V-day's disaster ઈ Andy

Mon esprit s'éclaircissait, et la situation m'apparaissait de plus en plus claire... ce qui n'était pas forcément bien. J'étais certes optimiste, mais dans des cas comme celui ci, il était rare de trouver quelque chose de bien à la situation. Le fameux proverbe disant qu'il y avait toujours du bien au fond des pires moments avait tord, car là, rien mais absolument rien n'était positif. Le léger sourire que les lèvres d'Andy formèrent me fit sourire, très légèrement aussi.

Il fallait à présent trouver un moyen de s'assurer que Rose ne se souvenait de rien. Je ne savais pas qu'elle était la relation entre les deux mais vu la réaction d'Andy; cela m'étonnait que des grands liens d'amitiés les relient. Après tout, si ça avait été le cas, ils se seraient probablement reconnus... Non? Je regardais dans le vide; réfléchissant, lorsque Andy posa son front sur nos mains. Il était brûlant ! « Mais comment j'ai fait pour me foutre dans une situation pareille... ? » Bonne question mon petit Andy, bonne question... Je haussais légèrement les épaules.

« Je sais pas, Andy, je sais pas... Mais vous étiez deux, t'es pas le seul fautif, si je peux dire ça comme ça... »

J'esquissais un demi-sourire, compatissant. Je ne pouvais pas me mettre à la place d'Andy, ou même de Rose, mais je pouvais m'imaginer ce qu'il ressentait. Surtout quand on connaissait Andy et ses idées très... arrêtées. Trop arrêtées, même, si vous vouliez mon avis sur la question... Mais je ne le changerais pas... enfin pas aujourd'hui ! Mais peut-être que cette affaire le changerait ? En l'espace de quelques minutes, j'avais lu dans ses yeux des émotions que je ne connaissait pas chez lui, alors... D'ailleurs, ce qu'il venait de me dire, d'une voix très calme, douce même, ne lui ressemblait que peu, mais j'appréciais beaucoup cette reconnaissance.

« Tu sais, t'as pas besoin de me remercier pour ça... Je suis là pour toi, et ça doit être dans ma nature ou quelque chose comme ça, d'être "gentille". Ca me parait normal, c'est tout. Mais je suis contente que ça te fasse plaisir, vraiment. »

Mon regard se plongea dans les yeux d'Andy, mes mains resserrant doucement les siennes. Je souriais doucement, même si, intérieurement je me sentais mal. Ca me faisait vraiment bizarre de le voir dans cet état là.

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J'en connaissais plusieurs qui tueraient pour avoir cette information à mon sujet, soit pour me faire tomber, soit pour me faire chanter ; parce qu'une chose était sûr, je serais loin de faire le fier et tenir tête à quelqu'un ayant le pouvoir de ruiner ma vie en une simple annonce de six mots "Andy a couché avec sa cousine". Charlotte avait raison, je n'étais pas le seul "fautif" dans l'histoire, mais que risquait Rose ? Une paire de claques de la part de ses parents au pire des cas, sans doute. L'impact de cette erreur serait bien différent pour Rose et pour moi, mais ça je n'avais sans doute pas besoin de le dire à Charlotte, elle l'avait sûrement compris d'elle-même. Si Rose ne se souvenait de rien, il ne me resterait plus qu'à vivre avec ce souvenir et faire comme s'il ne s'était jamais rien passé ; dans le cas contraire... et bien il fallait que je lui parle.

Je restai songeur aux paroles de Charlotte ; beaucoup de gens se demandaient comment nous pouvions bien nous entendre, après tout nous ne nous ressemblions pas du tout. Enfin presque pas. Je la fixais, jusqu'au moment où je lâchai ses mains et me retournai pour m'allonger et poser ma tête sur ses genoux en soupirant. Bon sang, j'étais déjà bien mieux comme ça, ma tête me semblait tout de suite beaucoup plus légère. J'avais l'impression d'abuser, mais je n'avais aucune autre idée alors je pris tout de même la parole une nouvelle fois :

« Je peux te demander un service ? Je me demandais si toi, tu pouvais aller la voir, et je sais pas, lui demander si elle a passé une bonne saint-valentin ou quelque chose comme ça... voir ce qui en ressort. Je l'aurais bien fait moi-même, mais disons que je suis très loin d'être en bons termes avec elle. »

Reste à voir si Charlotte se sentait d'attaque à affronter le long récit que Rose lui sortirait sans doute ; sauf si elle ne se souvenait de rien, dans ce cas le récit serait plutôt court. Je triturais les doigts de la jeune femme, fixant sa main avec laquelle je m'amusais, désormais silencieux.

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Je faisais le vide dans mon esprit, mais une question persistait. Si jamais Rose se souvenait de ce qui s'était passé... Qu'en pensait elle ? Était elle aussi dévastée que l'était Andy ? Je regardais le mur de la chambre, perdue dans mes pensées, sentant le regard son regard posé sur moi. La culpabilité commença à m'envahir. Après tout, c'est moi qui avait insisté pour qu'Andy vienne au bal, c'était mon cavalier. Sans moi, rien de tout cela ne se serait passé, il n'aurait pas été impliqué là dedans... Il ne risquerait rien. Alors que je m'enfonçait dans mes pensées culpabilisante, Andy lâcha mes mains, pour ensuite se coucher, posant sa tête sur mes genoux. Je lui souriais, passant machinalement une main dans ses cheveux.

Andy reprit la parole, brisant le silence qui régnait depuis quelques minutes dans la pièce. Il me demandait d'aller voir Rose, de lui parler, ce qui, après réflexion, était le plus logique. Je n'y avait personnellement pas pensé, mais Rose et moi étions amies depuis longtemps, avions cours quasiment tout le temps ensemble... Quoiqu'il se soit passé, nous aurions de toute manière fait un débriefing de la soirée. Mais si elle se souvenait de quelque chose... m'en parlerait elle ?

Oui, bien sur. Je m'occuperais de savoir ce qui s'est passé pendant sa soirée. Je ferais ça lundi, en cours de droit constitutionnel... Ou après, si on ne s'est pas déjà endormie..!

Un sourire en coin s'afficha sur mon visage - ce cours était probablement l'un des plus mortel que j'avais jamais suivi. Heureusement que j'avais de la compagnie pour tenir pendant ce cours ! Je regardais Andy jouer avec mes doigts, pendant que mon autre main démêlait ses cheveux... qui n'en avaient absolument pas besoin. Je levais un sourcil, interrogateur.

Comment ça se fait que tu sois en mauvais termes avec Rose, en fait ? Vous êtes de la même famille, c'est pas censé vous rapprocher ?

Je me mordais la lèvre inférieure. Cette question n'était pas forcément bonne à poser... N'étais-je pas en train d'enfoncer le couteau dans la plaie, en en rajoutant sur leurs lien de parenté ?

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Un sourire se dessina sur mes lèvres en même temps que sur celles de Charlotte quand elle m'annonça qu'elle verrait avec Rose en cours de droit constitutionnel selon si elles dormiraient ou non. Il fallait bien avouer que rien que le nom, ça ne donnait pas particulièrement envie de se rendre au cours et encore moins de l'écouter sérieusement pendant des années entières. Puis doucement, je fermai les yeux, me laissant bercer par les caresses de Charlotte qui étrangement soulageait, au moins un peu, les effets de ma gueule de bois. Si elle continuait comme ça, j'allais finir par m'endormir... et ce fut ce que j'aurais sans doute fait si elle n'avais pas posé cette question.

Je rouvris doucement les yeux pour fixer la jeune femme avant de baisser les yeux. Ça me gênait un peu de reparler de mes liens de parentés avec Rose après ce qu'il s'était passé, mais après tout, je ne devais pas m'arrêter là-dessus. Cela dit, ce qui me gênait également, c'était le fait que je n'aie jamais parlé à mon entourage de ma famille ; d'où venaient toutes ces richesses... comment mes parents en étaient arrivés là... Dans ma famille, nous préférions montrer le résultat au développement, et encore moins mettre en avant le point de départ. Après tout, ma mère était à la limite d'être pauvre, au départ : ce n'était pas quelque chose dont nous étions fiers, même si n'importe quelle autre famille aurait fièrement montré les résultats des efforts fournis, les McDougall préféraient laisser croire qu'ils avaient toujours été ainsi. Je laissai planer un léger silence en réfléchissant à tout ça, avant de finalement me rendre compte que je n'avais pas répondu à sa question.

« Ça aurait du nous rapprocher, oui, mais ça a eu l'effet inverse. Ce sont nos mères qui sont sœurs, et le courant entre elles ne passe absolument pas depuis de nombreuses années. En fait, ma tante en a voulu à ma mère dès qu'elle a su qu'elle était en couple avec un homme riche, elle disait qu'elle se faisait "corrompre" par l'argent. Ma mère n'a pas apprécié que sa sœur ne soit pas capable de voir qu'elle aimait l'homme et non son compte en banque. Elles se sont éloignées, et quand mon père a permis à ma mère de gravir elle-même les échelons jusqu'à être la propriétaire des hôtels InterContinental, ça a été la catastrophe entre nos deux familles, j'ai envie de dire. Ma tante n'a jamais pardonné à ma mère d'avoir creusé un tel fossé entre elles et cette colère se répercute sur Rose et moi ; tout ça sans compter que je trouve Rose naïve et totalement inconsciente. »

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Je voyais Andy sourire, les yeux mis clos, la tête toujours posée sur mes genoux. Je n'aurais pas su dire si c'était car j'avais accepté de l'aider, ou à cause de ma remarque sur le droit constitutionnel. Il ferma ses yeux, ses traits se détendirent, et on aurait pu croire qu'il avait rajeuni. Ses problèmes ne se lisaient plus dans ses yeux, cela devait en être la raison. Je souriais, c'était bien de le voir ainsi.

Mais il rouvrit les yeux après ma question, qui n'était pas des plus pertinentes, je le confirme. Mais j'étais curieuse, et la question avait glissé de mes lèvres avant que je ne me rende compte de se que je demandais. Je réalisais que Andy ne m'avait, en réalité, jamais parlé de sa famille. Enfin, mis à part pour se vanter de son père, propriétaire des boutiques Harrods et de la chaine d'hôtel de sa mère. Le silence régnait dans la pièce, et je commençais à m'en vouloir d'avoir posé cette fameuse question...

Mais Andy répondit, et, contrairement à ce que je pensais, ne me répondit pas brièvement, mais expliqua. Je ne savais pas que la mère d'Andy n'était pas elle même riche avant de se marier. Je trouvais cela même étrange, étant donné que c'étaient ses parents qui l'avaient fiancé d'office à Elysia. Si eux même avaient eu un mariage d'amour, pourquoi ne laissaient-ils pas cette liberté à leur fils ?
Je restais silencieuse, pensive, mais souriais légèrement à la remarque sur Rose. Etant moi même amie avec Rose, je ne relevais pas, mais je ne l'aurais pas qualifiée d'inconsciente, même si, il était vrai qu'elle changeait, en ce moment.

Je suis désolée... pour cette question qui était... peu convenable.

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C'était étrange, comme moment. Charlotte semblait s'en vouloir d'avoir posé cette question, d'avoir été curieuse et d'avoir laissé la question lui échapper. Pourtant je ne lui en voulais pas, je ne trouvais pas non plus cette question totalement déplacée, et pour cause ; nous parlions bien famille, de mon lien avec Rose qui avait quelque peu dérappé et de la différence entre nos deux mères... deux mères qui ne verraient pas ce qu'il s'était passé du même oeil. J'étais prêt à parier que ma tante serait choquée mais qu'elle ne verrait ce rapport que comme une erreur qui ne devait plus se reproduire. En revanche, ma mère avait suffisamment mariné - tout comme moi - dans la mentalité de la riche famille à mon père pour être capable de me rejeter si la nouvelle atteignait ses oreilles. Et pour le moment, qu'étais-je sans mes parents ? Rien. C'était certainement aussi pour cette raison que j'avais du mal à leur tenir tête concernant mon mariage avec Elysia. Je ne voulais pas qu'ils soient déçus de leur fils unique, qu'ils cessent de me présenter à leurs amis avec le sourire aux lèvres. Je savais pertinemment que si je ne me montrais pas à la hauteur de leurs attentes, tout s'arrêterait, mon monde s'écroulerait comme un château de cartes. Le gros silence qui suivit mes mots me permit de réfléchir à mes racines, aux valeurs de ma famille, à regarder la situation avec du recul. Il ne fallait pas que je panique, c'était le meilleur moyen pour moi de me mettre dans une situation pire que l'actuelle, puisqu'on ne touche jamais vraiment le fond, je pouvais encore tomber et il en était hors de question.

Je fus tiré de mes rêveries par la voix de Charlotte, douce et calme, qui s'excusait pour cette question qu'elle n'avait apparemment pas trouvé pertinente alors qu'à mes yeux, elle l'était. Je reportai mon attention sur la jeune femme, plongeant dans son regard quelques secondes avant de lui sourire.

« Non ça va, ne t'excuse pas. Ca m'aura au moins permis de réfléchir plus calmement. »

Je lâchai à nouveau sa main pour me passer les mains sur le visage puis dans les cheveux, soupirant et fixant désormais le plafond. Je me sentais complètement... à l'ouest, fatigué, décalqué. Le fait d'être installé si confortablement ne m'aidait pas à garder les yeux ouverts, c'était sans compter Charlotte qui caressait machinalement mes cheveux et son parfum qui rendait l'atmosphère encore plus agréable. Je laissai retomber mes bras et regardai à nouveau la jeune femme dans les yeux.

« Je pense que je vais me reposer un peu, j'en ai bien besoin. »

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Etrangement, alors que je m'en voulais de plus en plus par rapport à Andy - le fait que ce soit moi qui l'ait entrainé à la fête, la question - il ne semblait pas m'en vouloir. Il souriais, même. J'avais les yeux entrouverts, je pensais à beaucoup de choses, trop de choses même. Mes pensées n'étaient plus qu'un tourbillon indescriptible, alternant entre ma soirée d'hier - belle, amusante - et les problèmes d'Andy qui me faisaient également réfléchir sur ma vie. Je tournais tout par rapport à moi. Est ce que cela faisais de moi une égoïste ? Probablement, oui. Ces pensées, ces remises en questions étaient assourdissante, et je ne faisait plus vraiment attention au reste de la pièce, je m'enfonçais. Cet état était assez courant chez moi, provoquant divers accidents, malentendus ou quiproquos. Faut dire que dans une conversation, si l'un n'écoute pas l'autre...

D'ailleurs, je ne réalisais qu'après qu'Andy avait à nouveau pris la parole. Il me fallut encore quelques secondes pour comprendre ce qu'il venait de me dire, puis pour réagir. Une dizaine de secondes passèrent donc, dans un grand silence.

« C'est vrai que tu dois être crevée. Je... Tu préfère que je m'en ailles ou que je reste ?

Je commençais à me redresser cependant. Je ne savais pas si il préfèrais avoir une quelconque présence auprès de lui. Personnellement, j'aurais préféré. Enfin, si tous les jours, quelqu'un pouvait dormir - je dis bien dormir - à mes côtés, je ne dirais pas non. J'aimais simplement la présence humaine, enfin, de certaines personnes. Cela avait une sorte de pouvoir apaisant. Je me sentais alors mieux.

désolée du temps, surtout pour ce que j'ai écrit TT

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Charlotte eut un petit moment d'absence qui m'inquiéta, durant lequel je la fixai, les traits tendus. J'avais dit ou fait quelque chose de mal ? Je ne savais plus trop quoi penser, en fait, je n'étais simplement pas en mesure de réfléchir correctement tant mon mal de tête était puissant. Si ça se trouvait, elle m'avait dit quelque chose à un moment où je m'étais concentré sur le sang qui tambourinait à mes tempes, et je ne l'avais même pas entendue. Espérons que ce ne soit pas le cas.

Finalement elle me répondit et mes traits se détendirent un peu alors que je lui adressais un léger sourire. Sur le coup à sa réponse, je faillis répondre au tac-o-tac en lui disant que ce n'était pas la peine de rester, que j'allais bien, mais je me ravisais. Peut-être que ça la rassurerait de me voir m'endormir sans encombre, et d'un autre côté, j'avais toujours mes insomnies qui m'empêchaient souvent de trouver le sommeil même quand j'étais complètement décalqué. J'avais fini par comprendre que la chaleur d'un autre corps humain à mes côtés avait un effet bénéfique de ce côté-là ; sans dire que c'était un vrai somnifère, j'éprouvais toujours moins de mal à m'endormir avec une fille dans les bras que seul. Je finis par relever les yeux vers elle et acquiescer d'un signe de tête.

« Je veux bien que tu restes le temps que je m'endorme, oui. »

Je me relevai et fermai volets et rideaux, refermant également la porte de la chambre avant de me glisser sous la couette en soupirant, retirant mon tee-shirt et le lançant sur la chaise du bureau. Là, j'attendis que Charlotte me rejoigne, songeant qu'elle était vraiment une fille super et je me demandais comment j'avais fait pour ne pas le remarquer dès le début.

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Je ne pensais pas qu'il aurait accepté, mais pourtant, Andy m'avait répondu par l'affirmative. Je me relevais en même temps que lui du lit, enlevant ma veste en laine polaire, trop épaisse et trop chaude pour que dormir avec soit confortable. J'observais Andy fermer volets, portes et rideaux, pendant que je ne faisais rien. J'étais un peu crevée quand même, et je ne le réalisais que maintenant. Il enleva son t-shirt, et je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder. Il était quand même sacrément beau, son corps était... ouais, sans commentaire. J'espérais que ce que je venais de penser ne s'affichait pas vraiment sur mon visage... Après tout, nous n'étions qu'amis.

Je me glissais à ses côtés dans son lit, sentant son corps émettre une chaleur considérable. Il devait avoir une sacré fièvre, c'était pire encore qu'une bouillotte. Je me tournais vers lui, mes cheveux s'étalant sur l'oreiller. Je lui souriais doucement.

« Bonne nuit Andy, repose toi. »

Je le dévisageai, observant ses yeux bleus, repensant à tout ce que j'avais appris en cette matinée. Il était à peine 9h, et pourtant, j'avais l'impression d'avoir 15 heures de cours sur les épaules, et se coucher dans un lit n'était pas désagréable.

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Une fois sous la couette, j'attendis que Charlotte me rejoigne une fois qu'elle eut enlevé sa veste, ce qui ne fut pas bien long. Je posai la tête sur l'oreiller en soupirant de soulagement, c'était tellement agréable d'avoir la tête reposant sur quelque chose d'aussi moelleux ! Je tournai la tête vers Charlotte qui venait de se glisser à mes côtés et je lui souris légèrement en me tournant vers elle, plantant mon regard dans le sien. Elle avait les yeux aussi bleus que les miens. Je souris à ses quelques mots, la dévisageant.

« Merci. Repose-toi bien aussi. »

Comme pour lui donner une preuve d'affection, je me rapprochai un peu d'elle et la pris dans mes bras, la serrant contre mon corps en silence et fermant les yeux. Sa présence me faisait du bien et je ne savais pas comment le lui dire, mais je tenais au moins à le lui montrer, afin qu'elle le sache. J'étais nul en relationnel, ce n'était plus un scoop, je ne savais pas parler, je ne maîtrisais pas les mots. Mais je cherchais toujours une alternative pour palier à ce problème. Je mêlai mes jambes à celles de Charlotte et ne bougeai plus, le visage enfoui dans son cou et respirant son parfum en silence, mes bras entourant son corps.

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