au creux de l'abime (julebert)

respiration qui peine à retrouver un semblant de stabilité. j'aime perdre la tête avec toi. j'aime cette façon que tu as de me rendre dingue et de me faire perdre les pédales. je vrille mais ce n'est pas malsain. tu fais ressortir ce qu'il y a de bon en moi. tu as le don de voir les bonnes choses chez les autres. tu ne me regardes pas comme le mec atteint d'un trouble borderline. le gars complétement barge qui peut péter un câble à chaque instant, pour un oui ou un non. tu me vois comme quelqu'un de beau à l'intérieur comme à l'extérieur. j'aime être en ta présence julia. avec toi, tout parait si simple. j'ai pas à me contenir. tu m'as déjà vu dans un sale état et malgré tout, t'es toujours là. tu me laisses te rapprocher de toi et tout faire pour t'obtenir. j'ai l'impression que t'aimes ça. que t'as envie d'aller jusqu'au bout avec moi. que la notion de couple ne te fais pas si peur que ça. et que dans le fond, t'as juste besoin que je te prouve ma loyauté. je te rassurerais autant de fois qu'il le faudra. je ferais en sorte que tu te lances avec une confiance aveugle en moi. je me battrai pour garder cette proximité qu'on a là, maintenant. et mes bras qui s'enroulent autour de toi. « je ne m'attendais pas à ça non plus... » mon visage se niche dans le creux de ton cou. « j'me suis jamais senti aussi bien » pourtant l'alcool est encore présent dans mes veines. l'impression d'être sur une autre planète. une autre stratosphère. « et toi ? » mèche de cheveux que je viens replacer derrière ton oreille. « si j'avais su que la soirée se terminerait comme ça, j'aurais pas picolé autant putain ... promets moi qu'on remettra ça quand j'serai sobre » l'impression d'être passé à côté de beaucoup de chose. la frustration de savoir que demain matin, je n'aurais pas tous ces souvenirs intactes. petit rire qui s'échappe néanmoins de mes lèvres. « si t'as quelque chose à m'demander, c'est maintenant où jamais »