TG ❄ refuge à l'université

Le tempête s'était bien installée sur Boston et c'était clairement craignos de rester dehors. Clary avait encore quelques heures devant elle avant de se rendre au travail et elle ne voulait pas les passer à rien faire. Elle voulait se rendre utile, faire quelque chose de bon pour les autres, même dans ce moment compliqué. Sachant qu'un certain nombre d'étudiants allaient être confinés au gymnase d'Harvard, c'est là qu'elle décida de se rendre. Les pauvres allaient finir gelés. Un peu d'aide extérieure ne serait sans doute pas de refus. Alors elle passa en premier lieu à la caserne où elle travaillait et y récupéra des couvertures, autant qu'elle put en prendre. Bravant le blizzard, la belle parvint à déposer le stock de couvertures à l'entrée, les laissant en libre service; avant de s'autoriser un coup d'oeil à l'intérieur. Ils étaient nombreux. Ca bougeait dans tout les sens, une véritable fourmilière sans doute angoissée par les prévisions météorologiques.
Difficile de savoir si Lana était présente mais Clary avait une idée derrière la tête, qui lui permettrait sans aucun doute de retrouver sa soeur, et dans le même temps, peut-être, d'apaiser un peu les esprits de tout ces jeunes. Alors elle retourna jusqu'à sa voiture et ramena sa guitare dans le gymnase, s'installant sans faire de bruit dans les tribunes, un minimum en hauteur pour pallier à sa petite taille. Les mains moites, le coeur battant à tout rompre, la demoiselle aux cheveux roses s'apprêtait à faire ce qu'elle n'avait jamais osé jusqu'à présent. C'était Lana l'artiste, la chanteuse, le talent. Pas elle. Et pourtant, cette chanson était bien pour sa soeur, plus que pour n'importe qui d'autre. Le trac lui nouait l'estomac mais elle ne voulait pas reculer. Elle devait affronter ses démons, pour une fois. Peut-être que certains n'apprécieraient pas sa musique, mais au moins elle aurait été jusqu'au bout de son geste; dans l'intention de réchauffer quelques coeurs gelés.
Alors se laissa aller, fermant les yeux le temps de commencer à gratter les cordes de l'instrument. Et enfin, elle se lança. ~These nights are long.. You've lost the will to fight.. Is anybody out there, can you lead me to the light ? Is anybody out there, tell me it'll all be alright..~ les yeux ouverts cette fois, quelques secondes à chercher une blonde du regard. ~You are not alone.. I've been here the whole time singing you a song.. I will carry you..~ les larmes qui lui montent aux yeux; chanson qu'elle aurait aimé avoir eu le cran de chanter bien plus tôt, pour sa petite étoile.  

Song:

Elle ne s’attarde pas à un endroit bien précis, de toutes les manières, elle se demande un peu ce qu’elle fiche ici. Haiwee elle n’est pas à l’aise en compagnie de ses camarades de classe et copains. Elle se trouvait presque mieux entourée de ses bouquins. Et elle triture son portable entre ses mains, attendant avec stress l’intervention du divin. Quand il vibre, enfin. « T’es où ? » Pour Haiwee, les deux mots paraissent flous. Alors que pour lui, elle sait, que ça doit lui sembler simple, clair, net et précis, bien que ça n’indique pas si lui est ici. Homme de peu de mot, comme si ça pouvait tuer son égo.  

Alors elle s’en tortille les cheveux et répond de la même façon, histoire qu’ils soient certains – et agacés – tous les deux, de bel et bien tourner en rond. Elle se moque gentiment de lui, dans le fond. « Gymnase de l’université. » bien qu’il ne s'était jamais autant révélé aussi gigantesque qu’en cette fin de journée. Une musique retentie, elle observe, se remettant petit à petit du froid qu’elle a ressenti pour être venue se réfugier ici. Voyant la couleur de cheveux de la musicienne, Haiwee sourit, tout en se dirigeant finalement, après son tour de la pièce, vers les portes d’entrées, car si Dutch se décide à venir la chercher, au moins, par là-bas, elle ne pourra pas le louper.

@Dutch B. Cooper @Clary Killbane

Un tempo, une résonance magnétique, voilà qui brise un peu tous les maux du tragique. Une voix s’élève faiblement parmi ce chaos accompagné d’un instrument à cordes pour un noble duo et c’est presque aussitôt qu’elle se meurt comme étouffée par ses propres émotions pour de plus belle recommencer. Ça frôle un peu trop le drama à mon gout tout çà, comme si chanter pouvait alléger les cœurs et répandre du bonheur…. Surtout avec un registre aussi dépressif. Il ne sera, si c’est le cas, que de courte durée puisqu’il suffit de regarder tout autour pour se replonger dans la dure réalité.

Le téléphone résonne une seconde fois par l’acquisition d’un texto. " Gymnase de l’université. " Putain… Dans le genre moins précis on ne fait pas mieux. Ma paume s’écrase sur mon front, glisse jusqu’à en déformer mes traits agacés, frustré par cette sensation d’impuissance qui ne cesse de s’incrémenter. « Faites-moi penser à lui faire comprendre que Short Message n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre…. » Le regard se perd dans toutes les directions, en pleines réflexions, quand je me décide à rebrousser chemin pour reprendre méthodiquement mes recherches infructueuses jusque là. Elle est dans le coin, c'est déjà çà. Dès lors c'est vers ce duo à l'entrée que mes pas m'acheminent, jetant un regard sombre à cette petite blonde que je reconnaitrais entre mille. Elle ici, Boston serait-elle si petite...? Passons, elle n'est pas l'objet de mes attentions. Alors je me heurte à toutes les brunes qui croisent mon chemin, m'excusant à chaque visage empreint de surprise pour finalement attraper le bras de l'une d'elles dans un dernier élan, une dernière tentative.

Etrangement, malgré la cohue et le dramatique qui teinte le moment, Haiwee, paumée, s’amuse à penser à Dutch en train de la chercher. Elle apprécie, aussi, l’imaginer inquiet. Parce qu’il compte pour elle, le trentenaire dont elle n’arrive pas à se défaire. C’est le fait d’être en sécurité, qui joue sur ses émotions, car si elle était à l’extérieur de jouer il n’en serait pas question. Mais puisqu’ils ne se trouvent pas, et que les secondes s’étiolent, elle s’impatiente, ne tient pas en place, et recommencer à chercher. Si bien que les autres étudiants ont clairement le droit de la penser perturbée. A ne pas s’arrêter d’errer, sans se douter, que c’est dans le jeu du chat et de la souris qu’elle décide de se jeter. « Jeu de piste. Bonnet violet. » Elle parvient à envoyer malgré le réseau défaillant.

Tourne et tourne encore, vacille entre les corps, ceux qui se sont posés sur des matelas et couverts par des couvertures qui sont mises à disposition. Elle s’approche des tables où se trouvent de la nourriture et autres boissons chaudes, attrape de quoi se verser un thé. Elle laisse ses doigts se réchauffer sur le gobelet plastifié, l’amène à ses lèvres pour légèrement, les brûler. Se laisse réconforter par le liquide qui contraste avec la froideur de l’extérieur. Elle laisse glisser le temps, checkant son portable succinctement, dans l’attente de voir l’ancien sergent débarquer prêt à l’enguirlander.  

@Dutch B. Cooper

T'as abandonné ton coloc sans prendre la peine de lui faire comprendre que tu allais voir ta belle, mais tu te doutes qu'il t'observe, qu'il doit sans doute comprendre qu'oui, c'est bien elle que tu retrouves, elle à qui tu offres le réconfort de la chaleur de ton blouson, car peu t'importe, tu as toujours ta veste en cuir pour éviter que le froid ne transperce totalement ton être. Chaleur d'une étreinte rapide, baiser offert à la vue de tous qui t'arrache un sourire. « T'en fais pas pour moi.. » répliques-tu d'un ton qui se veut rassurant, sourire qui ne quitte pas tes lèvres pour autant. Le regard de nouveau posé sur @Jessie Tan", tu lui fais signe d'approcher s'il le veut, grand timide qu'il est, tu sais qu'il n'osera s'imposer de lui-même. @Hayley H. Greene ne termine pas sa phrase et tu te demandes qui elle a bien pu croiser, et tu observes la salle, n'y voyant personne de bien connu pour toi. Puis tu remarques Jessie qui s'agite dans le brouhaha ambiant, sous le début d'une mélodie. Tu captes alors la présence de ta sœur @Clary Killbane, sur l'estrade et tu souris. Putain, t'es fière d'elle, là. Ton bras passe dans le dos d'Hayley, la rapproche un peu plus de toi pour sentir plus de chaleur, ton regard ne quittant pas ta soeur une seule seconde. « J'te présente ma soeur. La super-héroïne de la famille Killbane. » souffles-tu avant de lever tes bras en l'air, formant un coeur avec les doigts à l'attention de ton aînée, qu'elle puisse remarquer ta présence dans la foule. A Jessie, tu signes M - A - S - O - E - U - R avec un sourire.

Mon attention se déporte sur le visage de la jeune femme qui se retourne subitement mais c’est encore un échec puisqu’elle n’a de celle que je recherche les traits. Ma main aussitôt se décroche de son bras, sans m’excuser cette fois et j’abandonne dans un soupir contrarié ces recherches qui ne font que m’épuiser.
Mais le téléphone reprend vie et c’est un autre message qui vient à bout de ma patience. " Jeu de piste. Bonnet Violet." Comme si je n’avais que ça à foutre sérieusement. L’objet est reglissé vivement dans mon blouson puisqu’il me parait évident qu’elle ne répondra pas si je tente de rentrer avec elle en communication, pris dans ce jeu du chat et de la souris. Durant un court instant j’ai essayé de cogiter comme elle, soustrayant la raison et les responsabilités pour en arriver à la conclusion que le meilleur endroit pour jouir de mon agacement se devait d’être bien centré. Elle doit être tranquillement posée quelque part à scruter.

Je me suis remis en marche, l’activité physique me réchauffant de nouveau les membres transis par le froid, le regard oscillant sur les nombreuses têtes couvertes. Puis cette idée m’est venue, germant du passé, comme lorsque lors des entrainements autrefois nous nous faisions un malin plaisir à nous griller. Elle ne décrochera certainement pas mais peut-être que si l’oiseau dépressif s’arrête deux secondes de chanter, je pourrais l’entendre sonner. L’objet en question de nouveau dans ma main, un appel est passé, peut-être en vain lorsque dans un bref instant de répit, j’entends la mélodie à peine plus loin et distingue le fameux bonnet. Quelques pas encore et c'est soulagé que je la dévisage de profile, attrape un plaid sur le coté de la table et vient la couvrir, ne pouvant m'empêcher de lui glisser un reproche pour dissimuler toute inquiétude à son sujet. «  A croire qu'il n'a jamais neigé dans ton pays », le Wyoming.

Les groupes se forment, Haiwee n’est pas à l’aise, dans le fond, ça ne vient que la conforter dans le fait quelle n’entre pas dans leur norme. Ô bien évidemment elle remarque, ici et là, des étudiants qu’elle connait mais vers lesquels elle ne va pas. Et même si elle le devrait, pour se sociabiliser, elle préfère rester en compagnie de son thé.

Ce n’est qu’après quelques minutes qu’elle ressent un tissu épais déposé sur elle, pas assez couverte pour les circonstances, c’est vrai. A l’entente des mots prononcés, Haiwee, elle cache son sourire, peut-être un peu trop satisfait. « A croire qu'il n'a jamais neigé dans ton pays. » Elle se retourne face à l’homme, elle trouve que dans ce décor, ce n’est pas qu’un peu qu’il détonne, et l’observant comme un étrange de spécimen, Haiwee incline le visage pour lui dire, amusée « Presque douze minutes pour me trouver. C’est mauvais. » A la vérité, elle n’a pas compté, mais de l’engueuler, ça lui plaît. « Pour ta culture générale, on fait du feu, chez moi. » sous-entendu, quand il fait froid. Et elle lui offre un sourire franc, cette fois.

Elle reste une seconde muette, elle ne sait pas comment lui dire qu’elle est contente de le voir ici, et qu’elle se sent directement en sécurité, avec lui. Que la tempête, elle lui semble soudainement désuète. « T’es venu, malgré le froid. » Une fois n’est pas coutume, n’est-ce pas ? Quand elle a besoin de lui, Dutch est toujours là. « Me laisse pas ici. » et ce coup-ci, dans sa voix, il peut totalement comprendre le supplie. Car elle est mal à l’aise dans cette communauté, que s’il la laisse elle va forcément se retrouver dans un coin en train de pleurer. Comme un animal qu’on aurait abandonné.

@Dutch B. Cooper

« Presque douze minutes pour me trouver. C’est mauvais. » J’admets que dans tes temps reculés je l’aurais bien plus vite débusquée mais force est de constater que nous sommes tous aux prises du temps, tous victimes de ses effets. « La vieillesse » L’ironie de la chose c’est que je ne me suis jamais senti aussi vivant que maintenant que les choses ont mal tourné. « Pour ta culture générale, on fait du feu, chez moi. » J’hoche de la tête pour lui souligner que j’ai saisi la nuance et faisant mine de réfléchir un peu plus que nécessaire, je me laisse aller à un sourire plus détendu. « Oui, au centre d’un tipi » je sais, je l’ai bien compris, comme tous les gamins qui peuvent le constater sur les illustrations concernant ton peuple presque éteint.
« T’es venu, malgré le froid. » Pour toi, « bien sûr » que oui. Peu de personnes peuvent s’en vanter et en toute franchise, elles doivent se compter sur les doigts de la main: Joey, Snow, Lyra, Summer et toi. Les cinq prénoms pour lesquels je donnerais ma vie sans hésiter. « Me laisse pas ici. » Cette fois-ci il y a cette note plus amère dans sa voix, piquée d'une détresse voilée. Le problème dans cette histoire c’est que je ne suis pas censé rentrer, pas tout de suite et je ne me risquerais pas avec elle dans la tempête, trop risqué. Alors ma main déposée sur sa hanche l’accompagne pour quelques pas vers la sortie, lui glissant cette requête moi aussi :  « Tu as quelqu’un de confiance chez qui aller ? » Et pas le premier venu qui saura en profiter…. On ne sait jamais à qui vraiment se fier. Elle prononce un prénom à la note épicée qui fait naitre en moi, allez savoir pourquoi, un sentiment de sécurité d’emblée. Ok Allons chez lui en premier.