wild side — matteus

@Matteus Bardsley samedi 28 août ;; boston jamais tu n'aurais imaginé te rendre dans une boîte de nuit tout seul. tu en l'avais jamais fais en australie. ce n'était pas dans tes habitudes. le peu que tu sortais faire la fête, c'était avec tes potes. mais comme tu étais récemment arrivé sur le sol américain, tu ne connaissais pas encore grand monde, si ce n'était personne. tu savais qu'une fois la rentrée scolaire arrivée, tu te ferais des potes lors des soirées d'intégration. en attendant, tu avais envie de te surpasser, de sortir tout seul afin de voir où est-ce que la soirée pourrait se terminer, ou pas. tu pénétras dans le royale. tu observas les locaux qui étaient tout bonnement parfaits. il n'y avait rien à dire, la décoration était géniale. la boîte n'était pas blindée de monde mais il était encore tôt, les jeunes fêtards de boston n'allaient pas tarder à arriver. pour bien commencer la soirée, tu te dirigeas directement au comptoir afin d'y commander un verre. — j'vais vous prendre une pinte de blanche s'il vous plaît, demandas-tu au serveur. tu tournas la tête vers ta droite, où un rouquin était installé au comptoir, face à un verre vide. — et une deuxième pour ce jeune homme, renchéris-tu en te tournant vers lui, large sourire aux lèvres. — pourquoi une telle tête d'enterrement un samedi soir ? lui demandas-tu en tirant une chaise afin de s'installer à ses côtés.

la rentrée avait bientôt lieu et après une dizaine de jours passés chez ses parents, il les quittait à regret pour arriver à boston. dix jours qui l'avaient marqué ; il avait bloqué drake, il avait été chez le coiffeur pour se couper les cheveux et se faire une teinture rousse, dix jours à faire de la natation et des pompes alors qu'il était dégouté du sport, de base. dix jours dont il avait l'impression d'en ressortir métamorphosé. déposant ses affaires dans sa chambre, il s'installa brièvement sur son lit : i devait se reposer mais les heures de bus avaient été suffisantes. il avait envie de sortir, voir du monde mais le summer camp n'était pas fini et il ne voulait surtout pas pensé à drake. aller en boite ? pourquoi pas ? au moins, il ne mourrait pas d'ennui chez lui ce soir. être à boston le pesait par moment, et la solitude le rongeait plus que de raison.

installé au comptoir, une chaise avec un soda et il buvait tel un con solitaire jusqu'à ce qu'un jeune homme l'aborder. — j'pense déjà à la rentrée. et à autre chose, à vrai dire mais il préférait s'en tenir à cette version raccourcie. — puis, j'ai quitté mes proches, j'arrive de loin donc revenir à boston, c'est jamais spécialement un plaisir. l'autre voulait lui payer un verre : une pinte de blanche. il lâcha une grimace. — j'suis pas très bière mais merci, c'est adorable. il ne refusait jamais un verre. — et du coup, qui es-tu, jeune aventurier qui ose aborder un inconnu ?

@Matteus Bardsley samedi 28 août ;; boston c'était étrange comme soirée. déjà, tu allais dans une boîte que tu ne connaissais absolument pas. tu n'étais clairement pas dans ton élément, tu n'avais pas l'impression de matcher avec la décoration et les gens qui t'entouraient. de plus, tu t'y rendais seul, très étonnant de ta part. tu avais passé ton été seul sur boston et tu ressentais le besoin de sortir, de rencontrer du nouveau. et semblerait-il que cela marchait puisque tu te trouvais en charmante compagnie. — tu penses à la rentrée un samedi soir ? déprimant ton programme, rigolas-tu avec amusement, tirant une chaise afin de t'installer à côté du jeune homme. beau roux à la mâchoire carrée et aux muscles saillants. vraiment pas mal du tout. tu acquiesças ses paroles. — à qui le dis-tu, soupiras-tu. sauf que toi, tu avais changé de pays. tu avais traversé le globe pour te retrouver ici tout seul. quelle idée de t'y installer au début de l'été. lorsque les deux bières furent posées devant toi, tu haussas des épaules. — ça en fera deux pour moi alors, souris-tu en prenant une gorgée de ta première. — je suis charleston, mais tu peux m'appeler charlie, te présentas-tu. — toi aussi tu es venu solo ? lui demandas-tu. qui sait, peut-être que sa petite amie allait surgir derrière toi.

forcément, on se fichait de sa tête. penser à la rentrée un samedi soir. c'était peut-être étrange mais pas réellement pour lui. il l'appréhendait plus que de raison et se tracassait beaucoup trop la tête, à vrai dire. il avait des peurs comme celles de croiser drake à la rentrée alors qu'il ne l'avait jamais vu ces trois dernières années. il secoua brièvement la tête - ce n'était pas le moment de penser à lui. — okay charlie, alors. moi, c'est matt. pas de matteus, pas de rien d'autre, juste un diminutif fera l'affaire. ils étaient en boite, autant mettre le mode : cool. — ouaip, j'suis venu seul. mes potes sont au summer camp et sont sur le trajet du retour. dès que clyde sera en ville, il allait certainement squatter chez lui pour une soirée. — et du coup, vu que t'es seul, c'est pas pour que tu partes seul, je suppose ? lui fit-il avec un sourcil arqué, l'air inquisiteur. les gens qui ne venaient pas entre bandes de potes en boite, avaient généralement un objectif. ils ne venaient pas juste comme ça. même lui serait hypocrite de dire qu'il n'en avait pas un en tête. — et t'es nouveau dans le coin ? pas sûr de t'avoir déjà vu.

il ignora soigneusement sa question, comme si le bruit de la musique s'était fait trop fortement sentir. matt, c'était bien, matt, y'avait pas besoin de plus, non ? parce que la dernière fois qu'il avait donné plus à un mec, il l'avait foutu à la porte alors, il n'y avait pas besoin de plus que de matt. seulement et simplement matt. mais voilà que par la plus étrange des coïncidences, il se trouvait face à quelqu'un qui était lui-même venu seul. décidément. avait-il uen sorte de bonen étoile ? ou une puissance protectrice qui ne veillait à ne jamais le laisser seul ? il haussa les épaules, muni d'un sourire complice. au moins, il avait l'impression d'avoir un compagnon de fortune pour la soirée. — moh, j'suis sûr que t'aurais le seum de rentrer sans personne. j'veux bien m'dévouer pour la cause. lâcha-t-il, l'air de rien, comme s'il n'était qu'un vulgaire gage de consolation. — ok, t'as fait tout le chemin maintenant ? tu connais des gens à boston au moins ? demanda-t-il, arquant un sourcil. jamais il n'oserait traverser le globe entier pour étudier. déjà qu'il avait l'impression d'être au bout du monde. — bon, allez finis ton verre, on va pas rester au comptoir toute la soirée. la boite, c'est fait pour danser. et il finit son verre fissa, s'engouffrant dans la piste de danse, attendant que charlie vienne contre lui pour se coller à lui et danser.

et les voilà parti pour danser. comme une évacuation, à oublier tout problème, toutes responsabilité, juste profiter, s'amuser, danse au rythme de la musique. les yeux à moitié fermés, il profitait pleinement du moment. l'autre vint planter sa bouche dans son oreille, le questionnant sur la température. il eut un petit sourire. . — ouais, une boite, quoi. les gnes se collaient, le mouvement collectif réchauffait la boite. tout conditionnait à une évélation de la température mais le bardsley n'était pas si dupe que ça. et en guide de provocation, il retira son débardeur, se révélant torse nu face à lui. il pouvait toujours se révéler gagnant face à ce jeu-là avant de lâcher à l'oreille de l'autre . — tu peux poser tes mains sur moi, si t'as peur de tomber. petit rire avant de se remettre à danser activement, répétant inlassablement les mêmes mouvements. l'une de ses mains vint bloquer un pan du haut avec la ceinture de son pantalon afoin de pouvoir pleinement se libérer de ses mouvements.

petit sourire en coin, il hocha doucement la tête à la positive. oui, il aimait provoquer - l'autre ne le connaissait pas et c'était bien une chose qui ne changeait pas chez lui. le chauffer, faire monter le désir. mais au moins, l'autre se prêta au jeu, se rapprochant drastiquement de lui. il lui répondit, toujours d'un air faussement innocent. — ah bon, j'vois pas quoi ? s'il n'y avait pas tout ce bruit ambiant, il aurait même accentuer en sifflotant quelque peu. se collant enfin totalement à lui, il ne se laissa pas distraire, continuant à s'executer dans ses mouvements de danse. — ouaip ? j't'avoue que quand j'suis en couple, j'suis fidèle, tu ne m'aurais pas vu trainer ici. il lui fit un clin d'oeil. libre comme l'air ouais. pas d'attache, pas de couple, pas de mec à l'attendre. juste lui et simplement lui. et comme pour appuyer ses paroles, il se lança finalement à l'action : il colla ses lèvres contre les siennes, l'embrassant passionnément. — ça te convinc finalement ?