OXANA/PRESLEY/SOFIA ❝ Friendship never ends ❞

OUTCH. Je regardais la Blondinette qui était devenue d'un coup un blondasse. Ah comme ça elle se la jouait solo comme ça .. c'était étrange mais en plus, ça me saoulait. Nous étions censés être meilleure amie et Sofia semblait aussi choqué que moi d'ailleurs. Je la laissais d'abord répondre à notre colocataire, sentant que valait mieux que je me calme avant. Je respirais profondément avant de dire calmement ; Oui, très bien, tu en auras une à toi et puis, avec Sofia, on fera comme d'habitude ... J'avais tenté un sourire peu fructueux. Je lançais un regard d'étonnement et de lassitude à Sofia avant de sourire, mais c'était une sourire un peu jaune enfin bon. Madame la blondasse était au moins d accord pour les dépenses, c'était l'avantage ! Nous étions censés nous entendre mais là, je le sentais mal. J'avais ouvert la bouche pour quelques réflexions censées être drôle, mais elle semblait prendre tout mal, me rétorquant directement sur un ton que je n'aimais pas. Ensuite, ce fut le tour de ma réflexion sur les hommes et les deux me répondirent que c'était pas spécialement leur trip mais je n'ai pas dis que c'était le mien, je l'ai dit en souriant pour me détendre un peu et tenter de faire la même avec elles, mais bon, allez-y, liguez vous ... Heureusement, Sofia sortit un petit truc sympathique encore pour détendre l'atmosphère mais je ne manquais pas de m'expliquer : Vous savez les filles, je crois que vous avez oublié que je ne suis pas vraiment le genre à ramener n'importe qui et coucher pour un soir, surtout que je suis celle qui sort le moins, donc même si c'est pas drôle, vu qu'apparemment, vous n'appréciez pas mon effort à tenter de vous faire, c'était censé être de l'humour ... Je l'avais dit avec un sourire gêné qui cachait mon énervement et le fait que j'étais bien vexée de me faire parler un peu sur son ton. Surtout, je me sentais pas à ma place du tout. Je pris un nouveau gâteau commençant à me goinfrer pour éviter de trop m'énerver avant de prendre une coupe en bas d'un placard et de faire péter le bouchon de la bouteille dans un silence prodigieux, ne voulant pas reprendre la première la parole. Je me servais une coupe, ne l'appréciant même pas et la buvant cul sec. C'est pas assez fort comme truc ! En ce moment, j'avais très peu de résistance à mon énervement. J'allais dans ma chambre, faire un aller-retour, laissant les filles, attrapant une bouteille de Wishkey que Sofia savait très bien qu'on m'avait offerte - pour rire -, donc non, je ne suis pas une alcoolique qui cache de l'alcool dans son dressing et revenait avec, prête à l'inaugurer. ça allait pas me faire de mal en ce moment, je me libérais. Je n'allais pas me bourrer mais un petit verre allait me calmer. Je me servis donc et bus une gorgée avant de reprendre : Bon Allez, vous avez d'autres exigences les filles ? Avec un sourire forcé mais une voix qui se voyait sincère vraiment soucieuse de tenter que tout se passe bien et surtout que je ne pète pas un câble comme avec Elysia.

Je fronçais les sourcils. Je ne sais pas pourquoi j'avais l'impression d'engager une fronde avec les paroles que je venais de prononcer... C'était quoi leur problème? J'espère qu'elle n'allait pas réagir ainsi à chaque fois que je ne serais pas d'accord avec elles sinon je crois que je n'allais pas rester très longtemps ici. « Hey mais pourquoi vous le prenez comme ça? Jsuis simplement difficile en bouffe, donc je préfère faire mes propres courses. J'ai mes adresses sur Cambridge. Mais c'est pas la fin du monde, si? » Je fronçais les sourcils. Oulaaa... pourquoi avais-je accepté cette colocation? Franchement, je n'avais vraiment pas envie de me prendre la tête avec les filles et je ne comprenais pas comment elles réagissaient aussi vivement. J'étais comme ça. Elles me connaissaient depuis que j'étais gosse. Bref, je pris le parti de ne pas m'énerver sur leur réaction, parce que j'étais fatiguée et que je n'avais pas envie de me disputer avec elles. Je pris une gorgée de mon jus d'orange puis aux paroles de Presley, je répondis: « Bon et bien comme ça, on est toutes les trois d'accord, pas de mec chez nous, point. » Je venais prendre un nouveau cupcake dans le carton. Oooh, fallait vraiment que je me calme avec ces trucs. J'allais finir par me précipiter aux toilettes. Puis je levais un sourcil quand Presley quitta la pièce pour aller dans sa chambre. J'en profitais pour dire à Sofia. « Merci pour la discrétion, maintenant, elle va en faire toute une histoire. » Franchement, je devais déjà faire attention à ce que je disais et ce que je faisais alors si en plus, Sofia n'y mettait pas du sien, j'allais vraiment peter un câble. Puis au retour de Presley, je la regardais boire son verre de whisky. Super, elle commence bien cette colocation. A la question de cette dernière, je répondais, en essayant de détendre l'atmosphère : « Oui. Encore une. Chaque semaine, on se prend une soirée toutes les trois. On se goinfre de cochonneries et on se raconte tout ce qui s'est passé dans notre semaine. Un jeudi soir, ça marche? » Je me versais une nouvelle rasade de jus d'orange puis j'ajoutais en souriant: « Jsuis sûre qu'on aura plein de trucs à se dire. »

Pourquoi est-ce qu’Oxana pensait qu’on avait un problème avec son histoire d’étagère dans le frigo ? Presley et moi nous étions contenté de lui dire qu’on lui laisserait un étage et que nous continuerions de fonctionner comme on le faisait avant. En plus, on s’était exprimé calmement. Encore les hormones qui lui jouait des tours ? – « On s’en fiche Oxana. Ça ne pose aucun problème que tu ais ton étage à toi toute seule dans ce réfrigérateur. Je pensais juste que c’était plus convivial de partager, mais si tu fonctionnes autrement, il n’y a pas de souci. » - Répondis-je sur un ton calme, un petit sourire aux lèvres. Franchement, la colocation s’annonçait mal si on partait déjà sur des malentendus. J’avais peut-être eu tort de penser que cela se passerait bien. Enfin, on verrait bien après tout.

Je lançais un regard à Presley qui souriait, mais qui me donnait l’impression d’être vexée, rien qu’a en entendre ses paroles – « Ne te vexe pas, c’est juste que ce n'est pas vraiment le genre de sujet qui me fait rire. Mais je sais bien que tu n’es pas du genre à ramener des inconnus à la maison. On n’a jamais eu de problème sur ça depuis que je vis avec toi, ici. » - Je lui adressais un petit sourire et essayait d’atténuer ainsi le malaise. C’est juste que je n’avais pas vraiment compris qu’elle nous dise ça, puisqu’elle savait bien qu’Ox et moi n’étions pas du genre à enchaîner les conquêtes et à coucher avec des inconnus. Presley disparaissait quelques secondes. J’attrapais mon verre de champagne pour boire quelques gorgées tandis-ce qu’Oxana me reprochait mon manque de discrétion – « Comme si j’avais fais exprès… Je t’ai juste lancé un regard, j’étais pas censé savoir qu’elle trouvera ça suspect. Je vais essayer d’être plus discrète, désolée. » - Lui dis-je sur un ton toujours aussi calme qu’a mon habitude. Presley revenait avec sa bouteille de Whisky – « Il était tant que tu l’ouvre celle là. » - Dis-je en plaisantant, parce que ça faisait un moment que cette bouteille lui avait été offerte et qu’elle ne l’avait pas ouverte.

Presley nous demandais si on avait d’autres exigences concernant la colocation. Personnellement, je n’en avais pas. Je reposais mes yeux sur Oxana lorsqu’elle reprit la parole : « Ouais, je trouve que c’est une bonne idée. Ça nous permettra de vraiment nous retrouver et de passer une petite soirée sympa. » - J’esquissais un grand sourire, parce que je trouvais que cette idée était géniale – « Donc je suis partante, je vous réserve tous mes jeudis soirs, les filles. » - Je terminais ma coupe de champagne.

C'était un peu compliquée tout cela. C'était vraiment bien compliquée. C'était comme un échange durant une partie de Tennis, on se piquait et ça sentait les problème. Oxana nous provoquait ou quoi ? Je buvais mon verre, fallait bien profiter de ma bouteille. Je ne répondais plus vraiment c'était bien décidé. Je me contentais de les regarder manger et échanger. Néanmoins, quand j'étais revenue avec ma bouteille, c'était devenue un peu moins tendu parce que Sofia, en voyant la bouteille, me fit remarquer que j'avais mis du temps avant de l'ouvrir en rigolant. Elle reposa ensuite son regard sur la blondinnette. Oxana s'était empressée de proposer une soirée par semaine entre nous. Je n'étais pas sur qu'on tiendrait sur un long moment à le faire entre les cours et la vie en dehors mais bon, c'était une bonne idée si on voulait continuer à rester souder. L'ambiance devenait un peu plus cool, mais on sentait que c'était tendue et que ce serait surement pas ce soir que cela passerait. Elle souriait. Quelle changement d'expression rapide ! La blonde ajouta alors qu'on aurait surement des trucs à se dire et je ne pus m’empêcher de penser que si c'était toujours aussi électrique, j'aurais rien à dire du tout mais Sofia répondit tout de suite que c'était une super idée et qu'elle réservait son Jeudi. Je ne savais pas comment réagir mais je tournais 3 fois ma langue dans ma bouche avant de répondre pour ne pas refroidir encore l'atmosphère. Je respirais profondément et en me réservant un coup à boire, je répondais à mon tour tandis que Sofia terminait sa coupe ; Oui, ça peut être pas mal ! Je regardais l'heure et elle avançait rapidement c'était fou ! Je relançais la conversation, tentant d’être assez agréable ; Je pense qu'on devrait terminer demain et puis, il reste pas énormément de chose Oxa ... , non ? après c'est des choses intimes que tu devrais pouvoir terminer à ta guise. Oui, ça n'avait rien d'original, mais j'avais rien à dire tout simplement. Je me contentais donc d'un sourire montrant que j'y mettais du mien.

Je me demandais s'il allait falloir à chaque fois pourparler pour des broutilles. Ce n'était pas dans mes habitudes et si cela se répétait, je crois que j'allais regretter sincèrement d'avoir dit oui à Sofia. Mais si elles mettaient un peu de bonne volonté, je suppose que j'étais capable de dire la même chose. J'allais surement avoir le plus de mal à m'y faire étant donné que j'avais toujours vécu avec des domestiques et des tas de personnes qui faisaient tout à ma place. Cela avait de bons côtés de faire partie de la noblesse russe. J'avais tout ce que je voulais quand je le voulais. Enfin, ça c'était avant. Maintenant, j'allais devoir ne compter que sur moi même. J'étais ensuite soulagée de constater que les filles étaient partantes pour se consacrer une journée par semaine. Je ne savais pas moi même si nous pourrions respecter ce « deal » toutes les semaines mais j'allais faire un effort pour que ce soit le cas. Je finissais le cupcake tout en jetant un œil aux cartons quand Presley reprit la parole. Je hochais de la tête. « Oui ça va aller. Tous mes cartons sont ici. J'ai juste à les ranger et à déballer toutes mes affaires. » Et c'était le plus dur. La chambre était grande mais je détestais cette corvée. Chez moi, c'était Suzanne qui s'occupait de ranger mes affaires. Et elle le faisait très bien. Moi, ça me fatiguait. D'ailleurs tout le fatiguait en ce moment. C'était terrible. Je prenais un morceau d’essuie-tout pour essuyer mes doigts sur lesquels il y avait un peu de crème. Je buvais ensuite une bonne gorgée de jus d'orange. « En tout cas, je suis bien contente de ne plus être sur le campus. Je ne supporte plus la vie dans les maisons. » Avec tous ces coups bas, ces disputes enfantines, cela me dissuader de rester chez les Eliot plus longtemps. « Il va falloir que je pense aussi à faire mon changement pour mon courrier. » Je n'avais pas envie de devoir repasser à la maison des Bleus pour voir si j'avais des courriers à mon nom.

Nous étions toutes les trois d’accord pour consacrer nos jeudis à ces soirées entre nous. J’espérais qu’on s’y tiendrait et j’espérais aussi que cette colocation allait fonctionner. Nous sommes amies depuis qu’on est gamines et on se connaît très bien, alors en principe, ça devrait aller. Mais je sais aussi que parfois le quotidien tue les relations entre les gens. La vie en colocation, ce n’est pas facile. C’est une chose de se voir tous les jours et s’en est une autre vivre ensemble, de partager un appartement, des factures et des taches ménagères. Nous avions rapatrié toutes les affaires d’Oxana dans le loft et il ne lui restait plus qu’a tout rangé maintenant. J’étais d’accord avec Presley sur le fait qu’Oxana préférerait certainement se changer de ça elle-même et notre blondinette confirmait.

« Ouais, je pense que tu sera mieux ici. » - Dis-je lorsqu’elle déclarait ne plus supporter la vie dans les fratries. J’esquissais un petit sourire. Du moins, j’espérais qu’elle serait mieux ici que sur le campus – « C’est nettement plus calme que dans les confréries… d’ailleurs, je me demande pourquoi on a pas pensé à cette colocation avant. Après tout, tu viens tellement souvent que tu devais déjà te sentir comme chez toi. » - Ajoutais-je. Oxana était souvent invité a venir passer des soirées avec nous, puisque nous étions toutes les deux ses meilleures amies. J'attrapais le jus de fruit pour m'en servir un verre. Une coupe de champagne, c'était bien, deux c'était trop ! Enfin le champagne n'est pas un alcool très fort, mais ça ne fait pas très bon ménage avec ce que je prends en ce moment...

Je fus un peu plus joviale face à l’accalmie soudaine suite à mon effort. Non, fallait pas qu'on se tape trop sur la tête et puis, je leur en voulais, j'avais qu'à garder ça pour moi, mais cessons pour le premier soir quoi. La blonde fut tout à fait d accord pour dire que c'était à elle de ranger la fin de ses affaires et que ce serait mieux. Ensuite, elle se mit à parler du fait qu'elle en avait marre de la vie dans les maisons sur le campus, c'était déjà ça ! elle ne regrettait pas à première vue de nous avoir rejoins ici et j'eus un sourire sincère malgré toutes les petites tensions. En même temps, je savais bien que c'était assez chiant les maisons au bout d'un moment pour y avoir passer une année, croyez-moi, on s'en lasse vite, mais j'aimais mes collègues Eliot, ça n’empêchait guère cela ! J'écoutais attentivement mes deux amis et prit un nouveau gâteau en me disant que ce n'était vraiment pas bien. Sofia me fit rire lorsqu'elle parla du fait que la blondinette devait se sentir déjà chez elle depuis longtemps et j’acquiesçai lorsqu'elle dit cela en ajoutant, joyeusement mais gardant un peu le ton amer à cause des petites querelles précédentes ; Oui, tu vas te sentir à ton aise ici ! On fera tout pour comme lorsque tu viens dormir, y a donc pas de raison et puis, c'était évident qu'au bout d'un temps tu viendrais ! Je remarquais que Sofia faisait sa réticente face au champagne, point trop n'en faut, elle restait raisonnable, ce soir contrairement à moi qui part l'alcool tentait de me maitriser pour ne pas aller plus loin sur cette histoire étrange de secret ou je ne sais quoi. Je regardais l'heure, le temps passaient à une vitesse folle et je repris la parole Euh ... Normalement, c'est l'heure pour moi de me rendre à l'entrainement ... Je faisais la grimace parce que d'un coté, j'avais vraiment envie et besoin d'y aller, mais d'un autre coté, j'avais peur qu'elles boudent si je m'en allais surtout quand on voyait comment la miss Oxa était remontée aujourd'hui.

Toujours perchée sur mon tabouret, je jetais un oeil à Sofia qui reprenait la parole. Oui j'avouais sans mal que j'appréciais venir chez mes best. Je venais assez souvent, en tout cas, à chaque fois que je venais en ville. « Oooh hey, je vous squatte pas non plus sans arrêt. » Je souriais en tirant la langue. Non mais oooh. Il se trouve qu'elles habitaient dans un quartier où je trainais souvent, surtout pour faire du shopping. Alors forcement, je repassais chez elles dès que je le pouvais. Puis alors que je reprenais un nouveau cupcake, j'ajoutais: « Et puis c'est vrai, je ne pouvais pas me passer de vous. » Je prenais une bouchée du gâteau avant de relever mes yeux sur Presley qui nous disait que c'était l'heure de son entrainement. Je jetais un oeil à ma montre. « Tu nous lâches, traitresse. » Je savais que Presley faisait partie de l'équipe de natation. Et rien que d'y penser, cela me donner des frissons. « Tant pis, on va se dévouer pour manger tout ça, à ta place. » Je jetais un oeil à Sofia. « Toi aussi, t'as un truc de prévu? » Ouais comme ça, je pourrais manger le reste des cupcakes. Arrf, pourquoi je ne pensais qu'à manger? Grrr, ça devenait énervant. J'allais bientôt faire vingt kilos de plus. Et franchement, je n'avais pas envie. J'avais donc décider de m'inscrire à une salle de sport, pas très loin de l'appartement. Maintenant que je ne pouvais plus danser à cause de ma jambe, je voulais trouver un dérivé pour décompresser et oublier un peu ce qui n'allait pas. Et puis, c'était serein de faire du sport. J’adhérais à la conception de vie de ma meilleure amie.

Je souriais aux paroles d’Oxana. Non, elle ne squattait pas sans arrêt, même si elle venait souvent à l’appartement. Les visites de la jeune femme ne nous avaient jamais dérangées, bien au contraire. Presley et moi adorons Oxana, alors on aime passer du temps en sa compagnie. Je n’ai pas de plus proches amies que ces deux là et je suis persuadée, du moins, je veux croire qu’on saura encore amies dans des années. Je n’imagine pas une seule seconde mon existence sans elles – « Évidemment que tu ne peux pas te passer de nous. » - Lui répondis-je avec un petit sourire. Je tournais mon attention sur Presley lorsque celle-ci annonçait qu’elle devait normalement se rendre à son entraînement. Je savais à quel point ses entraînements sportifs étaient importants pour Presley. Je suis danseuse et je m’entraîne aussi énormément, en plus des autres sports que je pratique en extra. Je crois qu’on est une bande de sportives ! – « Et tu ne peux pas exceptionnellement le manquer… pour nous ? » - Je lui faisais mes yeux du chat potté dans shrek. Je reprenais un ton plus sérieux ensuite : « Non si tu dois vraiment y aller, vas-y. » - Si elle devait impérativement y aller, ce n’était pas nous qui allions la retenir. Je marquais une courte pause – « Tu me demandes si je compte partir pour savoir si tu pourra finir les gâteaux toute seule ? » - Dis-je pour la taquiner – « Désolée de te décevoir, mais la seule chose que j’avais prévue aujourd’hui, c’était de rester ici avec vous. » - Et de toute façon, je ne ferais pas long feu ce soir. Il était seulement l'heure du gouté et je me sentais déjà exténuée, comme toujours en ce moment.

D'un coté, je voulais pas qu'elles me boudent dans le cas où je partirais, mais de l'autre, je savais que j'en avais besoin et qu'il fallait que j'y aille donc peu importe. Je regardais mon amie Oxana répondre qu'elle n'était pas tous le temps avant de dire qu'elle ne pouvait se passer de nous alors je rie et lui fit un sourire en me disant intérieurement qu'elle faisait enfin un effort pour donner un peu de sympathie dans son ton. Je pris à mon tour la parole presque en même temps que Sofia ; Ahaha comment pourrions-nous ne pas être indispensable vu comment on est trop géniale ! J'avais dit ça en riant pour montrer que je mettais du mien pour pas retomber dans les petites crises de nouvelles colocataires avant de bientôt partir prendre mes affaires et partir. Je voulais aller me dépenser et surtout, me bouger pour pas qu'on retombe justement encore une fois dans des engueulades puériles, puis tout ça c'était si ... bizarre. Elles réagirent d'ailleurs directement à l'annonce de mon départ à l'entrainement, je savais qu'elles comprendraient d'un coté, on était habitué à nos sports, nos passions et on savait pour que tout fonctionne, on devait vivre nos vies aussi. Je n'avais pas fait exprès de prévoir ce jour-là, mais j'avais bien fait vu les tensions, puis l’emménagement d'Oxana avait été prévu au dernier moment aussi, sinon j'aurai prévu autrement, mais là, si je devais garder mes jeudis aussi, ce serait nettement mieux et je tenais à le faire quelque soit les tensions car c'était mes potes. Après des petits yeux de chats pottés qui me firent éclater de rire de la part de jolie Sofia, elles montrèrent qu'elles comprenaient que je veule aller à mon entrainement. Je pris alors la parole : Je m'excuse vraiment en tout cas les filles, surtout auprès de toi Oxa, mais bon, on n'aura notre jeudi, hein ? J'allais ensuite rapidement ans ma chambre, attraper mon sac de sport et y mettre mes gants, et tous le reste des affaires rangées dans un coin de mon armoire précis avant de revenir et de faire un bisou à chacune sur la joue. Je me contentais ensuite de dire : Je rentre pas tard, les filles ... Puis, avant de claquer la porte, je rajoutais un : Je vous aime ! Chose assez dure à sortir pour moi.