colmate le vide. de phrases insignifiantes, tourne autour du pot de notre histoire. tout sauf replonger dans l’abime. s’accroche à ce désir de guérison, pour ne plus ressentir le manque, la peine. celle qui dégueule par toutes les plaies que t’as crées. au fil du temps, blessures devenues trop profondes pour être réparées rapidement. on aurait sûrement dû se laisser avant.. mais qu’est ce que c’était bon. toi et moi. qu’est ce que c’est dur. sans toi. et, dans ce genre de moment, sans artifice, sans masque, sans mots tranchants, j’sais pourquoi mon coeur a voulu de toi. perçant à jour la glace dans laquelle tu te caches, pour ne jamais montrer le reste. toutes les lacunes qui lézardent ton âme. parce que tu te l’interdis, de laisser à quelqu’un d’autre que lui, l’opportunité de te crever. ressemblances. paternels défectueux. ton regard dans le mien, l’air devient lourd, le battant s’arrête presque. monde en arrêt. phares transpercent la fenêtre, lueur glisse sur ton visage. l’incompréhension qui frappe, l’affirmation que tu laisses échapper. fronce brièvement les sourcils avant que les traits se détendent. - ça dépends des fois. me laisse retomber contre le matelas, provoque les secousses sous nos corps. les yeux se perdent sur ce plafond craquelé. - tu m’as salement fait mal.. baisse les yeux, les mains croisés sur le ventre, joue de mes doigts. tristesse et nostalgie s’allient, replonge dans les souvenirs. gorge nouée, c’est plus dur de s’exprimer sans la colère. - mais tu m’as fait beaucoup d’bien aussi.
@Scott Guerin
(Lena Castiglia)
Let me be thereI can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;