Take a break, get into something else ft Joyce (16.09)

Il enfila son boxer noir de la veille sur un sexe encore éveillé, passa les jambes de son pantalon et fit attention de ne pas le coincer dans la fermeture éclair dans la précipitation. Que personne il n’y aura, j’aimerais bien, fit-il part à Joyce. Dans les couloirs de la résidence étudiante comme dans le vestiaire de la piscine olympique. Il n’avait pas envie de croiser des regards curieux en sortant de la chambre de sa comparse, et voulait se rafraîchir dans les douches communes du bâtiment réservé aux sportifs avant l’entraînement. Il se vêtit de son haut, et dût chercher après une chaussette pour former la paire. Chouette c’était de réviser avec toi, avoua-t-il, même s’ils avaient été coupés dans leur dernier élan par les Monkees . Habillé de la tête aux pieds, il rejoignit son sac de cours, dans lequel ses affaires et une rechange étaient rangées, et le porta à son épaule. Le portable se cacha dans l’une des poches arrières de son bas et il attrapa sa veste. De te rendormir, tu devrais essayer , lui conseilla-t-il. Elle n’avait que peu dormi à cause de sa présence, savoir qu’elle aura refermé les yeux à nouveau pour une heure ou deux le rendrait forcément moins coupable.

J’y vais, s’apprêta-t-il à partir. Il fut toutefois stoppé dans son élan par un détail, et pas des moindres. Dos à la jeune femme, à un mètre de la sortie, il mordit sa lèvre inférieure. Il réfléchit un instant et fit demi-tour. Il revint vers le lit, du côté de Joyce, et se pencha sur elle pour lui accorder un furtif bisou. Le premier dont il fut l’initiateur, parmi tous ces dizaines et centaines de baisers qu’ils avaient partagés. Et vous savez quoi ? Ça lui plût. D’abandonner ses lèvres sur celles de la scientifique lui procura une satisfaction particulière. Il se replia et lui adressa une esquisse sincère et affective, avant de rentrer en contact de nouveau avec elle. Plusieurs à-coups furent déposés. Des plus ou moins longs, des plus ou moins passionnés. Il redécouvrit l’ivresse de posséder les chairs d’une femme comme bon lui semblait, quand il le désirait ; au Diable ces hommes qui picoraient les bouches pour se jouer des demoiselles – lui n’était pas ainsi et ne le sera jamais. Il lâcha sa veste sur le lit, ce qui lui permit de plaquer sa paume sur sa joue. Il intensifia le baiser ; juste deux minutes de tendresse supplémentaires avant de défier le chronomètre.