Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Vendredi Soir, la fin de la semaine. J'avais passé une semaine de dingue, j'étais passé voir Hendrix pour savoir comment il allait depuis le Spring Break. Il allait mieux grâce à Robbin le coeur pure de cette fille faisait des miracles... Ça et révision des cours car bientôt la fin de l'année et je me devais de rendre mon père fière même si j'étais doué dans ce domaine. Enfin bref. Je voulais décompressé et j'avoue que je ne savais pas quoi faire. Cela faisait une heure que j'étais là, dans ma chambre à attendre de savoir quoi faire. Alors j'ai commencé par prendre une douche et soudain j'eus l'idée d'aller voir Haytam. Je ne sais pas pourquoi mais ce mec m'obsède il est dans mes pensé H24.Les gens n'ont jamais eus de secrets pour moi mais ce mec.... Impossible de savoir qui il est. Alors je décide d'aller jusqu'à sa chambre et de toquer. J'avais pris un DVD si je dois m'emmerder autant le faire à deux.
Allongé sur mon lit, les mains derrière ma nuque, je laissais mes pensées divaguer au gré de mes envies. Je me prenais souvent à souffler, pour rien, juste pour sentir l’air passer à travers les délicates machines que l’on appelait poumons. J’avais regardé le ciel se coucher, dans la même position, ne sachant pas vraiment pourquoi je restais dans cette position devenue inconfortable au bout de la deuxième heure. Mon cerveau bouillonnait, comme toujours, c’est comme si j’étais tout à fait impossible d’arrêter celui-ci, comme si… Avec des si on peut refaire le monde me disait toujours mon père, il n’avait peut-être pas tort. Je soufflais derechef, décidant de fermer les yeux pour succomber aux bras de Morphée dont l’étreinte devenait de plus en plus rare en ce moment, malheureusement, quelqu’un avait décidé que je devais me bouger. J’avais entendu des pas dans le couloir et une ombre s’était dessinée sous le bas de ma porte. Arquant un sourcil, je ne bougeais pas, histoire de ne faire aucun bruit, priant pour que ce ne soit pas pour moi. Un bruit, puis deux cognements sourds, et je savais que je devais me lever pour aller ouvrir la porte, ce que je fis aussitôt. Entrouvrant celle-ci, mes yeux se posaient alors sur Shannon qui arobrait un sourire devant ma porte. Je fronçais les sourcils sans dire un mot, me demandant bien ce qu’elle faisait là.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Aucune réponse sauf que je sais qu'il est là. Je suis pas dupe. Il avait peut-être pas envie de me voir mais j'en ai rien à faire moi j'ai envie de le voir. Alors je toqua une seconde fois. Puis il vint ouvrir. Gêné je me mise à sourire doucement. -Désolée du dérangement, tu devais surement être occupé mais je me disais que... éventuellement tu... Euh tu voudrais qu'on se mette un film. Je sais c'est pas super original mais je... enfin voilà. Je me mordis la lèvre inférieur. Ce type avait le don de m'impressionner. Mais quand je vous dis impressionner c'est limite me mettre mal à l'aise. -Je peux entrer? Je restais donc là, à attendre qu'il me donne son approbation. Déjà que je débarquais chez lui sans prévenir mais si en plus je rentrais sans qu'il me donne sa permission ça craint du boudin.
Je restais figé, ma tête dépassant de la porte, observant attentivement les détails du visage de Shannon. Apparemment elle voulait entrer, et pourquoi ? Qu’on se regarde un film ? Je baissais légèrement le regard vers la boîte du DVD, penchant la tête, n’arrivant pas à apercevoir le film en question. Je soufflais longuement, me demandant bien ce que je pouvais, non, devais répondre. Le fait qu’elle se morde la lèvre montrait bien qu’elle attendait que je lui ouvre la porte, et elle était la seule personne qui m’appréciait un tant soit peu, devrais-je faire mon sociable aujourd’hui ? Faire ma bonne action ? Peut-être bien. J’acquiesçais d’un geste de la tête, ouvrant la porte tout en me reculant. « Vas-y ». Je me dirigeais vers mon lit pour attraper mon sweat que j’enfilais aussitôt, mettant tout de suite après mes binoclardes de scientifique comme j’aimais les appeler. « C’est quoi comme film ? » lançais-je d’un ton désintéressé, pas vraiment changeant de celui que j’avais d’habitude.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Je ne savais pas trop quoi faire, aussi intimidé qu'une gamine de trois ans devant le père noël je restais devant sa porte comme une sotte. Puis il m'invita à entrer. Il entra donc dans sa chambre enfila son sweat et quand à moi je fermais la porte derrière moi. « C’est quoi comme film ? » Retirant mes chaussures et les mettant bien rangé à côté de la porte je m'installa sur son lit et lui tendis le DVD. -Sherlock Holmes, le premier. J'aime beaucoup ce film. Je n'allais pas m'étendre sur le sujet, après tout qui ça intéressait de savoir que ce film est mon préféré que j'adore l'acteur principale incarnant également Iron Man don je suis une grande fan? Je n'en sais rien mais surement pas lui. C'est ça qui est complexe avec lui... On ne sait pas ce qu'il pense des gens. ON a l'impression que tout le désintéresse.
Je n'ai jamais vraiment su comment me comporter avec les vivants, ils sont si… fourbes, sournois, différents. Plus jeune, je ne savais prédire les réactions qu’ils pouvaient avoir, et malheureusement je faisais souvent les mauvais choix, ce qui m’apportait uniquement les mauvais sentiments de la race humaine. Shannon semblait attendre quelque chose de moi, jamais ô grand jamais quelqu’un n'aurait débarqué ainsi, dans ma chambre histoire de regarder un film. J’essayais de réagir le plus humainement possible, enfin le plus normal même si je me demandais ce qui se passait dans sa tête. La demoiselle prit alors place sur mon lit pendant que je la regardais, cherchant du regard ma place, enfin une autre place que celle qu’elle venait de me prendre. Je hochais la tête, restant dubitatif. « Ah oui… Robert Downey Jr est un bon acteur. » Je restais quelques secondes planté là, à me demander quoi faire, attrapant subitement la boîte du DVD que j’enfournais ensuite dans le lecteur.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
Il essaya de trouver une place sur le lit je lui en fis donc une histoire de pas faire la meuf qui skuate trop si vous me suivez. « Ah oui… Robert Downey Jr est un bon acteur. » Je ne pue m'empêcher de sourire rêveuse... Et de regarder l'écran. -J'aime la complexité de ce film, du personnage principale, incompris pour ses passions. Pour ce qu'il est et son intelligence, la complexité de sa psychologie. Je me mise à rire comme une débile, gênée. -Désolée... Je suis passionnée de psychologie, voir les gens et ce qu'ils sont, ça me fascine. Certains me croient folles. Puis je me stoppa de parler, de rire ou même de respirer. J'avais l'air stupide à parler de moi il devait rien en avoir à faire après tout je suis comme tout le monde. Sauf que lui est différents et ça, ça me plaît.
J’étais en train de mettre le DVD lorsque Shannon se mettait à parler du personnage principal du film que nous allions regarder, elle n’avait pas tort, Sherlock Holmes était un personnage complexe, à la fois légèrement fou mais terriblement intelligent. J’adorais lire les bouquins concernant les histoires de ce héros étant plus jeunes, je me prenais parfois à dire qu’il me ressemblait quelque peu, sur certains points. Elle se mit à rire lorsque je me redressais, je n’ai pas compris tout de suite pourquoi. Je fronçais les sourcils, me demandant si c’était nerveux. J’appuyais sur la télécommande tout en m’approchant du lit, hésitant. Le contact physique n’est pas vraiment quelque chose que j’apprécie, me tenir près d’une personne, vivante, je veux dire, est quelque chose qui me perturbe. « La psychologie est… complexe. Le fait d’être folle n’est peut-être pas faux. » Lançais-je tout en activant le DVD, appuyant sur la lecture pour que le film commence, m'asseyant ensuite. Je n’adressais aucun regard, fixant uniquement la télé, sans bouger.
Nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n’a pas été qu’un rêve. Sans notre imagination nous ne vaudrions pas plus que tout ces pauvres cancres qui nous entourent.
« La psychologie est… complexe. Le fait d’être folle n’est peut-être pas faux. » Il s'installa à côté de moi et se contenta de fixer l'écran. Je me mise à réfléchir à ce qu'il venait de dire. C'est vraie que dans un sens j'étais peut-être un peux folle pour autant aimé les chose si difficile à accepté pour les autres, à comprendre ou à entreprendre. Dans un murmure je répondis.-Oui et c'était peut-être pour ça que j'aime autant ça... Puis à mon tour je me concentrai sur l'écran gêné. La situation était étrange. Bizarre et je le sentais mal à l'aise. J'éteignis la lumière et revint m'installer près de lui. Je me sentais mieux.
M’installer auprès d’elle était un gros effort pour moi, ne serait-ce que de la laisser entrer dans ma chambre ou la fréquenter était quelque chose de quasiment surhumain pour mon être. Je soufflais longuement tout en jouant machinalement avec la télécommande, histoire de ne pas montrer ma gêne. J’avalais difficilement ma salive lorsqu’elle se mit à nouveau à parler de la psychologie. D’un coup elle semblait perturbée, presque nostalgique à cause de mes paroles. Ce n’est pas ma faute si elle est folle… enfin comme la plupart des étudiants ici, du moins à mes yeux. J’observais la première scène du film, l’ayant vu qu’une fois, je ne le connaissais pas vraiment par cœur, et j’étais du genre à détester manquer ne serait-ce qu’une seconde d’un film ou encore ne pas comprendre. Je ne dis rien lorsqu’elle se leva pour éteindre la lumière. Je plissais légèrement les sourcils, me demandant bien pourquoi elle avait fait ça, cependant je restais coi.