te voir à l'envers me donne presque le tournis. l'alcool est bien présent. j'ai bien bu ce soir. un peu trop. et je sais d'avance que demain, des passages de cette soirée ne seront plus aussi nets que maintenant. ils seront flous. voir inexistants. je ne te lâche pas des yeux julia. je te regarde. te fixe. comme le centre de mon monde. de mon univers. « fais pas de promesse qu'tu pourras pas tenir » pas la peine de me faire espérer. je ne comprends pas que tu sois là, à t'occuper de moi. ta main dans mes cheveux à caresser mon crâne. à me porter de l'attention. prendre de ton temps et de ton espace pour ma gueule. j'ai pas envie que tu me dises des choses pareilles et que tu ne le fasses pas. je n'en vaux pas la peine, tu vas vite t'en rendre compte. je ne suis qu'un débris abîmé par la vie et rongé par la culpabilité. « évidemment, c'pour ça j'comprenais pas qu'tu puisses être excitée par ça. j'ai presque été vexé » je joins mon rire au tien. je bredouille quelques trucs alors que tu tors ma bouche. tu la pinces. « j'dors tout contre toi, t'as l'choix de toute façon j'suis là » je me redresse vite fait, j'enlève mon t-shirt. je fais de même avec mon short pour me retrouver en caleçon. « tu trouves ça sexy que j'sois jaloux ? dis pas ça parce que j'vais bouffer tous les mecs qui vont poser les yeux sur toi » je me rapproche de nouveau de toi. te colle à toi. « comme j'suis certain de pas m'souvenir de c'quon se dit là, sache que t'es la fille la plus jolie et la plus douce que j'connaisse. tu m'donnes envie d'dire des niaiseries dégueulasses. et ... » mes yeux se baissent sur tes lèvres. « embrasse moi comme jamais t'as embrassé personne steiner ! »

— Je n'en fais jamais justement, et si j'en fais, c'est pour les tenir. Ta voix s'est faite de miel et ton sourire chaleureux. Tu es ce genre de fille Julia, celles qui ne font jamais de promesses parce que tu estimes qu'elles sont sacrées, de celles qui ne veulent pas qu'on te promette si c'est pour au final, les rompre. Mais une fois que c'est fait, tu t'en tiens coûte que coûte. Tu donnes le maximum pour ne jamais rompre cette promesse. Tu es sûre de toi, voilà pourquoi tu lui en fais la promesse, si ce n'était pas le cas, tu te serais ravisée. L'atmosphère est beaucoup plus détendue, du rouge, vous passez au vert. Aux rires partagés. Tu aimes le voir, son sourire. Tu aimes entendre son rire résonner, ça te prouve qu'au moins, tu arrives à le détendre. — T'es loin, même très loin devant lui, je te rassure. Il va lui falloir des années de dure labour pour arriver à ta cheville Venancio ! T'es niaise à le complimenter, mais tu le penses vraiment, t'es sincère, ce ne sont pas juste des mots lancés à la volée pour gonfler son ego. Ton regard le suit de près lorsqu'il retire ses vêtements, chaque détail compte pour toi. Il est vraiment bien taillé, c'est fou. Imite son geste et te redresses pour enlever tes vêtements et enfiler une petite nuisette courte en satin. Ne gardant que la culotte comme sous-vêtements. Tu grimpes sur le lit pour t'installer à ses côtés lorsqu'il te prend dans ses bras. Ton visage vient se nicher contre son torse. — Tant que tu ne les bites pas ça m'va... Tu te rends compte aussitôt de ta faute, et redresses la tête en riant. — J'voulais dire butes pas ! P'tain. T'es vraiment irrécupérable Julia. Mais ses mots te touchent. Comme si un petit diable venait de te lancer une flèche en plein cœur. Ton pouce glisse contre ses lèvres, petite caresse pour préparer le territoire et... Lèvres qui finalement se posent tendrement sur les siennes. Se veulent douces. Estomac tout retourné, bas ventre qui bat au rythme de cœur. La langue qui se mêle à la danse, baiser qui se veut passionné. Paupières qui se ferment. Le voilà ce fameux baiser. Qui lui sera désormais réservé. Le bruit de vos lèvres emplit la chambre. Souffle en suspension.

sourire satisfait sur les lèvres. et cette satisfaction, c'est grâce à toi. je suis redescendu, calmé de ma crise.  crise qui s'est déclenché alors que je suis plutôt réglo sur mon traitement. tu as réussi à m'apaiser et faire en sorte que mon coeur batte calmement. sur un rythme régulier. sain. ma crise est passée, elle semble loin à présent. tu en fais un lointain souvenir. comme si elle n'avait jamais existé. comme si j'étais juste venu te rejoindre pour la soirée. « regarde, regarde » je pointe du doigt. « mes chevilles elles gonflent » jauge de la satisfaction qui augmente. habits qui quittent mon corps. je me retrouve en caleçon. je me mets à l'aise. bien. ils me donnaient chaud. tu fais pareil. je te regarde te changer. te déshabiller. regard stupide vers toi. dénué d'intelligence. je te regarde juste te changer sans un mot. je t'admire. te matte sans la moindre gêne. et je te trouve belle, sexy. désirable à souhait. et quand t'es en nuisette, tu t'installes contre moi. dans mes bras. tu te niches au creux de mes bras. « ce lapsus putain, c'est ma bite qui t'fait de l'oeil » et cette demande que je te fais. de m'embrasser comme tu ne l'as jamais fait avant. c'est peut-être inconscient mais à travers cette demande, j'ai envie de sentir que je compte pour quelqu'un. je veux que tu n'aies d'yeux que pour moi. et tant pis si demain je ne me souviendrais pas de tout ça. si l'alcool va me faire oublier les détails. je sais qu'un baiser comme ça va rester ancré en moi. je veux m'imprégner de toi. de tes lèvres sur les miennes qui m'embrassent avec une douceur insoupçonnée. j'ai pas l'habitude de ça. on ne fait pas dans la dentelle tous les deux d'habitude. on est pas dans la douceur. ma main glisse dans ta nuque. je ne te maintiens pas cette fois. aucune pression. aucun ordre déguisé. ma langue caresse la tienne. la câline pour la première fois. douceur et intensité qui me surprend. mon pouce caresse ta joue. putain, en fait j'aime bien ça. « wow.. » j'écoute mes envies et j'en redemande. je t'embrasse de nouveau. exactement comme ça. et ça ne me laisse pas indifférent. à la fin de ce baiser, je colle mon front contre le tien. « je ne pensais pas que j'apprécierai un baiser comme ça » aussi doux et brûlant à la fois. si intense et fort. c'est comme une promesse sans le moindre mot. je me recule pour te regarder. « attends, les trucs comme ça, c'est pas sensé nous faire tomber amoureux ? »

Prunelles qui fixent ses chevilles lorsqu'il te demande de les regarder. Tu fais mine de réfléchir histoire de trouver une solution. Et lorsque tu fais semblant d'avoir trouvé, tu lèves le doigt dans les airs. — Bingo ! J'ai une aiguille qui traîne quelque part, ça te dirait qu'on dégonfle tes chevilles ? Rire qui s'échappe de tes lippes, évidemment que c'est une plaisanterie. Comme t'es loin de la perfection Julia, tu viens d'sortir une toute petite bêtise. Bon oui, c'était tellement un lapsus parce que t'étais en train de penser à sa bite super bien dessiné à travers son caleçon. — C'est ta faute, à te pavaner en caleçon comme ça devant moi. Hausse les épaules d'un air si innocent. Tu n'y peux rien si tu kiffes sa troisième jambe et qu'elle te fera toujours de l'œil. Comme ses lèvres que t'es en train d'embrasser d'une façon particulière. Traitement pulpeux que t'as jamais donné à un autre. Tes membres tremblants ne semblent pas vouloir s'arrêter, et ton cœur ne cessait de cogner peu à peu dans ta poitrine. Tu as la nette impression de te détacher petit à petit de la réalité, que toutes les émotions qui défilent à l'égard de cet homme te rongent tellement qu'elles te plongent en plein délire éveillé. Vos lèvres se séparent, mais se retrouvent bien assez vite, cette fois, c'est lui qui prend l'initiative de t'embrasser avec la même passion. Tu es heureuse de lire dans son regard. Ce baiser fait naître un autre homme. Beaucoup plus tendre. Beaucoup plus émotionnel ? En-tout-cas, chaque facette de lui t'intéresse. Mais tu ne peux pas t'empêcher de rire face à sa question. — Il y a un début à tout. Parce que toi aussi étais dans le même état d'esprit auparavant. Quand tu croyais que l'amour, c'était pour les faibles. — À toi de me le dire ? S'ayez t'es tombé amoureux Venancio ? Les sourcils qui dansent, mêlent la provocation. Sourire taquin. N'étant pas très pro en matière d'amour, étant donné le fiasco total que tu as rencontré lors de ta précédente relation, tu n'es pas vraiment bien placée pour répondre à ce genre de question.

ton lapsus me donne le smile. il est révélateur. non prévisible. tu m'as surpris. je crois que je déteins sur toi. l'alcool me fait rire. même sans boisson j'aurais rigolé à ton lapsus. « tu préfères que je l'enlève peut-être ? » aussitôt dit, aussitôt fait. j'enlève mon caleçon et le balance dans la chambre. à l'autre bout ou juste à côté. je n'ai pas conscience des distances. peu importe. mon caleçon trouve bien vite le sol. ma main ta joue et mes lèvres les tiennes. c'est la première fois qu'on s'embrasse comme ça. que j'embrasse de cette façon. c'est doux et puissant à la fois. je sens mon palpitant s'emballer dans ma poitrine. j'ai pas l'habitude de ça bordel. ça me perturbe. je fou ça sur le compte de l'alcool et de la petite crise que je viens de faire. mais dans le fond, je sais. c'est autre chose. c'est toi julia. c'est toi qui me met dans cet état là. je reviens à la charge à la seconde même où nos lèvres se séparent. je me laisse consumer par cette nouvelle passion. à quoi on joue précisément ? en te mettant au défi, je m'attendais à un baiser torride. sulfureux. langoureux. le genre de contact qui me fasses bander en une fraction de seconde. là c'est au delà de ça. les mots me manquent. l'intensité prend toute sa place. ne laisse aucun doute sur ce qu'on partage tous les deux. sur ce que tu fais naître en moi. j'apprécie. je te le dis. j'apprécie un peu trop même. et ma question se retourne contre moi. sourcil qui s'arque machinalement. le taux d'alcool dans mes veines m'aide à moins penser. à être plus spontané. plus aucun filtre entre mon cerveau et ma bouche. « hein ? moi j'le suis déjà » parole spontanée. ma main glisse dans sa chevelure.

Dans ta voix, résonne l'écho de tant de rires, c'est tout ce que tu voulais Julia. Lui éviter toutes ces crises. Lui redonner à chaque fois le sourire. La pêche. Son petit esprit taquin. Il enlève son boxer baignant dans ton rire. Spontané. Imprévisible. Tout ce que tu aimes chez un homme. Le goût du risque parce que tu aimes aussi prendre des risques. Il est à présent nu. Son corps reste pour toi, toujours une promesse d'envie et de désir. Tu n'y peux rien, ce corps te fera toujours autant d'effets. Ton âme frémit lorsque vos regards se croisent, ta main est pleine de caresses sur son torse. Il est là le bonheur Julia, alors ne laisse pas de vieilles tristesses, te tendre la main pour t'en tirer. Tu retires également ta nuisette la balançant au pied du lit. Te voilà nuit, une nuit sans nuisette. Une nuit qui brille de mille étoiles dans les yeux, avec pour seul vêtement un tanga en dentelle noir. Ton regard le séduit à nouveau et ce sont vos lèvres qui consument. Il n'en existe pas de réels mots pour vous, qui ne soient ni vulgaires, ni laids, ni lourds. Personne ne te comprend aussi bien que lui. On te dit immature, chiante et tu en passes, mais lui, te voit sensible et belle. Ce baiser fait naître bien plus de choses que tu ne l'aurais pensé... Mais ce qui t'achève, c'est sa révélation. Les yeux écarquillés, t'as eu l'impression qu'un éclair avait frappé la pièce. Que ton cœur se remettait à battre soudainement après s'être arrêté. Tu remontes le drap lentement contre ton nez, cachant à moitié ton visage pour qu'il ne voit pas à quel point t'es devenue aussi rouge qu'une tomate. C'est ce que ça fait lorsque quelqu'un vous dit qu'il est amoureux de vous ? Ta respiration s'accélère... Souffle haletant. Et puis tu chasses tout ça. Il est saoul, tu l'avais oublié ce détail. Ça ne peut être que ça. Que son état qui lui fait dire ce genre de chose. T'es beaucoup plus détendue et lorsqu'il t'imite les sourcils dansant, tu ne peux t'empêcher de rire. Mais t'as vu clair dans son sous-entendu, tu sais exactement ce qu'il veut que tu fasses. Voilà pourquoi tu remontes totalement le drap sur ton corps et glisse un petit peu vers le bas du lit. Là. Précisément entre ses jambes. Le regard gourmand... Grimpe à califourchon sur son bassin et penche ton corps...

même si je suis à peu près certain que je vais oublier la moitié des trucs qu'on vient de se dire. de vivre. mais ce baiser, certainement pas. comme gravé en moi. il vient de me marquer mon inconscient. me faire prendre conscience de tellement de choses. c'est flou pour l'instant. c'est pas conscient. tu es comme une évidence julia. c'est toi et je suis prêt à me battre pour t'avoir. ce système de point que tu as mis en place n'est qu'un leurre. une illusion qui ne prend pas, ni pour moi, ni pour toi. on le sait tous les deux que c'est qu'une question de temps avant qu'on explose. on ne peut pas rester comme ça. il y a trop d'intensité. trop d'intimité. trop d'attraction. petit sous entendu balancé. okay, gros sous entendu. mes yeux ne te lâchent pas. j'attends ta réaction qui ne se fait pas tarder.