chaos in my mind (neal & jo hee)

foutues en l'air, ces promesses d'illusions. bouffée par la déception, le goût de la chute est immonde. amer, fade - comme le goût de tes lèvres, saveur whisky. c'est toi, pas vrai ? maître d'orchestre, à faufiler ta douce sous les yeux des curieux. et tu disparais mon beau, rieur, ton pantin traînant à tes pieds. l'effleurer, c'en est bien trop. happer, c'est qu'une honteuse tentation. culpabilité comme petit monstre, vient délicatement bouffé les entrailles. et l'amour c'est l'abandon, se foutre du bien ou du mal, et finalement, c'est le mal qui me charme, me baise dans cette ruelle sombre. et toi, t'es plus là depuis un mois, peut-être deux. âme bousillée. ça fout en l'air, la nymphe, elle est reste belle. les courbes qui s'enfoncent dans la nuit, elles s'effacent, y'a même plus d'ombre. elle est morte, s'est tapie dans ce qui fait mal. et les pas accourent, on les entend au loin. fuit après la solitude, j'ignore si c'est le manque qui pousse mais les mots rejetés comme ses lèvres, me répugnent. le contact est électrique, mais j'y renonce. rejette le peu de choses qui pourraient me faire revenir à la raison. " j'vais trouver quelqu'un à baiser. j'ai besoin de faire une connerie. " à celle qui donne la jouissance, si tard le soir. à celle que l'on regrette, à l'aurore. celle pour qui le monde peut s'élever et s'écrouler. les pas sont vifs, jusqu'à ça. la sortie d'une ruelle, les phares qui laissent un filet dans la nuit - la buée qui s'efface, le souffle qui s'accélère, immobile, les iris perdues dans le vide. bordel… le pire aurait pu, certainement, se dérouler. " va te faire foutre, vie de merde. " c'est lâché en coréen, c'est claqué dans l'air. et la nervosité dans un éclat de rire, les doigts qui s'enfoncent dans la chevelure ébène - signe de nervosité, tout est nerveux, le corps est l'adrénaline, les iris sont sombres. et la beauté s'y égare, sombre déesse.

et c'est lâché en coréen, incompréhensible pour l'ouïe attentive, pour les regards fuyants en direction du chemin dangereux. nous étions le danger, les démons à l'état pur. semer le chaos, la destruction - bousillée par l'abandon, et lui, on sait pas réellement. nous étions la destruction, belle, à l'état pur. innocente mais tentatrice, spirale infernale du désir qui prend, à la fièvre à laquelle je m'abandonne. les sables mouvants dans lesquels je me noie, ça a le goût de lui et de ses clopes. fumée mêlée au souffle - le goût amer dans la bouche, à avoir goûter à la chair. iris closent, l'imagination qui déraille, mauvaise symphonie, me tente, me happe. je suis nymphe, mais il est dieu. neal tentateur, qu'il soit dieu ou démon, qu'il soit le diable ou l'ange, qu'il me possède, m'emmène, me fasse sienne jusqu'à ce que la nuit se plaigne de son nom murmuré à l'éternel. contact avide recherché, la pulpe de ses doigts qui s'enfonce dans mon bras - et l'éclat de sa voix, tête secouée. putain, je dois essayer de t'oublier, me fait pas tomber dans tes filets. c'est déjà trop toxique, ça empoisonne comme une mauvaise drogue. déjà trop addictive. neal, je m'attache déjà. neal, bordel, lâche-moi. " c'est pas des conneries. " c'est les conséquences, l'effet papillon. chaos semé, destruction assurée. tu vois, c'est comme ça que ça fonctionne. et je glisse, là, dans le désir qui nous appelle - supplique à travers les corps qui s'entrechoquent, se mêlent et ressentent. je suis foutue. définitivement foutue. soupir qui glisse sur les lippes, s'échoue contre la buée des bouches de métro. pollue presque l'atmosphère pesante, électrique, excitante. souffle coupé, doigts qui glissent sur ses mains, à ressentir l'électricité entre nous. et ses lèvres, comme un souvenir délicat, au creux de mon cou. " j'en ai envie.... " de toi, des désirs qu'on assume trop, à les rejeter en continu. perpétuelle habitude de quelques minutes. à faire volte-face, lippes qui possèdent les siennes, à y déchaîner les passions, les vices et péchés. neal, au goût de clope pas terminée.

c'en est trop, ces promesses. ces jolies paroles, ces fantasmes qui se veulent réels et qui, brusquement, retombent dans l'irréel. injustice, poison qui se déverse sur l'épiderme. à me rendre si faible, face à lui, jusqu'à l'impression que ses lèvres effleurent ma peau, jusqu'aux soupirs qui s'y écrasent. marque qu'il délaisse, laisse sur l'épiderme, grain de peau goûté jusqu'au risque de glisser dans les limbes du désir. m'y enferme, dans cette cage dorée, nymphe submergée de ses sentiments. bataille éternelle, me pousse dans les vices, et c'est un délice. sous les airs de destruction, comme c'est doux. sous le chaos, comme c'est tendre. il n'est pas bien, souviens-toi ma belle, de la douleur de caesar face à lui. à pas avoir conté toute l'histoire. attachement vif, désespérément accrochée au démon. il me plaît, me happe. qui de nous deux est dieu ? qui de nous deux est maître dans ce jeu interminable ? à peut-être s'aimer un peu, puis à repousser les limites, imposer les barrières pour qu'un rien ne devienne pas un tout. mais c'est trop tard neal, t'es déjà un tout, pour moi. alors quand nos lippes se moulent, quand elles se font jumelles, quand les doigts effleurent la peau nue, je m'abandonne à lui, gémissement au creux des baisers. les doigts qui s'agrippent au tissu de sa veste, délicieuse spirale dans laquelle je m'adonne à mes plaisirs insensés. il rejette, repousse, une nouvelle fois, putain ça brise le coeur. et c'est sa douceur qui me plaît, et pourtant le corps qui se détache, bien avant le sien. " je peux rentrer seule, je peux pas te laisser venir. je voudrais que tu montes, que tu me fasses l'amour mais ça peut pas être nous. " parce que c'est toi, qui réfute l'idée de nos corps en harmonie. des noms qu'on lâcherait jusqu'à ce que la nuit en rougisse. oh, trésor, comme je te désire. les doigts glissent sur sa joue, dépose un baiser sur l'autre. léger sourire sur les lèvres. " c'était bien, ce soir. " mais je me sens encore abandonnée, neal.