Poppaaron ● life will never be a quiet river

Poppy détestait cette situation plus tout, elle ne c'était jamais engueulée avec Aaron avant, que se soit en tant qu'amis ou lorsqu'ils étaient ensemble c'était vraiment une première et elle n'était pas tellement sure d'avoir envie qu'il découvre ce trait de sa personnalité mais voilà c'était trop tard. Elle était trop fière pour arrêter là et simplement s'excuser une énième fois, elle c'était bien rendue compte que ce n'était pas ce qui changerait les choses entre eux. Te faire une chose pareille ? Je t'ai dit que j'étais désolé merde ! Sans même prendre le temps de réfléchir, elle envoya valser son mascara dans le miroir de la salle de bain. Elle s'appuya ensuite sur le lavabo, prit une grande respiration puis prit sur elle pour sortir de cette pièce, elle avait besoin de voir son visage sinon elle risquerait de devenir folle. Désolé si tu trouves que j'ai changé, mais c'est le cas, et j'agis pas comme une peste, je suis simplement moi. Si tu crois que ça ne me ressemble pas alors peut-être que tu ne sais plus qui je suis désormais. Je sais que je t'ai fait souffrir Aaron, et t'as pas idée comme je m'en veux, mais j'essaie juste de gérer cette situation comme je peux parce que maintenant y a plus personne pour m'aider à aller mieux. Son ton n'était plus tellement en colère, il était plutôt froid, désespéré, triste. Même son regard n'avait aucune émotion visible, Poppy ne savait plus elle-même ce qu'elle ressentait en ce moment, elle vivait simplement de son instinct.

Il en avait assez, il était déjà fatigué de tout. Être célibataire ne lui réussissait pas, pas plus que les disputes au réveil. Aaron n'avait jamais aimer se disputer. Gamin, quand cela arrivait entre lui et son frère, il lui donnait souvent raison au final, las. Bien sûr, c'était là différent. Il n'allait pas donner raison à Poppy et ce malgré qu'il trouva cette situation particulièrement exaspérante. Poppy éleva le ton avant de sortir de la salle de bain, se postant devant Aaron qui leva un regard fatigué et lassé sur elle. Il acquiesça de la tête. Oui, sûrement que je ne te connaissais pas vraiment. Il se leva pour attraper son portable. Gère cette situation au mieux, je vais tâcher d'en faire de même et tu me faciliterais la tache si tu évitais de me lancer des petites piques totalement dépourvues de subtilité. Son ton était sec, sans détour et dépourvu de patience. Inutile de chercher à masquer combien la situation actuelle l'épuisait.

Lui facilité la tâche ? Non, Poppy ne voulait pas le faire, parce que c'était bien loin d'être réciproque. Elle ne rejetait pas ses torts, ça non, mais ce n'était pas de la trahison parce que ça ne voulait rien dire, il était le seul qu'elle aimait désormais et le seul qui resterait dans son coeur à tout jamais - ensemble ou non. C'était quelque chose qu'Aaron devait comprendre, et la brune ne lâcherait jamais le morceau tant qu'elle ne serait pas arrivée à le lui faire comprendre, il savait qu'elle était déterminée et que si elle devait le pousser à bout pour arrivée à ses fins elle était prête à prendre le risque. Elle n'avait rien à perdre ; elle était déjà la personne qu'il détestait le plus en ce moment. J'ai pas envie de te faciliter la tâche ok ? Pas tant que cette situation ridicule ne sera pas terminée. Je comprends qu'on est plus ensemble Aaron, et je te demanderai pas de revenir sur cette décision, on était pas fait l'un pour l'autre je peux m'y faire. Mais je veux que tu comprennes que ce n'était qu'une erreur stupide qui ne voulait absolument rien dire et ce que je peux pas accepter, c'est que tu amplifie cette situation pour me rendre coupable de tout ce malheur. Je l'ai déclenchée c'est vrai, mais là sa a bien plus d'importance que sa devrais.

Ah, tu préfères que les choses soient difficiles, d'accord, mais c'est pas mon cas. Elle l'énervait, il en avait assez de devoir se justifier sans arrêt, il n'avait pas de compte à lui rendre désormais. Elle n'était pas sa mère ni même sa copine, elle n'était plus rien même si c'est évidemment un mensonge. Ils n'étaient même plus amis. Peut-être qu'il exagérait, mais il s'en fichait. Lui aussi avait le droit d'être égoïste, par moment. Désolé de rendre la séparation si difficile à cause de mon ressentit répliqua-t'il sèchement en se levant du lit, contournant Poppy pour rejoindre à son tour la salle de bain. Une fois de l'intérieur de celle-ci, il ouvrit le robinet et s'aspergea rapidement le visage d'eau. Je suis coincé ici avec toi, avec Jasper, avec des gens que je n'ai pas envie de voir en ce moment car je leur en veux en ce moment c'est plus fort que moi et toutes les disputes qu'on peut avoir n'y changeront rien du tout. Il observa brièvement son reflet dans la glace avant de reprendre la parole. Tout sera simple, quand je serais chez moi. Il n'y croyait pas beaucoup mais s'accrochait à cet espoir malgré tout. Cela devait être vrais car s'il ne se sentait pas bien là ou il avait grandit et passé toute sa vie, il ne se sentirait bien nulle part ailleurs.

Poppy n'avait pas envie de tourner autour du pot, elle voulait pouvoir profiter du reste de ce voyage mais comment ça pourrait être le cas alors qu'elle partageait sa chambre avec quelqu'un qui la détestait ? Elle pouvait bien passer outre leur relation c'était terminé, mais ça ne voulaient pas dire qu'ils n'avaient plus rien à régler tous les deux. Cependant il ne semblait pas prêt à passer à autre chose, et comment lui en vouloir au fond... Tu crois que ce sera plus facile parce qu,on ne se verra plus ?Je te le souhaite alors. Elle soupira, ne croyant pas réellement que le simple fait de retrouver leur ville, leur université changerait quelque chose du moins pas pour elle. Parce que peux importe l'endroit, le mal serait toujours là dans son coeur, rien n'effacerait ce qui c'était passé et elle ne pourrait sans doute jamais se sentir mieux. Pour le coup, elle tenta quand même de lui demander une chose qui lui tenait à coeur, quitte à se faire dire non. Si je te demandais quelque chose, tu refuserais hein ?

Oui et non. Cependant, il était clair pour lui que ne plus dormir dans la même pièce que son ex serait déjà un bon début pour commencer à tourner une page, aussi douloureuse soit-elle pour lui. Il n'allait pas tirer une croix sur toute cette relation amoureuse et allait continuer à croiser Poppy sur le campus, mais il n'allait pas être confronté à elle. Rien ne serait parfait à Cambridge, mais la perspective d'y revenir n'en était pas moins rassurante pour Aaron pour autant. Merci répondit-il simplement, ne désirant pas commencer à débattre à ce sujet. Il n'avait pas envie de parler avec elle, il ne voulait pas d'une nouvelle dispute et elle semblait l'avoir compris. Soudain, elle se remit à parler et Aaron fronça les sourcils. Il attrapa une serviette pour se sécher le visage et sortit. Pas forcément, non, qu'est-ce que tu veux me demander ? Demanda-t'il en l'observant, dans l'attente d'une réponse.

Poppy aurait aimer lui demander de l'accompagner au mariage, une dernière soirée tous les deux, une dernière danse... Tout aurait été parfait s'il avait accepté, mais elle réalisa ensuite que c'était aussi horrible de lui demander une telle chose sachant que ça aurait pu être eux ce jour là. Autant ce serait super, autant ça pourrait être difficile d'être là avec lui et décida finalement de ne rien lui demander. Laisse tomber... Elle se laissa tomber sur le lit, un peu fatiguée. Pas seulement parce qu'elle n'avait pratiquement pas dormi au cours de la nuit dernière, préférant discuter avec Alekseï et tout, mais aussi fatiguer de cette dispute, de cette situation. Elle avait beau se voiler la face et essayer de camoufler ses sentiments par de la haine ou en envoyant les gens sur les roses, son coeur brisé était toujours là. Je suis pas de ton avis tu sais. Tant qu'on est ici et que je te vois tous les jours, j'ai toujours cet espoir, aussi petit soit-il, que tu me pardonnes. Mais quand on sera rentrés je devrai me faire à vivre sans toi, et c'est la chose la plus difficile qu'on m'est jamais demandé de faire. Elle soupira, les larmes aux yeux, en s'efforçant de ne pas se mettre à pleurer. Il avait toujours été là pour elle, à chaque moments de sa vie, et aujourd'hui alors qu'elle allait vivre la période la plus sombre de sa vie elle ne pouvait plus compter sur lui. Peut-être que c'était une erreur finalement... toi et moi.

Il n'était pas sûr d'être capable d'accepter quoi que ce soit en ce moment tant il était encore sur les nerfs mais il ne voulait pas faire preuve d'une telle mauvaise volonté en refusant tout bonnement. Aaron était prêt à essayer de faire un effort. Poppy ne lui en laissa guère la chance cependant car elle l'invita à oublier ce qu'elle venait de dire. Aaron sentit une nouvelle vague d'exaspération le submerger. Comme tu veux. Dit-il d'un ton las. Il n'allait pas insister. Il resta immobile, à côté de la salle de bain, regardant Poppy tandis qu'elle se laissait tomber sur le lit, visiblement tout aussi épuisée que lui. Il secoua la tête, répondant par la négative à sa remarque. Nous deux, ce n'était pas une erreur, Poppy. Affirma-t'il. Ne va pas t'imaginer que je regrette quoi que ce soit. Je ne pense pas non plus que ça va être 'facile' mais si toi tu est rassurée de me voir chaque jour car ça te permet de garder espoir, moi, ça me fait juste mal. Tu me manques déjà, voilà, mais je ne peux pas... Je dois me retrouver un peu seul. C'était dit. Aaron ne voulait pas la blesser car même s'il lui en voulait, il l'aimait toujours, elle comptait pour lui, seulement il avait besoin de dire ce qu'il ressentait, ce qu'il pensait. C'était toujours mieux comme conversation qu'une nouvelle dispute fatigante et qui ne leur permettait pas d'avancer.

Poppy avait mis son caractère de côté l'espace d'une discussion sérieuse avec Aaron, cette situation la rendait vulnérable et elle avait l'impression que toute son énergie, tout sa force y passait. Il n'avait aucune idée à quel point ce qu'il lui demandait était difficile, le laisser seul, renoncer à eux, à leur couple, à tous leurs moments ensemble. Elle n'avait pas l'impression de pouvoir y arriver complètement un jour. Cependant cet amour était si fort que pour lui elle était prête à tout essayer pour passer à autre chose et qu'il puisse être heureux avec quelqu'un d'autre un jour. Elle se releva à nouveau du lit, s'approchant de la salle de bain, près de lui, et mit ses mains sur son visage en le regardant dans les yeux alors que des larmes c'étaient échappés des siens. Il fallait qu'elle le voit pour lui avouer tout ça. Tu sais que je t'aimerai toute ma vie... Mais on dit que l'amour le plus fort est celui qui est prêt à se sacrifier... La femme avec qui tu passeras ta vie aura beaucoup de chance parce que t'es la personne la plus merveilleuse que j'ai connu... Elle lui accorda un petit sourire et lui fit un baiser sur la joue, au moins une dernière fois car il ne restait plus tellement de jours avant leur retour à la maison.

Oui, il ressentait déjà un manque. Il était habitué à l'avoir auprès de lui et la simple perspective de ne plus pouvoir l'embrasser lui était douloureuse. Il ne voulait pas penser à leur histoire tant la diversité de beaux souvenirs qu'il en avait été devenu amer car il avait désormais bien pris conscience qu'il ne pouvait plus ressentir tout ça. Evidemment, il était libre de pardonner, de l'embrasser, mais cela sonnait faux en cet instant ainsi il ne bougea pas, se contrôlant bien mieux à distance. Poppy n'avait pas décidé de lui faciliter à l'attache et il prit sur lui pour ne pas reculer quand elle s'avança vers lui. Aaron n'allait pas agir comme un crétin, effrayé par le moindre contact avec Poppy. Elle commença à lui dire toutes ses belles choses auquel il ne pouvait tout bonnement pas être insensible. Elle se pencha et vint effleurer sa joue avec ses lèvres. Aaron se sentit bêtement rougir de ce contact et espéra qu'elle n'en remarque rien. Quand elle s'éloigna, il tâcha de garder de la froideur dans son regard bien qu'elle eu définitivement disparu à présent. C'est gentil et pardon pour ce que je t'ai dis. Tu n'es pas une peste et tu mérites d'être heureuse. Il parvint à se détendre un peu et même à lui adresser un sourire, peu marqué mais bien là. Un sourire qu'il savait sans le moindre doute que Poppy le verrait. Elle connaissait suffisamment Aaron pour reconnaître chacun de ses sourires.