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it was us against the world (+ alexei)
Je me sentais vraiment bête à réagir ainsi. Il devait penser que j'essayais de l'amadouer en agissant ainsi, mais ce n'était pas le cas. Je ne voulais pas paraître faible, je l'avais toujours été et je n'aimais vraiment pas cette partie de moi-même. Cette fragilité, cette faiblesse qui laissait les autres en profiter. J'avais souffert, j'avais eu mal, j'ai voulu m'arracher le coeur, et j'avais fini par essayer d'y faire totalement abstraction en essayant de changer; en changeant. Mais voilà que je me montrais à nouveau sous ce jour devant Alexei. Et c'était sans doute l'une des premières fois. Je l'avais fait devant Presley, mais elle, c'était un cas particulier. Elle était ma cousine, elle était ma soeur, celle avec qui j'ai été élevée, celle qui me connaissait le mieux, plus que quiconque. « Je sais, je sais que tu regrettes Ely, mais ça change rien à aujourd’hui… Et là tu me demandes de ne pas te laisser, mais c’est carrément ce que toi tu as fais. » Il avait raison, je lui demandais de ne pas faire ce que j'avais fait. Je n'avais pas le droit de lui demander ça, mais je ne pouvais tout simplement pas m'en empêcher. Je ne pouvais pas m'imaginer sans lui à mes côtés, sans sa soeur à mes côtés, sans toutes ces personnes que j'avais abandonné à mes côtés. Parce qu'ils étaient sans doute les plus importants à mes yeux. Je restais là, sans bouger, tenant toujours le pan de son t-shirt, soutenant son regard même si je n'avais qu'une envie, c'est de m'enfouir six pieds sous terre. Et tandis que je le suppliais de ne pas m'ignorer, il vint me prendre dans ses bras. Je me sentis tout de suite soulagée. La panique disparu à moitié, mais elle était toujours présente. J'avais peur que c'était un adieu. Je l'enlaçais alors à mon tour, agrippant le dos de son vêtement, enfouissant mon visage dans son cou, humant son parfum, les yeux fermés. Il m'avait manqué... « De toute façon, c’était comment avant… » Je rouvris les yeux. Je ne comprenais pas ce qu'il venait de dire. Mais je ne le lâchais toujours pas, je ne voulais pas affronter son regard. Je voulais juste rester là. « Et je te déteste pas, je t’en veux toujours, beaucoup, mais je ne peux pas te détester. » J'acquiesçais alors doucement. Il ne me détestait pas. La panique s'évapora alors totalement. Il m'en voulait, mais il ne me détestait pas. Je sentis mon coeur se soulager tandis qu'il battait à folle allure. « Je ferais tout pour que tu me pardonnes... » Oui, je le voulais vraiment. Je voulais me racheter, peu importe la façon. Parce que je ne supportait pas qu'il m'en veuille. Et parce que je lui devais ça.
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