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Peignons les roses en rouge ¦ Mannex

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31 juillet, vallée des roses
Il avait fallut plus de temps que prévu avant que tu puisses avoir le loisir de profiter de la compagnie de Manny. Entre tes amis qui demandaient à te voir, lui qui étaient occupés ou en présence de sa fiancée... Tu l'avais d'ailleurs croisé plus d'une fois dans le hall de l'hôtel avec la demoiselle à son bras. T'avais alors agrippé à chaque fois le bras de ton cousin tout en suivant du regard l'espagnol, lui tirant la langue pour le provoquer et peut-être un peu l'amuser. Peut-être que dans le fond, t'espérais le rendre un peu jaloux en agissant de la sorte. Et puis, finalement, l'occasion se présentait, un peu plus d'une semaine après ton arrivée... Il t'avait proposé de faire la visite de la vallée des roses et de lui réserver cette journée. Peut-être que tu aurais dû décliner pour lui montrer que tu ne réponds pas à son moindre appel, mais en même temps, cela faisait déjà plus d'un mois que vous n'aviez pas passé du temps ensemble... Et t'avais pas mal de chose à lui dire... Lui expliquer pour ton silence d'une semaine, lui parler de l'accident et lui montrer que tu vas bien ou presque... Parce que c'est clair que tu vas douiller avec une randonnée, mais tu peux pas lui dire non, parce que t'as envie de la faire, t'as d'ailleurs fait quelque recherche sur le lieu en question, voyant des photos de cette vallée sur Google quand elle est fleurie. En réalité, ça t'arrangeais bien cette durée sans vous voir, pour pas qu'il puisse voir ton corps meurtrie. Tu prends d'ailleurs soin de ne montrer à personne l'echymose encore bien présente sur ton épaule, à croire qu'elle ne semble pas désireuse de disparaitre, bien qu'elle soit déjà devenue bien plus petite, moins foncée et surtout moins sensible. Arborant en tout temps un t-shirt plutôt qu'une blouse à fine bride et ce même au bord de la piscine de l'hôtel, t'ignorais s'il avait d'ailleurs déjà remarqué ce changement d'attitude chez toi.. Toi qui pourtant n'a pas peur de dévoiler ton corps qui se retrouve à en dissimuler une partie que pourtant toutes les filles présentent ici exposée à foison.

Tu regardes ton reflets dans le miroir, espérant lui faire bonne impression encore une fois, malgré ta tenue bien moins sexy que lors de toutes vos rencontres précédentes. Short bleu descendant jusqu'à la moitié de tes cuisses, t-shirt blanc semblant un peu trop large pour toi... T'as plutôt l'impression d'être un sac à patate qu'autre chose, mais tu redoutes qu'il remarque ton bleu à l'épaule, mais aussi la ceinture que tu portes pour maintenir ton dos, soulageant au passage un peu les douleurs que tu peux avoir. Tu attrapes d'ailleurs ta plaquette d'anti-douleur que tu glisses au fond de ton sac en bandoulière, que tu places sur ton épaule droite. Tu quittes alors ta chambre pour aller le retrouver dans le hall, espérant qu'il soit déjà quitte de sa bonne femme et que tu vas pas avoir droit à une scène de baiser langoureux entre eux.

@S. Manny Ferrer
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Vallée des roses
31 06 2022
Peignons les
roses en rouge
La savoir au Summer camp avait changé la donne. Non pas qu’il soit devenu obsédé par sa présence, puisqu’il a continué à faire sa vie, partageant de sa fiancée, la compagnie. Seulement, il se doit de l’avouer, avec Bernadette sur le même continent, il s’est inventé un nouveau passe-temps. Celui de la chercher, de loin de la taquiner, d’accueillir ses provocations mais aussi de lui répondre, c’est vrai. Se montrant plus que jamais, envers Valentina, amoureux. L’espagnol appréciant beaucoup trop ce jeu même si à l’inverse, la voir avec un autre avait eu cette tendance à lui donner des envies se montrer vicieux. Ne pas avouer que la jalousie était venue titiller son caractère orgueilleux.  

Malgré tout, après quelques jours, il a réussi à se libérer pour elle, lui proposer une expédition, sachant que sa fiancée n’y prendrait pas part, car cette vallée, elle aurait voulu la voir au moment de la floraison. Alors il a laissé la mannequin hispanique vaquer à ses occupations pour aller de son côté profiter de celle qui sait lui donner des palpitations.

Armé de sa paire de solaire ainsi que d’un sac à dos, rempli de nourritures et autres boissons qu’il a récupéré à la réception, pour qu’ils puissent survivre à l’excursion, il patiente pour voir la demoiselle arriver. Son visage, c’est d’un sourire sincère qu’il se pare lorsqu’il croise son regard, et l’accueille d’un geste presque trop tendre, déclinant sa paume sur ses hanches, son pour autant la brusquer, à peine effleurer. « On ne t’a jamais dit que tu savais te faire désirer ? » Des jours qu’elle lui a annoncé son arrivée, des journées de silence aussi, le tout ayant joué sur la patience de l’homme qui la détaille présentement. Simple, sans fioriture, à la lisière d’être différente même… « T’es prête ? » A passer les prochaines heures à ses côtés. Coupés du monde, comme si rien d’autre ne pouvait exister.  

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A peine sortie de l'ascenseur, tu croises son regard ou plutôt tu supposes le croiser, car caché derrière des lunettes teintés. Tu t'approches doucement de lui, ton dos n'étant pas douloureux pour l'heure, tu n'as pas l'impression d'avoir une démarche étrange alors qu'il t'accueille en posant sa main sur ta taille. Petit regard à gauche et à droite, à la recherche de sa fiancée qui ne semble pas être dans le coin. Tu réponds alors à son sourire, appréciant un tel accueil malgré ta tenue laissant clairement à désirer. "On ne t'a jamais dit que tu pouvais être frustrant ?" Souffles-tu alors en guise de réponse pour ne pas reprendre la même phrase que lui. T'avais espérer le voir plus vite, plus souvent même, sauf que cela n'avait pas été possible, qu'il se montrait si... Amoureux de sa fiancée devant toi. Provocation que tu tentais de lui rendre un maximum, le tout étant plus compliqué pour toi n'ayant pas de fiancé ou même simplement de copain, contrairement à lui...

Il te demande alors si tu es prête, tu fais mine de réfléchir alors. "Mh. Non." Souffles-tu alors avant de jeter un nouveau regard autour de vous avant de venir te hisser sur la pointe des pieds, tes mains posées sur la taille de l'homme pour t'aider à tenir l'équilibre et peut-être soulager un peu la sensation de lancement que ce geste te fait sentir. Tu captures alors ses lèvres pour un léger baiser. Esquisse légère pour le provoquer et en même temps enfin retrouver sa saveur, même si tu le sais, tu ne peux en quémander davantage pour le moment.  Tu recules alors rapidement, rompant par la même occasion le contact avec vos corps. "Maintenant, je suis prête !" T'exclames-tu avant de marcher d'un pas décidé vers la porte de sortie de l'hôtel, un léger sourire de triomphe présent sur tes lippes.

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Vallée des roses
31 06 2022
Peignons les
roses en rouge
Instinctivement, il reconnait son parfum, s’en imprègne et se laisse même surprendre par ce fait. N’a pas une totale conscience d’à quel point ce serait dangereux s’il osait réellement y penser. Manny, il n’en doute pas, il en est dingue, de sa Valentina, mais il ne peut nier cette tendance… Celle de l’oublier lorsqu’il est en sa présence. "On ne t'a jamais dit que tu pouvais être frustrant ?" L’espagnol, il pourrait volontiers lui retourner le compliment. Si bien que ça lui arrache l’un de ses sourires, atrocement charmants. Il acquiesce d’un simple mouvement de tête et se contente de la questionner sur le fait qu’elle soit prête. Mais la belle se donne le droit à la réflexion, qui dessine une moue délicieuse sur son expression. "Mh. Non." Il en fronce les sourcils, sans comprendre ce qui ne va pas, parce qu’il a pensé à tout – enfin il le croit – alors pourquoi prête, elle ne l’est pas ?

Il l’interroge du regard tandis qu’elle laisse glisser le sien sur l’entièreté du hall, probablement au hasard, et se laisse surprendre par ses mains qui s’apposent sur ses hanches et ses lèvres qui viennent rencontrer les siennes. Aventureuse qu’il ne peut stopper, il en crache un soupir quand elle s’éloigne, ne saurait dire s’il est satisfait ou ennuyé. Néanmoins il opte pour le fait de ne pas plus se questionner. Tenter la tempête, gâcherait cette journée, il le sait. "Maintenant, je suis prête !" qu’elle balance tout en prenant la direction de la sortie. Il en secoue le visage, riant de ses propres pensées, les femmes, elles vont vraiment finir par le tuer. Observant son corps avant de se décider à la rattraper, il la taquine d’un « Quelle aventurière tu fais. » il a un brin de mal à l’imaginer en train de crapahuter, mais Bernadette, c’est depuis le départ qu’elle parvient à l’étonner. « Mais on n’y va pas à pied. » Alors elle a beau être déterminée, elle n’ira pas loin comme ça. « Il va nous déposer à l’entrée du site. » qu’il précise en désignant le chauffeur de son doigt. « Et durant le trajet… » C’est moins chaste qu’il s’attend à la retrouver. La gourmandise éveillée par ce trop court baiser.

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Un faible baiser volé dans ce hall et tu te détournes de lui pour te diriger vers la sortie. Pas décidé pour vivre une aventure avec lui ou plutôt tenté de contrôler au mieux ta démarche, non pas pour rouler des fesses, mais pour ne pas laisser apercevoir un quelconque petits boitements que tu pourrais avoir. Il commente d'ailleurs et t'arrache un petit rire. "J'ai toujours voulu être comme Indiana Jones." Plaisantes-tu alors parce que tu serais bien incapable de t'aventurer dans la forêt comme il peut le faire, ou même dans des vieilles bâtisses pleine de toile d'araignée. Pour sur, tu ferais une crise cardiaque aux premiers squelette que tu verrais ailleurs que dans un musée. Puis demoiselle maladroite que tu es, tu es bien loin de pouvoir t'en sortir comme lui semble le faire si aisément. T'aurais plus de chance de t'auto-fouetter avec le fouet que d'attraper une branche comme ce personnage.

L'homme t'indique alors un chauffeur ainsi qu'une voiture. Tu souris légèrement te dirigeant vers le véhicule alors qu'il te laisse entendre un sous-entendu. Tu te pinces alors un peu les lèvres, entrant dans  la berline pour prendre place sur la banquette arrière. Tu le laisses prendre place à tes côtés. T'attends alors que la voiture démarre et laisse entendre un petit soupire. "Manny." Tu tournes alors la tête vers lui, le visage sérieux. "Je dois t'avouer quelque chose." Tu guettes alors ses réactions, attendant un signe qui t'invite à parler. "Tu sais que j'ai été silencieuse pendant quelque temps avec toi..." Tu replaces alors l'événements dans le temps. Debut juillet ou plutôt mi-juillet, presque deux semaines en arrière. "C'est que..." Tu déglutis alors. "Je sais pas comment le dire..." Tu détournes alors le regard, baisser la tête pour fixer tes genoux. "Je suis enceinte." Tu redresses alors la tête timidement. "De toi." Souffles-tu alors, attendant sa réaction. Mensonge que tu lui sers pour voir sa réaction. Demoiselle qui se protège pour ne pas finir encloque et éviter des emmerdes, mais t'as envie de lui faire cette blague, de voir comment il va réagir, et c'est surtout un moyen pour ne pas qu'il te saute dessus et découvrir ton corps meurtrit.
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31 06 2022
Peignons les
roses en rouge
Comme à son habitude, la blonde vient le surprendre en ayant ce répondant qui lui plaît tant. "J'ai toujours voulu être comme Indiana Jones." Il en esquisse un autre sourire, tenté de lui dire qu’il ne l’oubliera pas, pour la prochaine expédition qu’il passera à ses côtés. Il la poussera dans ses retranchements, fera tout pour la faire ciller, pour mieux la rattraper. Un protecteur né.

Puis les voilà dans la voiture, et s’il s’attend à chercher à faire s’augmenter la température, les projets de l’étudiant espagnol sont bien rapidement avortés, surtout vu le ton qu’elle choisit d’employer. "Manny." Presque convaincu que si elle connaissait son patronyme dans son entièreté, elle aurait utilisé le Manolo. "Je dois t'avouer quelque chose." Et il le sait d’expérience qu’une conversation qui débute de cette façon n’augure rien de bon. "Tu sais que j'ai été silencieuse pendant quelque temps avec toi..." Ca, il est au courant, et la vérité, c’est qu’il en a été écorché, son égo. Du coup, pas étonnant qu’il n’ait pas franchement envie d’en reparler. "C'est que..." Les sourcils froncés, il commence réellement à s’inquiéter. Parce que ce n’est pas comme si elle pouvait le larguer, étant donné que la relation qu’ils entretiennent. Pourtant, il a cette drôle de sensation qui se distille dans ses veines. "Je sais pas comment le dire..." A l’orée de lui dire d’accoucher, sans se douter d’à quel point le mot est approprié. "Je suis enceinte." PARDON ? "De toi." Il s’en étouffe, avec sa propre salive, en a un mouvement de recul, incontrôlé, comme si ça pouvait empirer son état s’il venait à réellement la toucher. Sa paume, c’est sa mâchoire qu’elle va malaxer, peu certain de réaliser, inconscient de ce qu’elle vient de prononcer, convaincu que c’est faux parce qu’il n’oublie jamais de se protéger. « Tu peux répéter ?! » Soudainement, Manny, c’est beaucoup moins gentleman qu’il est.

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Tu joues le jeu que tu as décidé de lancer. Jeu qui en vue de la réaction de l’homme à tes côtés est d’une certaine façon amusant. Pour toi. Pas pour lui. Choqué. Il l’est. Pas qu’un peu. Il semble ne pas réaliser ce que tu viens de te dire, te demandant de répéter ce que tu viens de dire. Ton regard est fixé sur lui, analysant ses réactions, tes lèvres pincées, pour ne pas rire, pour ne pas te moquer de lui, de sa réaction alors que tu le sais… Si tu étais réellement enceinte, tu pourrais te vexer de sa réaction, de ce mouvement de recule qu’il a eu, de ce nouveau visage qu’il te montre. Homme qui désire s’amuser, mais probablement pas assumer les erreurs de parcours. En même temps, t’es compréhensive, il est fiancé à une autre, alors c’est clair que d’engrosser une autre femme serait plus que problématique pour lui. Pourtant, tu te délectes un peu de sa réaction. “Je…” Commences-tu alors laissant planer encore un instant le doute avant de terminer ta phrase. “Plaisante.” Alors là, tu commences à rire. “T’aurais du voir ta tête sérieux !” Tu te moques de lui, cherchant un peu à l’imiter sans pour autant faire le mouvement de recul pour ne pas risquer de te faire mal. Gestes qui te sont encore bien restreints.  “Trop drôle !” Tu rigoles, sans même savoir si lui, il a pas juste envie de demander au chauffeur de faire demi-tour et de te flanquer sur le trottoir pour te faire payer le prix de ta moquerie.

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31 06 2022
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D’un bon moment envisagé à ses côtés, c’est dans un cauchemar que l’espagnol a basculé. Il a beau réfléchir, quand elle amorce son ; “Je…” il sait qu’il s’est protégé, ils en avaient même rigolé, lorsqu’il s’est couvert lors de leur intime aparté. Alors être trahi par un préservatif, libre comme il est, il n’est pas certain de le supporter. Sans penser au fait qu’à être père, il n’est pas prêt. “Plaisante.” Directement, sans réfléchir, il crache un « Putain. » soulagé. Bien évidemment, les gosses, il les aime bien, mais pour le moment, il ne se voit pas en possession de son propre bébé. Comme si c’était un objet. C’est dingue comme c’est soudainement le bordel dans ses pensées, même si la révélation de sa grossesse n’était pas vraie.

Tandis qu’elle, elle se met à rire, lui, il se remet, soupirant du fait de ne pas se sentir emprisonné. “T’aurais du voir ta tête sérieux !” il veut bien la croire, oui, il ne mentira pas, il n’était absolument pas préparé. Et s’en peut-être un peu d’avoir réagi comme le connard qu’il n’est. “Trop drôle !” Elle rit encore, si bien qu’il s’approche d’elle, rectifiant son précédent mouvement trahissant le fait qu’il voulait la fuir, ainsi que potentiellement la rejeter. Son corps proche du sien, sa cuisse épousant la sienne, il amène ses lèvres vers son oreille afin de lui murmurer ; « C’est moche de se moquer, je vais devoir me venger… » et il ne cache pas le fait qu’il parle d’une torture charnelle qu’il se fera un plaisir de lui infliger, pourtant, il achève sa phrase par une tout autre possibilité, « je vais peut-être t’abandonner dans la vallée. » Chose qu’il n’oserait jamais, d'ailleurs, ils sont bientôt arrivés, paraphant ses mots en déposant sa bouche sur son cou, en un trop chaste baiser.

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Tu préfères en rire que de lui prendre la tête sur le comportement qu'il a eu, ce recul physique qu'il a prit. Heureusement pour vous, tu ne faisais que plaisanter, mais si cela avait été véridique, la situation aurait été tout autre. Peut-être que t'aurais fait mine de plaisanter avec lui comme tu le fais là avant de couper les ponts parce qu'il t'aurait fait comprendre que c'était plus qu'une erreur, bien que ça tu le sais sans même être enceinte de lui. Tu le sais parce qu'il appartient à une autre et pourtant tu ne peux t'empêcher de penser trop souvent à lui, d'avoir des palpitations de ton myocardes qui trahissent un sentiment naissant pour l'homme. Tu le laisses donc s'approcher, essayant de reprendre un air un peu plus sérieux et arrêter de te moquer de lui, parce qu'il pourrait se vexer pour de bon. Il ne manque pas de te le signaler. Petite menace qui tombe au creux de ton cou suivi d'un baiser chaste qui te procure quand bien même un sacré frisson. Tu pivotes alors un peu, tirant sur ta ceinture de sécurité pour avoir plus d'aisance dans tes mouvements alors que tu laisses ta main glisser sur son torse, ton regard allant chercher le sien. "Tu n'oserais pas." Souffles-tu alors en rapprochant du visage du sien, effleurant ses lèvres avant de reculer. "T'y perdrais trop." Le nargue tu alors avant de reculer et te repositionner correctement et tourner la tête vers l'extérieur pour regarder un peu le paysage, mais surtout pour lui empêcher tout contact avec tes lèvres, façon de le narguer pour sa menace, de faire mine que tu boudes un peu alors que c'est loin d'être le cas, puis aussi de lui faire prendre conscience de ce qu'il aurait justement à perdre.
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31 06 2022
Peignons les
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A l’embrasser dans le cou, il se laisse enivrer par son odeur, par l’évidence du manque de sa présence et par l’envie, ravivée aussi, de l’avoir pour lui dans l’intimité. Possessif sans être en droit de l’être, il dirait bien que c’est bête, si seulement il était honnête. Mais en ce qui concerne cette relation, il faut croire qu’il n’a pas choisi d’être particulièrement intègre… Il se joue d’un peu tout, parce qu’elle sait le rendre fou. Comme à cet instant, lorsqu’elle cherche à se libérer de l’emprise de la ceinture pour mieux s’approcher. "Tu n'oserais pas. " Clairement, il ne le ferait pas, mais il se délecte de cette promiscuité, de cette paume venue le caresser et de ces lèvres qui viennent le narguer, cette bouche qu’il se voit déjà en train d’embrasser. "T'y perdrais trop." Et elle se recule, joue de la frustration de l’étudiant, qui craque un sourire, faute de ne pouvoir épancher sa fois d’elle. La voilà perdue dans sa contemplation de l’extérieur, et lui ruminant, comme un gamin auquel on aurait refusé l’un de ses bonbons préférés. Mais Manny n’est pas du genre à se laisser perturber, ne s’avoue pas vaincu face à ce petit bout de femme qui lui plait. Alors avant que le moteur ne s’arrête totalement, il se détache complétement, afin de bafouer une fois pour toute cette distance et aller glisser sous le menton de Bernadette ses doigts, la force à replonger son regard dans ses yeux, l’interroge d’un, « Trop ? » Possible, mais il ne le dira pas, parce que son attachement, il le garde pour lui, et se doit de le réserver à Valentina. Cela dit, quand il s’accorde enfin le droit de l’embrasser, il n’est plus autant certain de pouvoir contredire ses idées. Il l’était d’avance, perdant, finalement, si bien qu’il s’amourache de son inférieure qu’il érafle de ses dents. « Je veux pas la voir, la vallée. » Il confie en souffle, la lueur de ses yeux trahissant la stricte vérité. Ce sont ses secrets à elle qu’il a envie d’apprendre et visiter.

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