Call me when you're sober/ Galio

Allongé de tout ton long sur le lit, t'es pas vraiment d'une grande aide pour Elio quand il s'évertue à te déshabiller pour que tu te retrouves à l'aise afin de dormir. Vu ton état, tu ferais pas grande différence si en réalité tu dormais avec ton pantalon et tes chaussures. Juste le réveil qui serait un peu plus en mode what the fuck. Tu te laisses donc aller dans les bras de Morphée sans demander ton reste, ignorant les dernières actions de ton copain alors qu'il s'allonge à côté de toi pour veiller sur ta personne. Tu dors d'un sommeil lourd et profond, une nuit complète, plus longue que d'ordinaire qui te conduit à un réveil compliqué. Un gémissement qui franchit tes lèvres alors même que tu viens à peine d'ouvrir les yeux. Plaint vocale tandis que tes mains viennent se poser sur ta tête ignorant encore la présence d'Elio à tes côtés, parce que t'as aucun souvenir de l'avoir contacté cette nuit. Tu te souviens juste avoir bu et puis... rien. Tu sais même pas comment t'as atterrit dans le lit , tout ce que tu sais là c'est que t'as un putain de mal de crâne qui t'empêche de faire les calculs aussi simple qu'un 1+1 par exemple, ainsi que l'estomac complètement retourné.

Tu somnoles encore, t'es bien là ou tu es, dans les bras de Morphé. Il faut dire que tu as mis des heures à t'endormir contrairement à Gal. Tu as eu énormément de temps pour penser, mais aussi pour veiller sur lui. Ce sont ses plaintes qui t'arrache à ton sommeil réparateur. Tu t'étires de tout long, les yeux encore clos avant de te glisser hors du lit pour te promener dans la chambre à l'aveuglette. Tu t'accroupis devant ce qui semble être le mini frigo puis attrape une bouteille d'eau, ainsi que des biscuits soda perchés un peu plus haut dans le rangement. "Tiens... " Tu lui tends la bouteille dans un premier temps, puis masses ensuite tes paupières de sorte à pouvoir mieux les ouvrir.  " Ces biscuits là font des miracles contre la gueule de bois" ajoutes-tu. Tout de même prêt à te faire mettre à la porte.

Tu sens le mouvement à côté de toi et ouvre les yeux rapidement, subissant alors un éblouissement temporaire à cause de la clarté de la pièce. Rideau grand ouvert sur un soleil déjà assez haut dans le ciel. Heureusement que t'avais pas mit de réveil pour aller courir ou faire du sport ce matin, sinon tu aurais été encore plus dans le mal. Il te faut quelque secondes pour y voir mieux, tu le vois alors. "Elio ?" Laisses-tu entendre avec surprise, ne t'attendant pas à le trouver ici au réveil, à cause de sa soirée prévue avec ses potes, mais surtout à cause de votre dernier échange de texto. Tu remets rapidement ta main droite à ton front, parce que t'as un de ces mal de crâne... Il t'apporte d'ailleurs de l'eau et un truc à grignoter, tu t'empresses de boire de longue gorgée d'eau pour tenter de faire passer ton mal avant de te résigner à manger comme il te le conseille. "Pourquoi t'es là ?" Tu le questionnes pas en mal, même si la tournure de ta question est maladroite, t'as juste trop mal au crâne pour faire des phrases trop longue.

Tu as du mal à garder les yeux ouverts alors qu'il descend une bonne gorgée d'eau et qu'il mange ce que tu lui as conseillé pour l'aider à aller mieux. Vu le contexte, tu ne t'attends pas à ce que les choses aillent mieux, surtout qu'il semble avoir oublié les raisons de ton retour dans la chambre hier soir. " Tu m'as envoyé des messages un peu plus tard dans la soirée. " Dis-tu simplement avant de te mettre à bâiller. " Comme j'arrivais pas à les lires, j'ai vite compris l'état dans lequel tu te trouvais et j'ai décidé de venir veiller sur toi pour m'assurer qu'il ne t'arrive rien. " Tu hausses simplement les épaules.  " Y'a de l'ibuprofène sur ta table de chevet. Assure-toi de dormir suffisamment et peut-être que ce soir tu seras remis sur pied." Pour ta part tu n'as plus grand chose à faire ici puisqu'aux dernières nouvelles, vous êtes toujours en pause.

Tu t'installe sur le bord du lit, les pieds posé sur le sol pour prendre ta tête entre tes mains alors qu'il t'explique pourquoi il est là. En gros, t'as pourri sa soirée avec ses potes jusqu'au bout, non seulement avec votre dispute avant et après avec des messages dont tu ne te souviens même pas. "Désolé." Souffles-tu alors en restant la tête baissée, mais allez savoir pour quoi tu t'excuses exactement, pour les messages sous alcool ? Ton état actuel ? Votre prise de tête ? Un simple désolé ne peut pas suffire pour le tout, mais en même temps, c'est peut-être un bon début pour tenter d'engager la discussion sans jeter de l'huile sur le feu avec un je t'ai gâché ta soirée ou un autre commentaire pouvant être désobligeant.

L'inconfort s'installe peu à peu et pour une fois dans ta vie, tu ignores quoi faire. Partir ou rester ? Parler ou encore rester planté là à le regarder ? Lorsqu'il s'excuse, ton sourcil s'arque de lui-même.  Ce n'est pas tous les jours que Gale admet ses tords ou demande pardon, mais encore, tu ignores pour quelle raison il le fait cette fois. Main derriere la nuque, tu te masses discrètement l'arrière du cou sans déloger tes prunelles de sa personne. "C'pas grave t'inquiete." Finis-tu par dire, résigné.  C'est la réponse qui sied parfaitement à toutes les situations et qui créer le moins de dommages alors autant faire ainsi. T'as pas envie de repartir en guerre ce matin. Peut-être  qu'il s'excuse aussi pour le flop total de votre couple par ta faute, va savoir. Doucement, tu tends une bouteille d'eau dans sa direction. " T'as les lèvres sèches, faut bien t'hydrater.  " Tu fais référence à cette fameuse fois ou il t'a embrassé avant de t'offrir à boire, mais vous êtes loin de tout ça désormais.  Tu t'efforces de sourire en attendant, prêt à mettre les voiles tout de même  parce que niveau ambiance franchement, t'as vu mieux et t'es pas rassuré sur le fait qu'il ait envie de te voir. Pas après la violence des propos tenus la veille.

Il te rétorque la phrase bancal, le fameux c'est pas grave, mais qui peut laisser entendre le reste... Parce que t'es pas con, votre situation là, elle est compliquée par ta faute, par ta petite crise de nerfs de la veille partie de rien... Tu l'as pourri, il t'a pourri et t'es au final le seul fautif, même si au final, il y avait besoin de cela pour remettre les pendules à l'heure de chaque côté, pour mettre cartes sur table et peut-être qu'ainsi, vous arriverez à vous faire davantage confiances après un tel éclat entre vous.

Tu te saisis alors de la bouteille d'eau pour boire la moitié du contenu d'une traite. L'eau, source de vie qui te fait un réel bien à cet instant, même si tu te sens encore dans un état vaseux. Tu le sais, il ne va pas partir en un claquement de doigt. "T'avais eu droit à un baiser toi." Souffles-tu alors, agissant un peu comme un gamin capricieux qui n'a pas eu son dû... Mais c'est aussi une méthode pour tenter d'enterrer la hache de guerre, pour l'invité à revenir vers toi si bien entendu, c'est ce qu'il désire, sinon il serait fort aisé pour lui de t'envoyer sur les roses.

Bouteille désormais entre les mains de l'aîné, tu décides de ramasser les quelques corps morts qui traînent ici et la histoire de mettre un peu d'ordre dans la place. Lorsque sa remarque tombe, tu ne peux t'empecher de l'observer, mine incrédule.  T'essaie de ne pas trop penser au pourquoi du comment, mais en vrai, tu cherches à comprendre. Hier il voulait faire une pause et les paroles qu'il a dit suite à cela, tu ne peux pas  réellement y accorder du crédit puisqu'il ne s'en souvient pas lui-même alors...  " Va te brosser les dents et on verra ensuite, mh ? " Tu glousses, amusé.  L'haleine d'un mec ayant fricotté avec l'alcool, y'a mieux quand même lorsqu'il est question de baiser.  D'ailleurs, tu devrais passer par la salle de bain toi aussi. " Je t'accompagne. " Dis-tu pour rester dans le même délire d'enfant pourri gâté . "Allez, viens. " Après avoir jeter une bouteille vide, ta main se présente devant lui.  Tu préfères t'assurer qu'il va bien et qu'il est capable de tenir sur ses pieds plutôt que de le laisser aller seul.

Tu laisses entendre un grognement alors qu'il te force à te lever du lit si réellement tu désires ce que tu viens de lui demander. Tu te fais alors violence, posant la bouteille sur ta table de nuit avant de te lever. T'es vraiment dans le mal là. Tu marches alors jusque dans la salle d'eau, te laissant suivre par Elio et te pose devant l'évier. "Oh la gueule..." Parce que t'es pas très fringuant là... Les traits tirés, peut-être même un peu livide car tu te sens clairement pas bien. Tu te frottes le visage d'une main, comme si cela pourrait régler la chose, mais c'est loin d'être le cas. T'attrapes alors ta brosse à dent pour te laver les ivoires et peut-être réussir à faire un peu partir cette impression de bouche pâteuse que tu as... Une fois ton office terminée, la bouche bien rincée tu te tourne vers ton amant et affiche un grand sourire, comme un gamin qui attend sa récompense.

Tu veilles à ce qui ne lui arrive rien, marchant dans son sillage telle une ombre, prêt à le rattraper. Une fois dans la salle de bain, tu ne peux retenir ton rire face à son expression et à ses mots à son égard. " T'es plutôt beau gosse" Peu importe son air, à tes yeux il reste le plus beau des hommes sur terre. Tu fais donc comme lui, tu te brosses les dents histoire de bien debuter la journée et en relevant la tête après t'être essuyer la bouche, tu restes con devant sa tête de conquérant. Sale gosse... Chose promise chose dû, tu viens effleurer ses lèvres des tiennes, le truc chaste et très frustrant. Tu te retiens de rire puis revient cette fois tout contre lui. Corps appuyé contre le sien, une de tes main se glisse derriere sa nuque et sans plus attendre, tu viens lier ta bouche à la sienne le temps d'un baiser fougueux et langoureux.