Oh, salut toi.. /Feat Wyatt

Un verre de ponch à la main, j'étais au milieu de la salle, bavardant avec un peu tout le monde, Jack à mes côtés la plupart du temps. Je ne buvais pas beaucoup avant, mais depuis quelques mois j'avais vraiment envie de m'amuser, et je sortais souvent, pour revenir de temps en temps vraiment bourrée. Certains diront que je file un mauvais coton, mais moi je pense que je cherche juste de quoi me rendre heureuse. Une fois mon verre vidé, je me dirigeais vers la table du ponch, qui n'étais pas servi au bar, pour me resservir un verre, quand j'entendis des pas dans mon dos. Me retournant, je vis Wyatt, et je baissais immédiatement les yeux sur la louche que j'avais dans la main. Il allait sûrement me poser des questions sur Jack.. Soulevant la louche, j'hochais la tête. « Tu veux que je te serve? » Je le sers, et je me sauve vite.. Simple comme bonjour.

La soirée se déroulait bien. Je m’étais levé pour aller chercher un verre au bar. Je saluais quelques personnes au passage. Cette soirée était vraiment réussie et la décoration était superbe. Lorsque j’arrivais au bar, je tombais nez à nez avec Olympe. En parlant d’elle, elle se trouvait à la même table que moi avec son fiancé, du moins, s’il était encore. Question que je me posais. Olympe me saluais et me proposait un verre de ponch. J’acceptais sa proposition, mais il fallait que je la retienne avant qu’elle ne parte. « Alors toi et Jack. » Je ne voulais pas que sa sonne comme un reproche, parce que ça n’en était pas vraiment un. Je ne comprenais pas pourquoi elle se faisait souffrir comme ça.

Alors que je me servais un verre au bar, j'avais été rejoins par Wyatt. Ce n'étais pas la personne à qui je voulais parler ce soir, même si j'étais plutôt fière de pouvoir lui dire que j'avais réellement rompu mes fiançailles. Évidement, personne ne pouvait le voir sauf en baisant le regard à ma main, sans bague, mais j'étais quand même venue avec Jack, après qu'il ai demandé une dernière chance. Bien sûr, Wyatt aborda le sujet.. Buvant une gorge, je cherchais les mots. J'ai rompu nos fiançailles, mais je pense que tu imaginais le contraire vu que je suis venue avec lui.. à vrai dire, il m'a demandé une autre chance, et j'ai.. j'ai dis oui. Il a insisté, il a promis d'être moins distant, moins froid, moins hautain avec moi. Et puis, je ne voulais pas venir seule.. Moi qui voulais me sauver avant de devoir m'expliquer, c'était loupé, mais au moins j'avais été claire et précise.

J’aurais pu lui demander à être ma cavalière pour le bal. En fait, j’y avais songé, mais je savais que c’était une mauvaise idée. Alors, je n’avais rien fait. Ainsi, elle avait rompu ses fiançailles avec lui, mais il lui avait demandé une dernière chance. « Ah.. ça pour un retournement de situation, s’en est un. » Je faisais tourner le ponch dans mon verre, puis, je le portais à mes lèvres pour boire une gorgée. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait accepté sa demande. « Je me demande pourquoi t’a accepté, après tout, ce qu’il ta fait endurer. » Je la fixais avec intensité. « Enfin, ça ne me regarde pas. » J’avais envie de me casser, parce que je sentais que cette conversation allait m’agacé. D’un autre côté, je voulais avoir la réponse à mes questions.

Jouant avec mon verre à mon tour, je l'écoutais sans rien dire. Je ne savais même pas pourquoi j'avais accepté, au fond. Parce que j'avais peur, dans le couloir des Eliot ? Parce que je ne voulais pas me défaire d'un homme qui avait été choisis par mes parents? Parce que j'avais envie de voir si les efforts pourraient payer? Pour ne pas être seule? Ou alors tout simplement par manque de courage, parce que j'avais encore une fois été trop gentille, ne sachant pas totalement dire non. Je ne sais pas Wyatt. Je n'en ai aucune idée à vrai dire.. Mais toi, qui est ta cavalière? Une lowell, c'est ça? Je voulais détourner la conversation, parce que je n'avais aucun arguments pour Jack. Et que ça me gênait. Et puis, j'avoue , je voulais savoir qui était sa cavalière, je suis très curieuse..

Après tout qu’en avais-je à faire ? Elle faisait ce qu’elle voulait. Olympe disait ne pas savoir, mais pour moi lorsqu’on acceptait de redonner une seconde chance à quelqu’un c’est parce qu’on le voulait dans le fond. Je me demandais si elle l’avait aimé pendant notre relation. Si oui, n’avais-je été qu’un lot de consolation. « Si tu le dis.. » Puis, elle me parlait de ma cavalière. Qu’est-ce que sa pouvait bien lui faire de savoir si c’était une Lowell ou pas. « Oui. » Après une petite pause je lui en disais un peu plus. « Son frère fait partie de ma fraternité donc je l’ai rencontré là bas. Elle est cool. »

Je pus entendre dans sa voix un ton de reproche, et je me mis à sa place. Je lui avais sûrement fais du mal aussi, sans le vouloir.. Seulement son ton me déplut. Je voulais pas qu'il s'imagine des choses, fausses. Je ne l'aime pas, et je ne l'aimais pas Wyatt. Va pas imaginer des choses, je n'ai jamais joué avec toi, que ce soit clair. J'ai accepté.. je sais pas pourquoi, okay? Quand tu me regarde comme ça, j'ai l'impression d'être un monstre, et ça me fait mal. En effet, le regard assez froid et plein de dégout qu'il me jetait depuis quelques secondes me faisait frisonner tant c'était désagréable. Je vis qu'il n'avait pas envie de parler de sa cavalière, mais je voulais juste savoir sa maison, il me semblait l'avoir entendu à table. Elle a l'air gentille. J'espère que tu t'amusera bien ce soir avec elle. Ce qui n'allait sûrement pas être mon cas, mais j'avais trop de fierté pour l'avouer. Et puis, je crois aux miracles ce soir.

C’était comme si elle avait lu dans mes pensées. Elle me disait qu’elle n’avait jamais joué avec moi et qu’elle ne l’aimait pas. Puis, elle rajoutait qu’en la regardant comme ça, elle avait l’impression d’être un monstre. Je ne mettais pas rendu compte que je la regardais d’une certaine façon. « Désolé.. » Cette fois-ci c’est moi qui m’excusais. D’habitude, c’était elle. Olympe avait la fâcheuse tendance à s’excuser pour un rien, du moins avec moi. Ce qui pouvait être mignon. On avait parlé de ma cavalière. Olympe me disait qu’elle avait l’air gentil. « Elle l’est. » Quand à moi, j’avais du mal à parler avec son cavalier. Normal, vu qui il était. « Tu ne m’en voudras pas de ne pas trop parler à Jack. » J’avais appuyé sur ce dernier mot.

Je lui reprochais de me faire passer pour un monstre avec son regard, et je fis une petite moue, tendant la main. En effet, il m'avait récemment charrié sur le sujet.. Un dollar s'il-te-plait ! Faire de l'humour était peut-être déplacé, mais au moins j’espérais que ça détendrais l'atmosphère. Parce que bon, l'ambiance était pas franchement à la rigolade, et c'est l'une des premières choses qui m'avait plus chez Wyatt. Puis il me dit que sa cavalière était gentille, sauf qu'il n'avait pas l'air de vouloir s'attarder sur le sujet. Dommage, elle avait l'air sympa et c'était moins gênant que de parler de Jack. Et bien sûr, il relança le sujet. Si j'avais put le haïr pour tout le mal qu'il m'avait fait, je l'aurais tué sur le coup. Mais bon, on repassera pour la violence, je ne pourrais pas le frapper, et toute façon je ne ferais pas le poids. Passant une main dans mes cheveux, dégageant mon front, je soupirais. Son ton ne me plaisait pas, et à vrai dire, nos moments tendres pleins de bonne humeur me manquaient terriblement, surtout quand nous étions comme ce soir. Je ne t'en veux pas, et ne t'en voudrais jamais de pas vouloir lui parler. Et puis de toute façon, c'est pas un homme sociable.. Mais moi, tu ne me parle plus non plus. Dès le début on aurait dût rester amis ! Et ce soir, tu serais pas gêné, tu me parlerais, et.. et voilà. Un autre verre de ponch? J'étais tellement nerveuse, tellement énervée par le bal, mon cavalier, le bruit, que j'avais déjà fini mon verre pleins quelques minutes plus tôt.

Je riais légèrement à sa remarque. Ça me rappelait le jour ou elle était venue me voir dans la salle polyvalente. Je lui avais dit que je devrais la faire payer un dollars à chaque fois qu’elle s’excuserait. Cette fois-ci, c’était moi qui m’excusais. « J’ai rien sur moi, mais si tu m’accorde une danse plus tard, ça vaux bien les un dollars. » Olympe n’avait pas tord. On aurait du rester amis après notre rupture, mais ça n’avait pas été facile pour moi. Je l’avais largué, parce que mon égo avait été touché. Ce qui était fait est fait. Vu la façon dont je l’avais lâché, j’avais eu trop honte de reprendre contacte et d’un autre côté j’étais en colère. Alors, j’avais préféré l’ignorer. Je ne voulais plus parler de ce mec, ça m’énervait et ça plombait l’ambiance. « Tu sais... Même si c’est moi qui ai mis fin à notre relation, ça n’a pas été facile pour moi. » Elle était tellement nerveuse, qu’elle s’emmêlait dans ses mots. Elle me proposait un verre de ponch. Je finissais rapidement le mien. « Va pour un deuxième. » Une fois servie, je la rassurais. « Hé depuis quand j’te rends nerveuse ! » Je la taquinais un peu et je dois dire que ça m’avait manqué.