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welcome to the real life
@Poppy Deauclaire Tu rentres vraiment très tard du boulot ces derniers temps. Parfois, Poppy a déjà mangé et d'autres fois, il arrive même qu'elle dorme déjà. Il faut dire que ce ne sont pas les patients qui manquent. Entre les jeunes inconscients, les travailleurs acharnés et les vieux maladroits... Qui plus est, tu pars du principe que bientôt, tu vas être de nouveau papa et qu'il faut renflouer le compte bancaire, même si celui-ci est déjà bien garni. Il ne s'agira plus de partir en vacances à deux ou à trois mais bel et bien à quatre, ce n'est pas le même budget non plus. La bonne excuse du mec accro au travail ! Tu n'es pas sûr d'être prêt pour cela. Bien évidemment, tu aimes Poppy et la voir heureuse, ça te rend heureux toi aussi mais, tu paniques. Tu as peur de ne pas être à la hauteur, de faire les mêmes conneries que tu as pu faire avec Edie à l'époque. Edie. Y a de ça aussi ! Tu ne lui as toujours pas annoncé la nouvelle. Tu ne sais pas si Louise a réussi à tenir sa langue ou si elle a raconté à sa mère ce qu'il s'était passé le soir de Noël... Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu stresses à l'idée de lui annoncer en personne. Tu n'as pas envie de lui faire de la peine. Tu sais qu'elle gardera toujours la tête haute, ce sourire qui lui colle à la peau... Mais dans le fond, si elle te dit qu'elle est heureuse pour toi, l'est-elle vraiment ? Cela fait des semaines qu'elle t'évite, peut-être qu'elle se doute de quelque chose. Vous ne vous croyez même plus via Louise. La dernière fois, elle a envoyé sa soeur. Tu l'aimes vraiment beaucoup hein mais, ce n'est pas à elle que tu dois te confronter. C'est con toi, t'aimerais bien lui parler et t'en as marre qu'elle fuit de la sorte. Alors tout ce stress, ajouter aux angoisses de Poppy, à l'insouciance d'Orphéa, au temps qui passe beaucoup trop vite depuis l'annonce forcément, tu te réfugies beaucoup derrière ton travail. Parfois, t'en viens à te dire qu'Astra a raison et puis, tu rentres à la maison et tu croises le regard amoureux de ta petite-amie et tu te dis qu'il faut que tu sois fort et que tu lui caches toutes ces incertitudes parce que ça ne sera ni bon pour elle, ni pour le bébé. T'es un mec qui a beaucoup de fierté et tu préfères gueuler, organiser ou bosser voire même esquiver les sujets qui fâchent plutôt que d'avouer que t'as la trouille. Un brin macho sur les bords, tu te dis que c'est à toi de tout gérer. Ce soir, vous avez prévu de parler. Il faut que vous vous organisiez pour les rendez-vous médicaux d'une part, d'autre part, Poppy a des choses à te demander également mais, elle ne t'a pas dit quoi ! Ouais, ces histoires de prénoms, de parrain et marraine, ça ne t'a pas traversé l'esprit ! Oups. Du coup, tu rentres pas trop tard du moins, avant que le soleil ne se soit entièrement couché. Tu retires ton manteau, tes chaussures, tu passes une main dans tes cheveux et tu rejoins Poppy qui est installée dans le canapé avec un bouquin. Tu passes derrière elle et embrasses sa joue. Comment va la plus belle des futures mamans aujourd'hui ? Tu esquives un sourire amusé avant de te diriger vers la cuisine. Désolé, je devais rentrer plus tôt mais, j'ai un pote qui s'est fait une entorse à l'entraînement de foot. Du coup... Tu hausses les épaules avant d'ouvrir le frigo. Tu veux un truc à boire ?
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