Mathieu & Ocyllie ♠ Wake Up Everyone

J'avais encore bien du mal à imaginer que je me retrouvais à l'infirmerie du campus sans pouvoir bouger. Pour moi, tout ça n'étais qu'un cauchemar et je n'allais pas tarder à me réveiller chez moi, dans mon lit, avant de rejoindre l'université pour une toute nouvelle journée de cours. Je fermais brièvement les yeux alors que je pouvais sentir la chaleur s'envahir de mon corps au fur et à mesure que la couverture grimpait sur ma silhouette, au fur et à mesure où Mathieu me couvrait. Il finissait par s'installer sur le bord du lit, tout près de moi. Je bredouiller un bref merci avant de fermer les yeux à nouveau. Ma main bougeait légèrement, venant frôler la sienne. Sans pour autant ouvrir les yeux, je prenais la parole, presque à voix basse: « Sérieusement Mathieu, pourquoi je suis ici ? » Je venais essayer d'ouvrir les yeux, mais étrangement la lumière m'en empêchait.

J'avais pris le soin de couvrir le corps de la jeune fille qui était encore mal par la chute qu'elle avait fait ainsi que par son malaise. Elle ne voulait pas me croire sur le fait que je lui dise qu'elle avait fait un malaise. Je voulais pas lui répéter encore et encore puisqu'elle n'y croirait jamais. Elle semblait tellement tétue mais j'allais répéter encore une fois ce qu'elle avait eut. "On t'a retrouvée allonger à terre dans la salle de danse après que tu ai fait un malaise. Je te le repeterais pas une nouvelle fois donc j'espère que tu as bien entendue." J'en avais marre de me répéter et qu'elle en plus, ne me croit pas. Je la vis très fatiguée et déposant sa main sur la mienne, elle semblait un peu dans un autre monde en même temps. "Tu as l'air épuisée, je vais te laisser te reposer." Je déposa un petit baiser sur le front de la jeune fille et attendit qu'elle me réponde tout en gardant ma main sous la sienne.

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Ce n'était pas que je ne voulais pas admettre que j'avais fait un malaise, c'était le fait que cette histoire ne tenait pas debout, j'étais en pleine forme et au top de ma santé, même si les diverses douleurs qui me fouettaient les jambes me faisait penser le contraire à cet instant précis. Ainsi, j'étais tombée dans les pommes dans la salle de danse. Étais-je en train de danser ? Je n'en ai aucune idée. Je n'ai aucun souvenir de la journée qui vient de s'écouler. Peut-être que je suis ici depuis des mois ? Des semaines ? Il ne voulait pas se répéter et pour le satisfaire voilà que je venais hocher la tête positivement tout en m'e forçant à d'ouvrir légèrement les yeux, de lui sourire. C'était tout de même fou de ne pas vouloir voir la réalité en face. Alors que main venait se poser sur l'une des siennes voilà qu'il voulait me laisser là car j'avais l'air fatigué. Machinalement, ma main agrippait la sienne. « Reste. » Je parlais tout doucement, mais je ne voulais pas qu'il s'en aille. J'avais envie qu'il me parle de tout et de rien. Je me rappelais alors que lorsque nous étions ensemble et que je n'arrivais pas à m'endormir, comme souvent, telle une petite fille, je m'amusais en quémander une histoire et là, c'était ce que j'allais faire. « Tu veux pas me raconter une histoire ? »

Ocyllie me serrait la main pour m'empêcher de partir et elle me demandait même de rester installer à ses côtés. Bien sûr, je m'exécuta et prit la peine de rester là même si je pourrais partir et m'amuser. Non ! Je n'étais pas ce genre de gars qui fuit, j'étais celui qui avait le cœur sur la main et qui n'abandonne pas ses amis ou plutôt qui ne fait pas semblant pour une amitié. Chaque personne à un sens dans ma vie et est autant important l'une que l'autre. « Puisque tu insiste, je reste. » lui dis-je avant qu'elle me demande de lui raconter une histoire. On aurait vraiment dis une enfant et ca me fit sourire, bien sûr, j'allais lui faire plaisir et commença à réciter une de celles que je connaissais le mieux.

Spoiler:

Au bout de plusieurs minutes, je m'arrêta et j'eus un trou de mémoire qui m'empêchait de dire la suite, espérons qu'elle ait assez de l'histoire que je lui avais commencer à réciter.

Certes, j'étais pénible à demander tout un tas de chose plus stupide les unes que les autres, mais lorsque je prenais cet air de petite fille sage et toute douce, personne ne pouvait rien me refuser et encore moins Mathieu. Enfin, d'après ce que j'avais eu l'occasion de constater durant notre relation et par la suite. Il se trouvait à mes côtés. L'une de mes mains agrippait l'une des siennes. Je ne voulais pas qu'il parte et j'usais de tous les moyens possibles et imaginables pour qu'il reste à mes côtés. Je ne lui faisais pas part de mes pensées, mais je me demandais si nous serions encore ensemble s'il n'y avait pas eu cette histoire de grossesse et d'avortement. De toute façon, je n'étais pas obligé de le quitter non plus suite à mon interruption de grossesse, mais j'avais voulu tirer un trait définitif sur ce moment de ma vie. Je regrettais. Un sourire se dessinait sur mes lèvres lorsqu'il m'indiquait qu'il restait et qu'il commençait à me raconter une histoire, celle d'une princesse et d'une grenouille. Je l'écoutais avec attention, buvant chacune de ses paroles. Il s'arrêtais et je fronçais les sourcils, ce qui me donnait un air plutôt sérieux tout à coup. « Il me semblait que lorsqu'il y avait une princesse et une grenouille, il y avait toujours une histoire de baiser non ? » Je l'interrogeais du regard, attendant une réponse et surtout la suite de l'histoire.

Je n'avais pas encore fini l'histoire que j'avais un léger trou de mémoire. Je réfléchissais à la suite de l'histoire pendant quelques secondes et ca me revint à la tête. Mais je n'eus pas le temps de poursuivre que Ocyllie me disait que dés qu'il y avait une histoire entre une princesse et une grenouille, il y avait un baiser. Je ne répondis pas à ce que la jeune fille venait de dire et continuais mon histoire.

Spoiler:

Je venais de terminer la deuxième partie de l'histoire et approchait de la scène du baiser qui se passait entre la grenouille et la princesse. Mais dans mon histoire, je récupérais enfin mes pensées et je savais qu'il n'y avait aucun baiser. Je poursuivis l'histoire jusqu'à sa fin.

Spoiler:

« Dans mon histoire, il n'y a pas de baiser Ocy'... désolé de te décevoir si tu voulais une histoire où il y avait une scène de baiser. »

Telle une gamine, j’écoutais avec énormément d’attention l’histoire que me racontait Mathieu. Je trouvais ça plutôt sympa, pour ne pas dire totalement mignon, de sa part de se prêter au jeu comme il l’avait si bien fait durant notre relation. Je fermais les yeux par moment, ayant envie de me laisser embarquer par Morphée pour un plus ou moins long voyage, mais je luttais, ne voulant pas m’endormir maintenant. J’avais tellement peur qu’il m’abandonne et me laisse toute seule ici une fois que j’aurais le dos tourné, les yeux fermés. Je continuais de l’observer, gardant ma main sur la sienne comme pour le retenir ici. Son histoire se finissait et il n’y avait ni baiser, ni câlin, ni quoi que ce soit qui y ressemble. Une moue boudeuse s’emparait de mon visage, mais une moue pourtant si adorable. « Pour être franche, je ne connaissais pas du tout cette fin, mais j’aime bien. J’imagine que ça doit être plutôt cool de se réveiller aux côtés d’un prince charmant. » Ma grimace laissait place à un sourire enfantin et doux avant que je ne vienne demander : « Tu veux peut-être partir non ? » Je ne voulais pas non plus le retenir ici s’il avait mieux à faire ailleurs, mais je gardais tout même ma main sur la sienne, pour lui montrer que, de mon côté, je n’avais pas envie qu’il parte.

Ocyllie & Mathieu

Wake up everyone.

J'avais décider de raconter l'histoire d'une princesse et d'une grenouille qui se transformait en prince. Une histoire que beaucoup de parents racontaient à leurs enfants. Moi, je l'avais dis à une jeune fille, plutôt une jeune femme ! Ca faisait à la fois bizarre mais d'un autre côté, ca me plaisait. « Non, je vais rester en compagnie de la princesse. » lui dis-je pour la complimentée un peu davantage. Laissant ma main sous celle de la jeune fille qui semblait si apaisé et alaise dans ce lit blanc. Aujourd'hui, je n'avais rien prévu de bien intéressant et puis quand on apprend qu'une de nos amies proches et en l'occurrence une ex copine est à l'infirmerie après un malaise. On ne réfléchis pas à tout et on fonce, du moins, c'était mon cas.

© Shifty

Je ne voulais pas être la méchante petite fille qui retenait les gens à ses côtés en ne pensant qu’à elle. J’étais égoïste certes, mais je ne voulais pas me fâcher avec Mathieu, le perdre, uniquement à cause d’une histoire de caprice et de mauvais caractère. Il avait le don de pouvoir me dompter et faire de moi ce qu’il voulait. Pas autant que certaines personne, c’était un fait, mais il avait le mérite d’avoir trouvé l’une de mes faiblesses et de faire partie des gens que j’appréciais, des gens sans qui je ne voyais pas ma vie. Il venait de me raconter une histoire, pour me faire plaisir. J’obtenais toujours ce que je voulais. Si elle ne se terminait pas comme je l’aurais espéré, elle restait plutôt sympathique et arrivait à me faire sourire. Le coup du prince qui attends la princesse toute une nuit avant de l’épouser et de finir sa vie avec elle et bien je trouvais ça plutôt mignon. Pourtant je n’étais pas le genre de nana à m’extasier devant une histoire autant pleine de guimauve que celle-là. Il reprenait même le terme de princesse lorsqu’il me faisait disait qu’il ne comptait pas partir, mais qu’il avait envie de rester à mes côtés, qu’il voulait bien me tenir compagnie. Un fin sourire s’emparait à nouveau de mes lèvres. « La princesse ? » Même dans un lit d’hôpital, je ne perdais pas mon sens de l’humour et mon envie de me jouer de tout et de rien. « Tu parles de l’infirmière qui vient s’occuper de moi toutes les deux heures ? » Je ne pouvais m’empêcher de le taquiner du regard pour qu’il comprenne que j’étais en train de rigoler et que je savais pertinemment qu’il parlait de moi.

Ocyllie & Mathieu

Wake up everyone.

J'en avais marre que celle-ci me prenne pour un imbécile en me disant que la princesse en question était l'infirmière qui venait la voir toutes les deux heures ! Je préférais ne rien dire pour ne pas la blesser ou que notre discussion parte en sucette. « Oui, cette infirmière, d'ailleurs je vais aller lui faire un bisous. » lui dis-je avant de me lever et de sortir de la chambre, puis pour faire une petite surprise, j'attendais à l'entrée de la chambre sans qu'elle puisse me voir puis entra et venait lui dire « Ho ben vous êtes là, je ne vous avais pas vu pourtant toute à l'heure, vous êtes une belle infirmière dîtes moi. » dis-je à Ocyllie avant de m'approcher d'elle et de venir lui déposer un baiser sur le front tout en lui lançant un grand sourire et de me rasseoir sur le bord du lit à ses côtés.

© Shifty