Joleen & Mike
Codage © KaijiLorsqu’il retourna en cabine, je remarquais sa cicatrice dans le dos. Finalement je l’avais imaginé plus comme la réalité. Ma sœur trouvait ça bizarre, mais je trouvais les cicatrices sexy … Heureusement les miennes n’étaient pas visibles, mes cheveux cachaient toutes les marques de mes opérations.
C’était donc à moi, il me tendis une tenue de ville décontractée, ça me convenait parfaitement, il y a quelques années à l’adolescence, je ne m’habillais qu’avec des tenues hors de prix de grands créateurs, je voulais montrer que j’avais de l’argent, l’année que j’ai passé à Paris à mes 18 ans n’a rien arrangé évidemment … Mais j’ai changé en arrivant à Harvard, vu le nombre de riche ici, mes vêtements ne suscitait pas vraiment l’admiration alors j’ai arrêté lentement. Et puis depuis ma maladie, j’ai complètement revu ma garde-robe, je garde de très belles robes hautes couture pour les grandes occasions mais sinon fini les Jimmy Choo, les vestes Dior, les pantalons Saint Laurent … J’ai seulement gardé deux sacs Prada dont je ne peux pas me séparer.
Je filais en cabine et j’enfilais les vêtements. Je me sentais plutôt à l’aise dedans, j’aimais beaucoup. Je sorti alors pour montrer à Mike.
«
Tadam ! » Lançais-je en riant et en tournant sur moi-même. «
J’aime bien celle-là. »
C’était donc le moment du maillot de bain, après quelques minutes je retournais en cabine avec le maillot. Je n’étais pas très à l’aise, même si j’avais repris du poids depuis ma dernière cure de chimio, j’étais encore très maigre, un peu trop d’ailleurs, je ne voulais pas qu’il me pense anorexique, ce n’était pas du tout le cas. En règle générale, j’arrivais à cacher mon ventre grâce à mes vêtements un peu plus ample que nécessaire, mais là, je n’avais pas trop le choix.
Je sortie de la cabine, les bras sur le ventre un peu gêné.
«
Et voilà, je le trouve très beau ce maillot, j’adore les couleurs. » Dis-je.
Le maillot était en effet très beau, mais je n’en avais pas porté en public depuis un bon moment. Avec un peu de chance, avant les prochaines vacances d’étés, j’aurais retrouvé un corps plus normal et je pourrais me permettre d’en porter un sur une plage.