Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Il ne disait rien, concentré et absorbé par le film. J'en fis de même puis soudain mon regard se tourna vers lui. Je me sentais bizarre. Puis sans trop savoir pourquoi je pris doucement sa main dans la mienne et me pencha pour l'embrasser. Pas violemment hein, juste un simple baiser digne d'une gamine de trois ans. Je ne sais pas pourquoi j'avais fais ça. Surement une pulsion. Mais le soucis c'est que je n'ai jamais de pulsions comme celle-ci. alors why? Pourquoi j'avais fais ça. Y a à peine une minute on disait que j'étais folle et voilà que je le prouvait avec cet acte. N'importe quoi Shannon!
Je restais là, sans bouger, absorbé par mon film, me demandant bien combien de temps il durait. Mon regard s’était déporté vers l’horloge une courte seconde, pendant que mes pensées se dirigeaient vers mon emploi du temps de demain. Les études, mon futur métier, il n’y avait que ça qui m’importait, rien d’autre. D’un coup, Shannon m’attrapa la main sans que je puisse rien faire, le contact avec sa peau chaude, gros contraste avec la mienne qui me fit tressaillir, je ne comprenais pas. Subitement elle se mit à s’approcher de moi et je lâchais la télécommande, me déportant quelque peu, les yeux écarquillés, comme un gosse trop jeune pour comprendre l’attirance d’une fille. « Euh… qu’est-ce que tu fais ? » J’étais perturbé, je ne savais comment réagir, je gardais cependant un ton presque serein.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Enfermé par ma pulsion, dérapage non contrôlé, il se poussa légèrement me regardant comme si il ne comprenait pas ce que je faisais. « Euh… qu’est-ce que tu fais ? » Me reculant j'écarquillais les yeux. Alors là bravo j'avais l'air d'une grosse cloche. -Euh... Je sais pas! Qu'est-ce qu'il allait penser maintenant? Que je suis une grosse perverse, une obsédé! Me reculant encore je craquais nerveusement ma chevelure blonde. -Je suis désolée! Je ne sais pas ce qui m'a prit!
J’arquais un sourcil tout en la regardant, me demandant bien à quoi elle pensait à ce moment précis. Elle s’était excusée et semblait plus que… gênée ? Décidément je ne comprenais rien à la situation. Elle s’amusait alors avec sa chevelure blonde pendant que je soufflais, légèrement en rogne d’avoir manqué le premier passage intéressant, tant pis, encore un film que je n’allais pas regarder, car une chose est sûre, si je loupe le début d’un film, pas question pour moi d’en regarder la fin. « Quelque chose ne va pas ? » Lançais-je soudainement, baissant le volume de la télé, posant mon regard sur ses doigts mêlés à ses cheveux d’or.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Il baissa le son de la télé. Je lui faisais rater le film. Tant pis il aura cas le garder et il me le rendra quand il l'aura vue. Après tout je le connais par coeur. « Quelque chose ne va pas ? » Je soupirai longuement et le regarda. -Non juste que je viens de casser l'ambiance, je te fais rater le film. Bref je fais n'importe quoi. Le pire c'est que je ne sais même pas pourquoi je t'ai embrassé. Car j'en avais envie? Tsss stupide idée ça serait égoïste! Là c'est sur il me prend pour une folle. Mais j'avoue n'avoir jamais été dans une telle situation. Je ne me reconnais pas. Habituellement j'aurais dit: aller on s'en fou c'est qu'un baiser tu vas pas t'évanouir non plus!" mais là rien ne peux sortir de ma bouche.
Je n’arrêtais pas d’observer ces cheveux d’ange, c’est vrai que sa chevelure avait le don de m’ensorceler, j’avais souvent du mal à m’en détacher. Voir ces quelques mèches virevolter au gré du vent m’apaisait souvent lorsque j’étais sujet au stress. Je posais la télécommande entre nous deux, remettant mes lunettes en place qui avaient alors glissé sur mon nez lorsqu’elle avait essayé de m’approcher. Je l’écoutais qu’à moitié, me demandant bien ce qu’elle voulait expliquer. Mes yeux s’écarquillaient doucement, c’était donc ça, elle avait voulu m’embrasser ? J’étais stupéfait, pourquoi cette fille voulait poser ses lèvres sur les miennes ? Pour moi c’était tout à fait insensé. (color=black]« Tu… tu voulais m’embrasser ? »[/color] Ma bouche restait entrouverte, pour une fois je cherchais mes mots.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Je parlais puis soudain... Je me stoppa net « Tu… tu voulais m’embrasser ? » Haussant un sourcil je faillis m'ettouffer . -Euh bah oui tu croyais que je faisais quoi? J'avais envie de rire intèrieurement. J'avais paniqué pour rien c'est stupide. Il avait même pas capter que c'était pour l'embrasser.
Je restais figé, j’étais… presque paniqué à l’idée qu’elle est la subite envie de m’embrasser. Pourquoi ? Et surtout moi ? Je n’étais pas le potentiel petit-ami de ces dames, j’étais plutôt celui qu’elle fuyait. Ma bouche restait ouverte pendant que mon regard fuyait à l’instar de mon cerveau qui bouillonnait. « Mais… pourquoi ? » Lui demandais-je toujours aussi surpris que désemparé, subitement, cette conversation m’intéressait, je trouvais cela bizarre et c’est bien connu, tout ce qui est bizarre m’intéresse.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
« Mais… pourquoi ? » Me mettant en tailleur et jouant avec mes doigts je tentais de ne pas paraître déstabilisé puis répondis franchement.. -Je vais pas mentir ça serait stupide! Mais je sais pas tu me plaît! Attention te braque pas et tout hein mais t'es différent! T'es pas comme les autres tu crois en tes projet même si les gens flippes tu t'en fou t'es bien dans ton univers et ça me plaît. J'aime ta différence, j'aime ta mentalité même si les gens te trouve bizarre. Jça c'est dit! J'avais le mérite d'être honnête au moins!
Je restais impassible pendant qu’elle se mettant en tailleur, tentant de m’expliquer ce qu’elle ressentait. Je ne comprenais rien, strictement rien. Il faut dire que j'importais peu aux sentiments humains, tout simplement parce que je ne saisissais pas la moitié. Certains pourraient dire que je suis morbide, que mes pensées sont macabres, tout ça à cause de mon enfance ou encore un traumatisme, et alors ? C’est peut-être vrai. « Je comprends pas… » Oui c’est vrai, je ne saisissais pas tout, et pour moi cela paraissait normal. Une personne aussi sincère d’un coup me troublait, pour une fois, quelque chose osait me m’avouer ces pensées, que ce soit bon ou mauvais.