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heartbreak anthem — matteus

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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
dans la boîte de nuit du bateau de croisière, tu étais dans ton élément. jamais tu n'aurais imaginé qu'un bateau puisse avoir un tel night club. les lumières étaient incroyables, l'espace était plus que généreux sans oublier leur bar avec de multiples choix. ils avaient tout ce qui fallait pour passer une excellente soirée. c'était en quelque sorte devenu ton qg de cet été, l'endroit où tu traînais le soir avec tes potes, zieutant les filles qui vous aguichaient. comme depuis ton arrivée au summer camp, tu étais désireux de passer un bon temps sans prise de tête. c'était l'été, tu voulais juste t'éclater sans embrouilles, chose qui était parfois difficile avec la gente féminine qui avait tendance à s'attacher rapidement. fragilité qui t'agaçait. elles faisaient les filles fortes en rentrant avec toi le soir, pour au final t'harceler de messages le lendemain afin de se recevoir, mais t'étais pas comme ça. une fois la nuit passée, tu les nextais toutes, une par une. véritable charo que tu étais, un briseur de cœur et fier de l'être. ton verre étant vide, tu t'éclipsas de la table où tes potes chantaient à tue-tête. arrivant au bar, tu t'y accoudas, faisant un signe à un serveur. — un jägerbomb s'il vous plaît, demandas-tu en lui tendant ta carte bleue. tournant légèrement la tête, tu remarquas un petit brun, placé à tes côtés, qui devait sûrement attendre afin de prendre sa commande. — tu t'es perdu gamin ? à une heure pareille, tes parents doivent te chercher partout, râillas-tu d'un sourire satisfait.
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il était pas très boite de nuit, le matteus. les gens se collaient, puaient, transpiraient et  il n'y avait qu'à se retourner pour choper une maladie qui serait découvert le lendemain. or, c'était les vacances, il était là pour se détendre. vas-y pour te détendre, fiston, ça te fera du bien, ça te fera élargir tes cercles d'amis. les paroles du père tournaient en boucle dans sa tête. il ne s'était néanmoins pas mêlé aux équipes - profiter des vacances loin de tous ses repères était déjà un grand pas qui lui suffisait bien amplement. alors, après minuit, il était là, à danser, à chanter solo sur les meilleurs hits qui passaient, scrutant la masse de personnes dansant en groupe, certains flirtant par une rencontre endiablée. lui aussi, il aurait bien envie de finir sa nuit avec un gars. c'est l'été, c'est les vacances alors il comptait bien profiter.

il s'engouffra dans la foule jusqu'à atteindre le comptoir où la demande était forte. ouvrons les paris, il attendrait certainement dix minutes avant de pouvoir dire sa commande et dix minutes ensuite avant d'avoir son verre à la main. après ça, il partirait. fini les bétises, puis il était pas du genre à tenir l'alcool alors un verre, c'était son max. or, alors qu'il s'apprêtait à commander, il vit un gars s'engouffrer à ses cotés, ayant le droit d'avoir sa commande prise directement. saleté de beauty privilege, pesta--t-il dans sa tête. et v'là qu'il venait de le provoquer ouvertement. quel toupet ! ça fit du sport, ça a la machoire carrée et tous les coups sont permis. — pourtant, à c'que j'vois, c'est toi qui commande un verre pour gamin. les jägerbomb, c'était bien au lycée. ils étaient dans les caraïbes et l'autre buvait de la merde. — un mojito s'il vous plaît, dit-il d'une voix faussement angélique. au moins, il avait pu en profiter pour donner la sienne. il attendit quelques instants avant d'avoir son verre servi en même temps que celui de son compère. il tendit la carte bleue. — t'nez, j'prends le tout, il est pas en âge de régler. pure provocation. il se retourna vers lui, lui offrant un clin d'oeil. — allez, aux pisseuses et la prochaine fois que tu veux m'draguer, y'a d'autres moyens plus subtils. et il trinqua avant de prendre sa première gorgée.

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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
en voyant le jeune homme aux bouclettes à côté de toi, tu ne pus t'empêcher de le tacler amicalement. avec ses traits fins et son air innocent, il donnait l'impression d'être tout juste diplômé du lycée. mais celui-ci ne se laissa pas marcher dessus, ce qui te surprit quelque peu. avec ta taille imposante et ta carrure athlétique, t'avais le don t'impressionner les autres. toi qui pensais qu'il répondrait à peine, tu t'étais entièrement trompé. — un verre de gamin, carrément ? répétas-tu, sourcils quelque peu froncés. tu ne pus t'empêcher de rigoler en lui décochant un regard rieur lorsqu'il passa à son tour commande. — tu parles de moi, mais toi ... souris-tu. — toutes les nanas qui finissent dans ma chambre boivent se bourrent la gueule au mojito, c'est encore plus pour les fragiles que le jäger, assuras-tu. il n'y avait pas de doute, le mojito était la boisson préférée de la gente féminine. alors que tu tendais ta carte bleue, le brun te devança, réglant pour vos deux consommations. — t'es une vraie teigne toi, déclaras-tu en le scrutant de haut en bas, portant ton verre aux lèvres. tu faillis t'étouffer à ses dernières paroles. — quoi ? te draguer ? t'exclamas-tu, un sourire amusé se dessinant en coin. — désolé de briser ton rêve mais nan, j'mange pas de ce pain là, lui fis-tu comprendre.
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en le provoquant de la sorte, il avait parié à un coup de poing dans la tronche. préjugé ? peut-être oui. ce genre de type, ça se sert facilement de ses poings parce que selon eux, le monde était une jungle dans laquelle ils étaient les rois lions. et finalement, non, un simple rire, quelque peu dédaigneux et moqueur, il était safe, ce soir, il ne finirait pas à l'hôpital après un coup de poing. mais ouais, il persistait un verre de jäger, c'était pour les mineurs désireux de découvrir les affres de l'alcool. et le mojito, aussi, dans un autre point de vue. l'autre assurait que toutes les nanas qu'il mettait dans son lit buvait du mojito. information utile, ou pas. — wow, j'espère qu'elles sont consentantes, mec. oui, quand même, n'oublions pas les bonnes manières. — qui sait, ça veut dire que le prochain sur la liste, c'est moi. l'exception qui confirmait la règle, il s'en foutait que l'autre couchait avec des filles, c'était sa vie, pas la sienne. matteus n'était clairement pas interessé, mais ça voulait pas dire qu'il n'était pas attiré par les garçons. — une règle : ne jamais rien lacher. il était une teigne, fier de l'être, l'assumant pleinement.

mais il fallait simplement y penser pour avoir une réponse : l'autre assurait être hétéro. il grimaça légèrement, les lèvres pincées entre sa paille pour boire une gorgée. sérieux ? c'est toujours pour lui, ce genre de gars. il vint se coller à lui, lui soufflant dans son oreille par pure provocation — t'inquiète, ils disent tous ça, puis ils m'ont et ils en redemandant, c'pas grave, c'la vie, heureusement qu'on reste pas buté sur ces positions. et il se décolla du bar, ayant plutôt envie d'être aux abords de la piste de danse. il commençait à se déhancher quelque peu, faisant gaffe à ne pas en renverser. — alors, monsieur machoire carrée, on fait quoi ?
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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
ce gosse avait du culot, de te tacler sur la boisson que tu choisissais alors que tu faisais le double de sa taille et le triple de son poids. en un claquement de doigt, tu aurais pu vriller et l'envoyer au sol mais non. ce soir, t'étais pas irritable comme tu pouvais l'être parfois. — est-ce que j'ai une tête à abuser des meufs ? demandas-tu d'un air vexé, légèrement agacé que l'on puisse croire que tu étais ce genre de mec. le mojito était clairement une boisson de gonzesse et tu ne te fis pas prier pour le lui faire comprendre. sa réponse te fit soupirer, levant tes yeux au ciel. — dans tes rêves gamin, dans tes rêves, lui souris-tu rigolant légèrement tout en portant ton verre aux lèvres. il avait du répondant, chose qui t'intriguait quelque peu. cette facilité de parler et cette insouciance semblaient lui être propres. — ah parce que t'es du genre à faire flancher les hétéros ? pouffas-tu d'un air hilare. — j'te connais pas et j'veux bien croire que tes bouclettes en ont fait flancher plus d'un mais ça ne sera pas mon cas. et puis quoi encore ? tu pointas du doigt une belle blonde aux courbes généreuses, qui se trémoussaient sensuellement au milieu de la piste de danse. — ça c'est ma came, lui dis-tu en posant tes yeux sur cette déesse aux hanches endiablées. — j'vais me fumer un bedo, déclaras-tu en sortant tout ce qui te fallait dans ta banane. — si tu veux planer, j'suis sur la terrasse extérieure. dernier regard échangé avec le brun et te voilà à l'air libre, installé sur un banc en train de te rouler un joint digne de ce nom.
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Il haussa un sourcil, regardant ce que l’autre pointait du doigt. Sérieusement ? Il leva les yeux en l’air, lâchant presque un soupir. — Et beh mon gars, faut dépasser les traumas. Les meufs de magazine, c’est bien quand on a quatorze ans pour se branler.  Il jouait la mauvaise foi : cette fille avait tout pour elle, belle, sûrement adorable et il était là à la dénigrer parce qu’il était en quelque sorte jaloux que l’autre lui donnait toute son attention. Pourquoi elle et pas lui ? — J’suis sur que j’aurai plus de chance que toi de l’avoir  lâcha t’il dans un dernier soupir de rage. Ce genre de filles, ça devait sentir à des kilomètres les ordures comme l’autre, préférant accorder toute sa confiance à un gars comme lui. Mais il ne jouerait pas à ce jeu-la, c’était trop dangereux et ça ferait pas mal de blessés.

Et c’était sur ces paroles que l’autre le laissait ça. Quoi ? La, comme ça ? Le petit jeu entre eux était fini. Il attendit quelques instants. Il n’allait pas le suivre tel un chien. Devait-Il aborder cette jeune demoiselle ? La mettre dans le coup ? Genre, Prescillia, viens, on va s’embrasser devant le gars. Il secoua sa tête. Quelle idée stupide.

Il se résigna à aller sur la terrasse, s’installant à ses côtés. — T’es marrant.  c’est pour ça que je t’ai suivi, non ? — Je fume pas, les gens disent que je plane déjà assez comme ça. il laissait le soin aux autres de s’intoxiquer comme ils le souhaitaient. Et il finissait son verre en un rien de temps. — Alors pourquoi t’es ici en vacances ? T’as pas des buts ? Des objectifs ? Genre sortir de sa zone de confort et aller en terre inconnue ? 
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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
les meufs des magazines sont celles que je fréquente mon petit. prends en exemple, lui répondis-tu d'un sourire carnassier. avec ta gueule de bad boy et ton corps d'apollon, t'avais la chance de pouvoir côtoyer les plus belles créatures de cette terre. pour rien au monde tu te plaindrais du palmarès digne de ce nom que tu avais. — toi, plus de chance que moi ? tu manques pas de confiance en toi, c'est bien, rigolas-tu en portant ton verre aux lèvres, amusé de la fougue du garçon. avec son air d'ado, il n'avait aucune chance avec cette nana là, d'autant plus que de ce que tu avais compris, il avait l'air d'être plus intéressé par la gente masculine que la gente féminine. verre à la main, tu quittas la boîte pour t'installer dehors, afin de te rouler un bedo, comme à chaque soirée. c'était ton plaisir nocturne, qui détruisait ton esprit et tes poumons mais qui te faisait kiffer le moment présent. le brun ne tarda pas à te rejoindre, s'installant à tes côtés. — t'es sûr que tu ne veux pas tirer dessus ? même une taffe ? j'suis généreux pour une fois, ça ne se refuse pas, déclaras-tu en passant ta langue sur la feuille du joint afin de le coller convenablement. tu sortis un briquet et tu l'allumas dans un nuage de fumée. — profiter des vacances, c'est mon objectif principal. après j'essaye de faire un maximum de visites et d'activités. ça change de boston, assuras-tu, tirant une profonde taffe sur ton joint.
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il réitéra son refus, même s'il se serait bien laissé tenté. juste une latte, allez pour se faire plaisir mais la raison était plus forte. peut-être une autre fois, quand il serait dans de meilleurs dispositions : déjà, la boite et le verre et il avait atteint ses quotas d'excentricités pour la soirée. oh si tu veux être généreux avec moi, j'ai d'autres idées en tête... souffla-t-il dans un petit rire nerveux, sous-entendant assez clairement la chose. qu'est ce qu'il foutait encore aux cotés d'un grand gaillard pareil ? il l'intriguait, il l'impressionnait et d'un côté, il se sentait fier de lui-même, de pouvoir parler avec ce genre de gars sans que ça finisse en coup de poing au bout de deux secondes. — wow, monsieur machoire carrée, ça a l'air tellement... chiant ? il haussa un sourcil, ne voulant pas avoir l'impression d'être dédaigneux et hautain. — mec, t'es aux caraibes, genre, tu penses pas que y'a mieux à faire que des "visites" et "activités", à t'entendre, tu vas aller au musée d'histoire naturelle du coin. les caraibes, c'est l'exotisme, l'ailleurs, l'aventure, tester des trucs qu'on oserait pas tester. il disait ça avec tellement de ferveur que lui-même y croyait. — bien envie de parier avec toi sur un défi.
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@Matteus Bardsley huit juillet, caribean sea
passant ta langue sur la feuille du bedo, tu tournas les yeux vers le garçon. t'étais pas du genre à partager tes joints mais là, tu pouvais faire un effort. il venait de te payer ton jägerbomb, tu pouvais bien lui rendre la pareille. — ok ok j'vais pas insister, rigolas-tu d'une voix rauque tandis que tu l'allumas dans un nuage de fumée. d'autres idées en tête, vu le phénomène qui se tenait près de toi, tu n'avais pas de doute sur ce qu'il pensait, choses qui ne t'intéressaient absolument pas. tu lui décochas un regard de plomb lorsqu'il descendit ce que tu venais tout juste de dire à propos de ton séjour aux caraïbes. — si tu m'trouves chiant à mourir, la porte est là-bas, répondis-tu d'une voix agacée, faisant un signe de la main comme si tu chassais une mouche. il avait beau être rigolo, il ne fallait tout de même pas pousser le bouchon. — tu crois que j'vais passer ma vie avec les pieds en éventail sur les plages ? répliquas-tu, tirant profondément sur ton bedo. — j'reviendrai jamais ici alors ouais, j'ai envie de visiter et je ne vois pas où le problème. tu levas les yeux au ciel, regrettant d'avoir abordé cette teigne agaçante. il allait te pomper l'énergie, tu en étais persuadé et étant peu patient, il n'avait pas intérêt à continuer dans cette lancée. — quel défi ? grognas-tu.
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il avait peut-être été un peu trop touchy pour le coup qu'il laissa apparaître une grimace quelque peu gêné. la bonne entente n'allait pas durer. il 'allait néanmoins pas s'excuser ou lui dire de se calmer, tant il imaginait que ce serait l'inverse qui se produirait. l'heure était plutôt aux amusements légers alors. — c'pas c'que j'ai dit, si j'suis là, c'est que t'es tout sauf chiant à mourir. petit clin d'oeil accordé. il espérait avoir rectifié le tir. mais bref, l'autre pouvait faire ce qu'il voulait de sont emps libre, matteus lui-même n'allait pas se dorer la pilule sur les plages des caraibes, il souffla quelque peu, réfléchissant au défi qu'il pouvait trouver même s'il pensait néanmoins au gage qu'il pouvait lui donner. on l'appellerait monstre après ça. — okaaaay, voici mon défi, tu t'souviens de la fille de tout à l'heure ? chacun de nous deux va aller l'aborder et la draguer dans l'espoir d'avoir un baiser, consenti. celui qui réussit à l'embrasser a gagné. pas de tricheries ou quoi, à la loyal. le perdant aura un gage. il se sentait quelque peu mal d'utiliser cette fille à des fins personnelles mais il avait espoir qu'elle soit là dans le même délire qu'eux : luxe, calme et volupté. — ça t'va ? j'peux te laisser y aller en premier, histoire de pouvoir contempler ma victoire. il réfléchit à ce qu'il pouvait lui donner comme gage. — si tu perds, ton gage sera de m'embrasser, et pas un petit bisou, un vrai baiser dans un slow collé-serré. t'inquiète, à l'abri des regards pour préserver ta réputation auprès des filles. ça te parait juste ? en échange, je ferai ce que tu voudras.
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