feel something — matteus

@Matteus Bardsley dix-neuf juillet, fort de france ; martinique  

@Matteus Bardsley dix-neuf juillet, fort de france ; martinique  

@Matteus Bardsley dix-neuf juillet, fort de france ; martinique

c'était sorti comme ça d'un coup, même lui il n'y avait pas forcément pené ou réfléchi. c'était pendant l'acte, c'était pendant l'instant. et l'ambiance changea drastiquement, se refroidissant soudainement. il le vit se retirer de lui. il allait le laisser en plan, là, comme ça, à cause de deux pauvres malheureux mots ? — hein, non ? je. mais les mots avaient du mal à venir de sa bouche. — je... j'sais pas pourquoi j'ai dit ça ? il se redressa brusquement mais le roulement des muscles lui provoqua une vive douleur dont il ne put se taire. — aïe. l'autre alla dans la salle de bain, se lavant le visage au lavabo tandis que matteus se sentit tout con, tout penaud, ne sachant quoi dire. — drake... c'est quoi le problème ? s'enquit-il. il avait peur, il avait l'impression qu'il affronterait tous les pires scénarios, inimaginables. un coup de poing de parti, une fuite, un refus total. — ça va pas l'faire de quoi ? il se leva doucement du lit, s'approchant timidement de la salle de bain. — on est bien là, c'est quoi le truc ?

@Matteus Bardsley dix-neuf juillet, fort de france ; martinique  alors que tout corps tout entier appréciait le moment, voilà que ton esprit se mit à tiquer sur ce que matteus venait de dire. tu te retiras de lui, sourcils froncés. t'étais quelque peu perturbé qu'il vienne te dire une chose pareille. c'était peut-être sorti tout seul mais ce n'était pas rien. oh que non. des mots comme ça, ils avaient un sens et une connotation particulière qui t'effrayait. tu quittas le lit sans lui adresser le moindre regard, te dirigeant vers la salle de bain afin de te mouiller le visage. — c'est quoi le problème ? répétas-tu, sourcils froncés. — tu viens de dire que tu m'aimais, déclaras-tu en passant près de lui afin de récupérer tes affaires. — j'sais pas ce que je fais avec toi. vraiment pas. on peut dire que j'expérimente, je découvre. j'sais même pas si j'me considère désormais comme bisexuel ou si j'suis toujours hétéro, j'en sais rien, déclaras-tu d'une voix qui trahissait ton énervement. — tu sais très bien que ce n'est pas évident pour moi et tu m'sors un truc pareil ? j'te démonte le cul depuis quelques jours et hop, t'es amoureux ? bah putain, grognas-tu en renfilant ton caleçon.

Les sourcils froncés, le corps tendu, nu, taché par le plaisir qui l’avait pris aux tripes. Il se tenait la, l’air perdu, gêné, voulant retourner quelques instants en arrière, voulant tout effacer. Et c’était ça le problème : le fait qu’il l’avait dit qu’il l’aimait. Mais les mots violents fusèrent ensuite. Il se les répéta en tête : je sais vraiment pas ce que je fais avec toi. Il serra des poings, fermant les yeux un bref instant. Un tout autre type de douleur. « mais… mais je t’ai rien demandé ! je m’en fiche moi que tu sois hetero, ou bi ou quoi. » il se sentait quelque peu attaqué, comme s’il était responsable de son état. Et en quelques sortes, en effet, c’était le cas. C’était lui le responsable.

« ok, écoute, je m’éboute que c’est pas évident mais… » les paroles de l’autre lui firent un mal fou, le voyant s’habiller prêt à partir. « fais pas le gars surpris, tu sais très bien que c’est pas seulement du démontage de cul. » il ne savait pas comment lui dire qu’il l’avait pas fait exprès. « j’sais pas. on vit un truc cool. je te demande pas d’être en couple ou de se marier. juste de kiffer non ? »