[ juliwan ] soul contact

t'as choisis l'paintbar pour cette soirée avec julia. te faire passer pour un gars doué en peinture, check. bon, elle va se rendre compte que tu sais pas même pas tenir un pinceau entre tes mains. en vrai, si elle est vraiment douée, tu lui demanderas des cours. et encore, tu serais capable de rester dans ton délire en disant que t'es super doué, alors que t'as fais du caca toute la soirée. tu sais pas t'avouer nul en quelque chose en réalité. une fois au paintbar, vous commandez vos boissons. t'imposes les règles, assez motivé de disputer une petite compet' avec elle ― bon.. moi j'pense qu'on va prendre chacun une toile pour commencer. on s'donne un thème de départ, on fait notre truc et après on va proposer au patron nos deux œuvres. il devra choisir le tableau qu'il voudra afficher dans l'bar. wow, t'es pas certain de vouloir te faire humilier à la fin, mais honnêtement, sachant que tu seras en compet avec elle, il s'pourrait que tu te découvres un nouveau talent. ça pourrait clairement te motiver. et tu rajoutes ― s'il choisit ton tableau, j'serais ton prochain support. hausses les sourcils, sourire espiègle au coin des lèvres, en passant ta main sur ton torse, histoire de lui préciser l'endroit, même si elle avait comprit, tu le sais.

mains dans les poches, grimace sur le visage, tu la regardes serrer des mains. arques un sourcil puis lui demandes une fois tous les deux dans votre coin ― tu connais tout le monde ici ou quoi ?. du coup, tu comprends mieux pourquoi elle te dit qu'elle est douée. peut-être que c'est son QG ici. et quand t'imposes les règles, tu secoues la tête négativement, lui faisant comprendre que t'avais pas de thème en tête. elle en trouve un. thème art abstrait. ok, ça t'parles un peu ― ouais, c'est du gribouillage quoi. easy. t'as déjà un peu en tête ce que tu vas faire. c'est à dire, n'importe quoi. t'aurais pu trouver un autre thème, en mode hyper dur à réaliser, parce que peut-être que te mettre en compet avec elle, allait faire naitre en toi un pro d'la peinture. mais si elle choisit l'abstrait, ça t'vas aussi. faudra juste trouver le bon assemblage de couleurs. gorgée de ton verre prise, tu reposes ce dernier sur la table à vos côtés ― bah, c'est sur qu'il choisira le mien. du coup, c'est moi qui vais devoir peindre, ici.. que tu dis tout en prenant un pinceau, venant caresser sa peau au niveau du décolleté avec les poils de ce dernier, sourcil arqué, sourire espiègle. ya plus qu'à.. tu tapes d'un coup tes paumes de main pour annoncer le top départ ― allez go, j'prend ma toile et j'm'y mets. tu penses déjà faire un fond de couleurs bien dégueu. enfin, canon selon toi, mais les goûts et les couleurs..

ah ouais, donc elle t'as amené ici pour te ridiculiser, c'est ça... tu sais d'hors et déjà que t'es foutu. mais est ce que tu vas lui dire ? no way. tu fais celui qui est sur de lui. sur de gagner. quoi qu'avec ce thème, tu peux l'emporter. suffit que le patron ait des goûts de chiottes. d'ailleurs, comment on peut aimer ce genre d'art ? tu comprendras jamais comment picasso il a pu faire fortune comme ça. t'hausses les épaules, acquiesçant d'un signe de tête ― j'peux comprendre en vrai. moi je pourrais juste pas. t'as besoin de contact toi. t'as besoin de prendre des coups, d'en donner, de te dépasser, de transpirer, souffrir, 'fin vous avez compris. rester assit à peindre, bof. chacun son truc. la prochaine fois, c'est dans ton univers que vous vous mesurerez l'un à l'autre. pinceau qui vient caresser le début de son décolleté et tu ricanes à sa remarque ― ouais j'avais capté.. ça pendouille. ce qui est totalement faux. t'attend de voir sa tronche pour te rattraper en grimaçant  ― j'déconne. c'est juste que tu pointes, c'est pas discret. surement l'effet des poils du pinceau caressant son épiderme ça. et rien que d'y penser, ça te donnes envie de faire cette putain de toile et de... gagner pour en découvrir un peu plus. quoi que découvrir est un bien grand mot. t'as déjà découvert pas mal il y a quelques jours au spring break. puis t'as surtout envie de gagner pour, encore une fois, dire que bien que ce soit pas ton domaine, tu restes le meilleur. allez, tu te mets à faire n'importe quoi. bah ouais, c'est ce qu'il faut faire non ?louche de temps à autre sur sa toile en grimaçant. tu captes que les couleurs qu'elle associe sont plus belles que les tiennes, mais eh t'es pas un pro dans c'domaine non plus. puis l'association des couleurs, ça dépend des goûts non ? qui peut juger de ça ? de toute manière, c'est le patron du restau qui en jugera. et s'il choisit pas ta toile c'est qu'il aura jjuste des goûts de merde. et plus ta toile avance, plus tu captes que la sienne s'enlaidit.  yes; c'est bon pour toi. et quand elle t'annonce qu'elle a terminé, tu grognes en te dépêchant de terminer à ton tour ― déjà ? tss, ça sent la défaite ça. une seule minute à peine plus tard, tu poses ton pinceau, prends un peu de recul pour admirer ton tableau ― picasso, tu peux t'rhabiller frère. que tu lâches en mettant la queue de ton pinceau entre les dents. puis tu regardes julia en haussant les sourcils, présentant fièrement ton tableau ― appelle donc le patron.. t'inquiète, tu prendras ta revanche une prochaine fois.

en réalité, elle s'imagine pas que tu ferais pas ça avec n'importe quelle meuf. si t'es là avec elle aujourd'hui c'est parce que t'avoues avoir eu un bon feeling avec elle au spring break. le genre de meuf que tu pensais pas croiser là-bas. elle avait tout pour te plaire. sauf les premières minutes où tu l'as rencontrée. elle l'avait bien comprit d'ailleurs ce soir là. parce que quand quelqu'un t'saoules, tu le caches pas. néanmoins, on peut dire qu'elle s'est carrément rattrapée. c'est pourquoi pour le coup le paintbar avec elle, ça pouvait que te plaire. elle a du caractère, mais comme il faut. pas trop chiante, pas trop lisse. juste ce que t'aimes. et assez canon en plus de ça. ― ma meilleure pote est artiste, alors j'aime un minimum tu vois. après c'est certain que t'en feras pas ton taff quoi. puis faut avoir l'coup main, l'âme d'un artiste et tu l'as pas. toi t'es un sportif, un compétiteur.  t'es pas assez perché pour faire ça. petite remarque sur sa poitrine qui pointe derrière le tissu, tu te mets à ricaner légèrement à la sienne ― ouais normal. que tu lâches simplement, comme ci c'était une évidence qu'elle kiffe peindre tes pecs. euh non, d'ailleurs, s'en est une. allez, place à l'art ! tu donnes de toi et c'est pas une blague. elle a terminé avant toi et honnêtement, tu mettrais ta main à couper qu'elle va perdre. à ton tour d'avoir terminé, fier de toi, tu lui montres et t'offusques quand tu vois sa tronche qui se décompose ― un problème ? t'es toute rouge, tu t'étouffes ? tellement rouge, tu sens qu'elle est à deux d'exploser de rire. ton regard jongle de ton tableau à elle. fronçant les sourcils. plus qu'à demander l'avis du patron et le résultat tombe. sérieusement ? ― hein ? c'est une blague ? ya une caméra cachée ou quoi ? t'attrapes, l'air vexé, ta toile ― j'vois que je suis le seul a vraiment du goût ici. ce qui ne manque pas de faire rire un peu plus les deux idiots en face de toi ― une quoi ? horreur ? reformule ta phrase, sinon t'as accès à rien du tout. ça va pas non ?

mauvais perdant ? t'es pire que ça. faudrait déjà que  tu t'avoues vaincus. perdre ne fait pas partie de ton vocabulaire. là, c'est le patron qui n'a aucun goût ― non puis en plus j'vois pas sur quoi il s'base pour dire que ta toile est plus belle c'est autant du gribouillage que moi. puis quoi ? il est critique artistique ? comme critique gastronomique mais pour l'art. ça existe ce mot non ? bref, tu l'inventes pour l'occasion. t'arrêtes pas de regarder ta toile et franchement.. t'arrives à lui trouver plus de plus en plus de charme ― eh vous savez quoi ? la toile elle sera mieux dans mon penthouse. c'est pas assez chic ici pour l'accueillir. grognes, puis prends ta toile pour la poser à côté de tes affaires. t'es vraiment le pire des dramas lockhart. et lorsqu'elle vient se placer derrière toi, soufflant des mots qui ne peuvent que te ravir, te fais esquisser un léger sourire au coin des lèvres. on peut t'avoir avec des belles paroles ? flatter ton égo tout ça. t'en faut pas beaucoup en réalité. mais t'es pas con non plus. on peut pas t'avoir comme ça. sans te retourner, parce que t'as le regard fixé toujours sur la plus belle toile de la soirée, c'est à dire la sienne, tu réponds tout de même en haussant les sourcils ― t'as du goût. beaucoup de goût. et toi tu sais que t'en as aussi pour le coup ― bon alors, du coup ? tu veux peindre où ? que tu dis enfin en te retournant vers elle.