staëlys | happier than ever

@Stan Rutherford ascenseur émotionnel. tu passas d'une démente euphorie, à faire tournoyer le caleçon de stan, à un dégoût profond. abattue comme si tu venais de perdre l'un de tes parents, tu remontas la plage à grandes enjambées. l'alcool flottait dans ton esprit, te faisant violemment tourner la tête. tu avais abusé lors de cette soirée. tu n'étais plus habituée à ce genre d'excès et la claque de la réalité te mettait ko. tu récupéras ta robe que tu réenfilas d'une lenteur extrême. stan t'avait rejoint mais tu n'osais même plus le regarder. l'été dernier, sa blague t'aurait fait rire mais là ce n'était pas le cas. — donne-le moi, je le passerai à la machine, dis-tu en récupérant du bout des doigts ton bob jacquemus. tu le remis dans ton sac à main. il allait passer à la case de désinfection. tu récupéras une vogue dans ton sac à main, l'allumant à l'aide de ton fidèle briquet playboy. — j'suis désolée tu dois m'prendre pour une folle à passer d'une attitude à l'autre, soupiras-tu en t'installant sur le sable. — mais j'peux pas, répliquas-tu. — j'peux vraiment pas continuer à faire ça, dis-tu avec sérieux, passant ton doigt de lui à toi. clair, net et précis.

@Maëlys Carmichael | Stan ne comprend pas pourquoi Maëlys prend subitement la moue, alors que sa blague du chapeau était quand même vachement drôle. Ok, l'humour de Stan pouvait laisser à désir et être clairement lourdingue parfois, mais elle avait toujours bien rigolé avec lui donc pourquoi ce changement d'attitude si soudain ? L'euphorie de l'alcool qui redescendait, visiblement. Il lui rendit son chapeau d'un geste bref. La blonde s'alluma une cigarette, s'excusant en même temps qu'elle s'installait sur le sable. Lui, il était toujours en caleçon et s'il n'était pas sur une plage des Caraïbes il aurait clairement froid. Et il ne serait d'ailleurs pas en caleçon aussi de toute façon. Il attrapa son poncho qu'il renfila, cherchant son short du regard tout en écoutant l'anglaise. Il détourna vivement le regard quand elle le pointa du doigt, voulant être sûr qu'elle parlait bien de lui. "Continuer à faire quoi ?" demande-t-il en fronçant les sourcils, mettant enfin la main sur son short. Il l'attrape pour l'enfiler et reporter son attention sur la blonde. "Tu parles de la soirée ou de moi ?" Fallait qu'elle éclaircisse ses propos la petite. Même s'il commençait à comprendre où elle voulait en venir. Pourquoi cette soudaine déduction alors qu'il s'amusaient comme des petits fous jusqu'ici sérieusement ? Il soupira.

@Stan Rutherford gros down en un temps record. t'étais passée d'un état d'ivresse et t'intense bonheur à une mélancolie douloureuse qui surgissait enfin. enfouir tes émotions, c'était ce que tu faisais en permanence mais ça ne fonctionnait pas. la preuve, la soirée allait finir en fiasco. ta vogue au bord des lèvres, tu la fumais de gestes tremblants, trahissant la nervosité qui s'était soudainement emparée de toi. — je parle de toi, évidemment, lui répondis-tu en tapotant sur ta clope, laissant la cendre s'écraser silencieusement sur le sable fin. — t'es une source d'oxygène à laquelle j'suis archi dépendante, lui avouas-tu. — ça faisait depuis des mois que je n'avais pas autant rigolé et je trouve ça putain de triste qu'il n'y ai qu'avec toi que j'puisse ressentir cette folie, cette envie de s'éclater sans réfléchir ... l'alcool t'aidait sans aucun doute à ressortir à l'oral tout ce que tu ressentais. cela te faisait un bien fou. t'avais l'impression qu'un poids se retirait doucement mais sûrement de ta poitrine. — j'ai une pression quotidienne qui me force à sourire, à être belle, à donner le meilleur de moi-même mais avec toi j'ressens pas ça. t'en déduis que t'étais toi-même qu'en sa présence mais c'était bien trop lourd à dire. dépendre de quelqu'un était quelque chose qui t'horrifiait. — j'suis désolée de te plomber, c'est pas le genre de chose dont il faudrait parler dans un endroit aussi idyllique, soupiras-tu, esquissant un sourire d'une alarmante tristesse.

@Maëlys Carmichael | Il voulait bien tenter de comprendre ce qui l'amenait à être tracassée aussi soudainement. Il en était visiblement responsable comme elle venait de le lui indiquer. Elle commence à lui expliquer et il baisse les yeux dans le sable en l'entendant. Il la laisse parler, l'écoutant aussi attentivement que possible parce que chez lui aussi, l'alcool commençait à retomber et il fallait le gérer. Elle lui faisait de la peine, l'écouter avouer tout ça était triste. Il pouvait essayer de comprendre son ressenti même si, de son côté, Stan n'avait jamais vraiment ressenti de dépendance à une personne. Il n'était dépendant que de lui-même et de son bien être. Et quand bien même cela pouvait être un sacré défaut portant le nom d'égoïsme et d'auto-suffisance, dans ces moments là c'était un vrai atout. Elle s'excusa finalement et il s'installa à ses côtés sur le sable, lui offrant un sourire réconfortant. "Ne t'excuses pas." Il la connaissait suffisamment pour savoir que si elle s'ouvrait autant sur ses ressentiments, c'est qu'ils devaient lui peser beaucoup trop. "Je ne sais pas quoi te dire si ce n'est que... je suis content de te voir comme tu l'es ce soir. Enfin il y a quelques minutes." dit-il en haussant les épaules. "C'est cette fille là que je connais et je pense que c'est elle, la vraie Maë." Sans artifices, sans chichis, sans tout ce à quoi elle apportait tant d'importances. "Et si tu veux mon avis, tu n'es jamais aussi belle, souriante et la meilleure version de toi même que quand tu es comme ça." la rassure-t-il en lui donnant un léger coup d'épaule. "Arrête de te mettre autant de pression et te soucier des autres. Tu vas dire que tu t'en fiches de leurs avis mais je te crois pas." lui dit-il en portant son regard sur elle. Ils étaient tellement les opposés sur ce sujet. Lui s'en fichait complètement de ce que l'on pouvait penser.

@Stan Rutherford tout était sorti d'un naturel qui trahissait l'état de faiblesse dans lequel tu te retrouvais. tu détestais parler de la sorte mais être honnête avec ton cœur t'avait semblé bien trop important. t'étais tout de même désolée que tout ressorte lors d'une si bonne soirée, alors que tu avais passé la plupart de ton temps à rire aux éclats et à faire n'importe quoi, sans te soucier du monde entier. stan s'installa à tes côtés. les yeux rivés sur le sable, t'étais bien trop gênée de la situation pour tourner ton regard vers lui. tu fumais silencieusement, sentant ton cœur de glace se réchauffer grâce aux paroles réconfortantes du garçon. tu voulais le contredire, lui montrer par a plus b que tu ne te mettais pas la pression, que tu te fichais royalement du regard des autres, que tu vivais pour toi et toi seule. mais tout cela serait de véritables mensonges, et il le savait. — tu me connais trop, souris-tu faiblement en daignant lui adresser un regard reconnaissant. — merci en tout cas, renchéris-tu, écrasant ta cigarette dans le sable pour la ranger soigneusement dans ton paquet. — je te ferai un virement pour rembourser ton sombrero et pour facturer cette séance de psy que tu as parfaitement entretenu, plaisantas-tu. — mais je retiens que mon bob jacquemus a quand même eu le malheur d'être utilisé comme cache-couille. lui aussi va avoir besoin d'une thérapie, le taquinas-tu.

@Maëlys Carmichael | Stan fut satisfait de voir un sourire s'étirer sur ses lèvres. Il n'avait pas l'habitude de la voir aussi triste, éteinte. Il l'avait bien ressenti lorsqu'ils s'étaient croisés à la soirée le soir de la Saint Valentin que quelque chose n'allait pas et il espérait vraiment qu'elle reprenne du poil de la bête. Malheureusement, il n'avait pas la solution magique et c'était à elle de trouver la clé pour débloquer tout ça. Il sourit lorsqu'elle lui propose de lui rembourser son heure de thérapie. "Pas besoin, j'ai toujours une séance offerte pour les filles avec un bel accent." lui dit-il en rigolant. Il n'était clairement pas le plus à l'aise avec les confidences, les conseils et toute l'attirail mais en revanche, il pouvait essayer d'être là pour elle si elle en avait besoin. Même s'il doutait légèrement sur la pertinence de sa présence dans sa vie. "Il en a eu de la chance ! C'est pas donné à n'importe qui." surrenchérit-il dans une phrase qui ne voulait donc strictement rien dire. Il se releva, tapotant ses mains sur son short pour retirer le sable de ses doigts. "Je vais rentrer. J'ai bien l'impression que la soirée est en train de se terminer." Et pour cause, il était pratiquement cinq heures du matin et le soleil risquait d'ailleurs de bientôt se lever. "On fait la route ensemble ? Ou tu restes dormir ici ?" lui demande-t-il, tendant sa main pour l'aider à se relever à son tour. Sauf si elle souhaitait rester ici.

@Stan Rutherford cette soirée t'avait permise de réaliser que tu avais énormément de travail à faire sur toi-même. tu ne pouvais pas continuer à te voiler ainsi la face. pour ton bien être, tu devais ouvrir les yeux sur la triste réalité de ta vie quotidienne. tu allais devoir reprendre les choses en main. une girl boss ne pouvait pas se laisser dériver de la sorte. — je savais que mon accent me serait utile, souris-tu malicieusement. séance de thérapie made in rutherford offerte par la maison, que demander de plus ? tu rigolas doucement à ses paroles, persuadée que ton bob était bien plus chanceux que toi. — je pense que je vais rester, répondis-tu, le regard passant de l'océan à stan. tu pris tout de même la main qu'il te tendait. tu te relevas d'un soupir, t'approchant de lui pour le prendre dans tes bras. — encore merci, dis-tu en lui déposant un affectueux baiser sur la joue. reculant, tu récupéras tes affaires. — la prochaine fois sera la bonne. j'te bipperai quand j'aurai nettoyé mon cerveau. rentre-bien stan, lui souris-tu. dernier signe de la main et tu t'éloignas sur la plage, ressentant le besoin de te retrouver seule dans ce cadre idyllique pour souffler et pour te poser les bonnes questions.

@Maëlys Carmichael | Ce n'était vraiment son genre, à Stan, de servir de psychologue, thérapeute, tout ce qu'on veut. Il n'était pas doué pour trouver les bons mots et il peinait même souvent à s'intéresser vraiment à la vie des gens. Même avec elle ce n'était pas le cas et ça ne le serait jamais. Il décide de rentrer, constatant que la soirée s'achevait alors que le bar éteignait ses lumières et baissait progressivement le son. La blonde refuse poliment de l'accompagner, évoquant l'envie de rester ici encore un peu. Elle prend cependant la main qu'il lui tend, le remerciant avant de le prendre dans ses bras. "D'accord, tu fais attention hein ?" On n'était jamais trop prudent et s'il n'était pas si fatigué de devoir gérer la redescente d'alcool, il aurait sûrement bataillé un peu plus pour ne pas la laisser seule. Mais elle semblait aussi en avoir besoin donc il n'allait pas s'imposer. Une main sur sa joue en signe de réconfort, un sourire bienveillant et il s'éloigne à son tour, traînant des pieds dans le sable pour rejoindre sa chambre d'hôtel. Chambre qu'il regagna en même temps que le soleil pointant le bout de son nez.

Fin du rp.