais le goûter et c’est ainsi qu’il se retrouvait en tenue d’Adam. Un baiser fiévreux, des caresses intimes s’ensuivirent avant que je ne redescende jouer avec lui.