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Lorsque je suis arrivée à Cancun la semaine dernière, on m’a dit que suite à une erreur de réservation, j’allais devoir partager ma salle de bain avec quelqu’un. Surbooking, réservations dans tous les sens, il ne restait plus qu’une suite parentale. J’en occupe une partie depuis mon arrivée ici et la seconde partie - de l’autre côté de la salle de bain - sera occupée seulement vers la fin du séjour. Bon jeu, la réduction appliquée pour le soucis - à moi le remboursement - je n’ai pas trop rechigné, pas du tout même. Tant que je n’ai pas besoin de partager mon lit avec un inconnu, tout ira bien. Il est seize heures lorsque je rentre dans ma chambre et me laisse tomber sur le lit en position étoile de mer. Coups de soleil sur les épaules, je ferme les yeux quelques secondes et suis rapidement emportée par Morphée au pays des rêves dont je sors une grosse demi-heure plus tard, réveillée en sursaut par un bruit provenant de la salle de bain. Au début, je me demande si c’est l’un des coaties qui est venu dévaliser la salle d’eau et, rapidement, mon cerveau sort de ce brouillard dans lequel il était et je réalise que c’est aujourd’hui que mon camarade de salle d’eau arrive. Je m’extirpe du lit, regarde rapidement mon reflet dans le miroir - on ne sait jamais sur qui je vais tomber - passe une main rapide dans mes cheveux et me dirige vers la salle de bain. La porte est fermée de mon côté alors je toque doucement et souffle Bonsoir. Je suis la deuxième moitié de la salle d’eau. Que je dis en ouvrant la porte doucement. Gigi ench- Et quand mon regard croise celui du jeune homme en face de moi, je me décompose. Il me faut quelques secondes pour revenir à mes esprits et c’est une grimace de dégoût qui s’affiche sur mon visage. C’est une blague ? Tu viens voler la meuf que t’as pécho dans l’avion ? Que je soupire fortement, me demandant bien ce que j’ai fait au bon dieu pour me retrouver avec Charles. Jusqu’ici, il faut que je tombe sur lui, il faut qu’il me suive. Il semblerait que mes douces vacances viennent de prendre une tournure qui ne m’intéresse pas le moins du monde. Et si mon mood était au plus haut possible depuis mon arrivée, il semblerait que les quelques jours qu’il reste vont être un supplice. Aucun doute qu’il va faire un bordel monstre pour me faire chier et je n’ai pas la tête à ça. Si seulement il pouvait repartir de là où il vient…
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