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broken heart gallery (charles&gigi)

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Il y a toute cette colère qui ne me quitte pas. Impossible. J’essaye. J’essaye de me contenir, de me retenir. J’essaye de gérer les choses, de me dire que tout va bien se passer et que la mort fait malheureusement partie du cercle de la vie. J’essaye vraiment de me convaincre que je ne dois pas regretter tout ce que j’ai fait ou pas fait ces dix dernières années. Quitter le Brésil, ne plus donner de nouvelles directement à ma mère pour éviter que l’on me retrouve, que l’on me renvoie chez moi. C’était le plus facile et c’était probablement aussi ma façon de la faire payer pour avoir laissé mon père - son mari - nous détruire comme il l’a fait. L’égoïsme de mon comportement me frappe en plein visage et je dois avouer que tout cela me tracasse plus que ce que je ne l’aurais imaginé. Abattue, je ne m’attendais pas à l’être mais les choses sont claires, quand c’est votre mère qui commence à manger les plantes par la racine, c’est votre monde qui est bousculé. C’est mon berceau, mon humanité qui est mise à mal et je ne veux même pas imaginer comme je serai lorsque les mots des médecins seront ceux de l’annonce d’un décès, d’un départ. Je ne veux même pas me l’imaginer parce que je crois que je ne m’en remettrai pas. Je ne veux pas la voir partir, nous avons tellement de choses à vivre, à discuter, à profiter. On aurait dû avoir la vie devant nous. On avait la vie devant nous mais j’ai tout gâché et les remords qui me rongent sont difficiles à accepter. C’est peut-être pour cela que je démarre au quart de tour avec toi. Est-ce que je me rends compte que faire payer autrui pour mes choix n’est pas l’idée du siècle ? Ouai, clairement. Et si notre bagarre est bonne enfant, ce n’est pas le cas avec ma mère que je n’ai toujours pas osé appeler. Lâche, voilà ce que je suis. Lâche et épuisée, d’où cette fuite vers ma chambre. Fuir pour pouvoir s’écrouler et ne pas avoir à se relever. Mais tu me surprends lorsque tu reviens vers moi, entrant dans ma chambre après que je t’ai autorisé à le faire. Je ne suis pas capable de soutenir ton regard, bien trop fatiguée et anéantie de tout cela alors je laisse rapidement retomber mon visage sur mes genoux, retrouvant ma position recroquevillée. C’pas toi. Qui me met hors de moi, dans cet état de rage incontrôlable. Je crois juste que t’as retiré le bouchon qui m’empêchait d’éclater. Je suis un peu comme ces vins en tonneau dans les plus grandes caves du monde. Et quand t’enlèves le bouchon, ça coule, ça coule, ça coule. Le contact est perturbant mais je ne bouge pas. Je crois que j’ai besoin de ça, de cette chaleur, de ta chaleur. Quand tes lèvres se posent sur ma joue, je tourne le visage et me retiens. J’ai tellement envie de te pousser et te dire de ne pas en profiter mais ce serait pour essayer de reprendre le dessus. J’en suis pas capable Charles. J’espère que tu le vois, dans mon regard, que je ne suis capable de rien aujourd’hui. Et quand la question tombe, je soupire doucement, laissant l’air quitter mes poumons. Nouvelle bouffée d’oxygène, nouveau courage ? J’ouvre la bouche et je sens mes lèvres trembler à nouveau. Alors je les pince et soupire à nouveau. Ma mère… Que je lance, regardant mes genoux. A un cancer et c’est très avancé. Je ne te donne pas trop d’informations parce que je ne sais même pas par où commencer. J’ai jamais parlé de ma famille, il y a trop de choses à déballer, trop de trucs à gérer et je ne sais même pas par où commencer. Je ne suis qu’une gamine aux genoux écorchés à ce moment précis. Il lui reste pas longtemps à vivre et ça fait douze ans que je l’ai pas vu. Comme ça tu vois l’ampleur des dégâts. Allez, démerdes toi avec ça, moi j’ai les larmes qui remontent aussi vite qu’elles ont été ravalées.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
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Notre façon de s'apprécier ne fait surement pas rêver. C'est quelque chose qui prend aux tripes, qui rend malade, qui pourrait faire pleurer de rage la nuit. Quelque chose qui n'a aucune règle ou quelques unes, peu de limite, aucun bon sens. Si certains y voient de l'amour, c'est quelque chose de destructeur qui donne l'illusion du bonheur. Un truc imparfait qui est bel et bien destiné à finir conjugué au même temps. Ca n'a rien d'un amour de contés de fées, c'est plutôt celui de condamnés aux accents de réalité. Mais cette guerre passionnée trouve une trêve quand mon ennemie préférée n'est plus apte au combat. Tu peux dire que ce n'est pas moi qui te pousse à bout, je m'en sens toujours coupable et je te demande de me pardonner, la parole accompagnée de ce rapide baiser déposé sur ta joue. Un geste pour te réconforter, mais aussi un espoir de te réanimer et retrouver la Gigi que je connais. Mais tout ce que je vois, c'est ce regard d'une tristesse sans nom et ma peur de ne pas réussir à te consoler. Mes doigts sur ton bras font comme des pressions pour effectuer un massage très lent, pendant que ma langue se délie pour te demander pourquoi tu es dans un tel état. Rien que ton premier mot me donne une sensation de chaleur dans le corps, m'attendant au pire qui ne tarde pas à arriver. Merde... C'est clairement une mauvaise nouvelle. Je me sens encore plus con d'avoir voulu blaguer sur le coté familial, plus coupable d'avoir abusé. Je les cherche, les mots à dire pour t'aider. Je m'imagine dans ta situation et j'étudie ce que j'aimerai entendre. Tu ne le sais pas toi, que c'est ma corde sensible que tu frottes par ton histoire. Ma mère que j'aime par dessus-tout, que j'ai dû abandonner et que je n'ai pas vu depuis... Douze ans??? Pas aussi longtemps, mais quand même pas mal d'années. Ma réaction n'est pas la meilleur à donner, mais je me pensai déjà dans l'excès concernant mon absence auprès de celle qui m'a élevé sauf que tu m'as clairement battu. Il n'y a aucune fierté à en retirer, mais je pense que comme moi, t'as une raison recevable. J'sais pas c'qui s'est passé pour laisser autant de temps passer sans la voir, mais là... tu dois y aller. Un soupire de peine qui s'échappe Tu risques de le regretter si... si elle part sans que tu lui dises au revoir. Plus je vieilli, plus j'y pense à cette chose inévitable, perdre ses proches et devoir continuer de vivre sans eux à nos cotés. Il est certain qu'une de ces morts ne va pas m'affecter, mais ma maman... L'imaginer me donnerait déjà presque l'envie de m'écrouler. Tu as toujours contact avec elle ou pas? Pour comprendre pourquoi je te sens apeurée aussi. On dirait que tu as peur d'aller là-bas et d'affronter ce que tu vas y trouver. Mes yeux te quittent pour se balader autour de nous, à la recherche d'un mouchoir ou de quelque chose comme ça. Je ne vais pas te dire de ne pas laisser couler les larmes, parce que tu dois les laisser s'échapper. Mais je veux pouvoir les essuyer.  
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Électrique. Voilà comment est notre relation, notre amitié, ce truc qui nous lie. Ça a toujours été fort, imposant, perturbant. Mais aujourd’hui, je ne peux pas, je ne peux plus. Tu te prends un coup de jus, le câble a cédé et j’ai besoin d’une pause. J’ai besoin de mettre mon cerveau sur pause. J’ai besoin de réfléchir à ce que je veux faire, à comment je veux le faire et si je suis capable de le faire. Les discussions internes sont sans fin depuis que j’ai appris la nouvelle. Pourtant, la décision me semble logique et simple. Y aller, profiter, voir ce que donne ces quelques semaines qu’il me reste avec la femme qui m’a élevé et voilà. Seulement, plus j’y pense et moins je me dis que c’est ce que je dois faire. Pourquoi ? Parce que je vais en revenir plus brisée qu’autre chose. Égoïsme quand tu nous tiens… Mais ne devais-je pas me protéger en quittant le Brésil ? Je ne sais plus. Ta réaction me fait froid dans le dos. Je passe pour un monstre, je le sais. Et avec cet aveux, je risque d’être obligé d’expliquer le pourquoi du comment. Ça ne me plaît pas mais là, je n’ai plus le courage pour garder la tête haute, pour me cacher et me faire passer pour celle qui a la tête sur les épaules. Je suis un poulet sans tête qui vadrouille dans la basse-cour à ce moment précis. Je sais… Je le sais tout cela mais ça me fait quand même complètement flipper. C’est la solution, la seule solution mais je suis toujours là, en boule, au milieu de mon lit, incapable de bouger, de tourner le visage pour te regarder. Je soupire doucement et ferme les yeux quelques secondes. Il faut que je me recentre. Non. Pas du tout. Que je souffle doucement en resserrant ma prise autour de mes jambes. Il faut que tu me promettes de ne rien dire à personne Charles. Absolument personne. Et à ce moment-là, je relève le visage vers toi. Les larmes continuent de rouler sur mes joues parce que j’ai peur. Peur de me perdre, peur de regretter, peur de ne pas pouvoir revenir, peur de tout. J’ai absolument peur de tout. J’ai quitté le Brésil quand j’avais dix-huit ans. J’ai coupé les ponts avec mes deux parents à ce moment-là et j’ai jamais pu ou voulu leur reparler. Les nouvelles, j’en avais. Rien directement mais des nouvelles de ma mère, j’en avais par mes tantes et cousines, celles qui m’ont recueilli. On était super proche avec ma mère mais je pouvais pas risquer prendre de ses nouvelles. Je souffle ces mots, comme une confession, un début de confession du moins. Mon père, j’en ai jamais voulu. Après tout, il m’a tout volé quand j’avais dix-sept ans et trois cent soixante quatre jours. Promets moi que tu diras jamais rien et que t’emporteras ce secret dans ta tombe. Parce que ça pourrait me mettre dans une situation difficile. Et Raphaël aussi, par la même occasion… Et ça, je ne le veux pas.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
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Je viens rompre le contact un court instant, juste quelques secondes pour attraper le paquet de mouchoir que je vois dans ton coin maquillage. J'en sors un que je déplie à peine pour te le donner avant de replacer mon bras autour de toi, machinalement. Dans ce moment perturbant, c'est là qu'est sa place, contre ton dos pour apporter un réconfort que mes mots peinent à trouver. Je suis peiné d'entendre que le contact est totalement coupé avec ta mère et avant que je ne fasse parler ma curiosité, tu me demandes quelque chose de particulier. Mes sourcils se froncent par automatisme, parce que je me demande bien pourquoi je dois promettre de garder ce que tu me diras, entre ses murs mais je ne réfléchi pas à deux fois avant d'affirmer que Tu peux me faire confiance. J'te promets que ça restera entre nous. Les yeux dans les yeux, je suis déconcerté face à cette peur que tu me transmets. Je fais mon maximum pour que mon regard transpire la douceur, la protection et le soutien. Qu'il te donne la force de te confier, de me parler du secret que tu portes et de t'en alléger. Quoi que tu m'avoues, rien ne me fera perdre plus pied que de te voir dans cet état. Disons que je ne suis plus à une bizarrerie près. Attentif, je laisse tes mots s'écouler comme tes perles salées. Au départ, je ne saisi pas l'importance de la promesse. J'ai, moi aussi, quitté ma famille vers cet âge là pour venir ici, travailler et débuter ma vie... Je tourne un peu le tout dans mon cerveau et une ampoule s'allume quand tu parles de risque. Pourquoi c'était risqué? Je remarque que tu ne mentionnes pas ton père, mais je ne te questionne pas tout de suite. Après tout, c'est pour celle qui t'a mise au monde que tu t'inquiètes, c'est pour elle que tu pleures. Il faut un laps de temps pour que tout ce bordel se réorganise dans ma tête et que je me souvienne les galères pour mon arrivée. Que je fasse ensuite le lien avec ton quotidien et que le tout s'assemble pour donner une explication encore un peu floue Tu peux me parler franchement Gigi... J'ferai jamais rien pour te faire du mal ou te mettre en péril. Parce que ça semble sérieux. Et moi, je ne vais pas utiliser une de tes faiblesses contre toi. Tout ce que je pourrai en faire, c'est de la taquinerie en privé. Parce qu'on est comme chien et chat. Mais si ça dépasse la limite comme là, je me ferai révérencieux pour que tu pardonnes ce coté maladroit. Me révéler une confession ne me transformera pas en ton ennemi...  Au contraire, j'ai comme la sensation que ça va nous rapprocher de partager un peu de nos parts d'ombre.   
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Je me sens si mal. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas sentie ainsi pour ne pas dire jamais. Il y a absolument tout qui se mélange dans mon corps et mon coeur. J’ai mal, ça tire de partout et je souffre réellement. Le pire dans cette histoire c’est que je n’ai aucune idée de comment m’en sortir, de comment sortir la tête de l’eau avant que mes poumons soient pleins et que je ne puisse plus rien faire pour me sauver. Le point de non retour risque d’être atteint plus vite que prévu et puisque je ne peux trop rien dire à qui que ce soit - sauf Raphaël qui a probablement autre chose à faire que de s’occuper de moi - il faut que je fasse jurer Charles de ne rien dire. Si je lui ouvre mon jardin secret - et quel secret ! - il faut qu’il ne dise rien à personne, jamais. Ma vie sur le territoire américain en dépend. S’il ouvre sa bouche à quelqu’un, je pourrais me retrouver à faire mes bagages et rentrer chez moi, au Brésil. Je ne sais déjà pas trop ce qu’il risque de se passer si je viens à rentrer à Salvador et je ne préfère pas y penser parce que ma vie est ici. C’est bien pour cela que j’hésite autant, que le diable et l’ange se battent sur chacune de mes épaules. Une partie de moi me dit ‘fuck it, vas-y’ et l’autre me souffle que c’est trop risqué, que je risquerais de ne jamais pouvoir revenir ici. Et parce que j’ai besoin de voir si tu mets les pièces du puzzle ensemble, je te donne la version glorifiée de mon arrivée sur les terres d’Amérique du Nord. Quitter le Sud pour la gloire, pour pouvoir vivre. Je te regarde et souffle Je suis arrivée illégalement sur le territoire américain. J’avais pas de papiers, je devais faire profil bas, pas me faire arrêter, pas me faire trop remarquer. Il avait probablement un visa ou autre quand il est arrivé parce que ceux qui arrivent d’Europe, on les accepte facilement ici. Par contre moi, arrivant d’Amérique latine et sans le sous, c’était une autre histoire. J’ai été strip teaseuse, actrice porno et je me suis mariée à Raph parce que son père voulait pas m’engager si j’avais pas de papiers légaux, si j’avais pas de carte verte quoi. Et de dire ces mots, de les prononcer pour la première fois me fait un bien fou. Je n’aurais pas cru. Je te donne un énorme pouvoir et ça m’effraie comme jamais. Je voulais pas qu’on me rapatrie, qu’on me renvoie chez moi alors j’ai pris la décision de ne plus donner de nouvelles à personne au Brésil. Au moins, aucun risque… Sauf que j’ai perdu de nombreuses années sans eux, loin d’eux et que je regrette d’avoir fait vivre cela à ma mère. Elle m’a toujours tout offert, tout donné, elle m’a poussé à partir alors qu’elle aurait pu me retenir. C’était son voeux aussi, que je sois heureuse et que je puisse laisser mon potentiel s’exprimer comme il faut… Mais aujourd’hui, me voilà à tout remettre en question et à pleurer de plus belle. J’attrape le mouchoir de tes mains et m’essuie les yeux avant de me moucher bruyamment. Tout sauf sexy, il n’y a pas à dire.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
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Sans même connaitre toute l'histoire, j'espère que tu guériras des douleurs qui te brisent le coeur, aujourd'hui et demain. Que tu vaincras tous tes démons, ces mêmes qui t'empêcheront de trouver le sommeil la nuit. J'espère que tu gagneras le combat intérieur que tu mèneras, celui dont tu ne parleras à personne. Que tu vas surpasser la tristesse qui te paralyse et t'empêchera d'être la meilleure version de toi même. Que tu accepteras tes failles, tes nouvelles plaies, car c'est elles qui feront ta singularité. Que malgré les regrets, tu t'aimeras suffisamment pour ne jamais tolérer quelqu'un qui ne t'aime qu'a moitié. Je le souhaite au plus profond, parce que je tiens réellement à toi même si mes manières de le prouver disent tout le contraire. Tu peux me livrer le plus terrible des secrets, il restera à l'abri, même si on venait à me torturer. Le départ n'est pas si moche. Il démontre d'où proviennent les risques, mais tu n'es pas la première à venir illégalement dans ce pays. Je suis sur le point de te faire part de ce que j'en dis mais mon élan se fait stopper par la suite des révélations. Mon mutisme te fera peut-être penser que je suis entrain de te juger mais loin de là. Je réalise seulement qu'on a plus quo'n ne le pensait, en commun. Le parcours est différent mais le commencement se ressemble étrangement. Mon visage bouge lentement de bas en haut pour t'indiquer que j'entend tout, que j'assimile l'ensemble et que mes mots ne tarderont pas à passer la barrière de mes lèvres un peu pincées. Dans ton malheur tu me fais gamberger quant à ma posture. Et si ma mère venait à souffrir de quelque chose de grave? Est-il encore temps de rattraper le temps perdu? D'inverser la tendance? Un long soupire pour me sortir de ce questionnement et mes yeux reviennent dans les tiens. Enfin, sur le mouchoir que tu tiens, celui dans lequel tu viens de morver avec le moins de classe possible. Si j'ai un rictus, c'est que moi aussi, je suis sur le point de parler d'un truc que je ne dévoile jamais. Quand j'suis arrivé ici, j'ai bossé comme escort... Et pas celui qui se fait payer juste pour accompagner en soirée... Je proposai des bonus, des petits plus pour gonfler la facture. Ca m'arrive encore d'être appelé par des anciennes clientes. Auxquelles je dis oui afin de continuer à épargner. On pourrait monter notre petite affaire toi et moi. Balancé dans un rire, pour tenter de faire naitre le tien. Ou peut-être pour dédramatiser nos vies bien compliquées. Mais si j'rentre pas chez moi, ce n'est pas pour les mêmes raisons que toi. Et ça, je ne suis pas sur de réussir à en discuter. Alors on va faire recentrer le sujet sur toi. Mon bras qui t'enroulait s'enlève, mais ma main vient sur ta cuisse pour garder ce contact de réconfort. Alors Raphaël et toi, c'est juste pour les papiers? Laisse moi vous dire que vous réussissez bien à berner le monde malgré ta façon de vivre amoureusement parlant. Tu avais un pseudo? Parce que moi, j'utilise mon second prénom. Ca permet de ne pas franchir une ligne trop intime avec les individus qui viennent à se payer mes services. Te voir sous un autre aspect m'allège du poids que je porte au quotidien sur les choses camouflées de mon existence.
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Confier ce secret à Charles, c’est me livrer, c’est lui ouvrir mon corps mais c’est aussi risquer qu’il dise quelque chose à quelqu’un. Je ne sais pas si je fais bien mais je le fais parce que j’en ai besoin mais aussi parce que j’en ai envie. J’ai envie de lui dire, j’ai envie d’en discuter avec lui, j’ai envie de partager ce moment avec lui. C’est fou, c’est étrange et presque perturbant mais quand les mots sortent, je ne le regarde pas. Je n'en ai pas envie. Et le silence entre nous me fait peur. Est-ce qu’il me juge ? Est-ce qu’il se dit qu’il est dans la merde, que vivre avec moi c’est dangereux parce que si ça sort, c’est l’immigration qui va frapper à la porte ? J’en sais trop rien mais moi, je vide mon sac, comme si c’était la seule chose que j’étais capable de faire à ce moment même. J’ai ouvert les veines et il m’est impossible de les refermer. Shit. Merde. Putain fais chier. Je suis pas du genre à me dévoiler en temps normal mais me voilà à tout lui dire, absolument tout. Je ne laisse même pas un petit voile sur mon histoire. Quoi que. Il ne sait pas pourquoi j’ai quitté le Brésil, bien que ce soit le moins important là-dedans au final. Et quand j’entends à nouveau sa voix, mon visage se tourne rapidement vers lui. Charles ? Escort ? Je n’arrive pas à y croire. T’étais un pute ? Que je demande, en référence à cette série française que j’ai bingé sur Netflix il y a peu de temps. Ça m’arrache un sourire. On aurait fait fureur tous les deux. Que je souffle en posant ma tête sur son épaule, soupirant doucement. On est pas si différent l’un de l’autre et c’est carrément rassurant. C’est peut-être bien pour cela que nos deux têtes de cons s’entendent si bien. Je t’écoute, ne relève pas et acquiesce doucement. Oui, une histoire de papier et de cul. Enfin, quand on a balancé nos voeux c’était le cas mais plus maintenant. Et ça ne me gêne pas vraiment. Mon pote de soirée, lui, me manque, mais sur le plan sexuel, ce que j’ai me convient. Mais on s’aime vraiment, juste pas d’amour. J’ai l’impression d’avoir six ans mais c’est je ne saurais pas trop comment l’expliquer autrement. Mon nom complet, le vrai, celui que j’ai hérité à la naissance. Pour que si un jour mon père le cherche sur Google, il voit que je salis son patronyme comme il m’a salit. Gina-Gisela De Lourdes. Ça a fait hurler bien du monde. De Lourdes, le nom de cette ville qui accorde des miracles. Et j’aimerais que ce soit le cas pour ma mère. Qu’un miracle arrive et qu’elle guérisse. Maintenant, tout de suite.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
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Quand je pensai que mon silence était une protection, tu m'as montré qu'il ne faisait que renforcer mes angoisses. Tu viens de m'aider à retrouver ma capacité à me confier. J'accepte ce passé peu glorieux qui d'un coté, me permet d'envisager certains projets. J'apprends un aimer ce foutoir de ma vie. Aujourd'hui je danse, je danse sur le chaos, le chaos de moi-même et du reste du monde mais je danse, corps fort, pieds en pointes, métempsycose perpétuelle, l'âme enfin décillée. Qu'importent le coeur et son expression, nous sommes là, forts, symbioses, au-delà de ce qui détruit. Je voudrais pour toi défaire le langage et parvenir à te dire ces mots que tu n'as pas voulu que je te dise. Tu existes. Le monde est parfait puisqu'il t'a créée. A la place, je réceptionne tes mots et je rigole. Comme une pause dans cette ambiance morose  Oué on va dire ça. Les épaules qui se haussent lentement pendant qu'un soupir de réflexion s'extirpe de mes narines J'faisais quand même dans le luxe. Ne m'imagines pas sur le bord de la route à racoler tout et n'importe quoi... parce que ce n'était clairement pas ça. Ni avant, ni maintenant. On aurait mit les autres à la retraite. Le sourire qui se dessine à la pensée qu'on concurrence les gens qui font le même métier. Ta tête se loge sur mon épaule et si dans un premier temps je tourne le visage pour regarder le sommet de ton crâne avec une légère interrogation... je me relâche et appuie doucement dessus de mon menton. Une posture tendre dans laquelle, dorénavant, nous nous trouvons. C'est vers ton mariage que partent maintenant mes questions. Pourquoi? Pourquoi y'a plus ce qu'il y avait au départ? C'est genre, plus que de l'amitié mais moins que de l'amour? Dans une tentative de mieux visualiser ce que tu essayes de m'expliquer tout en creusant un peu plus. Mais comment vous arrivez à faire croire à votre mariage alors que tu ne caches pas ta polygamie? sans jugement, jamais. Admiratif de comment tu as su assumer pleinement tes actes, utilisant ton vrai nom, complet pour signer tes performances. Ha ouéé... moi j'utilise mon second prénom avec mes clientes. J'veux pas que ça se sache. mais quand je vois avec quelle force toi, tu t'en fous ; je me demande pourquoi je persiste à cacher ça. D'un coté, si je commençai à révéler ça aux gens qui me côtoie, j'ai peur que ça en vexe plus d'un de ne l'apprendre que là. Ce qui n'est pas ton cas. A contrario, on s'aperçoit qu'on se ressemble. Et c'est dans cette contemplation que ma mien vient chercher la tienne.
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Tout s’effondre et je n’ai pas l’habitude de gérer ce genre de choses. Moi je suis plutôt celle qui se barre en courant avant de devoir faire face aux débris. Mais là, je n’ai nulle part où me cacher. Même ma vie ne veut plus me protéger. Il faut que je passe par toutes ces étapes pour réussir à ne pas imploser. C’est si difficile - plus que ce que je ne m’imaginais - de prendre des décisions qui vont tout bouleverser. Quand j’avais le soutien de ma mère, ça me semblait facile. Quand je me suis retrouvée seule et que j'ai coupé les liens avec le Brésil, j’avais le soutien de ma famille américaine. Mais maintenant ? Que me reste-t-il ? Ce sont des regards attristés qui se posent sur moi et je ne supporte plus cela. Alors la décision il va falloir que je la prenne rapidement et que je m’y tienne. Ça risque d’être si long, si dur et douloureux mais je dois le faire. Je dois savoir ce que je veux. Profiter d’un dernier moment avec ma mère ou simplement faire taire les cris dans ma tête et dans mon cœur. Ta confession me fait oublier la débâcle dans laquelle je me retrouve et les rires qui se font entendre dans ma chambre sont d’une douceur inestimable. La paix retrouvée pour quelques minutes. Je n’imaginais pas cela pour toi. Que je souffle à sa précision, ne pouvant m’empêcher de sourire doucement. Charles, un pute. Comme quoi, on se ressemble plus que ce qu’on pouvait imaginer. Ma tête sur ton épaule, la conversation redevient sérieuse. Ce n’est pas facile de se confier, de souffler ces mots, de te laisser savoir tout ce qui pourrait me tuer, me détruire, me renvoyer à la case départ. À ce moment précis, y a une confiance totale en toi et j’espère que jamais tu ne me décevras. Plus que de l’amitié, moins que de l’amour… Que je souffle, répète après toi. On est juste super fidèle l’un à l’autre. On s’est juré d’être là l’un pour l’autre dans la santé comme dans la maladie on le fera. C’est un peu comme un meilleur ami amélioré. C’est un peu mon sauveur. Et pour lui j’étais l’occasion parfaite de faire chier son père. Mais ça nous a toujours bien servi. À LA, on avait une maison ensemble. Y avait nos photos partout, quand il venait, c’était là qu’il dormait. Quand l’État venait vérifier notre situation, je disais juste la vérité : mon mari est en déplacement à Boston. On a menti, depuis le premier jour, mais c’est toujours passé crème. En même temps, est-ce qu’ils n’ont pas baissé leurs gardes parce que je n’étais qu’une actrice porno qui faisait assez d’argent pour vivre sa vie tranquillement même sans le mari riche qui subvenait à tous mes besoins et caprices ? Je n’en sais trop rien. On a pas eu de contrôle depuis longtemps. On est de bons acteurs. Que je souffle avant de fermer les yeux quelques secondes. On a jamais été emmerdé et ma polygamie est sûrement passée comme une tromperie que mon mari excuse et accepte. Après tous, les couples font bien ce qu’ils veulent non ? Là, ça risque juste d’être un peu plus compliqué quand il va falloir expliquer pourquoi les affaires de Zack sont dans ‘ma’ maison et les miennes ici. Mais nous trouverons bien de quoi nous sortir de tout cela au moment venu. C’est quoi ton deuxième prénom ? Que je souffle en laissant ta main s’accrocher à la mienne. Tu crois que je peux te retrouver sur Google ? Que je lance rapidement, un sourire qui grandit sur le visage. Tu le fais encore de temps en temps ? Ça m’intrigue vraiment. Est-ce qu’il bosse vraiment au Marriott d’ailleurs ? Je commence presque à émettre un doute. Comme quoi, on ne connaît pas les doubles vies de tous ceux qui nous entourent.
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C'est une forme de bonheur, cette pause à rire au milieu de ton malheur. Mais c'est spontané, rien n'est calculé et ça rend le moment encore plus appréciable. Et pourtant, c'est l'un de mes plus gros secrets que je viens de te confier. Je pourrai me sentir terrifié mais il faut reconnaitre que j'ai plutôt l'âme soulagée de pouvoir partager ça avec toi. Il y en aura peut-être d'autres, des révélations sur moi. Mais on se recentre sur toi et ton histoire d'amour, faussement jouée. On ne se regarde pas mais je parviens à deviner chacune de tes expressions faciales quand tu soupires en répétant ce que je viens de dire. D'une certaine façon, c'est beau cette relation. Les yeux qui se promènent un peu sur le plafond pour approfondir ce que je viens de dire Oué voilà c'est ça, un meilleur ami amélioré. Tu sais que quoi qu'il arrive, il ne te laissera jamais tomber et idem de son coté. C'est important d'avoir quelqu'un sur qui tu peux compter sans avoir à te soucier de sa loyauté. Généralement, ils se font rares ces amis là. Parfois même, tu penses pouvoir t'appuyer sur une personne qui au final, est une béquille bien défaillante. Tout était bien pensé. Mais qu'en est-il à présent? Vos vies sont plus ici qu'à LA. Si demain un contrôle arrive, que vont-ils en conclure? Vais-je être considéré comme l'un de tes amants que tu affiches sur tes réseaux? Tant de questions qui tourbillonnent mais que tu viens mettre sur pause de ton affirmation. Ben franchement? Oui. J'aurai jamais penser une seconde que votre mariage était bidon. Enfin, tu vois c'que je veux dire. Vu que d'un coté, il vous lie par quelque chose de fort qui n'existe pas toujours dans les vrais couplé mariés. Et lui, il est polygame aussi? Parce que même si je suis vis avec toi depuis le début d'année, je ne me suis jamais vraiment intéressé à Raphaël. Je ne suis même pas sur de pouvoir dire ce qu'il fait dans la vie. Toi, t'es captivée par ce que je viens de te raconter. Je le sais parce que ta curiosité n'est pas dissimulée. Je rigole doucement, ma main qui entoure la tienne. C'est Leeroy. Non seulement je te donne l'arme mais je fourni aussi les cartouches Si tu cherches bien... Ce qui pourrait me poser souci, parce qu'il m'arrive encore de pratiquer. Et tu viens justement de m'interroger sur ça. Je laisse planer quelques secondes de silence, pour réfléchir à si je veux, ou non, te dévoiler ça. Rarement. Mais ça m'arrive. Pourquoi te mentir alors que nous sommes dans une lancée de franchise totale? Quand j'ai besoin d'un peu de blé. Il me suffit de contacter celui qui m'a initié et le tour est joué. Hâte de savoir ce que tu vas en penser.
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