Hélios + le commencement.

Cela faisait déjà maintenant quelques années que tu étais sur Boston et tu avais ta vie ici ainsi que ton travail. Un travail qui ne s’annonçait pas comme tu l’avais imaginé depuis quelques temps, depuis ce binôme et qu’ils t’avaient demandé de poursuivre un contrat avec lui. A vrai dire, tu n’avais jamais vraiment échangé, ni même parlé, seulement des clichés. Tu connaissais plutôt bien son corps vu que tu le voyais plus souvent dénudé qu’habiller, tout comme toi et tes nombreux sous-vêtement de couleurs et de matières différentes. Aujourd’hui tu devais faire un shooting avec lui, dans un nouveau endroit, tu n’avais que l’adresse et l’heure, tu n’avais pas cherché à en savoir plus, en plein SC au soleil, dans un endroit paradisiaque. Il fallait croire qu’Hélios était également au SC, tu avais l’impression que tu étais toujours au même endroit que lui. Tu avais pris un bonne douche, enfilé une robe longue et légère, un petit chapeau et des lunettes de soleil sur le nez. Un sac à main, des talons et tu traversais la rue en attrapant le premier taxis que tu croisais pour lui donner l’adresse. Une fois arrivé, tu tombais sur tes collègues qui s’empressaient de t’attraper pour s’occuper de ta coiffure, de ton maquillage et tu te retrouvais dans la même loge que lui. « Salut. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, prenant place à la plage juste à côté de lui, attendant qu’on vienne s’occuper de toi. « J’espère que tu es motivé ? J’ai pas envie de passer ma journée à faire ça. » soufflais-tu doucement.

@Hélios Grimaldi

(Invité)

Je ne pensais clairement pas que mon agent, gérant uniquement mes contrats photos et autres détails concernant mon image, m'appellerait pour un shoot en plein Summer Camp. Non pas que je rechigne vraiment à la tâche, mais Gauthier ne m'avait pas donné de nouvelles depuis quarante-huit heures, chose qui ne lui était jamais arrivé aussi loin que je me souvienne. L'inquiétude me rendait comme autrefois : fermé, impatient, peu aimable. Voilà la vision que j'offrais à la maquilleuse et aux autres membres staff depuis mon arrivée. Toutes les deux secondes je checkais la commande vocale de mon téléphone, sans faire attention. Si cela pouvait tout à fait éventer le secret que je cachais depuis six mois maintenant, c'est parfaitement sans y réfléchir. Tant et si bien que, pris au dépourvu et tellement concentré sur ma tâche, je n'ai même pas entendu quelqu'un entrer, se placer sur la chaise d'à côté avant qu'elle n'ouvre la bouche. Marja. Cette demoiselle aussi belle qu'un ange pouvait être aussi froide qu'un glaçon, du moins je le ressentais comme ça mais qui pouvais-je être pour la blâmer ? Je ne montrais même pas mon vrai visage en sa présence... afin de ne surtout pas la laisser rentrer dans mon existence de plus près. Le bonjour à toi aussi, Marja. Oui, je trouve que ce soleil est très agréable également. Réponse qui n'a strictement rien à voir avec la choucroute précédemment annoncée, mais à croire que j'avais tout bonnement envie de voir quand elle craquerait... et si elle craquerait la première. Pour répondre à ton interrogation oui, je suis toujours motivé bien que ce terme me paraisse un peu... exagéré s'agissant d'un shoot.

@Marja Smit

(Invité)

Tu n’étais pas du genre à être très tendre avec les personnes aux alentours, mais c’était une façon de te protéger. Tu n’avais pas envie de souffrir, non, c’était beaucoup trop difficile de s’en remettre derrière. Oui, tu avais encore le deuil de ta mère et ce malgré des années, tu n’arrivais pas à avancer, ni même à tourner cette page. Il était donc tout simplement impossible pour toi de t’attacher à une nouvelle personne, tu faisais le maximum pour faire fuir, pour qu’il s’éloignent un à un de toi. Tu avais quelques amis, mais ça n’allait jamais bien loin, ton confident restait toujours l’un de tes cousins avec qui tu parlais d’assolement de tout. La vie n’était pas simple, tu ne diras jamais le contraire, tu te battais chaque jour pour y arriver, pour percer dans tes études et travailler un maximum pour gagner de l’argent. Alors quand tu avais reçu un message pendant le SC, même si tu avais besoin d’argent, ça te faisait quand même un peu chier, dans le fond. Surtout que le feeling n’était pas vraiment présent avec Hélios, c’était toujours compliqué, toujours cette impression de marcher sur des oeufs. Alors que tu arrivais en pleine forme, ton humeur s’envola en arrivant sur les lieux, prenant place à ses côtés, le saluant rapidement et tu lui vais demandé s’il était motivé. Tu déposais ton sac à tes côtés, regardant un peu autour de toi, aucun habit pour toi, encore le suspens de dernière minute. « Je suis bien d’accord et j’envisageais de bronzer et non pas de travailler. » laissais-tu glisser, rentrant dans son jeu, de ne pas du tout parler du même sujet.

@Hélios Grimaldi

(Invité)

Extérieurement je paraissais agacé, impatient, une vraie tête de con en puissance à placarder sur une porte en mode cible de fléchettes. Mais intérieurement... l'inquiétude prônait. Le fait de ne pas savoir où était mon majordome, la seule personne au monde me connaissant sur le bout des doigts ne me rendait pas grincheux mais... inquiet. Vraiment inquiet. Je commençais à secouer la jambe en mode tic nerveux, ne répondant d'abord pas à la jeune femme dont j'ignorais jusqu'à la couleur de cheveux. Il se passa de longues minutes avant que mes lèvres ne s'entrouvrent, tandis que le peu de vue qu'il me restait tentait vainement de voir si j'avais reçu une nouvelle notification. Tu disais ? que je réponds finalement au bout d'une plombe et demie, pas intéressé le moins du monde par ce qu'elle pouvait avoir à raconter. Non pas que je ne la considérais pas, ou que je la trouvais idiote, bien loin de là. Sûrement était-elle aussi magnifique que son corps ne le laissait présager mais mon palpitant demeurait fermé avec serrure blindée, la clef ayant été perdue il y a bien longtemps. Ah oui, bronzage... Je ne faisais qu'éloigner et rapprocher mon téléphone de mes yeux, comme si je voulais qu'un miracle arrive, avant que la porte ne s'ouvre brusquement, me faisant sursauter pour la seconde fois en quelques minutes. Shoot lingerie les enfants, on s'active ! Mes cils en clignent à plusieurs reprises et je soupire faussement, alors que, foncièrement, tout ceci n'est qu'un acting de plus. Génial... Aimable comme une porte de chiottes numéro trente-trois bis, bonjour.

@Marja Smit

(Invité)

Assise sur ta chaise, le regard posé sur le miroir qui reflétait ton visage, ton corps. Oui tu avais toujours apprécié ton visage, tes yeux, c’était ce point fort chez toi. Tu avais un corps basique, tu faisais pas mal de sport pour l’entretenir et tu faisais toujours très attention à ce que tu mangeais. La vie n’était pas dès plus agréable quand tu étais mannequin, toujours faire attention à tout pour ne pas prendre un kilos. Tu ne faisais même pas attention à ce que le jeune homme pouvait dire, tu restais dans un autre monde, dans ton délire, te laissant faire coiffer rapidement et un peu de maquillage, léger pour une fois. Ça t’éviterait de paraitre plus vieille, tu reposais un instant ton regard sur le jeune homme, laissant un léger soupire s’échapper de ta bouche, levant les yeux au ciel. Il était l’heure d’aller faire le shooting et finalement, l’ambiance était encore plus lourde qu’avant, plus compliqué à accepter. Tu attendais que les demoiselles partent pour aller chercher ta tenue, croisant les bras contre ta poitrine. « Bon, tu comptes un jour parler plus de deux mots où il va falloir continuer à supporter ça ? » tu détestais la froideur, tu détestais son côté à ne pas parler à faire comme si tu n’existais pas. « Pour que les moments passent plus vite, on pourrait essayer de s’entendre non ? » tu n’étais pas si froide que d’habitude, tu essayais de mettre les formes. Ce qui n’était pas évident pour toi, mais tu savais que tu pouvais être une vraie morue, une personne désagréable, mais tu savais parfois faire le nécessaire pour donner une autre image de toi.

@Hélios Grimaldi

(Invité)

Cette jeune femme me fait face, dans toute sa beauté et son charme qui irradie tellement la pièce que j'en suis moi-même ébloui, et pourtant mon côté coffre fort fermé à double tout demeure. La raison ? Un profond malaise qui ne me quitte pas d'une semelle et m'incite à la repousser, à ne surtout pas être plus proche de sa personne que cela. Pas étonnant, nous nous apprêtons à faire un shooting en sous-vêtements, dans une bulle d'intimité qui n'existe en vérité absolument pas. Je me lève de mon siège afin de lui faire face, plaquant également mes bras façonnés par la muscu et, alors que je la dominé de mon mètre quatre-vingt seize, j'essaie de la regarder dans les yeux sans le pouvoir réellement, car mes prunelles turquoises, pourtant si expressives, se perdent rapidement dans le vague. Tu veux vraiment savoir pourquoi je n'ai aucune envie de m'investir et de jouer le mec fana de ton corps sur les shootings ? que je lance d'un ton cette fois sérieux mais non glacial. Mon être se détend, semble s'ouvrir sans que je n'ai ni bougé ni fait un réel pas vers elle. Laisse-moi te poser une petite question si tu me le permets, et j'aimerais que tu sois honnête. Tu apprécies jouer les nanas énamourées en ma présence ? Nous avons encore quelques minutes avant que quelqu'un n'entre à nouveau dans la pièce et je pense que cette discussion est nécessaire... puisque Marja l'a provoquée, j'attends d'elle que cela aille jusqu'au bout... ou alors, je me suis complètement planté sur son compte et la donne m'exaspèrerait.

@Marja Smit

(Invité)

Tu essayais de faire des efforts avec cet homme, mais tu avais bien l’impression de faire face à un mur voir même un glaçon. Par contre, tu perdais très vite patiente et que tu ne ferais pas ça une seconde fois. Tu lui tendais à l’heure actuelle une main pour avancer, pour apprendre à se connaitre pour passer des moments un peu plus agréables, mais s’il la saisissait pas maintenant, tu ne le refais pas une seconde fois. Tu avais décidé de prendre les devants en essayant de lui parler, mais finalement, sa réponse t’énervait bien plus que tu en l’aurais imaginé. Tu levais les yeux au ciel face à lui, à vrai dire tu t’en foutais de ce qu’il pouvait penser au vu de ce qu’il pouvait te dire. « Je t’ai jamais demandé d’être fana de mon corps, je m’en bats les couilles de ça, clairement. » soufflais-tu froidement. « Ce que je disais c’est juste d’être moins des étrangers pour que le temps passe plus vite. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, mais de toute manière, ça servait à quoi au vu de son comportement ? Un connard restera toujours un gros con et ne changera jamais. Tu t’avançais pour lui faire face, alors oui il faisait cinq têtes de plus que toi, mais ça ne te faisait pas peur, la taille ne voulait rien dire. « Tu veux que je sois honnête ? » un léger sourire qui se glissait sur tes lèvres, c’état bien rare que tu le fasses et surtout au vu de la situation. « Va bien te faire foutre. » une réponse qui voulait en dire long, sur ce, tu te retournais pour aller te changer, tes accompagnatrices arrivaient avec les sous-vêtements que tu allais porter. Quelques minutes après, tu sortais de la loge, accompagnée pour aller sur le lieu du shooting, ne faisant pas attention à lui. Encore une ou deux petites heures et tu quitterais cet endroit et cet homme pour une durée indéterminée.

@Hélios Grimaldi

(Invité)

Marja s'éloigne de moi sitôt son petit laïus terminé et au lieu d'en être vexé, j'esquisse un petit rire. Je ne devrais clairement pas, car je l'ai probablement heurtée ou blessée et ce n'était pas le but de départ... mais je me trouve dans l'incapacité d'agir autrement. Je laisse la demoiselle s'éloigner et se préparer alors que l'on vient s'occuper de moi, mettre en valeur mon corps dans un boxer dernier cri, que l'on huile mes muscles afin de les faire d'autant plus ressortir. Je n'arrive qu'à grande peine à rejoindre Marja pour le vif du sujet, tâchant de ne pas éventer mon secret profond en jouant des mains à tâtons... tout en remerciant le ciel de discerner encore les formes des choses, ce qui me permet d'atteindre ma partenaire sans créer de catastrophe. Je lui marche quand même légèrement sur le pied au passage, et mon visage se décompose soudainement. Je te présente toutes mes excuses que je baragouine dans un murmure, alors que l'équipe se met encore en place. Sans savoir pourquoi, les effluves sucrées de son parfum m'arrachent un petit sourire, et la moquerie disparaît. Là, dans la seconde, elle peut entrapercevoir mon véritable tempérament, à savoir empreint d'une profonde et sincère gentillesse. Je serais volontiers allé me faire foutre comme tu dis, mais tout seul, ce n'est pas évident que je reprends cette fois sur un ton plus humoristique. La vérité, c'est que je ne connais pas ta couleur de cheveux ni celle de tes yeux. Probablement Marja ne comprendra-t-elle pas mes propos d'un coup d'un seul. Probablement aussi me rira-t-elle au nez, ou me balancera-t-elle une joyeuseté dont elle est tout à fait capable, je n'en doute aucunement. Pourtant, et si cette confession subite m'étonne et me place plus ou moins en danger émotionnellement... j'ai lâché une partie de l'info, et ne ressent pas cette culpabilité qui devrait pourtant me ronger à l'heure actuelle. Étrange...

@Marja Smit

(Invité)

Cette discussion menait à rien et tu n’avais pas envie de faire des efforts supplémentaires, du coup au lieu d’essayer de poursuivre la discussion, tu l’avais simplement envoyé chier. Retournant dans une cabine pour enfiler la première tenue, il y en avait quatre au total. Plus tôt c’était fini, mieux ça sera, tu n’avais pas envie de rester plus longtemps avec un homme comme lui. Tu pouvais être mauvaise, mais aussi un peu énervante sur les bords, mais tu avais essayé de lever cette barrière pour être plus appréciable et passer un bon moment. C’était l’opposé qu’il s’était passé, te renfermant un peu plus sur toi et construisant petit à petit un mur, une barrière entre lui et toi. Il avait beau être séduisant, sexy, un homme comme tu les appréciais, ça ne faisait malheureusement pas tout. Alors tu avais marché jusqu’à l’endroit où tu devais être, derrière les nombreux appareils photos en petite tenue, comme la plupart du temps. Alors qu’il arrivait, il t’écrasait le pied, tu te retenais de l’engueuler devant tout le monde, prenant une grande inspiration pour retenir d’hurler de tout tes poumons. « Ce n’est pas grave. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, ne prenant même pas la peine de te retourner pour le regarder. Il t’avait tellement énervée, que tu n’avais plus envie de lui prête ne serait-ce qu’une seconde de ton temps. Sa réflexion te fait pourtant sourire et légèrement rigoler « Pourtant des femmes ou des hommes, il y’en a un paquet ici. » finissais-tu par lâcher. Après tout, tu ne le connaissais pas, tu ne savais pas s’il était attiré par les femmes ou les hommes ou les deux. Tu attendais que tout le monde se mette en place et vous explique un peu le projet, en attendant tu échangeais pour une fois avec cet homme. Tu fronçais les sourcils te retournant pour le regarder « Tu es mal-voyant ? D’où le fait que tu m’as écrasé le pied ? » où peut-être qu’il se foutait encore de ta gueule, ça serait pas une nouveauté.

@Hélios Grimaldi

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Mon moi profond souhaite s'excuser platement mais je me retiens en sentant le corps de Marja se tendre. Du moins en ai-je l'impression, alors que je ne la touche pas et que je me trouve dans l'incapacité pleine et entière de la voir. Suis-je dans l'erreur ? Difficile à dire. Mais le fait qu'elle reprenne sur le ton de l'humour me surprend, bien plus que je ne l'aurais imaginé d'ailleurs. Difficile pour moi de faire comme dans un buffet à volonté, tu ne crois pas ? Bonjour je voudrais une blonde intelligente avec de l'humour et pas une passion trop poussée pour les sacs croco... que j'esquisse dans un sourire qui me ressemble, aussi lumineux que mon prénom. Un sourire que, jusqu'à lors, la jeune femme me faisant face n'a jamais pu contempler. Je m'engouffre dans ce jeu avant de retrouver un visage aussi fermé qu'une porte de prison, non pas par vexation, mais par sérieux. Marja est intelligente, je n'en n'ai jamais douté une seconde, même sans savoir ce qu'elle fait dans la vie lorsque nous ne sommes pas sur les plateaux de shooting. Il ne lui faut pas dix secondes pour faire a+b et quelque part, cela me soulage autant que cela m'effraie... car le regard et les réactions des gens changent diamétralement lorsqu'ils ont conscience de la vérité me concernant. J'aurais pu te foutre un coup de boule à la place de t'écraser le pied... ce pourquoi je suis encore navré, d'ailleurs. Un éclat de balle dans ma tête. Depuis six mois je sombre, petit à petit. Je ne discerne plus que les formes, les couleurs ne sont plus qu'un lointain souvenir. Tout ça pour dire que... ce n'est pas toi le problème. C'est moi.

@Marja Smit

(Invité)

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