Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityHurt & trust (20/12) ft. Ludo - Page 3
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Hurt & trust (20/12) ft. Ludo

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Ludovica n’avait pas tort sur ce coup-là : les militaires étaient bien amenés à en apprendre davantage sur la faune et la flore, et pour cause, ils baignaient dedans. Il leur était important, parfois vital, de savoir se repérer en utilisant certaines stratégies qui défiaient toute la technologie mise au point aujourd’hui. La température, la force du vent, la mousse, les types de végétation et la présence – ou pas – d’animaux étaient tant de renseignements à ne pas laisser au hasard. Les randonnées duraient parfois des jours, et il était impensable de prendre sur soi toutes les provisions nécessaires jusqu’à la clôture du voyage, il fallait donc connaître le comportement des animaux du continent, connaître leurs habitudes et savoir les trouver pour espérer se nourrir ou abreuver sa soif. Ils devaient apprendre l'aspect des différents poisons, également.

Ils vinrent à entrer en connexion avec un terrain bien plus plat, et Dean proposa alors d’utiliser cette surface plane pour reprendre un peu d’énergie. Ils avaient bien avancé depuis leur départ de la maisonnette du garde forestier, et ils méritaient de se détendre les jambes et voire un peu d’eau. Il apprit qu’être pompier ne se résumait pas à passer les différents tests d’entrée, il fallait également se conserver et se mettre régulièrement à jour ; les brevets de secours changeaient chaque année, peu, mais quand même. Ils n’attendaient pas simplement la sonnette d’alarme, ils éveillaient leur corps dès qu’ils le pouvaient. Ce n’était pas pour rien, d’ailleurs qu’on les appelait communément les « soldats du feu », ils avaient le même rythme que les militaires lambda. Impressionnant, commenta-t-il en se servant d’une autre gorgée de sa gourde, observant rapidement la finesse de son corps.

Tu dois être une nana super souple, limite élastique , supposa-t-il ; il comprit qu’elle était utilisée pour des missions qui requéraient énormément d’agilité. Ça doit pas mal aider dans la vie de tous les jours aussi, non , demanda-t-il avant de se reprendre, j’veux dire, pratique, pour… tout un tas de trucs. Il détourna le regard, baissa les yeux, avant de les relever sur le feuillage des arbres. Il pinça ses lèvres, gêné, car sa phrase paraissait quelque peu indécente, non ? À moins qu’il en est fait tout seul toute une histoire. Il fallait pas lui en vouloir, ce n’était pas tous les jours qu’il tentait de bâtir une relation amicale avec une femme. C’était plus compliqué de ne pas créer de sous-entendus, bien moins que lorsqu’il était avec un homme, parce qu’il était à deux cent pour cent hétéro. Bref, t’as compris, clôtura-t-il le sujet en gagnant un peu plus de couleur sur ses pommettes.

La cuve, tu t’en rappelles, plissa-t-il les yeux sans les porter dans sa direction, crois-moi, c’est clairement pas le plus dur qu’on nous fait subir. Il y avait énormément d’exercices, dont les entraînements typiques qu’elle avait elle-même énumérés pour les pompiers, alors il passa outre la musculation, la course, les trails, pour lui en apprendre davantage sur son quotidien. On a un parcours nautique obligatoire, avec des obstacles dans eau, à répéter, et ça tue, autant physiquement que moralement. Et il nous le colle toujours après avoir fait de gros efforts, histoire de bien nous casser, s’exclama-t-il, y’a les tirs, les combats à mains nues, les explosifs et le déminage parce qu’on part souvent en petit comité avec mon unité , ajouta-t-il en rangeant la gourde dans son sac ; donnait il inconsciemment des indices sur son domaine d’activité ?

Il y a de fausses infiltrations, de fausses interventions et de fausses prises d’otages aussi, finit-il ; c’était sans doute le plus troublant. Pour l’avoir vécu en vrai, il pouvait affirmer que c’était semblable à la réalité, et il avait été heureux d’avoir été entraîné à résister à tout ce qui pouvait se passer. T’as besoin d'un peu plus de temps, ou on bouge, demanda-t-il, t’as besoin que j’te masse les muscles ? Sans arrière pensée, il pouvait redonner de la vigueur aux muscles mortifiés. On se stoppera à la prochaine intersection , de toute façon, l’informa-t-il.


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Notre métier requiert une certaine exigence, d'autant plus lorsqu'on est professionnel. Et qui plus est, me concernant avec mon statut de femme, je peux pas me permettre d'être faible ou à la traîne. On est pas aussi rigoureux que vous, les militaires, mais tout de même, on se doit d'assurer un minimum. Le sport est un véritable exutoire dans ma vie, une façon aussi de déverser les flots plus noirs qui hantent sous ma peau, d'exulter, et de me sentir mieux ensuite. « Pas tant. » Je me marre. Après tout, je subissais pas le quart de ce qu'exigeait ta condition. Te détaillant ensuite un peu plus de ma spécificité, en tant que femme, dans mon corps de métier. « Je suis hyperlaxe oui. » Riant à tes dires, une caractéristique génétique en plus du reste. Mes articulations ployaient facilement, si bien que j'étais aussi sujette plus facilement aux entorses, mais ça restait tout de même un point fort. « Pour le yoga ? » Je me délecte de voir ta tête changer en réalisant que tu viens de dire un truc un peu ambiguë ? Mes joues rosissent également mais je me démonte pas pour autant. « Ecoute, oui, mes partenaires s'en sont jamais plaints. » Je suis un peu sadique de pousser la gêne un peu plus non ? Mais le grand air doit m'aider avec ce genre d'affront. Et finalement, je te laisse te rattraper en évoquant l'épisode de la cuve. T'écoutant détailler tes propres exercices. « Ouah c'est super complet. » Et nous ça reste de la manœuvre terrestre, même si bien sûr on doit savoir nager, escalader, ce genre de choses. « ah oui.. ça doit être impressionnant ça, nous on fait des simulations de catastrophe naturelle. Mais ça me semble plus facile que de devoir agir avec des fous. » Quand tout repose sur la volonté d'autres humains, c'est tellement aléatoire et ça demande une certaine finesse, alors que les éléments, c'est toujours la même procédure. Plus rassurant quelque part. « C'est bon !! Et pour le massage ça va aussi pour l'instant. » Grand sourire à mes lèvres, je sais pas si je serai capable de te demander ce genre de choses mais j'apprécie. Me remettant debout, je repasse le sac sur mon dos, et commence à marcher. « Je te suis ! » Parce que c'est toi le guide et celui qui connaît notre destination.

@Dean Hassani
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Hyperlaxe. C’était un mot qu’il avait déjà entendu, mais il n’avait jamais vraiment vu à quoi ça pouvait ressembler, et tout ce qui lui était venu à l’esprit avait été que ça devait être pratique au quotidien, sans mesurer ses mots. Il avait compris bien vite le sous-entendu, parce qu’il était « sage » mais pas au point de méconnaître tout sur la question. Ses joues s’étaient empourprées, comme celles de Ludovica d’ailleurs. La seule différence : la trentenaire n’avait pas hésité à pousser un peu plus, et avait directement mentionné ses performances sexuelles grâce à cette petite particularité. Ha, s’était-il exclamé, j’voulais vraiment pas en arriver là . Il avait ri ensuite, en se frottant l’arrière du crâne, terriblement mal à l’aise de la direction qu'avaient prise les choses. Et il s’était rattrapé en éradiquant le sujet par un autre lui étant beaucoup plus accessible.

Ils avaient échangé sur leurs pratiques sportives et intellectuelles, se rendant compte que leur corps de métier respectif tenait les mêmes rapports sur le plan physique, mais également sur les exercices d’intervention. De quoi ajouter ce détail sur leur liste des similitudes qui faisait de Ludovica la version de Dean au féminin, et inversement. Peut-être était-ce pour cette raison que la relation s’était faite aussi facilement. Qu’une rencontre banale sur un réseau social avait abouti à lier un vrai lien – un quelque chose ressemblant fortement à de l’amitié - . Ils s’étaient relevés, l’idée du massage balayée par la jeune femme qui paraissait n’avoir besoin que de quelques gouttes d’eau pour se refaire une fraicheur, et d’une pause de quelques minutes à peine pour retrouver la vigueur de ses muscles. Dean reprit aussitôt les rennes de la randonnée.

Cette fois-ci, après dix minutes à avoir tourné autour d’une large montagne, ils étaient à bonne hauteur pour pouvoir observer le paysage qui s’étalait en contre-bas. Les pieds plantés dans la terre boueuse, l’Asiatique se retourna et encouragea son alliée à faire de même. C’est ton jour de chance, c’est dégagé aujourd’hui, fit-il, en se rappelant qu’elle comptait prendre quelques photographies. D’habitude, en hiver, la zone était recouverte d’un épais brouillard, identique à la fumée, mais s’offrait à eux une immense forêt sauvage traversée par un beau cours d’eau que l’on aurait pensé gelé tellement il brillait. En pleine matinée comme celle-ci, le soleil faisait reluire la moindre goutte venue se poser sur feuilles, roches et plantes. Il y a tellement de parcs naturels de ce genre qui risquent de ne plus exister, observa-t-il l’endroit, conscient que leurs descendants n’auront pas cette chance.

Tu veux des enfants, tomba la question sans aucune transition. Situé un peu plus en hauteur qu’elle – de par sa taille mais aussi sa position sur le chemin -, il baissa les yeux sur Ludovica et reprit : tu n’aimes pas trop les cases, mais ça n’empêche pas, si ? Et elle s’occupait tellement de Jared, et paraissait adorer les moments passés avec lui, qu’il était compliqué pour Dean de ne pas l’imaginer dans ce rôle maternel, auprès de sa propre progéniture. Mais t’es pas obligée de répondre si ça te gêne, c’est juste… , commença-t-il avant de pointer le paysage de son menton, que c’est un truc qu’il faut absolument partager. Il plissa les yeux avant de reporter ceux-ci sur la vie, la vraie. Loin de la pollution, des immeubles et des voitures. Même si la ville était un endroit où il faisait bon vivre, il était important d’avoir à porter ce genre de paradis.

Ils continuèrent leur route après ça, jusqu’à la fameuse intersection à laquelle Dean se posa une deuxième fois ; trente minutes de marche depuis la dernière pause. Si t’as faim, j’te déconseille de manger avant d’avoir répondu à cette question, fit-il, le ventre commençant à réclamer sa part de récompense. Il s’assit sur un gros rocher qui bordait la piste et il montra un à un les deux chemins. Action, à droite. Ou vérité, à gauche , se montra-t-il joueur, allez, dis-moi Ludovica, t’es venue chercher quoi aujourd’hui ?

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Un rire s'éprend de ma gorge, forcément puisque je suis allée sur un sujet que tu ne voulais pas spécialement aborder. La souplesse de mes articulations a donné de quoi dévier... « J'imagine oui. » dis-je les joues également rosies de mon affront. Mais la gêne passe rapidement car nous avons aussi cette capacité de passer à autre chose. Cette randonnée notamment et le paysage qui défile sous nos yeux. « Trop ! » Je m'empare de mon téléphone pour le mettre en mode appareil photo. « C'est trop beau. » et ça vaut le coup de souffrir pour ce genre d'instants. J'en profite pour capturer quelques images, je n'ai pas de talent particulier pour cet art même si j'aimerais le développer davantage. « J'espère qu'on saura préserver un minimum de nos richesses naturelles tout de même. » Mon visage se fige l'espace d'un instant. La nature est le plus précieux cadeau qu'on puisse recevoir ici bas et j'espère qu'il en restera quelque chose. J'ai mis tant d'énergie à lutter contre les flammes mortifères pour préserver les forêts californiennes, pour préserver un peu de ce qu'on a là et que l'homme s'entête à détruire.

Question sans transition que tu viens à me poser, alors que j'ose un regard dans ta direction. « Oui. » et ça pouvait paraître étrange avec le statut relationnel que je défends. « J'espère sans doute toujours qu'un homme me poussera à m'établir de cette façon là. » Et je ne sais pas si ça arrivera mais je sais aussi que j'ai du mal à envisager ma vie au long terme sans enfant à choyer. Je suis paradoxale, complexe, mais honnête dans mes désirs. « J'imagine que toi aussi. Tout un tas non ? Comme ta famille ? » C'est du moins le raccourci que je choisis de prendre à ton sujet mais peut-être que je me trompe. Ton métier, ta façon de voir les choses pour ta propre existence sont peut-être différentes de ce avec quoi tu as grandit. « Tu t'imagines rester militaire toute ta vie ? » Il me semble que la retraite n'arrivait pas trop tard dans ces métiers, ou tout du moins les opérations de terrain. Mais je ne m'y connais pas suffisamment pour savoir.

Nous poursuivons notre route alors que mes yeux étreignent une dernière fois cette vision dont nous avons pu profiter, remettant mon corps en mouvement, je souris à tes dires, au détour ludique que prend notre randonnée, j'aime les challenges, les choses inattendues alors, je ne vais pas bouder mon plaisir. Inspiration qui s'éprend de mes alvéoles pulmonaires, un instant mes paupières se ferment sous l'assaut de la réflexion. Je suis curieuse et partagée entre les deux choix mais tout en te regardant c'est la direction de la droite que je prends. Femme d'action avec tout, la vérité ne me fait pas vraiment peur. « Alors ? » dis-je en me retournant vers toi et en me tenant prête au défi qui m'attend.

@Dean Hassani
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Oui. Les mots n’avaient pas tardé plus que ça, et il n’avait su pourquoi, il s’était senti viser par la réponse de Ludovica. Sans doute à cause de ce regard sincère et motivé qu’elle avait tourné dans sa direction, quand lui s’en était presque voulu de lui avoir posé cette question. Pas de tabous entre eux – ou peu -, c’était ce que l’on remarquait le plus facilement du monde, mais ça n’empêchait pas le jeune homme d’avoir peur de la froisser ou d’entrer un peu trop vite dans un sujet délicat. Un, ça serait déjà bien, avait-il répondu même si, beaucoup d’enfants, ça lui allait aussi, je suis conscient que ça serait compliqué d’en avoir « un tas » Pour sa partenaire en tout cas, parce qu’il était plus absent que présent. C’est ce que je souhaite oui. Caporal aujourd’hui, peut-être Caporal-chef demain, je ne quitterai jamais l’armée, osa-t-il un petit sourire même si ce n’était pas souvent la réponse qu’on attendait de lui, un petit espoir qu'il finisse par changer ; mis à la retraite, il s’engagerait comme formateur.

Après avoir marché de nouveau, Dean s’était posé sur un gros rocher au bord d’une route qui se sectionnait en deux parties, il avait eu l’idée de questionner Ludovica. À droite, l’épuisement assuré, à gauche, de beaux paysages se succédaient, de quoi redorer son meetsa de jolies photographies. Il avait osé le jeu du truth or dare, action ou vérité, et ça avait eu le don de plaire à l’interrogée ; il fallait être aveugle pour ne pas lire sur son visage qu’elle appréciait la tournure des choses. Et puis, le côté malicieux de Dean avait dû aussi faire sa part de travail, tant et si bien que, curieuse, elle avait décidé de se lancer le défi. Elle avait dit vouloir dépasser ses limites, vouloir se surpasser et, dans un sens, l’Asiatique aussi allait devoir donner dans ce sens ; mais il avait voulu jouer alors… Elle s’était pointée du côté droit et avait commencé à avancer. Le militaire l’avait regardée s’éloigner sans bouger, l’avait observée de dos avant qu’elle ne l'interpelle. Alors ? Alors il ne put s’empêcher de sourire, témoin de sa détermination. Il en rit même avant de se lever et la rejoindre.

Ce qui les attendait à un kilomètre de là pouvait paraître n’être qu’une folie et pourtant… Ça avait été le spot qu'il avait mûrement choisi pour répondre à ces besoins qu'elle lui avait confiés. Stop ! Arrête toi là, on y est, se stoppa-t-il alors qu’il marchait depuis tout à l’heure dans ses pas. Là, à leur droite, se hissait une façade rocheuse dépourvue de points d'accroche colorés, comme ceux que l'on retrouvait sur les murs d'escalade en salle. Il détacha son bagage, le mit à terre et sortit une corde épaisse puis deux baudriers. Frotte toi les chaussures sur l’herbe-là et enfile ça , lui tendit-il l’un des accessoires, tu m’as dit que tu savais tout à l’heure, non ? Il lui adressa un sourire, de ceux qui affirmaient qu’elle ne pourrait se dégager de cette session sportive, parce qu’elle l’avait décidé, c’était le jeu. Dean retira ses gants et passa une à une ses jambes dans le sien, serrant le baudrier entre ses cuisses et son entrejambe puis au niveau de ses hanches, et posa le cercle de maintien sur l’avant quand il dit à Ludovica : attends j’vais t’aider à poser le tien à l’arrière.

Et il ne fallut pas grand-temps à la femme intelligente qu’elle était de comprendre qu’ils allaient être raccordés, liés l’un à l’autre, pour gravir, ensemble, la pente montagneuse en bas de laquelle ils se préparaient. On a un peu moins de six mètres à faire, l’informa-t-il alors qu’il s’était approché d’elle pour accrocher le rond métallique sur son baudrier, au bas de son dos, j’serai ta sécurité C’eût été sa façon de déclarer qu’ils allaient parcourir ces fameux mètres à bout de bras, en escalade libre. Il lui fit confiance, ne vérifia pas ses points de serrage et retourna près de son sac pour lui confier le baluchon de poudre blanche : Tu seras la gardienne de notre précieux, si tu veux bien l’accrocher devant toi. Ce précieux qui les empêchera d’avoir les mains humides et de glisser de leur prise naturelle. Il lui donna ensuite un casque qu’il lui laissa enfiler et leva son bonnet pour mettre le sien. Il prit la corde de quelques dizaines de centimètres qui allait les lier, cachée également dans le fond de son bagage et le coinça dans la pliure de son coude.

Avant de se placer, il rangea ses affaires, ferma son sac, le porta jusqu’à celui de Ludovica, et les attacha ensemble grâce à une autre corde, de huit mètres cette fois-ci, avec laquelle il s’entoura la taille ; il n’était pas question de les abandonner. Une fois là-haut ils n’auraient plus qu’à les hisser jusqu’au sommet. Tous deux prêts, Dean s’approcha de Ludovica, se mit derrière elle et joignit leurs anneaux d’un beau et vigoureux nœud tout en laissant du leste. Ça va, lui demanda-t-il alors qu’il se trouvait à présent bloqué dans son dos. Cela avait dû se jouer en accéléré pour la jeune femme, mais il la savait assez sportive pour réussir l'exercice. Et puis il était là, allait se tenir tout près d’elle , - vraiment très près -, la brune n’avait rien à craindre. Rappelle toi juste de bien tendre les bras et de plutôt fléchir les jambes , fit-il à son oreille en dernier conseil avant de la lancer sur le parcours…

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Je ne peux m'empêcher de rire doucement à ta réponse. S'imaginer avec tout un tas d'enfants, c'est déjà compliqué quand on a pas de partenaire avec qui envisager ce genre de choses. « C'est clair, faut commencer par le commencement. » Et avancer au fur et à mesure. J'avais cette seule certitude de ne pas vraiment me projeter sans enfant, mais c'est la vie qui déciderait du reste. Tu m'apprends que tu ne comptes pas lâcher l'armée et cela ne me surprend pas vraiment car ton métier semble très important pour toi. Tu sembles faire partie de ces hommes qui ont un sens poussé du devoir bien que tu n'aies pas forcément choisi cette carrière spontanément au départ. « Tant que tu t'y sens bien et à ta place, c'est le principal. » Et la seule raison qui doit te pousser à faire des choix dans un sens ou dans l'autre.

Tu profites de cette petite pause pour me mettre face à un choix disons plus ludique à défaut de diabolique. Je ne tarde pas vraiment à choisir le chemin de l'action car c'est pour ça que nous sommes ici aujourd'hui, cette envie de dépasser les limites et de me challenger. Alors spontanément, je prends le chemin de droite, en venant te défier. Je ne vais pas regretter, je pense en avoir pour mon argent comme on dit, même si j'ai payé un rond pour ce truc. Arrivés devant la falaise, je monte machinalement la tête, déglutissant avec plus de difficulté, je suis à la fois un peu peureuse et emballée parce que j'ai jamais fait ce genre de choses sur une si grande hauteur. « Si jamais, je veux être incinérée. » Un petit rire qui s'éprend de ma gorge. Mais c'est mal me connaître de penser que je vais me démonter, au contraire. Me tendant le baudrier, je viens donc passer une jambe, puis l'autre après m'être assurée du bon sens de la chose, j'ajuste aux cuisses, puis à l'entrejambe et le taille, tirant par petits coups sur la lanière qui ne raccordera au reste, m'accroupissant légèrement pour m'assurer de la bonne tenue de l'ensemble tout en me permettant une souplesse de mouvements. « Merci. » dis-je alors que tu effectues les raccordements nécessaires. C'est peut-être stupide, mais je vois un peu ça comme une marque de confiance. Même si je vais pas m'assurer, je pourrais tout aussi bien t'entraîner vers le sol si je fais n'importe quoi, ou si je panique. Heureusement, mon mental et mon corps sont habitués à être soumis à des sensations pour le moins extrême. « C'est de la coke ? » dis-je en plaisantant alors que je raccroche le sac de magnésie sur le devant. J'en profite pour en prendre un peu au passage et l'appliquer sur mes paumes. Pas sans me rappeler mes jeunes années de gymnaste, pour l'escalade, je l'ai un peu moins pratiqué. « Ouais ! » Je souffle un coup, parce que bordel, faut pas que je me foire. « ça semble haut quand même ! » Je vois à peine le sommet, mais je sais que je serai super fière après ça, même si je garantis pas de hurler un peu à certains passages. Disons que j'ai parfois besoin d'extérioriser... C'est aussi bizarre de te sentir si près de moi, mais également aussi rassurant parce que j'ai cette sensation d'être en sécurité malgré la folie de la chose. « Okay ! Je vais faire au mieux, hésite pas à me conseiller au passage, parce que je suis un peu noob. » Sous entendu, loin, très loin d'avoir ton niveau et y'a certaines prises que je pourrais manquer. Je m'élance donc, attrapant un point, puis un autre, laissant mes jambes me hisser tranquillement à la verticale, je sais que le principal c'est d'avoir des prises suffisamment solides et de prendre son temps sans s'épuiser dans l'exercice. Espérons juste que j'y parvienne.

@Dean Hassani
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Il n’avait pu s’empêcher de rire, Dean, lorsque Ludovica avait murmuré à haute voix son testament. Je m’en rappellerai , avait-il fait, bien conscient tout de même que si elle mourrait, c’était qu’il était parti en premier. Mais il ne doutait pas de sa réception, se sentait prêt à la rattraper si ses chaussures glissaient ou ses doigts se retrouvaient trop abîmés pour s’agripper. Oui, Dean avait tout prévu, s’était entraîné sur ce genre de parois, mais il comptait tout simplement sur la pompier qui avait le physique et le mental pour réussir leur exercice du jour. Pas sûr qu’elle lui cède de nouveau le plein pouvoir sur une toute autre sortie après ça, mais c’était une expérience à côté de laquelle il ne fallait pas passer.

Face à la falaise de cinq mètres soixante-treize, Dean demanda une dernière fois à sa partenaire d’escalade si elle se sentait de le faire, parce qu’elle avait le droit d’abandonner, de lever le drapeau blanc. Le jeune homme n’avait aucunement l’idée de la forcer à réaliser un tel exploit, dont la dangerosité était loin d’être proche de zéro. Sans grand étonnement, la brune souffla un bon coup, demanda simplement d’être guidée par son coéquipier ce à quoi il répondit aussitôt : chui juste là. Sa voix grave se voulut rassurante, à tel point que la trentenaire n’attendit pas plus longtemps pour effectuer les premiers mouvements qui la suspendirent vingt centimètres au-dessus du sol…

Dean observa ses bras tendus et ses jambes fléchies, elle ne tremblait pas, tenait parfaitement la position, signe que seule la résistance sur le long terme allait être une épreuve pour elle. Il passa ses bras de chaque côté de son corps, à hauteur de sa taille, pour venir puiser de la poudre blanche de laquelle il tapissa ses mains. Bouge pas, okay, la prévint-il qu’il allait commencer à grimper. Il souffla brièvement de l’air en tapant dans ses paumes pour enlever le superflu de carbonate avant de sauter légèrement de côté pour attraper une plus haute prise. Le but : ne pas la gêner dans ses prochains mouvements, et garder toujours une distance entre leur position pour éviter de se retrouver coincés.

Les bras à présent allongés de part et d’autre, dix centimètres au-dessus des mains de Ludovica, il monta au plus qu’il le put ses jambes en prenant appui de ses pieds sur une zone sûre. Fessier levé, Dean se stabilisa avant d'encourager sa comparse : Ça va être toujours pareil. Tu fixes une accroche pour tes mains, tu pousses sur tes jambes, tu attrapes puis tu places tes pieds au plus haut. J’me recule au mieux, d’accord ? Comme il l'avait dit, il se retira au plus loin de la paroi et attendit que l’Italienne choisisse ses proies. Une fois fait, elle monta son corps, créant ainsi une sorte de fusion éphémère entre elle et Dean, avant qu’elle ne vienne le frôler de l’arrière de son tronc.

Son dos serra de façon plus appuyée les côtes du militaire quand son postérieur vint titiller le bas de son ventre. Il tourna la tête sur le côté pour ne pas l’empêcher de progresser, et une fois stabilisée, leur position faisait plus penser à un timide début de préliminaires qu’à un échauffement d’escalade… J’y vais…, fit-il après avoir repositionné correctement les deux cordes qui étaient accrochées à lui. Il appuya sur ses jambes et laissa glisser son entrejambe le long de la colonne vertébrale de l'Européene qui tenait sa position de yoga à la perfection. Il glissa jusqu’à tenir entre ses doigts le morceau de roche.

Il força sur les muscles de ses bras et ses abdos pour monter ses membres inférieurs. Fessier à hauteur du bas des omoplates de sa partenaire, il l’informa : faudrait que tu te hisses deux fois, ce coup-ci. Ça ira ? En même temps, il n’y avait pas vraiment le choix… Alors pour la deuxième fois, Ludovica avança et parut aux yeux de Dean bien plus à l’aise que lorsqu’elle se situait en bas ; peut-être parce que terriblement concentrée ? Il sentit à nouveau la brune l’effleurer de tout son long, titiller une fois de plus ses parties sensibles, et il se fit violence pour se concentrer davantage sur leur survie ; -1°C ressenti 32…

[***]



[***]

Tout en tentant de reprendre une respiration plus tranquille, il sourit. L’esquisse tatouée sur ses lèvres, il tourna la tête vers Ludovica, souffla sur une goutte de sueur qui éclata en mille et dit : alors ? C’est pas… la meilleure façon... de prendre son pied ? En tout bien, tout honneur, il lui avait dit qu'il savait y faire ; leurs sacs attendaient encore en bas, Dean raccordé à eux. Il plissa ses paupières avant de reporter son regard sur le ciel couvert qui, quelques secondes après, se mit à laisser tomber de la neige…


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Et nous voici face à une falaise qu'on va devoir gravir. C'est un sacré challenge, du genre que j'aurais jamais osé relever si j'avais été seule. Mais en ta compagnie, j'ai confiance et je suis même exaltée et à la fois fébrile. Souriant lorsque tu viens me rassurer sur mes propos concernant les directives anticipées. « Parfait. » Je hoche la tête avant d'enfiler tout le matériel nécessaire à notre escalade. Et puis, c'est parti, après un souffle plus marqué, je m'élance, enfin tout juste de quoi me percher un peu en hauteur avant que tu viennes me rejoindre, me demandant de ne pas bouger. Pour le moment, je suis détendue face au peu de hauteur que je viens de prendre, un peu curieuse toutefois de te voir en mouvement puisque je sais que ce sport est une de tes spécialités. Mon corps s'alerte instinctivement lorsque tu approches, d'autant plus que nous n'avons jamais eu de proximité, même pour une chose anodine comme l'escalade. Te sentant derrière moi, je peux pas m'empêcher de penser à quelque chose de bien plus lubrique, mais je reste concentrée parce que si nos jambes sont en l'air, ce n'est clairement pas pour ce genre de choses... Tu démontres une agilité et une force surprenante, et l'envie d'être à la hauteur me poussent à la concentration. « Okay. » Ecoutant tes consignes, je repère une accroche légèrement en dessous de toi, et je me hisse pour l'attraper, laissant mes jambes trouver une prise la plus haute possible afin de mieux avancer , tout en veillant à ne pas te déséquilibrer. Mais, c'est étrange lorsque mes fesses rencontrent ton corps, j'ignore un peu quelle partie et je veux pas savoir, je dois rester concentrée même si une autre chaleur me prend en plus de celle de l'effort. Je me maudis intérieurement, je suis plus une gamine quand même. Une fois arrivée à la hauteur escomptée, ton corps repose quasiment contre le mien, la sensation est étrange, nouvelle c'est clair, mais rassurante aussi, parce que la seule corde qui me relie c'est à toi. Tu repositionnes les cordes avant de poursuivre, je repère déjà ma prochaine prise afin d'avancer à mon tour, je veux pas trop regarder en bas, sous peine de paniquer. J'ai cette qualité de toute façon, de jamais trop regarder en arrière. « Oui ça va aller. » Je vais clairement pas faire ma faible, même si dans l'effort, je lâche un ou deux gémissements, et un petit cri, lorsque mon pied dérape, heureusement, je le stabilise rapidement. « Désolée. » Parce que je veux pas non plus te stresser, mais je me décourage pas pour autant, soufflant, je remonte encore une fois.



C'est à ce moment que tu viens me parler, alors que je replie mes jambes, dire qu'elles vont devoir encore me porter. « C'est carrément pas mal. » dis-je avec un clin d'oeil. Pour le coup, je préfère la méthode à l'ancienne, mais l'adrénaline est aussi ici carrément bonne. « Le paysage est mortel. » Et je dégaine mon téléphone pour capturer cet instant alors que la neige se met à tomber, le timing est parfait, le tournant ensuite vers toi. « Viens faire un selfie d'escaladeurs. » On doit immortaliser cet instant, c'est obligé. Je pourrais presque en pleurer... et je sais que le ferai sans doute après, quand ce sera la seule image de cet instant et de ta personne que je pourrais contempler.

@Dean Hassani
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