Sofia&Yuri ☼ Le parfum des cendres

Cette idée a finit par germer au fond de mon crane. L'idée d'avoir été pris pour un con, d'avoir été utilisé et de me retrouver la gueule éclaté dans un mur parce que j'ai pas su gérer la chose et voir les signes annonciateurs. Il me faudra juste du temps, un peu plus de temps que prévu, et tout finirait par rentrer dans l'ordre. Peut-être que dans quelques années, quand je repenserais à tout ça, j'en rigolerais, j'en sais trop rien. Alors je vais continuer de faire comme si de rien était, continuer de vivre ma vie, la reprendre en main, devenir la personne que je voulais être et ne plus m'attacher. Ne plus me laisser avoir aussi facilement, fermer les portes, les ouvrir quand j'étais certain que c'était possible, et vivre, tout simplement. Sa main qui vient lentement caresser la mienne, comme un signe de soutient, rapprochement qui se veut agréable, je l'écoute. "Tu sais que j'peux te répondre exactement pareil ?C'est pas parce que t'as eu un panier avec que des fruits pourris qu'au fond il restait pas un bon. Et que c'est ce bon qui t'aidera à croire en toi, en tout ça." Elle devait le mériter, je pense. Elle n'était pas qu'un putain de corps, personne n'était qu'un foutu corps. "Imagine ils seraient rentré au moment ou tu me caressais la main, ça aurait pu être drôle !" Ils auraient imaginé des choses surement, et je sais pas si on aurait pas eu droit à des regards déplacés. En réalité, j'aurais jamais du m'attacher, j'aurais du écouter ma tête et pas mon cœur, j'aurais du prendre la bonne décision quand il était encore temps. En soit, est-ce que j'avais pas merdé avec moi même à partir de ce moment là ?