darkness live in me — pace 3

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darkness live in me

Ayant l'habitude depuis longtemps, si ce n'était depuis toujours, de faire passer les émotions des autres avant les miennes, je n'y arrivais pas réellement ce soir. Parce que sortir, être entouré d'une foule si dense, ne me permettais pas de me concentrer exclusivement sur toi et ta présence rassurante. Heureusement pour moi, tu était arrangeant et tu acceptais que l'on quitte la rue pour rejoindre ton logement. Souriant doucement à l'entente de tes paroles, je ne pouvais m'empêcher de figer quand ta main se posa sur mon épaule, le cachant rapidement en prenant la parole. Il faudra que tu m'apprennes un jour comment tu fais pour être aussi mignon, bébé... Cela m'intriguais tout de même. Posant mon regard sur l'écran, j'opinais d'un mouvement de tête avant de serrer ta main dans la mienne, te suivant jusqu'au bord de la route où un véhicule devait venir nous chercher. Souriant en t'écoutant, je me penchais vers toi pour embrasser ta joue avant de répondre. Je pense que tu as totalement raison... je ne peux pas rêver mieux que d'une nuit entre tes bras et bercé par Morphée. De cette façon, peut-être pourrais-je trouver le sommeil paisible qui avait fuit ma vie depuis quelques jours maintenant. Entrant dans le véhicule lorsque ce dernier s'arrête devant nous, je serre encore plus ta main, t'attirant à moi alors que mon regard se pose sur le chauffeur à l'avant. Ce dernier nous salue alors que je préfère me concentrer sur toi, cherchant ton regard et ton approbation. Je pourrais cuisiner quand on sera chez toi, si tu veux... pour me faire pardonner l'annulation de notre soirée dans le labyrinthe.

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tes joues rosirent légèrement, véritablement touché par le compliment du jeune homme. tu lui caressas la joue en guise de remerciement. — c'est parce que tu le mérites, lui répondis-tu d'un clin d'œil, te dirigeant alors vers le véhicule qui se garait près du trottoir. tu laissas ace prendre place à l'intérieur, t'installant à ses côtés tout en refermant la portière derrière toi. tu le regardas tout en attachant ta ceinture de sécurité. — ah nan, tu vas pas t'embêter à te mettre aux fourneaux en rentrant. on mangera un bon petit déjeuner demain matin si tu veux, lui répondis-tu en serrant ta main contre la sienne, totalement addict au contact de sa peau contre la tienne. — on va se faire une petite tisane pour bien dormir et hop, on s'glisse au lit et tu seras certain que tu passeras la meilleure nuit de ta vie, le rassuras-tu. une quinzaine de minutes plus tard, le uber s'arrêta devant ton immeuble. tu le remercias chaleureusement, descendant du véhicule pour regagner l'entrée de l'immeuble aux côtés d'ace. — home sweet home, chantonnas-tu en pénétrant à l'intérieur, prenant directement les escaliers qui menaient jusqu'à ton appartement.

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Instinctivement, mes yeux se ferment au contact de ta peau sur ma joue, comme unique et dernière preuve que tu es certainement l'un des seuls à pouvoir me toucher sans que cela ne m'effraie trop. Sûrement parce que j'ai confiance en toi et que tu n'as rien en commun avec les quelques hommes qui se vantent d'être client de la fichu boite dans laquelle je travaille depuis des années. Rouvrant mes paupières, je pose un regard doux sur ton visage avant d'entrer dans le véhicule quand ce dernier s'arrête devant nous. Te gardant contre moi, je m'attache rapidement alors que je te propose de cuisiner pour nous ce soir, comme pour me faire pardonner. Tu es certain ? Ça ne me dérange pas de cuisiner pour toi, tu sais ? Je n'insiste cependant pas trop, te sachant tout de même un peu têtu et n'ayant pas spécialement envie de débattre avec toi. Appréciant particulièrement le programme que tu me proposes, j'hoche la tête avant de poser cette dernière sur ton épaule, me détendant un peu contre toi. Une fois arrivés devant ton immeuble, je remercie rapidement le chauffeur avant de te suivre à l'intérieur de l'édifice. Gravissant les étages en ta compagnie, j'attendis que tu ouvres la porte pour entrer et retirer ma veste. Il fait meilleur chez toi, en tout cas... donc t'avais raison de proposer de rester chez toi. J'essaie de te sourire normalement alors que je vide mes poches de mon téléphone et de mes cigarettes. Je peux t'aider à faire quoique ce soit ?

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en voyant qu'ace n'était pas dans son assiette ce soir, tu ne voulais pas qu'il se tue à la tâche. tu te voyais mal le laisser se mettre aux fourneaux, d'autant plus que tu n'avais pas spécialement faim. l'uber s'arrêta devant ton immeuble. tu descendis du véhicule, remerciant poliment le chauffeur, et tu te dirigeas vers le grand immeuble. grimpant tranquillement les escaliers qui menaient jusqu'à ton appartement, tu sortis les clés de ton petit sac à bandoulière, ouvrant la porte pour le laisser pénétrer à l'intérieur. — j'pense que ça va le faire, j'peux préparer deux tasses de thé tout seul, le taquinas-tu d'un regard amusé. tu l'embrassas sur la joue en guise de remerciement. — j'te remercie bébé mais va te mettre à l'aise dans la chambre si tu veux. je te rejoins dans deux minutes. sans plus attendre, tu tournas les talons et filas jusqu'à ta petite cuisine. tu mis de l'eau à chauffer, préparant les tasses le temps qu'elle soit fin prête. tu finis par le retrouver dans la chambre, les deux tasses fumantes entre tes doigts. — et voilà deux thés aux agrumes, souris-tu en lui donnant le sien. tu fis attention de ne rien renverser et tu t'assis sur le lit, posant ton regard sur le jeune homme. — qu'est-ce qui te rend comme ça ? lui demandas-tu d'une voix douce.

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Proposant naturellement de nous préparer de quoi manger histoire de me faire pardonner ce fiasco, je n'insistais pas lorsque tu venais m'en empêcher, acceptant l'idée de juste me reposer à tes côtés et de profiter d'un bon petit-déjeuner en ta compagnie demain matin. Descendant du véhicule en ta compagnie, je te suivais jusque dans ton logement avant de te proposer une nouvelle fois mon aide. Je détestais bien trop cette sensation de n'être qu'un bon à rien mais je savais bien que tu ne me voyais certainement pas comme tel. Profitant de ton baiser, je venais hocher la tête avant de me diriger vers ta chambre que je connaissais déjà. C'était plaisant de pouvoir être dans un endroit où je me sentais en sécurité. Me débarrassant de mon pantalon et de mon haut, je me glissais à l'intérieur du lit, restant tout de même assis en tailleur. T'entendant venir, je levais le regard vers toi et te remerciais d'un sourire en saisissant la tasse avant de souffler sur le liquide pour le faire refroidir. Mh ? J'avais tant envie d'esquiver le sujet, de ne pas te parler de ce qui m'avait blessé quelques jours plus tôt, mais je savais aussi que ce n'était pas la meilleure chose à faire. Alors je commençais par boire une gorgée de la boisson chaude, la posant ensuite sur une table de chevet avant de me tourner vers toi. Je... c'est pas un sujet très facile à aborder, Pablo. Et je sais pas si... fin, si tu peux l'entendre sans être froissé ou quoi, tu vois ? Je n'avais pas envie de réveiller un quelconque traumatisme chez toi même si j'espérais du plus profond de mon cœur que tu n'aies jamais eu à vivre cela. Soupirant, je finissais par m'allonger en t'invitant à faire de même, face à face. Est-ce que je t'ai déjà parlé des métiers que je pratique ? C'était la meilleure façon d'annoncer le sujet.

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invitant ace à regagner ta chambre, tu préparas deux tasses de thé aux agrumes. une fois les boissons chaudes versées dans les contenants, tu le rejoignis d'un sourire rassurant. il était installé sur ton lit, pantalon et tee-shirt retiré. un simple clin d'œil de ta part suffit à lui faire comprendre que cette vue t'enchantait particulièrement. déposant précieusement ta tasse sur la table de chevet, tu retiras tes vêtements pour ne rester qu'en caleçon et en tee-shirt. un tee-shirt si large qu'il couvrait la moitié de tes cuisses. — il faut y aller pour me froisser, t'inquiète pas, lui répondis-tu. tu te glissas sous la couverture, posant ton bras sous ta tête. ton visage à quelques centimètres du sien, tu battis des paupières d'un air pensif lorsqu'il te demanda si tu savais ce qu'il faisait comme job à côté de ses études. — non je l'ignore, admis-tu, quelque peu honteux de ne lui avoir jamais posé la question. — dis-moi tout, je t'écoute, l'encourageas-tu en posant ta main sur son bras, le caressant avec tendresse.

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TW : abus, drogues

Si ton regard me fait plaisir d’habitude, je me sens tout de même légèrement gêné de me dire que je continue à te plaire alors que tu ne sais pas encore à quel point je ne suis plus aussi bien qu’avant. Que je ne l’ai jamais vraiment été. Mais je ne fais aucun commentaire, préférant te parler du reste. D’accord… mais tu me le diras si un truc te blesse ou quoi ? Parce que je voulais tout de même te préserver de la réalité de tout ces sujets. Allongé face à toi, je te posais une question sans vraiment en connaître la réponse avant de sourire. Je me disais bien que je ne t’en avais sûrement pas parlé… Fermant les yeux brièvement à ton touché, je prenais une grande inspiration avant de les rouvrir et de reprendre la parole. Je travaille dans une boite de strip tease depuis quelques années maintenant. Et j’ai aussi un compte only fans où je poste régulièrement des photos et vidéos plus ou moins… sexuels. Et, tu t’en doutes, le sexe a une grande place dans ma vie. Si grande que bah… j’ai jamais vraiment eu d’interrogation sur mon consentement tu vois ? Je pesais mes mots avec délicatesse alors que je m’enfonçais un peu plus dans le matelas, me couvrant des couvertures.

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tu acquiesças ses paroles d'un timide hochement de la tête, te demandant bien ce qu'il avait à te dire pour se retrouver dans un tel état. accoudé contre l'oreiller, tu l'écoutas attentivement, adoptant un visage de marbre pour camoufler toutes tes réactions. tu pensais intérieurement, rien de plus. vu comment est-ce qu'il n'était pas bien, tu n'avais guère envie de l'enfoncer davantage avec une grimace ou un froncement de sourcils. alors tu l'écoutas, sagement et silencieusement. tu ne lui coupas pas la parole, le laissant tranquillement se laisser porter par les propos de son récit. plus ace avançait dans sa confession, et plus tu sentais ton cœur se serrer dans ta poitrine. si fort que tu avais envie de te relever, de faire les cents pas dans la chambre. mais tu restas immobile, choqué par ses révélations. sa main trouva la tienne, et tu la serras faiblement, te remettant de tes émotions. — je ... , balbutias-tu, sentant les larmes monter aux yeux. — putain ace, j'sais pas quoi dire ... c'est horrible, soufflas-tu en te redressant. restant assis, tu le tiras pour le prendre contre toi, fermant les paupières pour faire fuir les larmes qui envahissaient tes yeux. ses étonnants jobs ne t'avaient même pas marqué plus que ça. seul le récent incident te hantait l'esprit. — j'suis sincèrement désolé, vraiment ... si j'avais su, j'aurai été là pour toi, murmuras-tu en prenant son visage entre tes mains, tes lèvres déposant un baiser affectueux sur son front. — t'as porté plainte ? lui demandas-tu d'une petite voix, le regard brillant de tristesse.

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Bien que les propos se faisaient dur et que le simple fait de repenser à ce qu'il s'était passé était certainement la chose la plus atroce que j'avais eu à faire jusqu'à maintenant. Je n'aimais pas parler de ce qu'il se passait dans ma vie lorsque cela n'était pas positif mais je désirais tout de même faire des efforts avec toi, pour toi. Sûrement parce que je réussissais à avoir assez confiance en toi pour te faire part de mes soucis. Appréciant le fait que tu ne viennes pas m'interrompre une seule fois dans mon récit, je continuais de parler encore et encore, finissant mes aveux par mes paupières qui se ferment. Serrant fortement ta main dans la mienne, je gardais les paupières closes alors que tu réagissais enfin à ce que je venais d'énoncer. Si c'était dur à raconter, je savais pertinemment que c'était tout aussi dur à écouter. Surpris lorsque je te sentis bouger, je ne dis pourtant aucun mot lorsque tu m'attires contre toi. Mon visage calé contre ton ventre, je souriais doucement avant de relever le regard vers toi. Tout va bien, bébé... Je ne cherchais pas particulièrement à te convaincre, te laissant saisir mon visage alors que je posais une main sur l'une des tiennes. Tu es là, maintenant... et ça me va très bien. Puis tu n'aurais rien pu faire de plus, Pablo. J'ai refusé de voir tout le monde depuis jeudi, t'es le seul que j'ai décidé de venir voir. Parce que c'était facile d'être à tes côtés. Me redressant, je venais t'enlacer, enfouissant ma tête contre ton cou tout en secouant négativement mon visage. Non... ça ne sert à rien. Surtout que cela se retournera contre moi puisque j'ai toujours accepté d'aller plus loin avec mes clients alors que c'était interdit. Puis je n'étais pas certain d'avoir la force de le faire.

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l'atrocité de son récit te glaça le sang. jamais tu n'avais imaginé quelque chose d'aussi grave, quelque chose d'aussi traumatisant. son air distant et étrange de la soirée prenait désormais totalement forme, expliquant pourquoi est-ce qu'il ne s'était pas comporté comme à son habitude. tu avais bien fais de ne pas forcer le programme prévu et d'adapter suivant son bad mood. ici, il devait se sentir plus en sécurité. tu le serras fort dans tes bras, espérant que ce câlin réchaufferait son cœur. apaisé ses peines, voilà ce que tu espérais pouvoir faire. — faut pas rester seul dans ce genre de situation. et faut en parler. t'as eu raison de tout m'avouer ce soir. tu te sens mieux ? lui demandas-tu avec douceur, caressant son visage du bout de tes doigts. il devait sûrement se sentir plus léger, bien qu'en parler n'éliminerait pas le traumatisme qu'il devait endurer. — d'accord, je comprends, répondis-tu. tu ne voulais pas le chiffonner mais tu trouvais cela totalement injuste que cet enfoiré soit en liberté, totalement libre de ses mouvements après ce qu'il lui avait fait. — et tu te vois toujours bosser dans cet établissement après ça ? lui demandas-tu.

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