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broken heart gallery (charles&gigi)

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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Charles L. Davies
tw : maladie, cancer.

Assise sur le canapé, la vision floutée, j’écrase mon téléphone sur l’assise à côté de moi. Je n’ai pas envie de parler, je n’ai pas envie de répondre à Charles à ce moment précis. Peut-être plus tard, dans une heure ou deux, quand toutes ces informations qui tournent dans ma tête auront fini de le faire. J’essaye de réfléchir, de planifier, de me dire que ça va le faire, que je vais pouvoir rentrer, la voir, rattraper ces douze dernières années de ma vie en une poignée de jour. Le pronostic vital n’est pas encore engagé mais les mots de ma mère au téléphone ont été clairs, il ne lui reste plus longtemps à vivre et c’est pour cela qu’elle a forcé ma famille à me prévenir. Je ne peux pas leur en vouloir. Les termes étaient clairs. Arrivée illégalement sur le territoire américain, je ne pouvais définitivement pas prendre le risque d’avoir des contacts avec ma mère. Si quelqu’un me cherchait - l’immigration - c’est là qu’ils auraient cherché. L’absence de mes parents, j’ai appris à vivre avec mais là, c’est un peu comme un volcan qui se réveille après une vingtaine d’année, ça ne va pas être beau à voir. Soupirant fortement, j’allume la télévision et passe d’une chaîne à l’autre jusqu’à ce que j’entende la porte d’entrée s’ouvrir. Eh merde. Toujours dans la même position, les yeux bouffis, je ne tourne pas le visage, trop occupée par ce documentaire sur la reproduction animale. Je ne suis rien. J’ai plus l’oreille tendue pour écouter les moindres faits et gestes de Charles qu’autre chose… Ça risque de donner, je le sais.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
tw : maladie, cancer.

Une journée de boulot achevée, je n'ai qu'un seul but au moment de passer la porte de notre appartement : prendre une bonne douche. Veste accrochée, clef balancé sur le meuble de l'entrée et sac à dos posé, je me dirige dans la salle de bain. Le lavage n'est pas très long, juste de quoi bien faire mousser mon corps et mes cheveux, plus le rinçage. Je n'ai pas eu besoin de demander si tu étais là, j'ai eu le son de la télévision comme indice. C'est pour quoi, une fois séché et dans une tenue correcte, c'est vers le salon que je me décide d'aller. La main qui dépeigne mes cheveux, mes yeux vont directement sur l'écran sans prendre la peine de t'observer avant. Quelque chose que je vais regretter dans un instant. Un reportage animalier, content de voir qu'on a des choses en commun, mais fortement aguiché par l'idée de te taquiner. Quand les hyènes se montrent à l'écran, je ne peux pas retenir les mots de s'échapper pendant que mon fessier trouve sa place sur le canapé. Ho tu regardes une vidéo de famille? insinuant qu'il existe une similitude entre toi et ces bêtes peu appréciées. Mon visage se tourne pour s'orienter vers le tien et je capte trop tard que ce n'était peut-être pas le moment...
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Le coeur en vrac. Depuis que j’ai appris l’état de santé de ma mère, je n’arrive pas à me consoler, à remonter la pente et à cesser de m’enfoncer. Je ne sais pas quoi faire. Rentrer au Brésil et tout laisser ici, en plan, pendant plusieurs semaines ? Rester ici et le regretter probablement toute ma vie ? Je suis citoyenne américaine maintenant et n’aurais aucun mal à revenir mais je ne sais pas. J’ai peur, terriblement peur et malgré ma discussion hier avec Raphaël, je ne sais toujours pas quoi faire et me sens terriblement seule. J’aimerais pouvoir discuter avec quelqu’un mais force est de constater que mes vrais amis sont rares dans cette belle ville de Boston et j’ai besoin d’un contact physique, alors mes amies de Californie ne me sont pas vraiment d’une grande utilité ce soir. Les yeux rivés sur l’écran de la télévision, j’essaye de ne pas trop réfléchir, j’essaye de me donner une pause, un moment où rien ne peut me bousculer. C’est ce que je voudrais, c’est ce que j’aimerais mais je n’y arrive pas. C’est fou, cette capacité qu’à le cerveau à toujours tourner même lorsque l’on souhaiterait qu’il s’arrête purement et simplement. Et lorsque Charles entre et m’ignore, je me sens presque rassurée. Je n’ai aucune envie de faire la conversation ni même de l’entendre me raconter sa journée. Pensant que le fait de l’avoir mis en lu m’offrirait une soirée seule, je ne fais pas attention au chemin qu’il emprunte quand il quitte la salle de bain. Ça me semblait logique que c’était vers sa chambre qu’il se dirigeait mais rien n’est logique depuis quelques jours et je m’en rends compte. Les mots sortent de sa bouche en même temps que je sens cette pression à mes côtés. Qu’est-ce que tu viens de dire là ? Me comparer à une hyène, pourquoi pas, mais la mention de la famille ne passe pas du tout. Mon visage se tourne vers le sien et je le fusille du regard, les yeux rougis et bouffis. Répète ce que tu viens de dire. Et comme le buffle à la télé, il va finir éventré s’il me cherche un peu trop. Ce soir, je ne suis pas d’humeur aux taquineries et insultes, loin de là même.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
tw : maladie, cancer.

J'aurai pu m'isoler dans ma chambre comme je le fais souvent, mais il y a une force qui m'a tiré vers ce salon, dans ce canapé à tes cotés. C'est à notre habitude de se taquiner, d'être celui qui pique le plus. J'attaque fort, mettant le maximum de chance d'être le vainqueur de notre prochaine joute verbale mais je me retrouve rapidement dépayser, bouleversé même. Ton regard n'a rien de celui qui normalement me défie. Il est assassin, il est entrain de me fusiller de part en part. Le ton utilisé m'indique que je dois faire tout le contraire de ce que tu m'ordonnes, perdu au point d'en faire gigoter mes yeux des tiens à ta bouche, de celle là à ton épaule, d'elle au sol et je répète ce schéma accompagné d'un Heuuuu... La main qui se lève pour que mon doigt pointe l'écran comme pour appuyer l'explication Nan mais j'plaisantai... c'était pour te dire que t'es dans le clan des hyènes. C'est inédit de devoir te justifier une pitrerie. Je le sens que j'ai fait une connerie, que si le volcan entre en éruption ce sera par ma faute. Je vais être responsable du réveil de l'Etna, pardonnez moi. Le pire, c'est qu'au lieu de me faire petit, je continu sur la lancée de l'humour avec l'espoir de te faire rigoler. Je vois que t'as pleuré et ça me torture moi Mais si tu veux que j'te dise que t'es dans celui des lions, dis le. Faut pas pleurer chaton. Ha intérieurement je me traite déjà de gros con. Je suis si malaisé dans ce genre de situation que j'agis comme un idiot. J'ai conscience qu'il faut vite que je rattrape ma déviation, mon contre-sens. Y'a que ma mère que j'ai eu à réconforter dans le passé, je manque d'expérience et je suis désolé.
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Il n’y a rien qui va. Je suis perturbée, bouleversée, perdue et torturée. Je ne sais plus où donner de la tête et je ne suis pas allée travailler ni hier ni aujourd’hui. J’ai prétexté une gastro - c’est magique mais personne ne demande d’explication quand on parle de gastro - et suis restée toute la journée à la maison. Ça ne me ressemble pas, papillon social que je suis, mais je suis surtout incapable d’intéragir en société et cela se voit très rapidement suite à mon altercation avec Charles. Les mots sont forts, froids et si un pic de glace sortait de ma bouche à chaque fois que je prononçais un mot, il serait empalé de part en part à ce moment-là. Peut-être même comme Jesus, crucifié sur le canapé. Ça aurait pu me donner une raison de changer le mobilier mais puisque je suis assez civilisée, je ne dis rien, me rassurant sur le fait que mon regard lui suffit à comprendre qu’il doit me laisser tranquille et filer dans sa chambre. J’étais persuadée que ça suffirait mais ce n’est pas le cas. Et quand il renchérit en se moquant de mes yeux bouffis, la rage qui grandissait en moi jusque là éclate carrément. Tu te crois drôle ? Ma voix tremble, mes mains tremblent, je me sens partir et pas dans le bon sens du terme malheureusement. On t’a jamais appris à la fermer plutôt qu’à l’ouvrir comme tu le fais là ? Ses parents ont complètement raté son éducation ou comment ça se passe ? Colérique, excédée, je lance, un tremblement plus qu’audible dans la voix Si t’as décidé d’être un connard ce soir, dis-le moi parce que j’ai pas l’énergie pour ça. Et s’il ne comprend pas avec cela que je n’ai pas envie de me battre, je ne sais plus quoi faire ni quoi dire. J’irai me mettre au lit et fixer le plafond toute la soirée, les glandes lacrymales complètement épuisées. Alors t’as le choix, tu la fermes et tu restes là ou je dégage. Et j’espère qu’il choisira la première option parce que même si la seconde serait la ‘meilleure’ option, je n’ai aucune envie d’être seule.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
tw : maladie, cancer.

Si j'avais été d'une bonté pure, je me serai rendu lasse. Il faut au moins me reconnaitre une qualité, je sais la bassesse de mon âme face à l'agressivité. Car il y a de grandes méchancetés en moi qui n'acceptent pas la méchanceté chez l'autre. Nos échanges ne sont jamais fleuris, mais celui-ci est différent, tu dégages une telle rage que mon impulsivité prend immédiatement son billet pour entrée dans le moment. Holééé faut vite rappeler... Les yeux sur le coté pour réfléchir Jason? Nan... James? Mark? Paul? Un haussement d'épaules, parce qu'ils sont si nombreux que je me perd Enfin celui que tu veux. T'as des nerfs à faire passer et j'suis pas ton sac de boxe. Nan moi je suis le gros con qui au lieu de s'adoucir, sort de ses gonds pour mieux surenchérir. Et fasse au choix que tu me laisses, la réponse est immédiate Je vais prendre l'option, je reste là et je parle si j'veux. Si t'es pas contente, casses-toi. Aussitôt prononcé qu'à l'intérieur, encore, je m'insulte de ne pas savoir doser. Je le vois que t'es dans la peine, mais je ne suis pas doué pour agir en conséquences. Ma mère pourrait te le dire, c'était toujours à tâtons que j'allai la consoler. Il est trop tard pour revenir sur mes paroles, mais promis juré que si tu pars de ce canapé, je te rejoindrai pour te donner une meilleure facette de ma personnalité. En quelques petits mois, c'est la première fois que je te vois dans cet état, faut comprendre aussi que je ne sais pas comment t'aborder. On est encore comme deux animaux qui tentent de s'apprivoiser. Et dans ce documentaire animalier, moi je me rapproche du Kakapo. L'oiseau le plus bête qui puisse exister. Il est incapable de voler, ça te donne un peu une idée de l'éclopé que je suis quand il s'agit de fonctionner comme un être humain lambda.
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Je n’arrive pas à me contrôler, à me retenir de balancer les horreurs que je crache comme si j’étais un serpent et avais des tonnes de venin à sortir de mes crocs. Je déteste ce monde, je déteste cette interaction, je déteste tout ce qui m’entoure et qui va bien, je déteste la vie. Voilà ce à quoi je suis rendue ce soir. À détester la vie et à me demander pourquoi je suis là, qu’est-ce que je fais encore là. Usée, fatiguée, brisée, blessée, déboussolée. Y a de quoi bouffer le dictionnaire et se préparer pour une concours d’éloquence mais l’émotion qui me paralyse le plus est belle et bien la tristesse. Je ne me l’explique pas. Assise sur le canapé, les bras entourant mes jambes, le regard sombre dirigé vers ton visage, je soupire. Tu te crois drôle et n’a visiblement pas compris qu’il vaut mieux m’éviter que de me chercher ce soir. Tu me fais chier. Que je soupire d’un ton las. Ce n’est rien de le dire. Je n’en peux plus. C’est trop pour moi, c’est trop pour ce soir et les jours à venir. Je pose le front sur mes genoux, une énième saloperie balancée et alors que j'espérais que tu prennes la solution de rester et de te taire, tu renchéris, ce qui me fait sortir de mes gonds. Ma parole mais t’es débile ou tu le fais exprès ! Je me redresse rapidement du canapé, attrape mon téléphone et le paquet de mouchoirs que j’avais à mes côtés et crie, derrière les larmes T’as probablement foutu une meuf enceinte, je suis là pour t’accueillir et moi, je chiale comme une gamine et t’as rien d’autres à foutre que de m’enfoncer. Les bras levés dans tous les sens, l’accent brésilien qui ressort, je te passe devant et, à mi-chemin entre ma chambre et le salon, je soupire J’espère sincèrement que t’es pas aussi débile avec elle. Parce que la pauvre, elle est pas dans la merde. Et moi, je continue mon chemin en direction de ma chambre, tapant des pieds et claquant la porte derrière moi. Une vraie gamine. Mais je ne sais pas comment réagir alors je m’adapte aux colères enfantines que j’ai souvent vu dans des tas de films et séries. On fait ce qu’on peut.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
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Les yeux qui roulent quand tu m'informes que je te fais chier. Rien de nouveau sous les tropiques ou sous le soleil, c'est quelque chose comme ça. La seule chose inhabituelle c'est ton état, il m'empoissonne chaque cellule a tel point que mon sang n'irrigue plus correctement mon cerveau. Il me fait agir comme un con, jusqu'à maintenant ça ne posait pas réellement problème mais quand tu te lèves et que tu me cries dessus dans une crise de larmes, tout devient différent. L'hémoglobine qui brûlait devient gelée, c'est glacial et ça me paralyse. Tes mots tourbillonnent dans mon esprit alors que mes yeux se perdent sur l'écran de télévision qui continu de diffuser ces images animalières, inconscient de ce qui vient de se passer ici. Ma tête qui se penche en arrière avec mes mains qui étirent mon visage, je réalise que mon comportement laisse pleinement à désirer. Il faut rattraper l'erreur. Pas demain, pas dans trois heures, c'est maintenant. Les paumes claquent sur mes cuisses pour lancer l'action, mon corps se lève et je marche dans tes pas pour te rejoindre. Derrière la porte de ta chambre, aucune préparation mentale, préférant y aller instinctivement. Je tapote et j'entre ouvre légèrement, le regard qui t'accroche directement J'peux entrer? J'ai des excuses à te faire Ou on rembobine et tu reviens au salon? J'ai conscience que ta chambre comme la mienne, est un jardin secret. La seule pièce que l'on ne partage pas. Je n'ai pas envie de m'immiscer dans ton intimité, de violer le privé. Je reste planté à tenir la battante, un léger sourire mignard qui préviens que le connard n'est plus présent. Tu peux même te montrer encore colérique, je me ferai violence pour ne pas le faire revenir.
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Le langage fleuri et la colère qui se font entendre dans l’appartement ne me ressemblent pas vraiment. Quand on s’attaque, c’est toujours verbalement mais rien ne va dans l’excès. Les mots sont pesés et réfléchis pour piquer bien comme il faut sans s’insulter de manière frontale. En temps normal, je prends plaisir à sautiller sur tes nerfs pendant des heures et le fait que tu répliques me demande toujours de me dépasser. Manque de bol aujourd’hui, je suis bien trop mal pour cela et moi qui pensait que ma première réponse te ferait comprendre l’étendu des dégâts qui m’assiègent, je vois que j’avais tout faux. C’est la première fois que l’on ne se comprend pas de la sorte et je crois que ça me touche plus que ce qu’il ne faudrait. Je suis fatiguée, je vais mal, j’essaye de réfléchir et la tête pleine de ces cogitations, je finis par m’effondrer et emporter tout ce que je peux avec moi. Et si je dois t’emporter avec moi, je le ferai. Soupir dépassé, la crise à son paroxysme, je craque et laisse les torrents de haine couler de moi. Si nous étions dans un Marvel, j’aurais probablement explosé de rage genre littéralement. Mais la vie est différente. On a beau criser, perdre pieds, pleurer et se battre, il faut recommencer, il faut prendre une impulsion lorsque l’on est au fond du trou pour remonter. Assise sur mon lit, colérique, détruite, les larmes qui continuent de rouler sur mes joues, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour contrôler les sanglots qui pourraient être trop bruyants. C’est un mélange de tout. Il y a trop de choses qui me tuent et je n’en peux plus. On ne croirait pas comme ça mais je ne suis qu’une nana comme une autre. J’ai vraiment rien de la super héroïne et pas le courage de faire comme si tout allait bien. Le poing contre ma bouche, je mords sur mes articulations quand le plus gros de ma tristesse essaye de sortir. Surprise par les coups que j’entends sur la porte, je relève le visage et croise ton regard. Je déglutis difficilement, détestant l’image que je t’offre et souffle Entres. Parce que je ne suis même pas sûre d’être capable de me lever et d’y retourner, dans le salon. C’est l’adrénaline qui m’a mené ici mais là, je suis vidée. Et mes yeux posés sur toi, je suis incapable de dire quoi que ce soit.
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the duo's flat. wed, april 27th at night w/ @Gigi Desrosiers
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Comment expliquer mon mauvais comportement? Te dire que le tien, inhabituel, m'a déboussolé? Je n'ai aucune disculpation, la souffrance je devrais la reconnaitre quand je la vois. Parce que tu sais, quand j'ai commencé à la connaître, je n'étais qu'un petit mec. A l'âge où l'on côtoie l'insouciance, l'innocence et le bonheur, moi je découvrais la douleur. J'ai grandi dans la violence, la peur, dans la haine mais je n'ai jamais rien dit. Je n'ai jamais été de ceux qui se plaignent mais plutôt de ceux qui subissent en silence. J'ai préféré me taire durant toutes ces années. Il m'en a fait du mal, il m'a détruit de toutes les façons possible. Il m'a déchiré le coeur, m'a démoli l'âme. Je pensai que ne pas en parler effacerait le mal que je ressentais, ne serait-ce qu'un peu. Mais nan ça marche pas comme ça, alors hors de question que je te laisse t'enfermer dans le mutisme. Voir ta faiblesse me bouleverse, te voir si proche de l'explosion, voir que tes limites sont dépassées... Aucun mot ne parvient à renseigner ce que ça me fait. Je suis juste capable de te rejoindre, entre ouvrir cette porte que tu as bien claquée et laisser les premières paroles qui viennent, s'échapper. Ce visage m'anéanti, je me retrouve à mes dix ans à regarder ma mère pleurer dans sa chambre. L'enfant que j'étais savait, à sa manière, réconforter la tristesse. J'espère que l'adulte un peu con que je suis va le savoir lui aussi. D'accord. Je ferme la battante derrière moi comme si quelqu'un pouvait nous entendre. Les voisins ont surement été un peu alertés par tes hurlements mais impossible que ce qu'on se dise ici soit audible pour eux. Si l'autorisation pour entrée a été demandée, je ne le fais pas pour prendre place juste à coté de toi. Nos corps soudés, mon bras passe autour de toi pour que ma main s'agrippe au tien à l'opposé. J'voulais pas te mettre dans cet état là... mais je ne sais pas moi ce que tu as, j'ai pu penser que tu pleurais pour une série. Dans tous les cas j'aurai dû doser dès le départ et ne pas pousser par impulsivité. J'suis désolé, pardonne-moi. Va savoir pourquoi, ma bouche se dépose sur ta joue trempée. En un éclair, juste pour appuyer ma demande, agissant comme un gosse. Qu'est ce que tu as? La tête qui se penche pour attraper ton regard. Peiné de voir que si tes yeux brillent comme des astres, ce n'est que parce qu'une partie de ta vie semble en désastre. Mais je suis là.  
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