@Stan Rutherford l'air frais te fit frissonner. c'était comme si tu passais du sahara à l'alaska en un claquement de doigt. la différence de température était plus que réelle. tu ne regrettais absolument pas ta petite veste, qui t'étais bien inutile à l'intérieur. t'adossant contre un mur, tu t'allumas une vogue que tu fumas tranquillement. t'avais la tête en vrac, y ayant toujours la musique entêtante de la boîte qui résonnait en écho. — j'suis pas une petite joueuse, répondis-tu en lui lançant un regard amusé tandis qu'il s'adossait à tes côtés. — j'suis juste prudente. j'ai mes limites et si je peux me permettre, c'est un mot qui t'est inconnu en soirée, le taquinas-tu, tapotant ta clope du bout de ton doigt. — quoi ? stan rutherford, le roi de la nuit, a envie de rentrer ? t'exclamas-tu, bouche-bée. — j'vais pas te faire répéter, allons y gaiement ! rigolas-tu en passant ton bras sous le sien, le tirant légèrement pour vous mettre en route. — tu vas pas pouvoir te faufiler chez ma pote, j'suis dans un lit une place et les murs sont en papier journaux lui dis-tu en jetant ta clope dans une poubelle.
@Maëlys Carmichael | stan prit un air mi-offusqué, mi-surpris en entendant ses accusations. "j'ai des limites, tu dis n'importe quoi." répond-il les sourcils froncés. elles étaient rares et très fines, mais elle existait probablement sûrement. après tout, tout le monde a ses limites. pourquoi pas stan ? "ouais, finalement tu vois j'ai des limites. j'suis fatigué, étonnant pour un samedi soir." vu la journée qu'il venait de passer non, ça n'avait rien d'étonnant. c'était même compréhensible. l'australien proposa à la blonde de la raccompagner, préférant largement la savoir bien rentrée plutôt que d'attendre son message qui lui confirmerait. bras dessus bras dessous, ils prirent la direction de l'appartement de l'amie de maëlys. jetant sa clope à la poubelle, elle lui lança une phrase surprenante venue de nul part. "parce que tu aurais voulu que je m'incruste ?" lui demande-t-il, ralentissant le pas et la scrutant pour guetter sa réaction. car contre toute attente, il n'y avait pas pensé.
@Stan Rutherford tu te retins de justesse d'exploser de rire. mieux valait rire intérieurement, sachant pertinemment qu'il avait la fâcheuse tendance de se vexer. tu mourrais d'envie de le charrier, sûrement dû à l'alcool qui t'animait l'esprit. — la prochaine fois j'sortirai mes binocles pour chercher tes limites, souris-tu malicieusement, recrachant lentement la fumée de ta vogue gold. — j'me souviendrai de cette date toute ma vie, ricanas-tu, soulevant le couvercle d'une poubelle pour y laisser tomber ton mégot. tu continuais à lui tenir le bras, sentant que t'étais capable de te péter la gueule avec tes talons si tu le lâchais. tu hasardas alors une phrase qui te passa sur par la tête. tu sentis stan ralentir l'allure. tu lui lâchas le bras, reculant maladroitement d'un pas. — non, non, mentis-tu d'un sourire mal assuré. sobre, t'aurais nié en bloc, la tête haute. ce soir, l'alcool te rendait moins sûre de tes mensonges. — j'disais juste ça au cas où tu aurais voulus continuer à faire la fête dans un endroit plus ... intime ? supposas-tu d'un haussement d'épaules. — allez oublie. j'fous la gêne putain, grommelas-tu en reprenant le chemin du retour.
@Maëlys Carmichael | la blonde sembla avoir du mal à le croire sur parole et en même temps, comment lui en valoir ? il ne se croirait pas lui même. limites ne faisait à peine parti du vocabulaire de stan alors il ne pouvait pas se proclamer prudent et sage comme elle pouvait l'être. "c'est ça moque toi, au moins je m'amuse moi." la piqua-t-il, en référence à la dernière soirée où il l'avait vu se morfondre sur la banquette. léger ralentissement marqué par une surprenante phrase de l'anglaise, la forçant à le lâcher et reculer légèrement. elle semblait quelque peu mal à l'aise qu'il ai relevé ses mots mais si elle comptait sur lui pour faire le contraire, elle savait très bien que ça ne lui ressemblait pas du tout. si quelques minutes plus tôt l'australien peinait à paraître crédible, c'était maintenant au tour de maëlys. il lui sourit d'un air amusé en l'écoutant se justifier, se sentant presque bête de ne pas s'être mis une fin de soirée de ce genre dans la tête. "à mon avis c'est préférable qu'on finisse la fête chacun de notre côté..." ça ne lui ressemblait pas de répondre ce genre de choses, mais il n'avait clairement pas envie de profiter du fait qu'elle soit ivre ou qu'elle soit influencée par la folie de leurs retrouvailles. loin de boston. "on est loin ?" de l'appartement. ils marchèrent encore quelques minutes avant de finalement arriver en bas de l'immeuble. "merci pour la soirée... ça m'a fait du bien." soupira-t-il. "tu vas réussir à monter ? j'te conseille d'enlever tes échasses ça sera plus facile et moins dangereux." dit-il en riant.
@Stan Rutherford pourquoi tu t'étais lancée dans l'explication du pourquoi du comment stan ne pourrait pas monter avec toi dans l'appartement de ta pote ? t'avais envie de te fracasser la tête une poubelle. t'essayas tant bien que mal de te sortir de ce malaise. face à toi, stan rigolait ce qui te détendit quelque peu. tu arboras un sourire crispé, acquiesçant ses paroles d'un signe de la tête. — j'suis totalement d'accord avec toi, murmuras-tu, passant une mèche rebelle derrière ton oreille. une petite voix te criait de le faire monter alors qu'une autre te disait de lui claquer une bise et de tourner les talons. tu le désirais, ça n'avait pas changé, mais ta conscience freinait le désir que tu éprouvais pour lui. t'arrêtant devant la porte de l'immeuble, tu baissas la tête, cherchant le double de clé pour pénétrer dans l'immeuble. — merci à toi, souris-tu faiblement. moment de silence dans lequel tu te perdis quelque peu dans ses yeux. ne pas craquer, voilà ce que tu te répétais. — t'inquiète pas pour moi, j'ai l'habitude de marcher avec, le rassuras-tu. tu l'embrassas maladroitement sur la joue. — sois prudent sur le retour, on s'redit pour rentrer demain, souris-tu. tu déverrouillas la porte d'entrée de l'immeuble. ultime signe de la main et tu disparus dans l'immense hall d'entrée, tes talons claquant sur le silencieux marbre.
Accueil
