Call me when you're sober/ Galio

Une nouvelle proximité que tu as provoqué avec ta maladresse, ou plutôt ce désir de le retenir et ne pas le voir s'enfuir. Ton regard a du mal à rester fixer sur un point parce que celui-ci ne semble pas vouloir rester en place. Tu gardes ton emprise sur son poignet, pour ne pas le voir disparaître soudainement. "T'es réellement là ?" Questionne-tu alors, soudainement prit d'un doute alors que vos fronts ne se sont pas heurté. T'esquisse d'ailleurs un lent mouvement de tête pour tenter de coller ton front au sien, comme tu le fais si souvent quand vous êtes tout les deux. Un geste simple pour te rassurer, te conforté dans l'idée que t'es pas entrain de totalement déliré tout seul à cause de l'alcool, même si t'es loin d'avoir les idées claires, t'aurais même probablement aucun souvenir de tout cela demain matin.

Il est dans le mal et il fait peine à voir. T'aime pas le voir comme ça. Tu te sens tellement impuissant et tu ignores quoi faire pour le soulager un peu. À l'interieur de toi c'est le bordel. Tu lui en veut, t'as envie de fuir, mais de l'autre tu souhaites être là pour lui et le soutenir. " Évidemment que je suis là. " Dans un soupir, ton front vient se poser contre le sien et tes paupières se ferment. Tu profites de ce court instant de paix pour te remémorer les bons moments, les émotions qu'il te procure chaque fois que sa peau touche la tienne. " Prend les cachets... s'il-te-plait " Lèvres en manque des siennes, tu viens déposer un chaste baiser à la commissure de ses lippes tandis que tu te libères de son emprise le temps de venir caresser sa joue de la pulpe de ton pouce. Tu te veux rassurant, mais aussi protecteur, car malgré tous les mots prononcés et les blessures causées, il reste ton petit ami. La seule âme a qui tu as réussi à te lier dans ce bas monde.

Instant plaisant, de trop courte durée alors que sa demande revient. Prendre des cachets. Tu secoues la tête de droite à gauche, tu veux pas. Tu sais pas ce que s'est et ton corps refuse de prendre une quelconque pilule, pas que t'as pas confiance en Elio, mais t'as toujours entendu qu'alcool et médicament ne faisait pas bon ménage. Tu tentes de le fixer, alors qu'il vient de t'embrasser chastement et de se reculer. T'esquisse alors un mouvement pour revenir vers lui, pour être à nouveau proche de lui et l'embrasser, pour capturer ses lèvres pour un vrai baiser et pas un baiser digne d'un enfant de primaire.

Tu lèves les yeux au ciel lorsqu'il refuse une fois de plus de prendre les cachets. Il est le premier à t'en offrir lorsque tu bois trop, pour t'éviter un mal de crâne au reveil alors pourquoi s'obstiner ? " Très bien. " Dis-tu, résigné, tout en te relevant doucement. Encore une fois, Gal s'impose en venant cueillir tes lèvres le temps d'un baiser beaucoup moins chaste que le tien. Pour ta part, tu ne voulais pas courir le risque d'attiser sa colère en venant l'embrasser, mais puisqu'il te l'offre, tu lui rends avec la même fougue, voir plus encore. "Tu sais que ça n'excuse rien... " Souffles tu contres le charnu de ses lippes alors que tes fesses viennent se poser sur ses genoux.  Vous devez mettre les choses au clair pour avancer, arreter de fuir... mais ce soir n'est peut-être pas le bon moment pour ca.

Il abandonne pour le cachet, et s'abandonne dans le baiser, te répondant avec fougue avant de venir s'installer sur tes genoux. Tu te laisses alors basculer en arrière après avoir passer tes bras autour de ses épaules pour l'entraîner avec toi dans cette micro chute qui adosse ton dos contre le dossier du canapé. Avachi comme tu es, t'ignores si c'est confortable pour lui, mais clairement toi avec l'alcool tu pourrais bien t'endormir dans cette position. "J'suis désolé." Parce que t'es pas conscient à cause de l'alcool de ce que tu dis ou plutôt t'as pas de raison de faire attention à ce que tu dis, tu peux te laisser aller à t'excuser. "J'veux pas t'perdre." Argumentes-tu. "Mais j'angoisse aussi. Tu sais parce que t'as cette réputation, que p't-être tu vas t'lasser d'être juste avec moi. Qu'tu parle de rupture." Mot mal prononcé, comme des aveux arrachés par l'alcool qui sorte. Moment de confession pour tenter d'avoir des excuses accepté par le jeune homme.

Comme un félin, tu t'installes confortablement selon les dispositions données.  Visage désormais niché dans le creux de son cou, un pied sur le sol et l'autre sur le canapé, tu lâches un peu la pression. Gal essaie de parler, mais vu la quantité d'alcool ingurgité, impossible de croire quoi que ce soit, d'autant plus que demain il aura tout oublié.  Parler ce soir, ne mènera strictement à rien et tu le sais. T'en es conscient. " Tu ne me perdra pas... " Sauf si tu finis par exploser à force de trop accumuler ou si Lola continue à prendre autant de place  entre vous. S'il continue de lui faire confiance plutôt qu'à toi. Quand t'en aura marre d'être le petit ami caché parce que dieu sait à quel point c'est blessant et ce même en comprenant ses raisons. Tout le monde ne connaît pas ses frères. " Tu préfères te fier à ma "réputation" ? Y'a longtemps que j'aurais été voir ailleurs si j'etais pas réellement accroché à toi. J'me serais barré à la première prise de tête parce que je déteste ça! Mais je suis encore là.  Même si tu me blesses, même si je te blesse. Même si je me sens comme un déchet chaque fois qu'on s'engueule. J'parle pas de rupture, je dis simplement que ce sont des choses qui arrivent et tu as toi-même dit que c'était une possibilité.  Je n'ai jamais dit que ça arriverait. Au contraire. C'pas ce que je veux. "  Pas du tout même.

Tu fermes les yeux, écoutant les paroles d'Elio, tu comprends pas réellement tout, parce que c'est trop long et que t'es pas en état de réfléchir même. T'entends ce qu'il dit sans réellement l'entendre pour autant. Paroles qui malheureusement vont se perdre cette nuit. "J'me sens tellement faible avec toi. Tu m'fais perdre mes moyens, tu m'pousses à bout. T'es l'premier à me mettre dans cet état." T'ouvres les yeux à nouveau, la tête basculer en arrière. "J'me sens pas bien." Tu cherches à te redresser et ce malgré la présence d'Elio sur toi.

C'est peine perdue. Tu sais que cela ne mènera à rien. Alors tu choisis de t'arrêter là, pour lui et pour toi aussi. Moment très bien choisi puisqu'il t'annonce qu'il est mal. Sans perdre une seconde, tu quittes le confort de ses genoux et l'aide à se lever. " Vomir te fera le plus grand bien. " Malheureusement c'est le meilleur remède contre un trop plein d'alcool. Il se sentira beaucoup mieux après. Tu passes donc ton bras sous le sien pour le quider jusqu'à la salle de bain et fais quelques pas derrière pour ne pas le gêner ni qu'il se sente humilié par cette situation. Il t'a vu la tête dans les cuvettes tellement de fois...

Tu te laisse guider jusqu'à la cuvette des WC pour tenter de soulager un peu ton estomac. Sensation plus que désagréable qui pourtant te soulage un peu ensuite. Tu te laisses tomber en arrière pour te retrouver assis ensuite. L'air con. T'es très loin de reprendre tes esprits, de réaliser le tout, tu en prendras conscience que le lendemain matin. Tu finis par te relever dans des gestes mal assuré, t'agrippa autant à Elio qu'au lavabo. Tu t'arrêtes au second pour te rincer la bouche, tenter de faire passer le goût horrible laissé par l'alcool avant de tituber jusqu'à ton lit sans lâcher ton copain. Tu tombes alors comme une masse sur le matelas, allongé de tout ton long et encore habillé, t'as pas la force de faire plus. Tes paupières étaient déjà bien assez lourde avant, a se demandé comment t'as encore eu le courage de te relever, te rincer un peu marcher ensuite...

T’es habitué à ce genre de scénario, mais d’ordinaire, la victime, c’est toi. Tu fais de ton mieux pour l’accompagner, le soutenir et le rassurer. Tu l’aides lorsqu’il tente de se relever, puis l’accompagne jusqu’au lit où il s’échoue comme une baleine le ferait sur une plage. Ta main glisse sur ton visage, tu l’observes totalement à côté de la plaque. En prenant toutes les précautions possibles pour ne pas le déranger, tu tentes de lui retirer ses vêtements. Tu commences par ses chaussures, puis ses chaussettes. Vient ensuite le tour de son pantalon, mais cette fois c’est beaucoup plus compliqué. Tu t’arrêtes uniquement que lorsqu'il ne lui reste que son boxer. Couverture tirée sur le corps presque nu de ton petit ami, tu t’installes à ses côtés histoire de veiller sur lui jusqu’à ce que le sommeil te prenne aussi.