Quand est-ce que tu vas comprendre que je veux t'aider [feat. Briony]

© Kaiji
Sa réaction me fit rire et je ne me privais pas de me moquer de ce qu’elle venait de dire. Gérer mes problèmes ? Quels problèmes, et puis essayer d’être un adulte ça me faisait encore plus rire. Cela faisait bien longtemps que je n’étais plus un gamin, depuis que j’avais dû affronter la dur réalité, la cure de désintox’ faire face à mes responsabilités, régler le succession de mes parents, m’occuper d’une petite fille que je ne connaissais pas, avec tout ça je me sentais plus comme un vieux de 35 piges que comme un mec de bientôt 20.

« A chaque fois que je te verrais compte sur moi pour venir te voir. Et c’est à moi que tu dis de grandir ? Mais regarde toi Briony, on dirait une ado de 15 ans, une gamine paumée qui fout sa vie en l’air. Moi je n’ai plus aucun problème, ce n’est pas moi qui tente de masquer les soucis derrière un petit joint, je ne fuis pas ma vie moi, je fais face, c’est ça être adulte, tu devrais essayer ! » Répondis-je.

Même si j’étais un peu brut dans mes mots, il lui fallait bien ça pour réagir, elle ne le comprenait pas mais je ne voulais pas lui pourrir la vie, juste l’aider.
Lorsqu’elle aborda mon passé de toxico, je me revis instantanément des années en arrière, à l’époque où c’était moi qui envoyait bouler les gens. Personne ne m’avait forcé, j’avais pris mon premier shoot volontairement « comme un grand » si je puis dire. Et moi aussi j’avais assumé, jusqu’à ce qu’une petite fille de 5 ans meurt par ma faute, là j’avais compris que même par choix, ce n’était pas une vie, pour personne.

« Je te respecte toi Bri, et si tu faisais le choix d’être clean, de tout arrêter, je serais le premier à te soutenir, à t’aider même. Mais franchement qu’est-ce que ça t’apporte hein ? Ça te pourrit le cerveau, ça te bousille la santé, non mais regarde-toi putin, tu as plus que la peau sur les os, t’a pris 10 ans dans la gueule. Tu assumes tes choix félicitation, mais ça ne veut pas dire que tu as fait les bons. »

Ca me faisait mal de la voir comme ça, j’haussais le ton sans trop m’en rendre compte. Je me reconnaissais tellement en elle, je ne voulais pas qu’elle traverse la même galère que moi, je n’étais pas vraiment diplomate dans ma façon de l’aborder, mais à quoi bon faire l’autruche, prétendre que tout va bien alors qu’elle se tue à petit feu. Tout ce que je voulais éviter c’est qu’elle finisse dans un cercueil à cause d’une overdose.

« Tu t’es jamais demandé pourquoi je t’avais jamais laisser Lou quand j’étais en galère pour la faire garder ? Parce que j’ai pas confiance en toi quand t’es stone, qu’est-ce qui me dit que tu t’en occupera bien alors que t’es défoncé, ou que tu fumeras pas un joint alors qu’elle est dans la même pièce. Je sais parfaitement ce que ça fait d’être en manque et même si tu veux pas l’admettre, dans ces moments –là le monde tu t’en balance, tout ce qui compte c’est ta dose, pourtant elle te réclame tu sais, elle t’adore cette gamine, et j’aimerais vraiment pouvoir la laisser avec mon amie, la Briony avec qui j’ai tapé tellement de barres, avec qui j’avais l’habitude de rigoler et de discuter, mais quand je te regarde, je ne la vois plus, je ne vois plus qu’un fantôme. A son âge Lou-Ann cherche un modèle, et tu veux qu’elle devienne comme toi ? Moi non en tout cas, et c’est pour ça que je lâcherais pas, tu pourrais être son modèle, tu pourrais l’aider à devenir une fille bien, mais pas dans temps que t’es dans cet état. »

Je prenais cette histoire tellement à cœur, je savais que Briony adorait les enfants, et Lou l’appréciait vraiment, j’espérais que ça la fasse réfléchir ne serait-ce qu’un peu. Je savais qu’il faudrait des mois, peut-être même des années pour qu’elle admettre son problème et qu’elle se fasse aider, mais si personne ne lui foutait un coup de pied au cul de temps en temps, elle n’y arriverait jamais.

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J'en avais marre qu'on essaie de diriger ma vie, qu'on m'dise ce que j'devais faire. J'étais bien dans ma routine, à m'dégrader de cette façon, venez pas m'faire chier, encore moins quelqu'un qui a eu des problèmes avant d'alcool et de drogues, merci, bonsoir. « A chaque fois que je te verrais compte sur moi pour venir te voir. Et c’est à moi que tu dis de grandir ? Mais regarde toi Briony, on dirait une ado de 15 ans, une gamine paumée qui fout sa vie en l’air. Moi je n’ai plus aucun problème, ce n’est pas moi qui tente de masquer les soucis derrière un petit joint, je ne fuis pas ma vie moi, je fais face, c’est ça être adulte, tu devrais essayer ! » J'arqua un sourcil, me retenant de rire. Okay, il était avec une ptite fille, j'peux que l'accepter vu que c'était la vérité. Mais merde, qu'il dise pas que c'est un adulte, suffit de regarder ses réactions par moment. Moi une gamine de 15 ans ? Wow, wow, wow. Wtf ? Il essaie de faire quoi là ? De me faire réfléchir, de me choquer ? Nan mais faut arrêter là huhu. C'pas du tout comme ça que ça va marcher, ça, ça va juste m'énerver. « Je te respecte toi Bri, et si tu faisais le choix d’être clean, de tout arrêter, je serais le premier à te soutenir, à t’aider même. Mais franchement qu’est-ce que ça t’apporte hein ? Ça te pourrit le cerveau, ça te bousille la santé, non mais regarde-toi putin, tu as plus que la peau sur les os, t’a pris 10 ans dans la gueule. Tu assumes tes choix félicitation, mais ça ne veut pas dire que tu as fait les bons. » Ce que ça m'apporte ? Beh tout simplement d'avoir une mort plus proche. J'voulais pas vivre des années et des années, loin de là. j'voulais crever jeune, quand j'suis encore bien, un peu heureuse. J'croyais vraiment que Jeremiah allait m'laisser répliquer, mais non. Monsieur avait tellement de choses à dire que voulez-vous ? « Tu t’es jamais demandé pourquoi je t’avais jamais laisser Lou quand j’étais en galère pour la faire garder ? Parce que j’ai pas confiance en toi quand t’es stone, qu’est-ce qui me dit que tu t’en occupera bien alors que t’es défoncé, ou que tu fumeras pas un joint alors qu’elle est dans la même pièce. Je sais parfaitement ce que ça fait d’être en manque et même si tu veux pas l’admettre, dans ces moments –là le monde tu t’en balance, tout ce qui compte c’est ta dose, pourtant elle te réclame tu sais, elle t’adore cette gamine, et j’aimerais vraiment pouvoir la laisser avec mon amie, la Briony avec qui j’ai tapé tellement de barres, avec qui j’avais l’habitude de rigoler et de discuter, mais quand je te regarde, je ne la vois plus, je ne vois plus qu’un fantôme. A son âge Lou-Ann cherche un modèle, et tu veux qu’elle devienne comme toi ? Moi non en tout cas, et c’est pour ça que je lâcherais pas, tu pourrais être son modèle, tu pourrais l’aider à devenir une fille bien, mais pas dans temps que t’es dans cet état. » WAIT WAIT WAIT. Il m'prend pour qui là ? IL CROIT VRAIMENT QUE JE NE SUIS PAS CAPABLE DE ME CONTROLER ? Il sait donc pas que je m'occupe du fils de Jude de temps en temps et que j'sais parfaitement me tenir ? Nan mais faut qu'il redescende sur Terre le petit. Fais pas de ton cas une généralité. J'sais très bien m'comportement et j'suis pas encore une accro comme tu l'as été, j'sais encore m'contrôler, merci, surtout quand j'dois surveiller des gosses. T'essaies de faire quoi exactement ? D'me faire peur ? D'me raisonner ? C'est certainement pas en me forçant à faire des choses que tu vas arriver à tes fins. Surtout pas en haussant le ton comme tu l'as fait. Tu crois tout savoir mais en fait, tu sais rien sur moi ces derniers temps. Ca justifie rien tu vas m'dire. Mais pour moi, si. Alors, laisses moi tranquilles okay ? Vas dans ta ptite fille parfaite, jouer au papa, trouves toi une maman pour la gosse et éloignes toi des amis non fréquentables. C'est mieux pour toi.

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Je l’écoutais et j’étais de plus en plus convaincu qu’elle se mentait à elle-même, elle n’était pas accro ? Ça c’était la meilleure, je n’y croyais pas à en juger par sa tête, elle était bien plus accro qu’elle ne voulait bien l’admettre. De toute évidence, ce n’était pas aujourd’hui que j’allais la convaincre, je serais patient, mais je ne lâcherais pas !

« Si t’es pas accro, tu peux arrêter quand tu veux pas vrai ? Prouve-le ! » Lançais-je.

Rapidement, je me rapprochais pour lui prendre son joint des mains. Je savais d’office qu’elle allait être encore plus en colère, ça ne m’amusait pas de la faire chier comme ça, mais dans le fond c’était pour son bien même si elle ne le savait pas. Elle avait changé c’était sûr, mais je voulais comprendre pourquoi, ça pourrait peut-être me donner une piste pour l’aider.

« Parle-moi alors Bri ! Si ça va pas tu peux venir me parler n’importe quand, je suis là pour toi-même si tu ne me crois pas. » Répondis-je sincèrement sur un ton plus calme.

Je n’étais pas psy et je ne savais pas vraiment comment m’y prendre, tout ce que je savais c’est ce que je ne voulais pas la laisser dans la merde.

« J’ai jamais eu l’intention de m’éloigner de toi, au contraire, perdre une amie à qui je tiens, ce n’est pas ce que je veux et je ferais tout pour ne pas que ça arrive ! »

Elle pouvait me repousser autant qu’elle voulait, je ne partirais pas, je ne l’abandonnerais pas !

« Les amis sont fait pour se soutenir, pour s’aider, c’est bien ce que je compte faire, même si ça doit prendre du temps, je ne suis pas pressé. Tu te débarrasseras pas de moi Briony, fais-toi à cette idée. »

J’avais repris un ton plus calme, moins sec et plus amical. Je lui fis même un petit sourire.

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Il m'énervait, il m'énervait, il m'énervait. Vous ai-je dit que Jeremiah me gavait ? Non ? Eh bien voilà, vous le savez désormais. Son air supérieur, sa façon de croire tout savoir sur moi, ça m'irrite vous pouvez même pas savoir à quel point. Puis surtout, il se le ferme jamais quoi. C'est ça le plus chiant dans l'histoire. Faut toujours qu'il essaie d'avoir raison. « Si t’es pas accro, tu peux arrêter quand tu veux pas vrai ? Prouve-le ! » WHAAAT ? Pourquoi il m'prend mon joint lui ? DONNES LE MOI ! Donnes le moi tout de suite Jeremiah. Hors de question qu'il joue à ce petit jeu avec moi. C'est le meilleur moyen pour que je m'casse rapidement ça, car j'suis pas du genre à forcer l'autre à m'rendre mon dû. « Parle-moi alors Bri ! Si ça va pas tu peux venir me parler n’importe quand, je suis là pour toi-même si tu ne me crois pas. » J'arqua un sourcil, avec une grosse envie de rire, surtout en voyant sa tête. Mais qu'il se taise bon sang, ça me ferait des vacances. Mais oui, c'est ça, rends-moi mon joint tu serais chou. Mais non, Monsieur continuait de parler, à blablater même car ce qu'il disait ne m'atteignait absolument pas. « J’ai jamais eu l’intention de m’éloigner de toi, au contraire, perdre une amie à qui je tiens, ce n’est pas ce que je veux et je ferais tout pour ne pas que ça arrive ! » Oui bah en attendant, il était absent. Il était pu rien pour moi si ce n'est qu'une connaissance proche. Il avait pas été là pour moi quand j'avais eu besoin de personnes autour de moi. Qu'il aille s'faire foutre c'tout. « Les amis sont fait pour se soutenir, pour s’aider, c’est bien ce que je compte faire, même si ça doit prendre du temps, je ne suis pas pressé. Tu te débarrasseras pas de moi Briony, fais-toi à cette idée. » Aw. Très bien. Je remis mon sac comme il le fallait avec la lanière sur mon épaule. Si tu fais ça, c'est fini de notre amitié. J'te demande de me laisser tranquille mais tu persistes à vouloir m'faire chier. Tu peux essayer de venir m'empêcher de fumer, de boire, ce que tu veux. Fais. Devant toi, j'm'arrêterais en te jetant des regards indifférents. Et t'sais quoi ? J'en aurai vraiment rien à foutre. Parce qu'après, j'irai à la mather house et j'serai nouveau tranquille car t'as l'droit de dicter ma conduite là-bas. Et puis, si tu continues encore un peu.. j'risquerai d'être encore plus chiante, en parlant de toi comme un harceleur à des gens autour de moi. J'voulais juste la paix bon sang, il peut pas capter ?

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Voilà que maintenant elle me menaçait de me faire une réputation de harceleur, c’était tellement mon genre … J’avais manqué tellement de chose sur le campus ces derniers temps, ce n’avait pas été par plaisir, apprendre du jour au lendemain la mort de tes parents et le fait qu’ils t’ont pardonnés, découvrir que tu as une nouvelle petite sœur, qu’en plus tu vas devoir t’en occuper, régler la succession et devenir soudainement plutôt riche, autant dire que j’avais pas mal flipper et galérer aussi, bien sûr j’aurais voulu être là pour elle, mais je ne savais pas encore comment me dédoubler.
Elle semblait en tout cas bien décider à continuer ses conneries, je ne pourrais rien faire aujourd’hui, tant pis. Je retenterais ma chance une autre fois, mais je ne voulais pas partir comme ça.

« Je te le rend à une condition, que tu m’expliques pourquoi tu as commencés ! C’est vrai que j’ai été plutôt occupé ces derniers temps, je n’ai pas été là pour toi, mais personne n’était là pour moi non plus alors tu vois, tu n’es pas la seule à en chier ! Maintenant je veux juste une raison, juste une c’est pas la mort et je te rend ta merde de joint. » Lançais-je calmement et sincèrement.

De toute façon, que je lui rende ou pas, elle en ferait un autre alors, mais j’avais quand même envie de savoir comment elle avait pu en arriver là.

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Son attitude changea rapidement après ce que je venais de lui dire. Je détestais devoir faire ça mais disons que si c'était la seule chose que j'pouvais faire pour qu'il m'laisse ttranquille, alors je le ferai. Si y avait bien une chose que je ne tolérais pas du tout, c'était qu'on essaie de me dicter ma conduite. Alors ça, cherches pas, c'est mort mon vieux. T'y arriveras pas. Faut le faire de manière fourbe avec moi, sinon.. ouai,, ça sert à rien d'essayer. Faut m'insinuer les idées et j'ai l'illumination par moi-même. Et Jeremiah n'avait mais alors pas eu la bonne technique. Au contraire. J'voulais encore plus fumer mon joint - qu'il tenait toujours dans ses mains - maintenant. « Je te le rend à une condition, que tu m’expliques pourquoi tu as commencés ! C’est vrai que j’ai été plutôt occupé ces derniers temps, je n’ai pas été là pour toi, mais personne n’était là pour moi non plus alors tu vois, tu n’es pas la seule à en chier ! Maintenant je veux juste une raison, juste une c’est pas la mort et je te rend ta merde de joint. » Hahahaha, il essayait de se faire passer pour un pauvre malheureux. Mais qu'il arrête bon sang. Je m'en fous totalement de sa vie au jour d'aujourd'hui, ce qui m'importe ce qu'il tient entre ses doigts pour que j'décompresse. Une raison ? Tu veux une raison ? J'en riais nerveusement. Mort, rupture, études, famille, amis. Tout qui part en vrille. Ca t'va ? C'est suffisant ?

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Je la comprenais, sérieusement, elle avait l’impression que ça vie lui échappait, j’étais pareil à l’époque, mais il fallait qu’elle s’accroche, les choses peuvent s’arrangées, bon c’est sûr que je n’allais pas lui balancer ça comme ça, elle ne me croirait pas de toute manière.
Je lui tendis à contre cœur son joint, de toute manière elle pourrait s’en faire un autre alors …

« Je prétends pas être ton sauveur Bri, mais je peux en tout cas t’aider en partie. Tu dis que tout part en vrille, y compris avec tes amis ? Alors me repousse pas, laisse-moi être là pour toi ! »

A en juger par sa tête, ce que je disais lui passait bien au-dessus, ça me faisait chier, franchement, si elle ne faisait pas un petit effort les choses ne s’arrangerait pas, et puis des amis elle en avait, Victoria et Aby en premier, c’est d’ailleurs grâce à Abychette que j’avais rencontré Briony au départ. Elle n’était pas seule, elle pouvait compter sur nous, et sur d’autres aussi j’en étais persuadé.

« Tu peux m’envoyer chier, je m’en fou, je reviendrais de toute façon, tu te débarrasseras pas de moi comme ça. » Lançais-je face à son air de je m’en foutiste.

Si j’avais appris une chose en détention, c’est de ne jamais lâcher si on veut s’en sortir, après toutes mes galères, toute une enfance de merde, je m’étais retrouvé dans sa situation, la mort, j’avais donné, les amis qui vous abandonne, j’avais donné, la famille qui vous tourne le dos, j’avais donné aussi, et pourtant j’étais là, 6 ans plus tard, étudiant à Harvard, la vie n’est faite que de choix, je devais donc m’assurer qu’elle fasse les bons pour la suite.

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Aaaah enfin il m'rendait mon précieux. () Bon sang, il lui en avait fallu du temps avant de piger que j'en avais vraiment besoin hein. Tête de mule et surtout bourreau. Okay, j'pourrais m'en faire un autre en cas de besoin mais c'était cher ces conneries hein.. non pas que j'dépense tout l'argent de ma bourse dedans, mais une assez grande partie dedans, j'pouvais pas le nier. « Je prétends pas être ton sauveur Bri, mais je peux en tout cas t’aider en partie. Tu dis que tout part en vrille, y compris avec tes amis ? Alors me repousse pas, laisse-moi être là pour toi ! » Le con il arrivait à trouver les mots qui m'faisaient douter. Dommage qu'il m'ait énervée avant, sinon ptete que j'l'aurai laissé, j'en sais rien. « Tu peux m’envoyer chier, je m’en fou, je reviendrais de toute façon, tu te débarrasseras pas de moi comme ça. » Oui bah ça je l'avais bien compris à force. Certains disaient de moi que j'étais un vrai troll et bien qu'ils aillent faire la connaissance de Jeremiah. Là, ils s'rendront compte que j'suis un véritable ange. Depuis le temps que j'leur dis aussi. Je me mordis la lèvre, baissant mon regard vers mon joint que j'tenais entre mes doigts. J'ai capté que j'pourrais pas m'débarrasser de toi c'est bon. Je soupira, fixant un point derrière Jerem dans le paysage. Sérieux, t'veux pas en parler une autre fois ?

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J’étais redescendu en pression et j’avais l’impression qu’elle aussi, elle répondait plus calmement en tout cas.
Ce n’était pas gagné loin de là, mais j’avais l’impression que j’avais marqué un point, en tout cas elle avait bien compris que je comptais pas quitter le paysage de sitôt, et c’était déjà un bon début. A force de me voir et à force de lui parler peut-être que j’arriverais à lui faire entendre raison. Je ne perdais pas espoir en tout cas.
Je compris rapidement qu’elle avait besoin d’aller fumer, je l’avais pas mal énerver faut dire, et bien que je voulais qu’elle arrête cette merde, j’avais conscience que ce ne serait surement pas aujourd’hui que ça arriverait, je devais lui laisser un peu de temps, et revenir régulièrement lui montrer que j’étais bien là pour elle, et un jour j’aurais peut-être le courage de lui raconter réellement ce qui s’est passé quand j’étais addict, peut-être qu’elle prendrait conscience des extrêmes dans lesquels ça peut vous emmener. Je n’étais pas prêt à le faire aujourd’hui en tout cas, surtout pas ici comme ça, mais un jour qui sait.

« C’est bon je te laisse tranquille pour aujourd’hui, mais promet-moi une chose, une seule, dès que ça va pas, appelle-moi, je m’en fou de l’heure même au milieu de la nuit je serais toujours là pour répondre. C'est d’accord ? » Demandais-je.

Je m’avais pas utiliser ce ton un peu trop protecteur du début, c'était un ton plus amical, j’étais sincère et je voulais qu’elle le comprenne, maintenant que j’étais de retour sur le campus, que j’avais régler mes soucis, que je commençais à bien m’en sortir avec Lou, j’avais tout mon temps pour m’occuper de mon amie !

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A force que tous mes amis hors mathers voulaient m'faire changer de train de vie, j'commence à capter que soit j'vais devoir jouer la comédie, en leur faisant croire que j'ai tout arrêté et que j'suis clean, même si ça risque d'être dur vu que mon regard et mon physique me trahira j'en suis certaine. Soit, j'essaie vraiment de me calmer. Mais j'ai tellement peur de mes réactions. J'ai peur de tout lâcher, de tout reprendre surtout. Ptete que j'arriverais à faire une cure de désintoxe, en abandonnant pas cette fois Jude, mais j'reprendrais sûrement ensuite, j'arriverais pas l'étape du sevrage. Dans tous les cas, les paroles de Jeremiah me faisaient douter à force et j'avais besoin de respirer là, aller fumer dehors. Paradoxe que seuls les fumeurs peuvent comprendre. « C’est bon je te laisse tranquille pour aujourd’hui, mais promet-moi une chose, une seule, dès que ça va pas, appelle-moi, je m’en fou de l’heure même au milieu de la nuit je serais toujours là pour répondre. C'est d’accord ? » J'avais rien à perdre à dire une chose comme ça même si ça m'étonnerait très fortement que j'fasse ça. J'suis pas du genre à appeler les gens quand ça va pas, mais plutôt à tout garder pour moi. Ou alors, j'appellerai en premier mes proches.. Avec Jeremiah, tout s'était compliqué depuis qu'il avait eu la responsabilité de Lou. On s'était éloignées. Et il allait me falloir du temps avant de lui faire de nouveau vraiment confiance.. désolée Jeremiah, je sais que c'est pas de ta faute, mais je me méfie de tout le monde et j'essaie surtout d'éloigner les personnes de moi à qui j'pourrais faire du mal. On verra.. tu viens avec moi dehors ou j'te dis au revoir maintenant ? lui dis-je en me pinçant les lèvres.