Oh, salut toi.. /Feat Wyatt

L'histoire du dollar datait de quand j'avais été le voir à la salle polyvalente, et j'avais, comme d'habitude, passé mon temps à m'excuser. Du coup il m'avait charrié, mais voilà chacun son tour ! J'ai comme l'impression de me faire avoir, mais va pour la danse ! Mais si je ne suis pas satisfaite, tu me devras toujours un dollar.. Je fis un petit sourire taquin, jamais je n'irais lui demander un dollar, encore plus une connerie pareille. Puis je le servis nerveusement un verre, remplissant ensuite le miens. J'espère que le ponch est pas chargé en alcool sinon je vais même plus pouvoir marcher droit. Et il aborda le sujet de notre rupture, disant que ça n'avait pas été facile pour lui. Je me mordis la lèvre, et je bus une gorgée. Ne dit pas ça. Parce que tu va me faire regretter de ne pas avoir réussis à te retenir à mes côtés. Au moins, il avait oublié Jack, et c'était bien, parce que je voulais oublier toute cette histoire. Il vu bien sûr que j'étais nerveuse, et j'haussais les épaules. Tu te fourre le doigt dans l'oeil si tu pense que tu es la cause de cette nervosité... Franchement, tu parle à la grande Olympe, jamais nerveuse. Dans le genre ironique au possible, je faisais fort : je suis toujours nerveuse, et même lors de ses compétitions je stressais pour lui par exemple. Quand une amie passait un examen, j'avais mal au ventre à sa place ! ...

Je riais amusé et prenait un faux air choqué. « Comment ça tu te fais avoir ? Je danse super bien ! » En réalité, j’étais le pire danseur du coin, mais fallait bien se faire vendre. Le pire, c’est qu’Olympe avait eu l’occasion de savoir que je n’étais pas fort en danse. Tandis que j’acceptais mon second verre de ponch, je lui avais dis que ça avait été dur pour moi aussi. Bon ok, fallait que j’arrête de sortir des vieilles phrases et de plomber l’ambiance. Ce qu’elle disait par la suite me permettait de lâcher un petit sourire, mais pour éviter d’y répondre je buvais une gorgée de mon ponch. Je lui avais fais remarqué qu’elle était nerveuse et madame disait que je n’en étais pas la cause. Je ricanais en écoutant sa réponse. « Oh excusez-moi grande Olympe. » Je me rappelais de son état de stresse durant mes compétitions. Elle était du genre empathique avec son entourage. Je la regardais pendant un instant, puis, je me reprenais. J’avais un dollars à ne pas perdre. « On va danser, madame l’empathique ? »

Une fois j'avais eut l'occasion de danser avec lui, et ça avait été un petit peu la catastrophe. Mais de mon côté je dansais pas très bien non plus, sauf le rockn'roll que je maitrisais à la perfection, faute à de nombreuses soirée dans lesquelles mon frère me forçait à le suivre sur la piste. Mais les années folles, ce n'était pas très bien maitrisé même si j'avais quelques bases. Souriante, je posais mon verre sur la table, pour croiser les bras sur ma poitrine. Ah oui, un grand danseur? Bizarrement, je n'ai pas ce souvenir là de toi.. le temps a modifié mon souvenir à mon avis, tu dois sûrement super bien danser. Il savais que j'étais une grande stressée par nature, et le voir se moquer de moi me fis sourire. Je ne me vexais pas souvent quand on me charriait là dessus, car j'avais accepté depuis longtemps ce stress naturel chez moi. Je fis mine de lever le menton, hautaine lorsqu'il dit qu'il parlait à la grande Olympe. Je rigolais bien sûr, mais je savais que parfois je pouvais être très hautaine sans le vouloir, alors je cessais vite ce petit jeu. Et heureusement, il me proposa une danse. Hésitante, je jetais un coup d'oeil à la table, mais je ne faisais rien de mal au fond. Et puis merde, Jack ne faisais aucun effort et j'en mourrais d'envie, alors je souris, tendant ma main. Allez, sinon tu devras me payer mon dollar, alors j'ai pitié et je t'accorde une danse. Sourire moqueur, et regard pétillant, j'avais vraiment envie de danser un peu. M'amuser enfin.

Je riais à sa phrase. «Tu verras je vais t’éblouir ! » Je me moquais de moi-même tellement je n’étais pas crédible. Elle disait qu’elle avait pitié et qu’elle acceptait ma requête. On s’embarquait sur la piste de danse tout sourire. Ça faisait du bien de pouvoir rire avec elle. Ça m’avait manqué. Malheureusement pour moi, il passait une musique enjouée et j’avais du mal avec les danses des années 20. Je la faisais virevolter du mieux que je pouvais en regardant au passage comment dansait certains mecs. « Tu me dis si je t’épuise trop (a) » Résultat, j’étais une catastrophe ambulante, mais à force d’essayer d’imiter les autres, je m’en sortais un peu mieux. Les yeux d’Olympe pétillaient de malice. La voir comme ça, me rappelait nos instants lorsqu’on allait danser dans des pubs justes pour se défouler. Qu’on allait dans des boites techno et qu’on sautait partout en hurlant. Nostalgique ? Un peu. Même si nous n’étions plus ensemble, j’espérais récupérer son amitié. D’un autre côté quelque chose me disait que ça ne serait pas aussi simple. Notre relation c’était arrêter trop brutalement.

J'avais envie de me moquer de lui lorsqu'il dit qu'il allait m’impressionner, mais je n'en eut pas le temps car il me tira sur la piste de danse. Voilà une éternité que je n'avais pas dansé avec lui, et les souvenirs remontaient. Je me laissais porter sur la piste, le laissant prendre ses marques, sachant qu'il n'était pas un danseur très habitué. POur moi, c'était vraiment mon enfance la danse, j'avais un prof qui m'occupait de longues heures durant, et je tentais de l'aider comme je le pouvais. Puis d'un air innocent il me dit de le prévenir si il m'épuisait trop.. Souriant, je l'attirais à moi lors d'un mouvement pour lui dire, sans hurler dans toute la salle : Je suis très endurante, tu devrais le savoir. Il n'y avait aucun sous entendu là-dessous, je parlais des soirées longues et intense de danse sur les pistes de toutes les boites possibles et inimaginables.. ou alors je sous-entendais autre chose, mais je n'étais plus en mesures de penser de toute façon. Riant encore une fois en le voyant danser, je lui dit, avec un air sérieux : Soit plus élastique sur tes jambes. Ne garde jamais un pied au même endroit plus d'une seconde, et fait des mouvements un peu énergique, ça ira tout de suite mieux. Puis je le lâchais quelques secondes pour lui prouver mes dires. Heureusement que tout le monde dansait ainsi, sinon j'aurais eut l'air bête, car c'était assez original comme danse quand même..

Madame se disait être très endurante. Je riais de bon cœur, parce que je sa vais qu’elle était endurante pour deux chose : faire la fête et au lit. Je rentrais dans ce jeu histoire de me marrer et de la voir protester. « Je te rappelle que je suis bien placé pour le savoir. » ça faisait du bien de retrouver cette complicité. Puis, pendant que nous dansions, Olympe me donnait des cours de danse. J’exécutais ses ordres sans broncher. « Bien m’dame. » Bon, c’était pas trop ça, mais plus ça allait et mieux je dansais. « Tu trouve que je fais des progrès ? » J’étais plus doué en natation qu’en danse. Moi, le seul truc que je savais danser c’était la danse des booms. Vous savez le vieux slow là. La musique allait de plus en plus vite. J’en profitais pour regarder Oly ‘. Je devais admettre que sa tenue lui allait vraiment bien.

J'avais ris en lui lançant que j'étais très endurante, et il me dit qu'il était bien placé pour le savoir. En effet, il l'était, et mes joues rosirent légèrement à ce souvenir. A ces souvenirs. Je souris, et me penchais vers lui pour lui souffler, n'ayant aucune envie que quelqu'un d'autre puisse l'entendre : Mais je n'étais pas aussi endurante de que le nageur que tu es.. Il voulait me gêner, il avait réussit à moitié, maintenant je voulais que lui aussi soit un peu mal à l'aise : égalité des sexes. Parler de tout ça, c'était très étrange pour moi, et un peu douloureux aussi, mais je ne lui dirais pas, hors de question de passer pour une fille faible. Je souris en le voyant s'appliquer à danser, mais la musique ne l'aidait pas, sans cesse plus rapide que l'instant précédent. Disons que tu t'en sors bien, oui, je suis contente de toi mon cher élève. Presque aussi bien que moi dans un bassin.. ! Je me moquais de lui, mais il comprenait à une vitesse impressionnante, et se débrouillait tout à fait honorablement. Je sentis son regard sur moi quelques secondes, et je l'observait à la dérobé. Je l'avais rarement, même jamais, vu aussi élégant. Et je devais avouer que ça lui allait très bien.

Olympe me répondait qu’elle n’était pas aussi endurante que moi. Cette conversation tournait en flirt et ça me faisait bizarre. En même temps, j’avais peur que cela la fasse souffrir. Nous continuons de danser et je lui avais demandé si je faisais des progrès. Elle me répondait que oui. Presque aussi bien qu’elle dans un bassin. Je ricanais tout en me rappelant nos séances de natation. Ça finissait souvent en bagarre ou alors en on allait plus loin que ça. « Moué, je suis quand même fière de ta leçon (a). » Pendant que je l’observais, je constatais qu’elle faisait la même chose. Je décidais de dire ce que je pensais. « Tu es ravissante comme ça. »

J'étais en train de me faire du mal, inconsciemment. Enfin non, je le savais, mais je ne pouvais au fond pas m'en empêcher.. Sadomaso? Non, c'était une douleur pour me rappeler à quelle point j'avais été faible, et idiote. Le genre de douleur que j'aime avoir, même si c'est dur, parce que je ne referais plus les mêmes erreurs. Du moins, il le fallait. Heureusement, il changea de sujet, rompant le passé, et je sentis un soulagement chez lui. Il dis que ma leçon le satisfaisait, et qu'il était fier. Riant, je le regardais de la tête aux pieds : Bon, j'avoue c'est vraiment pas mal. Tu es doué, en fait. Après l'avoir observé d'une façon que je pensais être discrète, j'avais fini par à mon avis me faire griller vu son sourire. Mais bon, il me dit qu'il me trouvais ravissante ainsi. Etait-ce pour se justifier de m'avoir regardé? Pour éviter que je me sente gênée? Amusée, je lui souris, et le remerciais, le complimentant à mon tour : Merci beaucoup. Je profite de ma liberté nouvelle pour me mette en valeur à vrai dire ! .. Histoire de vivre, enfin. Toi, tu es très élégant, tu es sublime aussi. Nous continuâmes à danser, mais la musique ralentissait, ça allait être la fin de la chanson.

J’avais l’impression qu’elle était ailleurs dans un endroit où je ne pouvais pas l’atteindre. Olympe, me disait que j’étais doué. Je riais tout la faisant tournée. « C’est grâce à toi. » De plus, je lui disais qu’elle était ravissante. Je pouvais sentir son regard se posé sur moi comme si elle me détaillait. Puis, elle me répondait que j’étais élégant voir sublime. Si j’aurais pu rougir, je serais surement rouge. Son compliment m’allait droit au cœur. « Tu verras, la liberté c’est pas mal. Merci du compliment. » Je ne savais pas quoi dire, mais ça m’allais droit au cœur. Je me perdais pendant un instant dans ses yeux. Je me disais que notre relation serait comme un chapitre inachevé et ça me faisait un pincement au cœur. « J’espère que tu vas être heureuse maintenant… » Les mots m’avaient échappés, mais j’avais dis ce que je pensais.