champagne problems — matteus

à la première nuit même où il avait pu dormir aux cotés de drake, matteus avait pris cette habitude se blottir bien à coté de lui, veillant toujours à ce qu'une parcelle de sa peau touche la sienne, à entretenir ce contact chaud, à veiller physiquement à ses cotés. comme si le sentir lui procurait un apaisement sans égal, une paix intérieure qu'il ne retrouverait qu'une fois le sommeil venu. et il s'y sentait tellement bien, à ses cotés. à ne plus penser à rien si ce n'est la proximité. alors lorsqu'il avait senti une place drôlement froide à ses cotés, il avait bougé, puis rebougé, ne sentant plus cette chaleur si rassurante avant de lever lentement les paupières, l'esprit encore embrumé. il fut accueilli par un petit baiser sur la joue, dressant un large sourire à sa réception. il hocha positivement la tête en guise de réponse, n'arrivant pas à dresser la voix pour le moment. — parle pour toi, moi, c'est encore les nuages. dit-il avec une voix rauque, désabusée, encore dans un esprit trop embrumé. — reste à coté de moi. il se déplaca lentement, levant la tête pour la déposer sur le torse de drake. — oreiller parfait, quoiqu'un peu dur, comme tout chez toi. lâcha-t-il avec un petit rire. — c'était cool, hier soir, non ?

la tête inconfortablement installé sur l'un des pectoraux de drake, matteus ronronnait presque, sa main se déplaçait lentement sur les abdominaux du jeune homme, profitant de cette proximité, le sourire aux lèvres. et drake prononça le mot interdit, celui qui fit soupirer matteus, prêt à pousser des bruits de râlement immédiat. — rahlala, j'avais presque oublié que machoire carrée faisait du sport. à quoi servait le sport ? à rien, de rien, et matteus en était convaincu. — moi, le sport de chambre me suffit pour entretenir ce torse et ce petit cul. dit-il avec un grand sourire, étouffant son rire. — j'lirai un bouquin, ou j'regarderai des conneries sur youtube en attendant. il n'allait tout de même pas s'allonger sur un transat à le regarder s'échauffer ? quoique l'idée fut tout bonnement tentante. — mais j'suis toujours à l'aise, mon p'tit gars. je m'adapte à mon environnement. c'est pas pour rien qu'on le surnommait par moment la teigne, tant il allait jusqu'au bout des choses. il l'écoutait paisiblement, tentant d'émerger. en effet, il avait avoué sa bisexualité hier soir, ce qui avait à moitié amusé matteus, l'autre moitié étant totalement attendri. — t'es une bi-putain, ah ouais ? matteus ria de sa blague pourrie. mais en réalité, il était fier de drake et de ce qu'il avait accompli la veille. — j'préfère que tu sois matteusexuel ouais, ça élimite toutes traces de concurrence. et vu comment le bardsley était jaloux et possessif par moment, il préférait évidemment cette option. il bailla avant de se décider à se redresser légèrement, levant la tête pour lui arracher un baiser au passage. — plus jamais je bois de ma vie. ses bouclettes cachaient presque la moitié de son visage et se passant une main dans ses cheveux, il se fit la remarque. — faudrait que je les coupe. j'ai envie d'être une bombe aujourd'hui, petit pull violet, vernis à ongles.

petit rire amusé. matteus avait de la chance avec son corps dit de lâche, à manger ce qu'il voulait, sans prendre un gramme, gringalet qu'il était, il n'avait pas besoin de plus et ça lui allait comme ça. il hocha négativement la tête, toujours aussi amusé, à l'entendre parler de squat pour entretenir sa forme. — le bureau des réclamation est fermé aujourd'hui. dit-il en plongeant sa tête au creux de son torse et de son épaule, en profitant pour sentir quelque peu son odeur. — j'ai pas dit qu'ils l'étaient pas. j'peux supporter quiconque le temps d'une soirée, après vingt-quatre heure sur vingt-quatre pendant une semaine, y'a moyen que ma patience en pâtisse. mais disons que l'idée de faire un effort naturel pour drake ne le dérangeait pas le moins du monde. il était quelque peu arrangeant. — mh, y'a interêt, dit-il en retournant sa tête pour affronter sa regard, lui faisant un clin d'oeil. il avait appréhendé le coup du vernis mais voilà que l'autre prenait ça bien. mais voilà que l'espace d'un instant, l'autre avait une envie particulière. — quoi ? toi aussi tu veux mettre du vernis ? j'pense que le noir total t'irait bien, faut que je demande à mon meilleur pote. il se doutait en réalité qu'il ne s'agissait pas de cela. — allez, je t'écoute.

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