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It's time to become friends || ft. Sofia

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J'avais passé toute la journée en amphi presque et je n'avais qu'une seule envie toute la journée, passer mon temps avec la femme de ma vie. Celle que j'aime le plus au monde après ma petite soeur, et que je ne cesserais jamais d'aimer, comme si elle était de mon sang. On pouvait encore nous séparer, mais jamais je ne cesserais de l'aimer. Je le sais au plus profond de moi. J'étais donc allée la chercher à son dernier cours après le mien, puis nous avions passé le reste de l'après midi et la soirée ensemble. Je l'avais raccompagné dans sa maison parce que nous devions bosser un peu pour le lendemain. La séparation avait été dure comme d'habitude, et je ne pouvais pas partir tant qu'elle n'avait pas fermé la porte derrière elle. En général, on mettait cinq bonnes minutes avant de réussir à se séparer, et ce soir-là ne faisait pas exception. Après milles baisers et mille bonne nuit, elle réussit enfin à fermer la porte, et moi à partir, toujours le sourire aux lèvres. Puis j'aperçus un visage familier. Un visage qui ne m'appréciait guère parce qu'elle croyait que je l'aimais plus qu'une amie. Je m'aventurais à lui faire un sourire, mais plus discret qu'autre chose, au cas où elle l’interpréterait mal une fois de plus.

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La journée avait été longue, j’avais eu pas mal d’heures de cours aujourd’hui et j’étais crevée. C’était donc un soulagement pour moi de voir ce jour se terminer enfin. Je marchais dans l’une des rues du quartier d’Harvard square, prête à rejoindre mon véhicule pour rentrer chez moi. Je tapotais un message sur mon téléphone portable avant de le ranger dans ma poche. En relevant le regard, je remarquais une silhouette familière, celle de Valentin. Je ne l’avais pas vu depuis un moment. En fait, j’avais volontairement pris mes distances avec lui, parce que le jeune homme s’était montré attiré par moi et que ce n’était pas réciproque. Nous étions amis et je n’avais pas vraiment compris ce qui lui prenait soudainement. J’ai donc préféré m’éloigner afin qu’il ne s’imagine pas des choses. Je croisais son regard lorsqu’il se tourna, après que sa petite amie est refermée la porte. Je l’avais vu plusieurs fois sur le campus accompagné de cette blondinette. Apparemment, son attirance pour moi était de l’histoire ancienne. Tant mieux. Il m’adressait un sourire auquel je répondais. Il était temps que l’on se parle. Enfin que je lui parle, c’était moi qui avais cessé de le fréquenter. Je m’avançais vers lui – « Salut. » - Je marquais un court silence – « Ça fait longtemps… » - Quelle entrée en matière, Sofia ! C’est juste que je me trouvais un peu bête maintenant. Je me souvenais encore de la dernière fois où il avait voulu venir me parler pour arranger les choses, j’avais refusé de l’écouter. Peut-être que si je l’avais écouté, j’aurais compris qu’il ne ressentais plus aucune attirance pour moi.
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Je lui avais adressé un léger sourire ne sachant pas si elle m'en voulait encore, ou quoique ce soit d'autre, parce qu'après tout je n'avais jamais rien fait de mal, à part lui avoir montré mon attirance pour elle à l'époque. Mais je n'avais jamais été déplacé ou irrespectueux. Ça m'avait blessé qu'elle me rejette de la sorte. Mais je ne lui en avais jamais tenu rigueur parce que je ne voulais que oublier la femme de ma vie à l'époque et je draguais un peu toutes les filles, même mes amies. Donc j'étais en faute certainement. Elle était donc venue à ma rencontre et mon sourire devint un peu plus franc surtout lorsqu'elle m'adressa la parole. Oui en effet. Tu vas bien ? Que pouvais-je bien dire d'autre ?! Je ne lui en tenais pas rigueur, je ne suis pas du genre rancunier, pas à ce point là, surtout que ce n'était pas bien méchant tout ça. Juste un simple malentendu qui avait duré un peu trop de temps. Au moins elle faisait le premier pas et ça m'arrangeait bien, surtout depuis qu'elle m'avait grandement évité la dernière fois que je voulais lui parler de Sateen.

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Je crois que lorsque Valentin a montré son attirance pour moi, j’ai été effrayée et aussi déçue. Il y avait une bonne entente entre nous et je pensais vraiment que les choses étaient claires entre nous. Nous étions juste deux bons amis. Seulement, je me suis aperçue que j’avais tort lorsque j’ai compris qu’il y avait autre chose de son côté. Décidément, on ne sait jamais vraiment ce qui se passe dans la tête des hommes ! J’ai préféré m’éloigner pour lui montrer aussi que cette attirance n’était pas réciproque. En restant amie avec lui, je craignais qu’il ne s’imagine des choses, alors j’ai rompu le contact. De plus, il s’est mit a être attiré par moi au mauvais moment, juste à l’époque où ce fou m’a agressé – « Ouais, ça va… et toi ? » - Demandais-je avant de reprendre la parole : « Écoutes, je regrette la façon dont je me suis comportée. Le fait de t'ignorer totalement et surtout, quand j'ai refusé de t'écouter la dernière fois que tu es venu vers moi. » - Autant rentrer dans le vif du sujet. J’ai horreur de tourner autour du pot et même si je suis correcte la plupart du temps, je suis aussi quelqu’un de direct.
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Ça me faisait bizarre de pouvoir lui reparler après tout ce temps, elle me semblait presque être une étrangère. Je ne me rappelais même plus comment on s'était rencontré et comment cela se faisait qu'on était devenu amis. C'était comme si cela avait été une autre vie de ma vie. Une vie en stand-bye où je n'avais pas vraiment vécu. J'avais donc simplement hocher la tête toujours en souriant quand elle me retourna ma question. Puis elle enchaîna avec des excuses. J'avoue qu'elle m'avait assez surpris. Je ne m'attendais pas à une telle sincérité et franchise, mais ça me fit plaisir. Ce n'est pas bien grave. Au moins, c'est arrangé maintenant non ?! On se croirait au collège où deux amis font la paix. C'est assez mignon à vrai dire. Faut dire que c'est surtout parce que j'ai toujours apprécié cette jeune fille. Et voir que tout allait s'arranger me faisait plaisir. Ca te dit de venir manger un morceau ? Bah ouais c'est bien connu, j'ai toujours faim (a)

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Le moins que l'on puisse dire, c’est que Valentin n’était pas rancunier. Le jeune Winthrop semblait accepter les excuses que je venais de lui présenter. Ce moment était très étrange, parce que nous ne nous étions pas parlé depuis longtemps. Vous savez, l’amitié, ça s’entretien. Nous avons été comme des inconnus ces derniers mois, alors c’est bizarre de se retrouver là, l’un face à l’autre et de ce dire que les choses sont arrangées. On ne retrouvera pas la relation qu’on avait avant en un claquement de doigts. Pourquoi est-ce qu’il a fallut qu’il se retrouve attirer par moi aussi ? Je n’ai rien fait pour qu’il le soit. C’est vrai, même si j’ai pas super bien réagit, tout ça c’est aussi un peu de sa faute – « J’imagine que oui… » - Il me proposait ensuite d’aller manger un morceau ensemble. Pourquoi pas ? Ça serait l’occasion de discuter un peu, après tout ce temps – « Ouais, allons manger un morceau ensemble, histoire de rattraper le temps perdu. Je te suis, c’est toi qui choisi l’endroit ! » - Je lui souriais et commençais avancer en compagnie de Valentin – « Alors combien de temps ça fait ? Toi et… la blondinette ? » - Demandais-je, engageant la conversation sans plus attendre.
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Ce ne serait plus comme avant c'est sûr, mais au moins on aura eu le mérite d'avoir essayer. Nous étions tous les deux fautifs et tous les deux étions prêt à aller de l'avant et ne plus s'éviter. C'était déjà un grand pas. Je lui avais donc proposé d'aller manger un petit truc, histoire de rattraper le temps perdu comme elle l'avait si bien dit, et aussi pour discuter un peu, de tout mettre au clair peut-être et parler de ce qui nous était arrivé depuis dans nos vies. Elle m'informa aussi que c'était moi qui choisissait la destination. Il y a un petit café pas loin. Je lui indiquais la prochaine rue et me mit en marche avec elle. Puis elle me demanda depuis combien de temps j'étais avec la "blondinette" et mon visage s'illumina d'un coup et répondis Sateen et moi c'est une longue histoire. On s'est rencontré en terminale, il y a trois ans, on est sorti ensemble puis elle a du partir ... Et j'ai été sacrément anéanti je te le dis. Du coup avec mes meilleurs potes on a décidé de changer de vie. Donc on est venu à Harvard. On arrivait alors au petit café et m'arrêtais dans mon histoire, le temps que je lui ouvre la porte et qu'on aille s'asseoir à une petite table.

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Valentin m’indiquait un petit café a quelques pas de là, j’étais d’accord pour le suivre jusqu'à là bas et passer une partie de ma soirée en sa compagnie. Alors que nous avancions, je l’écoutais parler. En plusieurs mois, il avait dû s’en passer des choses dans sa vie. D’ailleurs, j’avais constaté qu’il était désormais en couple avec la blondinette. Enfin, Sateen. Il me permettait de mettre un nom sur le visage de la jeune femme. J’avais porté mes yeux sur son visage et à la façon dont il s’était illuminé, je comprenais qu’il devait être très amoureux de sa copine. On entrait dans le restaurant avant de se diriger vers une table. Je m’asseyais face à Valentin : « Et donc, tu as retrouvé Sateen à Harvard. » - Dis-je pour répondre à ce qu’il m’avait dit avant qu’on n’entre dans l’établissement – « Par hasard ? » - Ce serait un curieux hasard si c’était le cas.
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Parler de ma Sateen me rendait toujours heureux et radieux. Je n'avais aucune honte à le montrer et à montrer que je suis fou d'elle. Aussi, parler d'elle à Sofia me détendais un peu par rapport au fait qu'elle m'en avait voulu de craquer pour elle. Au moins elle voyait que mon cœur était pris et qu'une simple amitié pouvait se faire entre nous à présent. Je lui avais donc raconté le début de notre idylle qui avait mal tourné. Nous étions donc arrivé au café et j'avais stoppé un instant mon histoire pour qu'on puisse aller s'installer tranquillement. Elle me relança ensuite me demandant si je l'avais retrouvé à Harvard par hasard Ça peut paraître bizarre, mais oui, par pur hasard. Enfin, d'après ce qu'elle m'a dit, mais je n'ai aucune raison de douter d'elle. Bien que lorsqu'on s'est revu j'étais assez remonté contre elle de m'avoir abandonner sans nouvelles. Mais j'ai fini par lui pardonner, et nous voilà donc de nouveau ensemble depuis quelques mois, et je sais que c'est la femme de ma vie.

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J’observais Valentin tandis-ce qu’il poursuivait son histoire. Je dois dire que je n’ai jamais vu son visage aussi « illuminé » que maintenant. Il était alors impossible de douter de son amour pour Sateen. J’étais contente de savoir qu’il était heureux, très amoureux et aussi bien entendu, plus du tout attiré par moi. J’esquissais un léger sourire à ses mots avant de prendre la parole à mon tour : « Comme quoi, le hasard fait véritablement bien les choses. Je suis contente pour toi, c’est bien que vous vous soyez retrouvés. » - Je marquais un court silence – « Et donc, c’était ça que tu voulais me dire l’autre jour quand je t’ai gentiment envoyé baladé. » - J’imaginais qu’il voulait me dire qu’il était avec Sateen, qu’il ne ressentait absolument plus rien pour moi – « J’ai pas été très sympa avec toi ces derniers mois... »
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