heartbreak anthem — matteus

@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
il était particulièrement agaçant ce gosse, à descendre tout ce que tu faisais de son air supérieur et de son sourire angélique. sur boston, tu n'aurais pas hésité à lui fracasser ton poing dans la mâchoire pour lui faire comprendre que personne n'était en état de te parler ainsi. mais tu étais aux caraïbes, dans l'optique de passer de bonnes vacances mais surtout de te détendre de ton année passée à harvard, alors tu n'allais rien faire, juste le remettre à ta place de ta voix sévère et grave. — ouais j'préfère. fais gaffe à ce que tu dis hein, la prochaine fois tu passes par dessus bord, assuras-tu d'un rictus de glace. ce gamin ne s'arrêtait jamais. tu avais l'impression de faire face à une pile électrique. voilà maintenant qu'il te proposait un défi. — la frappe de tout à l'heure ? t'aimes vraiment te ridiculiser toi, ricanas-tu amèrement, tirant de nouveau sur ton joint, recrachant la fumée dans les airs. tu écoutas le gage que tu avais si tu perdais. tu fronças les sourcils, secouant la tête sur le côté. — pas d'inquiétude, je ne perdrais pas, assuras-tu d'un air confiant. tu te levas du banc, tirant une dernière sur ton bedo que tu écrasas sous ta semelle. tu posas tes yeux sur le brun. — si je gagne, ce qui est évident, tu devras être mon assistant de sport. ça veut dire que tous les matins, huit heures tapantes, j'te veux devant la porte de ma chambre, avec de l'eau fraîche et une serviette propre. crois-moi, tu vas rapidement regretter d'avoir la langue trop pendue, rigolas-tu. tu tapotas amicalement sa joue. — observe ta défaite joli cœur. et tu retournas à l'intérieur afin de retrouver la belle blonde.

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il avait confiance en lui et c'est ça que matteus adorait chez ce gars. il savait de quoi il était capable, de quelle influence il pouvait user, de ce qu'il pouvait dompter. dommage qu'il était tomber sur matteus qui avait quelque peu la même fougue - à l'exception que drake avait généralement tendance à réussir, ayant trop connaissance des sentiers battus qu'il abordait tandis que matteus allait généralement à l'extérieur de la piste. par miracle, parfois, ça marchait, mais parfois, ça se crashait. — aucun problème, je sais être matinal. un clin d'oeil confiant, même s'il n'espérait pas être l'esclave de ce type pour le restant de ses vacances. il n'avait plus qu'à espérer que la jolie blonde le rembarre et qu'il essuit un cuisant échec. il vit l'autre se lever pour aller retrouver la jolie blonde tandis que matteus se releva pour le suivre et l'observer de loin. il avait la boule au ventre - il espérait vraiment ne pas perdre, ce serait la loose assuré.

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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
tu retournas à l'intérieur. les néons colorés de la boîte t'aveuglèrent quelque peu. tu plissas les paupières afin de retrouver la belle blonde. tu la repéras, toujours au milieu de la piste de danse. tu te penchas vers le garçon, sourire en coin. — prends une de la graine le puceron, ricanas-tu. tu terminas d'une traite ton verre de jägerbomb, donnant le verre au brun pour finalement te diriger tranquillement vers la nana. tu te plaças à quelques mètres, l'observant en laissant le rythme de la musique s'emparer de ton corps. avec l'alcool qui coulait dans tes veines et le joint que tu venais de fumer, tu étais totalement détendu, même un petit peu trop. tu t'approchas d'elle, captant son regard, tandis que tu lui adressas un sourire charmeur. — t'es sublime, lui murmuras-tu au creux de l'oreille. cette dernière te répondit d'un sourire poli et détourna la tête en continuant à faire comme si tu n'existais. faisant la grimace, tu restas près d'elle, tes yeux se posant sur son imposant fessier. bien bombé et généreux, comme tu les aimais. cette dernière se tourna vers toi, te murmurant quelque chose à l'oreille, puis elle s'éloigna de toi. tu restas immobile, te sentant particulièrement con. tu tournas les yeux vers le brun et tu le rejoignis en traînant les pieds. tu t'accoudas contre le comptoir, tirant une gueule d'enterrement. — elle est lesbienne, lui dis-tu. — quel gâchis j'te jure, grommelas-tu en poussant un profond soupir. — mais essaye, peut-être que tu es tout de même son genre, rigolas-tu amèrement.

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la tension était à son comble. l'anxiété qui monte insidieusement dans tous ses membres. il allait gagner - un gars comme machoire carrée gagnait forcément. il le regardait au loin, tenant fermement son verre vide ainsi que celui du garçon, les scrutant au loin. il soufflait, inspirait, expirait. l'instant ne dura que quelques minutes. cinq ? peut-être même une dizaine. le temps n'avait plus de son pareil dans ce genre de moments mais rien ne se passa. aucun baiser. avait-il halluciné ? son esprit s'était-il embrumé ? elle n'était pas intéressée ? et il le vit revenir vers lui, complètement blasé. la raison ? elle était lesbienne. matteus fut pris un fou rire, il ne s'attendait absolument pas à ce cas de figure. il tapa contre le comptoir, tentant de calmer son fou rire. — oh merde, mec. et il remit à rire fortement. il essuya ses larmes. — ouais, généralement, les beautés comme ça, ça reste entre elles. t'inquiète. il parlait vaniteusement pour lui-même. — ouais, t'inquiète, j'vais essayer, qui sait ? elle changera d'avis avec moi. au pire, on sera deux perdants. un clin d'oeil, il déposa les deux verres, retroussa les manches de sa chemise de lin et fonca sur le dance floor pour l'aborder à son tour.

— hey, dis moi, t'as refoulé mon pote pour quelle raison ? était-elle vraiment lesbienne ? n'avait-elle pas envie d'être importuné par un gars de son genre ? peut-être même que drake n'était pas le genre de cette fille ? il se collait à elle, dansant quelque peu avec elle, se rapprochant et quelques mots échangés à l'abri des regards suffirent à conclure un baiser, un vrai, l'espace d'un instant. il n'appréciait pas mais il avait gagné. lui. avait. gagné. face. à. machoire. carrée. il hésita à faire une danse de la victoire, il fallait être fier et victorieux sans être prétentieux. il retourna le voir, un grand sourire aux lèvres. — c'pas grave, t'as encore à apprendre, j'te donnerais des cours à l'occas. et il ne pouvait décidement pas s'en empêcher, criant un yes, jouant de ses bras pour se montrer victorieux. — allez, tu m'suis ? tu m'conduis à ta cabine ? on va où ? le gage est à effet immédiat.

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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
tu retournas aux côtés du garçon avec une mine agacée. t'avais les nerfs. comme par hasard, tu avais misé sur la mauvaise personne, avec laquelle il ne pourrait rien se passer puisque tu ne l'intéressais absolument pas. c'était frustrant mais rassurant d'un côté. tu savais parfaitement que ton camarade n'arriverait pas à mieux. son rire t'agaça. — ris encore plus fort, t'as raison, grognas-tu en lui décochant un regard de travers. silencieusement, tu le regardas s'éloigner en direction de la blonde. tu jubilais d'avance. comment un moucheron pourrait-il y parvenir ? c'était impossible. tu te mis sur la pointe des pieds afin de pouvoir les voir. tu les vis discuter discrètement. t'aurais bien voulus entendre ce qu'ils se disaient mais cela t'étais impossible. et d'un coup, leurs bouches se retrouvèrent. pas pour échange un smack de merde, nan. le brun était en train de la galoche sévèrement. tu levas les yeux au ciel, tapant du poing contre le comptoir. tu venais de perdre face au puceron. ce dernier ne tarda pas à te rejoindre, un sourire victorieux aux lèvres. — t'es le diable, j'sais pas ce que tu lui as dis mais tu dois faire de la sorcellerie toi, grommelas-tu. t'avais clairement le seum de perdre face à lui. — j'partage ma chambre avec des potes donc c'est mort pour ma piaule. on va dans la tienne et vite, j'ai pas envie qu'on s'éternise avec ce défi à la con, déclaras-tu en prenant le garçon par le bras pour le tirer jusqu'à l'extérieur, afin qu'il te guide jusqu'à sa chambre.

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gagner, c'était jubilatoire mais la voir la gueule de machoire carrée s'anéantir était juste magistral. il voulait en faire des caisses mais fallait se doser, il y repenserait demain et il continuerait à faire ses multiples danses de la victoire. et qui sait, s'ils se recroiseraient, il s'en vanterait encore. encore et encore. il se sentait tellement bien, tellement soulagé, peut-être que l'alcool y avait contribué mais l'allégresse de la victoire était palpable et se voyait à des kilomètres. — j'aime bien quand on dit que je suis le devil en personne. petit rire faussement machiavélique et caricaturé. mais maintenant, trêves de plaisanteries, fallait aller aux choses sérieuses. changer d'endroit, changer d'ambiance et la direction ne serait pas celle de la chambre du beau gosse - colocataire il leva les yeux en l'air, heureusement qu'il avait de quoi accueillir. il pouvait partager plein de choses mais pas l'endroit où il dormait - jamais, toujours chambre à part, toujours avoir une intimité propre. — okay, ça roule. dit-il toujours d'un air triomphant. il n'y avait que des escaliers à descendre, des couloirs à passer et le voilà face à sa chambre. quelque peu étroit, ils étaient sur un bateau mais y'avait tout le nécéssaire - un lit, une penderie, un bureau et un coin pour chiller, ni plus, ni moins. — bienvenue dans mon somptueux royaume. il le laissa entrer avant de fermer la porte pour qu'ils soient seulement que tous les deux, il alluma la petite lampe de chevet pour l'ambiance tamisée. et puis, voilà qu'il resta stoïque face à lui, loin des gens, loin des brouhahas, loin de tout élément perturbateur. juste là, planté, tous les deux, et le plus jeune qui déglutit. il avait beau avoir de la gueule, dans ce genre de moments, ce n'était jamais le roi. — bon, et bien... le souffle court, la respiration forte, il s'avança vers lui. okay, là, il pouvait pas se mentir - il les enviait toutes ces nanas que machoire carrée ramenait dans sa chambre. la chance qu'elles avaient. il se mordilla légèrement la lèvre, s'approchant encore doucement. son regard était planté dans ses yeux et il se décida finalement à déposer ses lèvres sur les siennes.

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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
ce mec était le diable en personne. jamais tu n'aurais imaginé qu'il puisse obtenir ce qu'il désirait d'une aussi belle fille. comme quoi, tu n'étais peut-être pas aussi doué que tu ne l'imaginais. dans tous les cas, tu avais perdu, et tu allais devoir réaliser ton gage. t'aurais très bien pu te défiler et disparaître de la boîte afin d'échapper à ta sentence mais non. tu étais curieux. curieux de voir si cette teigne serait toujours aussi grande gueule et à l'aise lorsqu'il se retrouvera en tête à tête avec toi. tu le suivis à travers le bateau. tu planais tellement dans ta tête que tu étais incapable de te rappeler du chemin afin de retourner en boîte une fois que gage sera réalisé. tu passas dans d'innombrables escaliers, couloirs, ayant toujours besoin de baisser la tête afin de ne pas te prendre le plafond sur le crâne. tu pénétras dans sa chambre, posant les yeux sur la pièce qui t'entourait. — un royaume à ta taille de puceron quoi, raillas-tu d'un léger rire. tu tournas la tête vers le brun, qui te faisait face. encrant silencieusement tes prunelles dans les siennes, tu restas de marbre, attendant. il osa enfin faire un pas en avant, puis deux, pour finalement déposer ses lèvres contre les tiennes. pendant quelques secondes, tu te laissas faire, pour finalement l'embrasser à ton tour, avec davantage de fougue, laissant même ta langue pénétrer sa bouche tandis que tes mains entourèrent sa nuque. tu le plaquas contre le mur de sa chambre, afin d'avoir davantage de prise sur lui.

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bordel, il savait bien embrasser le bougre. très bien, même. Il était sidéré et aussi quelque peu déçu que ce baiser serait d’un court instant. c’était la vie d’un côté, si courte, si fugace et volage. éphémère et vanité en même temps. il avait lentement fermé les yeux, profitant de ce contact prolongé et alors qu’il sentant qu’il allait devoir se décoller pour la dernière fois de lui, il se sentait maintenant brutalement agrippé, plaqué contre un mur, la baiser renouvelé et entretenu par l’autre qui avait d’avantage d’envie et de désir. wokay, ce n’était pas dans les plans mais il n’allait clairement pas se faire prier. p’tain, le con embrassait vraiment bien. saleté, va.

Les langues dansèrent tandis que ses mains s’autorisèrent à parcourir son dos pour descendre sur son postérieur. il renouvela le baiser, se collant bien à lui comme une moule à un rocher. le désir venait de plus en plus et là, il avait tellement plus besoin d’un baiser et ses mains continuèrent de franchir les limites, allant en dessous de son t-shirt pour caresser sa peau nue et dorsale.

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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
ses lèvres contre les siennes. tu restas immobile au début, le laissant faire, pour finalement prendre le dessus, comme tu avais l'habitude de le faire. tu le plaquas brusquement contre le mur de sa chambre, laissant ta langue allait titiller la sienne tandis que tes mains joignirent sa gorge que tu serras légèrement. le brun était pris au piège, coincé entre ce mur et ton corps. tu te surpris à coller ton bassin contre le sien, tandis que le garçon laissa ses mains se balader sous ton tee-shirt. tu te redressas quelque peu, haletant. ton front le sien, tu fermas les paupières. — gage réalisé, souris-tu, desserrant l'étreinte que tu avais maintenu autour de son cou. tu reculas de quelques pas, passant une main sur tes lèvres sans le quitter du regard. — sur ce, j'vais te laisser, déclaras-tu en te dirigeant vers la porte de sa chambre, lui jetant un regard en coin. — je t'autorise à te faire plaisir en pensant à moi, tu le mérites. rire rauque qui s'échappe de tes lèvres tandis que tu repositionnes convenablement ton pantalon. — c'est quoi ton prénom le puceron ? lui demandas-tu, histoire de connaître le nom de ce petit diable à la langue bien pendue.

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il en voulait encore plus et là, ce fut le drame, l'autre arrêta le baiser. ses yeux fermés délicatement l'espace d'un instant, il avait juste envie de rembobiner encore et encore. ses lèvres percutant les siennes, sa langue se mélangeant à la sienne. allez, steuplait, encore un round. il lâcha échapper un bref soupir. c'était si intense. petit rire. — okay, t'es un homme de confiance, machoire carrée. petit rire, petite tête bissée avant de la relever pour affronter la pénible réalité. c'était lui le gâchis, à être hétéro et à se choper les plus belles nanas du monde. il avait de hurler à la négative, de le retenir et de l'empêcher de partir mais ce serait pas absolument pas correct d'aller à l'encontre de sa volonté. — je demandais pas ta permission de le faire. parce que c'est ce qui se passerait si l'autre venait à le planter de la sorte, l'abandonnant à son sort. mais voilà qu'il devait dévoiler son identité. petit rire nerveux. — matteus, c'est le nom du mec que tu peux graver sur ta liste de défaites. petit provocateur. jusqu'au bout. — et toi, machoire carrée ?

fallait qu'il le retienne, qu'il le convainc que ça valait le coup ce soir d'être avec lui. — j'pensais que t'étais le genre de mec à finir la nuit avec quelqu'un, pas à repartir solo. il ne le quittait pas du regard, toujours avec ses yeux flamboyant et lubriques d'un nouveau défi à réaliser. il se rapprocha de lui, sa main effleurant son pantalon à l'endroit de son entrejambe. — j'peux t'détendre, tu m'as l'air si dur. tu le regretteras pas.

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