chaos in my mind (neal & jo hee)

c'était presque brutal, la manière dont le monde ne tournait plus qu'autour d'un éclat de voix. des symphonies tragédies, aux comédies burlesques. fatalité de l'instant, des mélodies qui s'emmêlent - forme un amas de tension, à celle qui virevolte, valse sur l'épiderme, s'étale sur les lippes. elles quémandent, curieuses, la vie. un éclat, peut-être aussi, ou juste l'impression de savoir respirer. dans la cage thoracique, c'est douloureux, danseuse qui s'illumine sous les rayons lunaires, sur la pointe des pieds la pesanteur du monde sous laquelle, en une fraction de seconde, je m'écroule. et ça dure quelques minutes, les cordes qui vibrent sous la nuit, les pieds qui mènent au folklore d'un corps en extase. la voix sensuelle, attaque au front, les sentiments qui se mêlent entre eux, se bousculent - c'est féroce, cumulées dans le désordre, et parfois, j'ai envie de crier, et parfois envie de pleurer. et lui, c'est presque le monde qui s'inverse, aux couleurs tantôt sombres, et tantôt lumineuses. les grains de sa peau qui envoûtent - c'est sûrement les souvenirs de la nuit dernière. des chants de nos voix brûlées, saccadées, et brusquement, le tempo qui s'arrête, se termine sur la voix en perfection. brute, m'arrache presque aux rêves, les songes qui reviennent - flash désespéré d'une mémoire en adoration. le corps qui s'arrête, lascif, de plus en plus, s'immobilise, l'observe - le silence pesant, et la voix qui éclate. " quoi ? si t'as envie d'agir neal, fais-le. " comme la nuit oubliée, les sentiments à parcourir l'épiderme, à courir désespérément vers l'oubli. et là, c'est la réalité, à redouter presque l'attirance, le désir qui consume, me bouffe, me berce... c'est addictif. lents, conquérante, les pas qui s'approchent, à garder une distance suffisante pour ne pas savoir craquer moi-même.

anarchie des sentiments qui arrachent, les entrailles sûrement trop foutues à force de vouloir trop ressentir. les airs de déjà vu, les iris sombrent qui se kidnappent un souffle, les sourires qui se dessinent dans l'ombre de l'ivresse. curiosité presque bestiale, c'est autre chose, qui dévore. les monstres effrayés, se tapissent sous les lits, deviennent les victimes des bourreaux - mais ressentir, c'est presque tout aussi douloureux. le bien qui fait mal, à la délicieuse sensation que le monde me tire de nouveau à sa fatalité. et je rejoins volontiers la bataille, si la finalité est lui. culpabilité presque envolée, parce qu'aster, il ne reviendra plus, parce qu'on ne laisse jamais l'amour tant désiré se pourrir. parce que ce sont les feux de l'enfer qui jonglent sur l'épiderme, à eux qui s'y glissent, curieux. non, ils ne sont pas curieux, conscients des corps qu'ils emmènent dans l'ombre. la pulpe des doigts effleurent, les paumes se rejoignent, la chaleur s'étend, sur le corps en fascination. suivre, aveuglément, dans les ruelles sombres, et c'est presque à vouloir fuir - le corps qui frissonne, contre le mur froid, oppressant, son corps me fait prisonnière, et l'arrogance traîne encore dans la malice du regard, sur le sourire au coin des lippes. et c'est l'explosion des sens, lorsqu'enfin on franchit les interdits, lorsque les jumelles se moulent, forment la parfaite équation dans jamais réellement savoir comment, ni même la finalité. fatalité qui submerge, quand les doigts agrippent la veste, l'oblige à se rapprocher de la nymphe enflammée. y'a rien de plus tentant, les doigts qui viennent le découvrir - de sa joue, à sa mâchoire, son cou, putain il est beau, une œuvre. l'art s'y reflète bien. je m'éclate sur ses lèvres, en un million de souffles. et j'ignore, si j'en veux finalement plus, à vouloir être dévorée pour savoir vivre.

dans les bouches des enfers, on s'égare. la nuit engloutit, les démons de minuit, des sillons creusés par les salines - c'est d'un toucher merveilleux, les noces funèbres de la tristesse, si aisément remplacée par le sentiment d'inconnu. la fièvre nous emporte, grands malades l'un de l'autre, aux symptômes de folie - on se demande si c'est l'amour, si on ose, s'aimer juste un peu. ou peut-être est-ce juste le feu qui consume, être la nicotine toxique, cet air de déesse. oui, on les fait rougir les dieux, à être plus grands, plus triomphants quand c'est dans la nuit qu'on s'engouffre. on est pauvres de nos souvenirs, douloureuse pacerelle entre lui et moi. deux âmes déchues au détour d'une rue, à s'agripper (survie). on s'admire sur nos lèvres, on existe sur nos baisers - brusques, intenses, à appuyer pour ressentir plus fort. les doigts s'enfoncent dans la chair, les tissus froissent, c'est bon, à l'orgasme qui pourrait s'écraser contre lui - les fantasmes qui s'éveillent, se nourrissent de lui. bordel neal, c'est mal. mais putain ce que ça fait du bien. amoureuse de l'ombre qui surplombe, de l'œuvre contemplée, au contact d'un extase sur l'épiderme. les frissons qui emportent, dansent avec le feu, dansent avec les sourires qui s'écrasent contre ses lèvres. neal, t'es beau. et le corps, il tente, de se détacher un peu, savoir respirer, reprendre le souffle coupé. je suis prisonnière, déesse comme objet de pure fantaisie. " et maintenant ? " maintenant qu'on se goûte, maintenant qu'on a prit goût à l'addiction neal, que mon corps appelle le tien, que mes doigts s'enfoncent dans ta chevelure, que ma respiration se mêle à cette odeur de clope, qu'est-ce qu'on va faire ?

le manque comme désert, là où brûlent les marques des enfers. les feux qui consument, délicieuse addiction au goût de paradis. lippes accrochées, désirs qui s'étreignent. comme c'est doux, l'étreinte entre nos souffles saccadés et nos espoirs brisés. entre la passion de son corps, et l'envie naissante. pas mon style, et pourtant, c'est dans la cage thoracique que ça bat, ça pulse, et ça fait presque trop mal. douloureux quand c'est bon, douloureux quand ça devient le besoin, et le manque, lorsque tout s'arrête. brusque, humains dans le besoin de respirer, l'air qui se gonfle dans les poumons. toxique. et il me laisse, presque monstrueux, c'est la chute, le chaos, le néant. silence monstrueux, et la tête qui s'adosse au mur. on entend presque encore, les désirs mélancoliques, à ceux dans le manque - et c'est vrai, je t'aime encore, aster, si tu savais comme je t'aime. et pourtant, c'est lui, là, qui ose me bousculer. c'est lui, qui ose virevolter dans mes pensées, à me pousser à questionner mes sentiments. les iris qui se tournent, curieuses, l'observent - sûrement trop bouffé. les doigts effleurent encore. " ce que je trouve le plus fascinant, c'est la manière dont je pense être heureuse quand j'oublie avec toi. " sombre ruelle, dans laquelle les plaisirs se questionnent encore. sombre ruelle, où les mots s'effacent, sous les lampadaires qui clignotent. à se rapprocher, sûrement un peu plus, avide de son contact, les doigts qui s'enfoncent dans la chair, à tourner son visage vers moi. et je sais comme c'est mal. les lèvres effleurent, à quémander le contact, avide de lui, avide de l'attention. " s'il te plaît, touche moi... " s'il te plaît, me laisse pas crever là.

addiction qui a brûlé trop rapidement. c'était trop aisé, de savoir s'oublier dans la nuit, de se laisser aller aux jolies illusions sur le bout du crépuscule. à se brûler les lippes contre les siennes, à s'égarer contre lui, comme sur l'aube quand vient minuit. on sait jamais réellement, si les jolies poésies dureront, si les beaux poèmes les plus laids plairont encore, la seconde d'après. nous étions beaux, amants de nos lèvres, dans le noir d'une ruelle secrète. et c'était plus fort, les mots qui s'écorchent sur les lèvres, les iris insistantes - dans l'instant, le besoin de savoir. l'abandon qu'on ne veut plus croire, et moi, je suis nymphe délaissée encore une fois. corps instinctif, plaît sur l'instant, évoque les jours heureux presque. le cœur à l'affront de l'addition délicieuse. et pourtant : rien. juste les frissons, les bonnes actions en chœur, les jolis soupirs. mais rien. recule, se détache, abandonne. et au final, ça laisse crever contre le mur. le manque évident. mais y'a que lucifer, qui sait t'aimer. et parfois jo hee, tu sais toi-même que tu te demandes comment. parce que y'a sûrement rien. juste l'illusion d'être belle quand je suis bousillée. amas de perfection foutu en l'air. vive, poitrine serrée, arrogance sur les lèvres et incisives qui blessent la lippe inférieure. bout de chair malmené - signe de nervosité. brusque le corps qui se détachent des pierres froides, la main qui glisse dans les cheveux - y'a aucune douceur. aucun oubli. à trop penser, c'est la répétition de la douleur. foutue, là, sur un brin de rien. y'a juste plus rien. et les pas, ils s'enfoncent quelque part. où ? on sait jamais réellement où. et je sais pas s'il suit, mais moi, je veux le danger, je veux juste presque disparaître dans la nuit, quitte à ce qu'on m'oublie, sur la soie qui dépérit.