Call me when you're sober/ Galio

L'air frais de la nuit qui te heurte le visage, sensation de fraîcheur temporaire avant que tu finisses par t'asseoir à même le sol, la tête te tournant un peu trop. C'était pas une bonne idée de toucher au mini bar, mais t'en pouvais plus d'être seul avec tes putains de pensées après votre disputes et les mots que vous vous êtes balancé. Une pause voilà ce que tu lui avais proposé. Belle connerie de ta part qui te fout encore plus mal. T'es limite entrain de t'imaginer Elio profiter un peu trop de sa soirée pour faire passer la pilule de votre dispute et profiter un peu trop de cette pause. Tu lui as balancé qu'il avait zéro confiance en toi, mais l'inverse est le cas également. Peut être est ce pour ça qu'après cet énième verre t'avais prit ton téléphone pour lui écrire. Idée à la con car quand il t'avais annoncé venir tu avais laisser ton téléphone sur le lit pour trouver refuge sur ton balcon.

Vous y êtes encore. Retour à la case départ des disputes. Avec tous les efforts que tu mets, il trouve encore le moyen de tout te ramener à la figure. Il est évident que tous les deux, vous ne vous comprenez pas. Alors que tu t'amuses avec tes copains, tu reçois un message plus que bizarre de sa part. Tu ne met pas énormément de temps à deviner ce qui se passe et sans trop te poser de question, tu plantes tes amis pour aller le rejoindre dans la chambre. Vous êtes supposés être en pause, t'ignore ce que ça signifie faire une pause quand on est en couple, mais tu foncés directement, prêt à te prendre un mur ou une marée d'insulte. Une fois arrivé, tu survoles la pièces du regard. Tu remarques son téléphone sur le lit et en levant les yeux tu le vois, sur le balcon. " Gal ?" Tu t'annonces en douceur pour ne pas le faire sursauter. " Pourquoi t'as bu autant ? " Il est dans un état pitoyable, ce qui n'est clairement pas dans ses habitudes. Accroupis devant lui, tu cueilles son menton du bout de tes doigts pour le forcer à le regarder. " Entre à l'intérieur. Je vais te verser un verre d'eau."

Tu ne t'entends pas, sa faible appellation pour signaler sa présence. C'est uniquement quand il te touche le visage que tu le remarque. Ton regard se pose alors sur lui, surpris de le voir. "Qu'est ce que tu fais la ?" Articules tu sans même entendre sa demande, puis même si tu avais entendu, t'as pas envie de bouger, t'es bien la assis par terre dans le noir.

Un long soupir franchit la barrière de tes lèvres.  " Je t'ai dit que je viendrais. " C'est pourtant simple non ? Malgré son humeur de chien et son air renfrogné, tu décides de glisser ton bras sous le sien pour l'aider à se lever. " On entre. Rester à l'extérieur ne fera qu'aggraver ton état.  " à ces mots, tu le soulève, faisant passer son bras derriere ton épaule.  " Tiens, sur le canapé. " Tu le guides jusqu'à l'endroit désiré, l'accompgane dans ses mouvements et une fois bien installé, tu le quittes le temps d'aller lui remplir un verre d'eau et de lui prendre des cachets. " Avale ça! " Main tendue contenant à la fois le verre et les pilules, tu l'observes discretement .

Tu ne fais clairement aucun effort alors qu'il tente de te soulever et te traîner jusqu'aux canapés. Pas maladroit que tu fais, parce qu'il t'entraîne de force. Tu finis par t'échouer sur le canapé dans un râle assez bien marqué et fixé le verre ainsi que la pilule qu'il te tend. "J'en veux pas." Tu joues les enfants capricieux. "J'veux pas aller mieux. J'veux arrêter de penser." Tu te plains, lui donnant ainsi peut-être un indice sur la raison de ton état. Tu te laisses d'ailleurs basculer sur le côté pour être en partie allongé sur le canapé. Position très inconfortable car rapidement tu tentes de te relever avec maladresse.

Ce qu'il peut être chiant quand il est ivre. C'est une facette de lui que tu n'avais encore jamais vu et sincerement, tu t'en serais bien passé ce soir.  " Descend ton verre d'eau Gal. " Dis-tu sur une note plus sèche et direct. Tu ne lui laisse aucune place à la discussion. " Peut-être que si t'arrêtais de fuir les conversations et les problèmes, t'aurais plus à oublier tes problèmes.  " Un rire sarcastique caresse ta gorge. " Mais c'est vrai que la communication passe mal quand on s'appelle pas Lola ! " Tu déposes le verre d'eau sur la table près de lui et sans plus attendre, tu tournes les chevilles pour rassembler tes affaires. Hors de question de te lancer dans une autre guerre, pas aujourd'hui.

L'ordre qui tombe alors que tu tentes de te relever avec plus de maladresse qu'autre chose. Propos plus que sec et terni de jalousie qu'Elio te balance à la figure pour te forcer à boire et tenter de te mettre encore plus minable que tu ne l'es là. Si seulement c'était possible. Sauf que tu piges pas tout. "J'm'en fou d'elle. J'te veux juste toi." Balances-tu alors avant de te forcer à boire le verre que t'as entre les mains par sa faute. L'eau est fraîche et te ferait du bien, si elle était en plus grande quantité et surtout si t'étais pas dans cet état. "J'sais même pas pourquoi tu m'parles d'elle." Tu mâches un peu tes mots. "Tu crois qu'c'est à cause de qui, que j'bois là ?" Ok, Lola t'avais parlé du mini bar, mais plutôt dans l'optique que tu n'y touches pas. Tu avais décidé tout seul de te mettre la tête à l'envers parce que ça va pas entre vous.

" À cause de tes putains de conneries peut-être ? À non c'est vrai, le seul problème ici c'est moi! " Tu retires ton veston, suivi de ton pantalon propre. Tu ranges le tout soigneusement dans ta valise, ainsi que ta chemise d'un blanc immatriculé.  " Je te parle d'elle parce qu'encore une fois, si elle t'avait pas causer, tu ne serais pas venu me prendre la tête ce soir et on en serait pas là! " Tu enfiles un short suivi d'un t-shirt, puis fou le bordel dans tes mèches soigneusement coiffées pour une fois. " Tiens prend une bouteille, j'vais dormir ailleurs. " Tu attrapes une bouteille d'eau froide dans le mini frigo et lui tend. " Et va te coucher, t'oubliras vite comme ca. "

Ce n'est pas la bouteille d'eau que tu attrapes, mais le poignet d'Elio pour le tirer vers toi au risque de mal calculer le tout et de provoquer une heurte entre vos deux têtes. Tu le tires donc vers toi, pour le retenir, parce que même si t'es pas dans ton état normal, parce que normalement, tu lui répondrais et vous vous prendriez probablement plus la tête encore, peut-être au point d'avoir des éclats de voix. "Reste." A croire que tu sais pas faire des grandes phrases, parce que tu te concentres vachement pour articuler ce simple mot, pour garder ton regard dans celui de ton petit ami.

Ton expression change lorsqu'il attrape ton poignet. Tu ne t'étais pas préparé à cette éventualité, mais avant que ta tête ne percute la sienne, tu freines ta chute en bloquant le haut de ton corps à l'aide de ta main libre désormais posé près de son oreille. Ton coeur bat à tout rompre contre ta poitrine. Tu as envie d'hurler, de tout casser, mais tu fais au mieux pour refouler ta colère et ton ressentiment.  " Je vais t'aider à t'allonger... " Dis- tu finalement, écho de voix un peu plus doux cette fois.  Pour une fois, vos rôles s'inversent. Il est saoul, tu es sobre. " Tu veux bien me laisser faire, mh ? " Prunelles ancrées aux siennes, tu attends patiemment la suite.