LE 29/08/2021
Cambridge.
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Dans sa tête, ça s’entrechoque un peu, elle ne sait plus réellement ce qu’elle est venue chercher chez eux. Chez elle, chez lui, la Haiwee en fronce son expression en se demande si la rouquine vit ici. Non pas que profondément, ça l’ennuie, son ressentiment est minime, très léger, tout petit… Tandis qu’elle réalise qu’elle ne connait que trop peu de choses, à sa vie. Et pourtant elle le pensait allié, ami. Elle s’interroge, du coup, sur le fait qu’elle se soit trompée sur ça, aussi. Sur leur relation et sur le fait qu’elle pouvait compter sur lui.
Et dans le tumulte de ses réflexions, elle tente un début de phrase, à son intention, qu’il termine, à raison. « Peu loquace. » ce n’est pas ce qu’Haiwee aurait pu dire en premier. Elle envisageait de dire belle, froide et en colère… Intimidante dans ses manières. « Oui, aussi. » Comme si tout ce qui se trouve sur le moment dans sa tête à son sujet venait d’être dit. Elle humidifie ses lèvres, elle pose sur son verre la couleur noisette de ses prunelles. « C’est à cause de la Nouvelle-Orléans ? » de ce qu’elle a pu dire suite à cette rose qui lui paraît totalement démodée face aux jours, aux mois, qui se sont écoulés après. « C’est à cause de ce que je t’ai dit ? » dans le cimetière, cette nuit. A cause de ses futiles sentiments, inutiles et qui n’existaient pas, elle le sait, maintenant. « Que tu m’as sortie de ta vie ? » que tu l’as laissé faire un tas de conneries ?
(Haiwee Wind River)