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(TW) Samara ~ Am I gettin' closer to knowin' where I belong ? ~

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Am I gettin' closer to knowin' where I belong ?  
@Samara Lewis
L'armée, les gens n'en tirent en général que de rapides conclusions: uniforme, sport et armes, travail à l'étranger, permissions.. Mais c'est plus que ça. Son engagement représente une sorte de prison à ses yeux, le lien qui l'empêche de voguer où bon lui semble, comme il l'entend. Mais, en contrepartie, l'armée lui a aussi appris la vie. C'est chez eux qu'il a découvert l'art de la médecine d'urgence. L'humanité, le sang froid, l'empathie. Le goût du risque et l'importance de rester en vie. L'amour des autres aussi, à l'image de ce petit garçon. - Plusieurs mois, si je compte l'ensemble des déploiements. et c'est bien à cause de cette absence prolongée qu'il avait fini par perdre sa copine, Joyce. C'est un milieu complexe, qui forge l'esprit et renvoie l'homme à la maison avec.. Des différences. - J'étais dans les forces médicales, les "combat medic" comme ils appellent ça. En gros, j'ai très peu utilisé mes armes. J'étais plutôt du genre à courir sous le feu ennemi pour ramener les copains blessés. à la découverte de l'adrénaline la plus pure qui soit. La tension dans les muscles, à prier pour que les balles ne parviennent pas jusqu'à sa peau. Pour que les tirs de couverture aient raison d'un sniper embusqué. Et la délivrance, à toujours revenir vivant. - Et pour toi, c'est quoi la suite ? L'après études ? parce que c'est bien joli d'être à Harvard, mais il faut en faire quelque chose par la suite.

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Le domaine médical, je connais un peu mieux, puisque ma sœur est médecin. M’enfin, prescrire du Xanax à des patients déprimés à longueur de journée et sauver des vies en évitant de se faire flinguer au passage, c’est pas tout à fait la même chose.
Donc, il a passé plusieurs mois à risquer sa vie dans un pays étranger… certains y restent des années. J’ai déjà entendu parler de ces types qui reviennent de la guerre et qui ne sont plus jamais comme avant. Est-ce que ça lui est arrivé aussi ? Criblés de souvenirs violents et du syndrome post-traumatique, ils sont incapables de revenir à une vie normale. Beaucoup refusent de se faire aider, d’autres ne savent même pas que c’est possible. Ça expliquerait le fait qu’il soit sans-abri… mais peut-être que je fais des raccourcis trop rapides, et surtout, trop faciles.

— Ça a l’air… épuisant. Et hyper dangereux. T’as dû avoir un courage de dingue !

J’hésite à ajouter « merci pour ton service », comme le font pas mal d’Américains - dont mes parents - quand ils croisent la route de quelqu’un qui a sacrifié une partie de sa vie pour aller au front. Sauf que pour moi, faire la guerre pour obtenir la paix n’a aucun sens. Quant à aller faire la guerre dans un pays qui n’est même pas le nôtre… encore moins. Il n’y a qu’à se rappeler le désastre qu’a été la guerre du Vietnam !

Sa question sur mon futur me surprend, comme à chaque fois qu’on me la pose, à vrai dire. Je m’arrête de manger et m’essuie les mains sur des serviettes en papier, avant d’avaler quelques gorgées d’eau. Puis, j’inhale longuement et lâche un soupir.

— La vérité, c’est que… j’en ai aucune idée. (Je ponctue mon aveu d'un faible sourire et détourne le regard.) J’ai bientôt fini mon diplôme, et je peux autant me diriger vers la recherche que les jobs directement sur le terrain. Je pourrais devenir prof, ou coach, ou encore essayer de percer dans le milieu compétitif. Mais… t’as sûrement vu Million Dollar Baby. J’ai pas trop envie de finir dans un lit d’hôpital. Et puis, faudrait que je déménage encore, que j’aille m’installer en Californie ou à New York. (Je relève des yeux curieux vers lui.) Je viens de Miami, à la base… et toi ?
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@Samara Lewis
De son expérience militaire, il ne sait pas trop quoi penser. Dire que c'était dur ou épuisant n'est pas réellement suffisant pour résumer chaque journée passée là-bas. C'est quelque chose qui doit être vécu pour être compris. Denzel ne faisait pas que "la guerre", son emploi du temps comprenait aussi des manoeuvres et des périodes de sentinelle, des postes de secours pour venir en aide aux populations. A son niveau, en tant que medic, ses rôles étaient multiples. Courir sous le feu des balles serait une façon assez déplacée de décrire l'univers en Afghanistan. - J'ai fait.. Ce qu'on me demandait de faire. Tout simplement. Bête et discipliné. Je suis parti, j'ai vu et appris, puis je suis revenu. En gros. non, il n'ira pas glorifier ses actes ni ceux de l'armée. Prétendre à obtenir la paix dans le monde en utilisant des flingues et des missiles, ça le fait doucement rire. L'humain est un hypocrite qui évoque le bien et la paix tout en balançant des bombes où ça lui chante.

Alors, plutôt que d'épiloguer sur la question, Denzel lui en tourne une autre. Que souhaite faire une étudiante de sa vie. Ca paraît simple, mais à en croire son faciès, pas vraiment. Sans parler du " j'en ai aucune idée " qui achève sa grande surprise. Comment est-ce possible d'intégrer pareille université sans savoir où on souhaite aller par la suite ? - Tu vas vraiment te baser sur un film pour la suite ? C'est comme si je faisais confiance à Jack Sparrow, en mode "si je vais en mer, je serais bouffé par le kraken". Sérieusement.. sur ce coup, Denzel est dépassé. Les options semblent être entre ces mains, tout est donc question de sa volonté. - Et l'autre idée, c'est quoi ? T'as la flemme de déménager ? T'as l'air d'avoir des cartes entre tes mains, mais pas l'envie de t'en servir. autant être honnête, surtout qu'il a du mal à saisir le sens de ces réflexions. - Alaska. Le froid, un coin paumé avec quelques glaciers à proximité. à eux deux, ils représentent donc les opposés; Miami ne connait presque pas l'hiver, à l'inverse de sa région natale. Tout ça pour se croiser à Boston, tu parles d'une drôle de vie.

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Veni, vedi, vici. C’est comme ça qu’il résume son expérience de la guerre ? Quelque chose me dit que cette attitude presque indifférente n’est qu’un masque, peut-être même une carapace. J’imagine que ça doit rendre les choses plus facile.

Ha, ha… Jack Sparrow bouffé par un kraken. Ça arrive vraiment dans le film, ça ? Aucune idée, je n’ai vu que le premier ! Cette idée me fait néanmoins sourire alors que je mâchonne une nouvelle frite - bien trop cuite, celle-là. Et je garde les yeux focalisés sur le panier alors que Denzel… m’engueule. Du moins, c’est comme ça que je le vis. J’ai presque l’impression qu’il a avalé mes parents et qu’il ne fait que régurgiter leurs propos. « Les cartes sont entre tes mains » blablablaaaaaa. Sans déconner ? Ils ne comprennent pas que c’est l’idée de faire le mauvais choix qui me terrorise et me fige sur place ?

— Je procrastine, c’est tout. Je finirai bien par devoir me lancer, de toute façon. Et advienne que pourra.

C’est la réponse la plus polie que j’aie réussi à formuler, malgré mon envie de l’envoyer paître, or ma langue me démange… et je m’entends riposter avec insolence :  

— Et toi, alors ? T’as pas de cartes dans les mains ?

Il a voulu me provoquer… peut-être involontairement, mais j’ai l’habitude de rendre les coups qu’on me donne.

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@Samara Lewis
Le manque de tact, et tout ce qu'il implique. Denzel ne comptait pas la blesser ou la juger, il a simplement livré le fond de sa pensée.. Comme ça lui est venu. Ne pouvant s'empêcher d'imaginer qu'il aurait un plan tout préparé, s'il avait eu l'occasion d'intégrer Harvard. Ce qui ne semble pas être son cas, ou ce qu'elle ne veut pas dire peut-être. Aucune idée; le blondinet n'est pas doué pour décrypter les personnalités qu'il rencontre. - Amen. drôle de façon de conclure; s'il avait eu une flasque de whisky, sans doute en aurait-il pris une gorgée après l'avoir saluée. Sauf qu'elle n'a pas dit son dernier mot, la jolie brune. Piquée à vif, sans doute énervée par le franc parler de sa déclaration, la riposte ne tarde pas à éclater sur la table. A l'image de la guerre dont ils parlaient, une petite pique mérite bien un tir en retour. - Seulement des frites. la nonchalance dans sa voix, Denzel ne relève même pas son timbre. Après tout, à quoi bon ? Elle lui paie à manger, l'a relevé de la rue et lui a rapporté son bracelet; bilan largement suffisant. Frite affichée en évidence, gobée à la seconde suivante. Elle ne l'atteindra pas. - Bon.. J'ai assez profité, abusé de ta gentillesse. Et avant de prendre une patate dans la tronche, je vais retourner d'où je viens. la silhouette se redresse, mince sourire étirant ses lèvres abîmées; gamin prêt à disparaître, à lui laisser reprendre le cours de sa vie. Comme s'il n'avait jamais existé.




(Hj: à mon tour, pardon pour le retard (TW) Samara ~ Am I gettin' closer to knowin' where I belong ? ~ - Page 3 863241595)
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Oh, je vois que ma pique a atteint sa cible. Et il semblerait qu’il réagisse encore une fois par l’humour, pour enchaîner avec la fuite. Je connais bien cette tactique : elle m’a sortie de plein de situations embarrassantes ! Aussi, je ne peux pas lui en vouloir lorsque sa silhouette se redresse avec agilité, pour ensuite se diriger vers la sortie. Je doute qu’il craigne vraiment mes coups. Je ne suis pas si menaçante que ça, si ? Quoi qu’il en soit, je n’ai pas l’intention de le retenir. Même si l’idée qu’il « retourne d’où il vienne » (c’est-à-dire, le trottoir ?) me serre un peu l’estomac. Ou alors, je me suis trop empiffré de frites. Un peu sonnée par la brusquerie de son départ, je l’observe s’éloigner en me remuant les méninges pour trouver une riposte potable. Il croit vraiment avoir abusé de ma gentillesse ? Pourquoi les gens sont incapables d’accepter que tout le monde n’est pas un connard ? Je suppose que c’est une sorte de « merci » de sa part.

J’ai beau réfléchir, je suis trop fatiguée pour formuler une salutation correcte. Je me contente donc de lui offrir un vague sourire, ainsi qu’un geste de la main en guise d’adieu. Oui, adieu… car je suppose que nos chemins ne se recroiseront jamais. Du moins, si c’est le cas, je préfèrerais que ce soit dans d’autres circonstances. J’étouffe un bâillement en vérifiant l’heure sur ma montre. Quelle heure est-il ? Celle d’aller se coucher, croyez-moi. Denzel disparaît, telle une ombre furtive, et je me dis que cette soirée ressemble fortement à un épisode chelou de série TV. Vous savez, le genre où il arrive des trucs bizarres au protagoniste et où il fait des rencontres délirantes qui finalement, le font cogiter sur sa propre vie.

— Merci pour tout, je glisse à Shirley en lui laissant un généreux pourboire sur le comptoir.

Ça couvre probablement les frites qu’elle voulait m’offrir, mais elle le mérite bien.

— De rien, ma belle. C’était qui, ce garçon ? m’interroge-t-elle en fronçant ses sourcils dessinés au crayon.

Je lève les mains pour lui signifier mon incompréhension.

— Moi-même, je l’ignore !

Et je m’échappe du cocon de chaleur pour retrouver le mordant de l’air nocturne. Heureusement que j’habite juste en haut… et c’est après un dernier regard vers la rue, vers ce monde que Denzel ne m’aura que brièvement dévoilé ce soir, que je m’engouffre dans mon refuge, ignorant la pointe de culpabilité logée sournoisement en mon for intérieur.

FIN

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