cassugo ¥ vibrer

Te voilà parti depuis plusieurs jours. Sur un coup de tête. Le ras le bol de la ville, le mal du pays et tout ces problèmes dont tu ne veux pas. L’ouest Américain a été le meilleur choix. T’aime le camping sauvage, cette liberté et la beauté du paysage. Avec ta tente, ton duvet et ton sac à dos t’étais au paradis. Seulement, t’as jamais vraiment aimé la solitude et t’as juste envie de partager ça avec quelqu’un. Hugo est le meilleur partenaire dont tu puisses rêver pour ça. Ne l’ayant pas vu depuis des jours tu as eu le cran de lui proposer de te rejoindre. Sortant de ta tente pour profiter du coucher de soleil, ton regard se pose sur le jeune homme qui t’as finalement rejoint. Un sourire se glisse sur tes lèvres. — J’étais pas sure que tu viendrais. Pour tout un tas de raison en réalité. Tu t’approches de lui alors que le ciel et la vue sont à coupé le souffle et ajoute : — Bienvenue au Paradis.

C’était le bordel dans ta tête. Tout filait de travers. Le retour dans ta famille pour gérer tout ce putain d’héritage que ta mère avait laissé en partant avait été plus long que prévu. La famille avait, encore une fois, éclaté. Tu gardais la tête haute mais tu commençais petit à petit à perdre pieds. Ton échange avec Cassiopée était tombé à point. T’avais besoin de changer d’air et de t’évader de cette bulle devenue presque toxique. Alors ni une, ni deux, après tes dernières obligations, t’avais sauté dans le premier train et rejoint la gare la plus proche du lieu où avait filé l’aventurière. T’avais rien à part, comme on dit, ta bite et ton couteau. J’en avais besoin. T’avales une gorgée de bière et reposes la bouteille sur le sol. Ca fait longtemps que t’es là? qu’tu lui demandes en tournant la tête.

Y a que ça pour t’apaiser depuis toujours, partir à l’aventure dans un endroit paradisiaque. T’as jamais eu besoin de plus. Pourtant t’as cette apparence de bimbo qui te colle à la peau. T’aime pas ça. Tu pensais vraiment pas qu’il déciderait de te rejoindre, mais tu es ravie. — On dirait que c’est moi qui te propose une porte de sortie cette fois. Après qu’il t’ait changé les idées à ton retour de vacances. Tu pouvais bien lui rendre l’appareil. Tu bois une gorgée de bière que tu viens d’attraper et en bois. Tu viens te poser sur la couverture sur le sol et admire la vue et le couché de soleil. — Depuis lundi. J’avais besoin d’air.. que tu lâches en posant les yeux sur lui à ton tour.

Tu faisais toujours en sorte de montrer bonne figure mais là… Alors rejoindre Cassiopée avant de retourner sur Boston était surement quelque chose qui t’permettrait de souffler un peu. Comme vous aviez prévu de faire à ton retour mais là, c’était un peu différent. Un partout, la balle au centre. qu’tu réponds en souriant. Tu passes un bras autour des épaules de l’aventurière pour la resserrer contre toi lorsqu’elle t’explique être là depuis lundi. Y’a des trucs qui vont pas ? Tu veux en parler ? On a rarement besoin de souffler juste parce qu’on a besoin de souffler… T’étais bonne oreille même si tu savais jamais vraiment quoi répondre, parfois.

Tu sens bien que c’est pas le top pour lui et tu ne demandes rien. T’as juste envie qu’il t’en parle si il en ressent le besoin. Tu lui as pas demandé de venir pour le faire parler. Tu souris à ton tour à ses mots. Au fond ça te fait du bien qu’il soit là. Tu viens poser ta tête sur son épaule quand il te prend contre lui. — Je crois que j’étouffe en ce moment. Boston tout ça, je suis pas une nana qui aime les histoires et les drama. Je suis un peu névrosée mais je suis surtout une fille qui veut vivre à fond. Tu sais pas si c’est clair pour lui parce que ça ne l’est pas vraiment pour toi. T’as juste besoin vibrer et tout est fade en ce moment. — Je suis pas normal tu crois ? Tu bois une gorgée de ta bière en haussant les épaules.

Sa tête vient se reposer contre ton épaule. Et tu l’écoutes te raconter c’qui la pèse ces derniers temps. Boston est une grande ville. Et pourtant, quand on se mêle à certaines personnes, elle semble tout à coup devenir si petite. Chaque coin de rue devient source de tracas. Alors tu comprends. Tu tournes la tête pour poser les yeux sur ton acolyte d’aventures. T’as jamais été normale. qu’tu réponds dans un pouffement de rire pour la taquiner, la poussant doucement de l’épaule. Quand j’commence à ressentir ça d’mon côté.. j’suis assez radical. Je fais mon sac, j’rends les clés de mon appartement et j’pars. Une vie sans attache qui n’semblait pas au goût de certaines personnes, mais tu t’en moquais bien !

@Cassiopée Falls

Ouais impression désagréable qui te tiraille le bide depuis quelques jours. Besoin de faire un break. Besoin de t’aéré la tête. Faire le point. T’as peur de perdre la nana que tu es dans ce bordel qu’est Boston. T’as le vertige avec tout ce qui tombe sur la tête. Mais dans ce monde de fou, y a ce gars qui te serre contre lui et il semble être ton portrait craché sur tellement de chose. Tu pouffes de rire et vient lui tirer la langue. — Être différent j’ai longtemps cru que c’était une force tu sais.. Tu plantes ton regard dans le sien. Ouais être différente et pas rentrer dans le moule c’est toi ça. La nana qui lutte envers et contre tous. A Boston il ne voit que ta belle gueule et ton physique de bimbo. Tu regardes devant toi et souris. — Tadaaaa regarde où je me trouve. J’ai fais la même !

J’pense que ça peut l’être. qu’tu réponds comme si c’était évident. Ca l’est quand tu arrives à passer au-dessus de tout c’que peuvent dire les autres. C’est à c’moment là qu’on brille. Sur cette planète, dans cette vie, il faut un mental qui sait encaisser. C’est dur, presque tous les jours. On s’prends des coups dans la gueule mais on fini par s’relever. C’est de s’laisser faire et être tiré vers le bas qui amène cette force à devenir faiblesse. N’te vois pas comme ça. qu’tu souffles en claquant de la langue. Combien seraient capables d’partir à l’aventure, comme tu l’fais, au milieu de nulle part ? Hm ?

— Ce que dise les gens je m’en fou clairement. Je crois simplement que l’être humain n’est pas fait pour vivre seule. Tu portes ta bouteille à tes lèvres et en bois une grande courage comme pour avoir assez de courage pour lâcher les mots qui suivent. — Seule au monde c’est ce que je ressens ! Tu le sais, tu peux tout surmonter. Tu as réussi jusqu’ici. Seulement à quoi bon lutter si c’est pour réaliser qu’on est toujours seul à la fin ? Tu aurais voulu compter juste une fois. T’as jamais rien chercher dans la vie. Seulement là t’as un moment de faiblesse et tu supportes pas. Tu le vois s’agacer et tu lèves les yeux vers lui. — C’est vrai ! Pourquoi tu es le seul à me voire comme je suis ? lâches tu finalement.

Tu n’pouvais qu’être d’accord avec elle. Si t’aimais la solitude, de temps en temps, tu n’en restais pas moins friand d’interactions sociales. Te retrouver avec des potes au bar, flirter avec des jolies filles, passer d’agréables moment en famille.. Et t’as pas tort. Avec un dosage de solitude plus ou moins fort selon les gens. qu’tu réponds en lui attrapant la bouteille de bière pour en boire une gorgée et, finalement, la terminer. Parce que les gens sont trop occupés à foncer tête baisser. T’avais ressenti ça dans bien des grandes villes.. Les p’tites bourgades plus éloignées étaient beaucoup plus agréables à vivre. Surement moins attractives mais on avait l’impression d’être quelqu’un en permanence.